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Archives pour décembre 2014
Christian Schwochow
Christian Schwochow est né en 1978 à Bergen en RDA. Il travaille comme auteur, et journaliste de radio et de télévision, avant d’étudier à la célèbre Film Academy Baden- Württemberg. En 2007, il obtient son diplôme avec le film November Child (L’enfant de novembre), qui fut un gros succès en salles et qui a remporté une douzaine de prix dont notamment le prix du public à Sarrebruck.
En 2011, il réalise son deuxième long-métrage Cracks In The Shell (La fille invisible) qui remporte le prix du Jury œcuménique, le prix de la meilleure actrice à Karlovy Vary et le prix german film pour la meilleure actrice dans un second rôle. Pour ces deux films, il écrit le scénario avec Heide Schwochow.
En 2012, il réalise l’adaptation du roman «TOWER» Best-seller pour la télévision allemande, qui remporte six prix Grimme.
Entretien avec le réalisateur Christian Schwochow et la scénariste Heide Schwochow
Comment avez-vous découvert le roman «Lagerfeuer» (Feu de Camp) de Julia Franck ?
CS : J’ai découvert ce roman au début des années 2000. A cette période, de nombreux livres de jeunes écrivains de l’Est, traitant de l’époque de la RDA et de ses conséquences, furent publiés. J’étais très intéressé par ces histoires de personnages qui changent de vie, aspirant à en vivre une autre, se retrouvant ainsi coincés dans un lieu transitoire étrange. J’ai eu le sentiment que c’était d’une certaine manière lié à mon histoire personnelle. (suite…)
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Abderrahmane Sissako
Violences, manque de sécurité, menace djihadiste… Pour réaliser “Timbuktu” au Mali, Abderrahmane Sissako a dû se confronter à la réalité qu’il dénonce.
Avec Timbuktu, Abderrahmane Sissako n’en finit plus de voyager. Au terme d’un périple entre le Mali, la Mauritanie et Paris, le cinéaste a présenté à Cannes, en mai dernier, son quatrième long métrage : tranche de vie (et de résistance) d’une ville occupée par les islamistes.
Très chaleureusement accueilli sur la Croisette, le film en est reparti bredouille, mais s’est taillé une réputation qui a conduit l’auteur de En attendant le bonheur (2002) etBamako (2006), figure de proue du cinéma africain, à sillonner la planète. A Los Angeles, où il fait campagne pour les Oscars. Au festival de Moscou, où il s’éclipse d’une projection pour sonner avec émotion à la porte de son ancienne chambre d’étudiant au VGIK, la grande école du cinéma soviétique.
Extrait de notre entretien avec Abderrahmane Sissako:
A Cannes, vous disiez que la révolte monte en vous depuis des années. Un événement particulier vous a-t-il poussé à écrire Timbuktu ?
Une femme et un homme lapidés, dans une petite ville du Mali, parce qu’ils avaient eu des enfants sans se marier devant Dieu. (suite…)
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David André
Le Blog documentaire : Quelle drôle d’idée que ce film ! Une « comédie musicale documentaire », ou alors faudrait-il dire « documentaire social en chansons ». Comment en es-tu arrivé à cette proposition plutôt audacieuse ?
David André : Je m’interroge encore ! J’ai toujours fait de la musique, depuis que j’ai 16 ans. J’ai longtemps composé, chanté, fait chanter les autres… C’est quelque chose que j’adore, passionnément et simplement. Il y avait même une époque où je me trouvais assez bon… (rires) Et puis un jour, en discutant avec un ami, nous nous sommes dit en rigolant : « Y’en a marre de ces films trop sérieux et un peu austère ; faisons donc de la comédie musicale pour changer ! ». (suite…)
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1 – L’image au cinéma
Les mardis du cinéma – CR de la Conférence du 14 octobre 2014
Université populaire Sallanches-Passy-Haute Vallée
Le cinéma est l’art de l’illusion
Le cinéma est une histoire très ancienne ; le 1er dispositif évoquant la salle de cinéma est l’allégorie de la caverne de PLATON. C’est l’idée que les hommes vivent dans un monde d’illusions et que pour y échapper, il fait accéder à la sagesse.
Tout ce qui tourne autour de l’image animée a un enjeu fort : les dictatures, la publicité utilisent ce média car l’image exerce une sorte de fascination et suscite un pouvoir d’adhésion très fort ; les technologies de l’image qui se développent actuellement renforcent cette adhésion. .
28 décembre 1895 : date de naissance du cinéma avec les frères Lumière ; c’est la première séance dans une salle avec un public payant.
Il se développe dans un contexte particulier avec l’essor industriel et économique ; il s’agit de recréer le monde d’une certaine manière. Le cinéma évolue avec la vidéo, les jeux 3D les jeux vidéo où l’on intervient dans le déroulement de l’action .
– Le cinéma, c’est l’illusion de l’image animée : l’image n’est pas animée ; ce qui crée l’illusion, c’est la persistance rétinienne : l’image reste dans l’œil et les images sont raccordées.
– C’est l’imaginaire du spectateur qui crée du lien en passant d’un plan à un autre et qui donne du sens à ce qu’il voit. C’est le pacte spectatoriel ; le spectateur paie pour voir et se transformer en quelqu’un d’autre.
Le vocabulaire du cinéma et le langage cinématographique : voir la fiche donnée à la conférence
Le langage du cinéma utilisent différentes techniques ; les codes diffèrent selon les époques et d’un auteur à l’autre.
Le spectateur est enchaîné pendant la durée du spectacle comme dans la caverne de Platon puis il retourne à la liberté à condition de faire la différence entre la réalité et la fiction ; or aujourd’hui tout est fait pour brouiller cette différence et il y a danger.
Publié dans Conférences
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2 – Le son au cinéma
Les mardis du cinéma – CR de la onférence du 18 novembre 2014
Université populaire Sallanches-Passy-Haute Vallée
« L’objectif de cette séance est de prolonger la précédente en insistant davantage sur un aspect trop souvent négligé lorsque l’on parle d’un film et de cinéma en général, celui de la bande sonore, et des rapports plus ou moins complexes qu’elle entretient avec l’image. Loin de n’être qu’une simple « illustration » comme on le dit trop souvent, la bande sonore, dans ses différentes composantes (bruits, paroles, musique) est au contraire un élément essentiel de l’œuvre cinématographique, ce que nous nous efforcerons de démontrer, comme pour la première séance, à partir d’extraits de films. »
I. Le son au cinéma : le cinéma n’est pas muet, c’est la caméra qui est sourde ; il n’y a pas de son synchronisé à l’image mais la séance est sonore avec les musiciens d’accompagnement, le bonimenteur qui commente l’histoire, dit la parole prononcée ou supposée du personnage et les commentaires des spectateurs ; paradoxalement, l’apparition du son va imposer le silence dans la salle.
Les étapes du cinéma sonore au cinéma parlant ; on peut rapidement synchroniser une musique sur des images animées mais un problème de désynchronisation se pose rapidement avec les paroles ou le bruitage ; le cinéma sonore apparaît à la fin des années 30 avec « le chanteur de jazz » film sonore et parlant à peu de moments avec une parole synchronisée avec l’acteur.
Le cinéma parlant est une révolution dans l’industrie cinématographique et pour les acteurs ; le métier est bouleversé ; dans le cinéma muet, le corps, par sa gestuelle, dit l’essentiel ; mais à partir du cinéma parlant, il faut savoir parler devant une caméra et de grandes stars du muet ne peuvent franchir ce cap (exception faite de Greta Garbo par ex).
II. Le cinéma devient un art polyphonique : il s’exprime par l’image et la bande sonore
On peut distinguer :
– 5 canaux dans l’audiovision
Visuels : image proprement dite ;
ce qui est écrit dans l’image ou rajouté (sous-titres , carton….)
Sonores : paroles
musiques
bruits :
sons in : je vois à l’écran ce qui provoque le son : ex la voiture qui arrive
hors champ : je ne vois pas l’origine du son mais je sais qu’il est entendu depuis le lieu de l’action (bruits de circulation , de voisinage) ; ils participent à la scène filmée
off : le son est rajouté mais ne participe pas à la scène filmée (commentaires, musique additionnelle…)
– rapports son-image
analogie : le son et l’image se correspondent : sons d’ambiance, bruitage (portière qui claque)
redondance : le son (musique) est en rapport avec l’action
contre-point ou opposition : le son est en opposition ou sans rapport immédiat avec l’image (effet déstabilisateur qui indique ce qui va se passer plus tard)
– Plan sonore
De même qu’il existe différents plans au niveau de l’image, il y a des plans sonores (ex : l’enregistrement du son se fait à proximité du personnage)
Le son évoque une image mais une image n’évoque jamais un son.
Le son peut être un accélérateur de récit
Il permet le traitement humoristique du récit (film avec Charlot)
Publié dans 2-Le son
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3 – I. Alain Resnais / Un cinéma drôlement grave /
Les mardis du cinéma – CR de la conférence du 9 décembre 2014
Université populaire Sallanches-Passy-Haute Vallée
Première partie – Se souvenir pour pouvoir « oublier »… et vivre
« Alain Resnais nous a quittés il y a quelques mois, le 1° mars 2014, juste avant la sortie de son dernier film, Aimer, boire et chanter. Ce titre à lui seul résume toute son œuvre, une des plus homogènes sans doute, malgré son extrême variété apparente. L’apparence, justement, c’est bien là un de ses thèmes favoris… » François Grospiron
Alain RESNAIS : un recycleur de formes
1ère partie : se souvenir pour pouvoir oublier et « vivre »
« Je suis un formaliste », disait Alain Resnais de lui-même. Né à Vannes en 1922, il disparaît le 1° mars 2014, tout récemment donc, juste avant la sortie de son dernier film, Aimer, boire et chanter. Ce titre à lui seul résume toute son œuvre, une des plus homogènes sans doute, malgré son extrême diversité apparente. Quoi de commun en effet entre Nuit et Brouillard, qui reste un des plus beaux témoignages sur les camps nazis, et le marivaudage de On connaît la chanson ou son dernier film ? C’est ce que nous essaierons de commencer à dégager ce mardi 8 novembre. » François Grospiron
I). Alain Resnais naît dans une famille aisée et cultivée ; il est élevé dans des institutions religieuses qui vont le marquer profondément ; il en garde une certaine hostilité vis-à-vis de la religion mais aussi une forme de mysticisme.
Il reçoit une petite caméra à l’âge de 12 ans avec laquelle il commence à tourner des petits films.
Il est boulimique de culture, fréquente des peintres, lit les philosophes, les BD, les romans populaires… Il s’intéresse à toutes formes de musique : jazz, classique, contemporaine, opérettes, chansons populaires.
Il se dit imprégné de surréalisme en ce sens qu’il refuse toutes les censures, politiques, morales et religieuses qui entravent l’imaginaire. De l’imaginaire on arrive au rêve, au désir et à la psychanalyse. (Recherches freudiennes sur les lapsus, les mots d’esprit, et ses rapports avec l’Inconscient).
Passionné de théâtre, et contrairement à celui-ci il considère que ce n’est pas normal de déclamer au cinéma ; il est contre la volonté de réalisme au cinéma.
Tous ses films réalisés sont écrits par des scénaristes ; mais dans la 2ème partie de son œuvre, il adapte des œuvres d’auteurs (Mélo) .
II). Alain Resnais est sensible à différentes formes d’expression populaire telle la BD. Il se considère comme un « bricoleur de formes ». C’est un cinéaste de l’imaginaire, philosophe, et poète qui fait un cinéma qui donne à penser, un cinéma de l’intuition et de l’émotion. Il joue dans tous ces registres, dans ce qu’il y a de plus profond dans l’être humain. Il dit de lui-même : « je serais content si on disait que mes films étaient des documentaires sur l’imaginaire. »
III). Toute l’œuvre de Alain Resnais est une réflexion sur la mémoire.
Dans la 1ère partie de son œuvre il va travailler sur la mémoire pour en voir les limites et les contours ; dans la 2ème partie, la mémoire est considérée sous l’angle du désir, de la rencontre avec autrui, toujours marquée par l’imaginaire qui fausse, et rend possible à la fois, la relation avec l’autre.
Au sortir de la guerre, la question de la mémoire est un enjeu politique : il faut oublier à la fois ce qui s’est passé et en même temps ne pas oublier ; c’est le devoir de mémoire : comment évoluer entre ces 2 choses là ? Alain Resnais se rattache à l’imaginaire en recherchant dans le présent les traces du passé. Il est l’inventeur du travelling qui est aussi une manière de montrer la pensée au travail.
Publié dans 3-Resnais_1
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Les Mardis du cinéma
Un cycle de conférences sur le cinéma en 2014-2015 dans le cadre des actvité de l’Université populaire–Sallanches–Passy– Haute Vallée Comprendre pour agir
(Rubrique en cours de préparation)
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Cédric Kahn
Cédric Kahn et ses grands hommes de cinéma
Il a été le stagiaire de Yann Dedet, a co-écrit une ébauche de scénario avec Maurice Pialat, se dit très influencé par Terrence Malick, rend hommage à François Truffaut dans un film… Cédric Kahn nous parle de ses pères.
C’est un cinéaste qui se livre peu, qui n’a pas érigé sa signature en marque, comme tant d’autres : révélé en 1992 par Bar des rails, on l’a classé naturaliste, observateur en temps quasi-réel des élans du cœur (sur ce sujet, Trop de bonheur, son film suivant, reste son préféré). Vie sauvage est son neuvième film. Il raconte la cavale d’un homme qui veut élever ses enfants en pleine nature, et entremêle ce goût du filmage brut du réel avec une tentation romanesque. On a demande à Cédric Kahn, beau mec de 48 ans qui fait aussi l’acteur (dans Tirez la langue, Mademoiselle, par exemple) les hommes de cinéma qui ont compté pour lui. Ou pas.
François Truffaut
« Il ne compte pas tant que ça. A part La Femme d’à côté. Quand j’ai tourné Les Regrets, c’était un peu en hommage, ou en référence, je ne sais pas comment le dire, à La Femme d’à coté. C’est pour cela, sans doute, que la Cinémathèque Française m’a demandé de lire des extraits de sa correspondance. J’ai vu La Femme d’à côté entre 16 et 18 ans, je l’ai revu souvent, sa noirceur et son romanesque me touchent. Le reste de ses films est trop littéraire pour moi – j’aime des cinéastes plus “tripaux”. Au-delà même du sujet, quelque chose d’organique, propre à un film, fait que tu te sens plus proche de telle ou telle œuvre. Définitivement, je suis plus Sautet que Truffaut, bien que Claude Sautet ait longtemps été ignoré par la critique ».
Maurice Pialat
« Son monteur, Yann Dedet m’avait embauché comme stagiaire sur Sous le soleil de Satan. J’ai 19 ans, c’est le premier film sur lequel je bosse. C’est extraordinaire, et ça le reste encore aujourd’hui, parce que moins j’ai de responsabilité, plus j’aime travailler dans le cinéma ! Je retrouve un peu ça en faisant l’acteur… Sur un tournage de Pialat, il y avait un sentiment de famille, assez peu hiérarchisée : que l’on soit stagiaire ou chef de poste, on pouvait se faire engueuler ou complimenter de la même manière… L’avantage du stagiaire monteur, c’est la proximité avec le cinéaste : une fois qu’on est dans la salle, on est trois, maximum quatre.
“J’ai mis beaucoup de temps
à comprendre qu’un scénario,
c’était déjà du cinéma”
Je l’ai fréquenté ensuite, beaucoup plus tard. Il avait vu mes films. Je me rappelle des critiques qu’il me faisait sur L’Ennui. Il disait ce qui n’allait pas et il ajoutait toujours : “Attention, si c’était pas bien, je dirais que c’est super…” Chez lui, il n’y avait jamais de méchanceté. Après Le Garçu, il était fatigué, il savait qu’il ne tournerait sans doute plus, mais il avait besoin de croire encore en l’idée d’un film possible. Il m’avait demandé de l’aider sur un scénario – il a dû le faire avec d’autres gens. Une adaptation d’un roman de Philip K. Dick, un roman réaliste, pas sa veine S-F, Aux pays de Milton Lumky. Il pensait aussi que je pourrais être second réalisateur, si les médecins refusaient de l’assurer. On a écrit ensemble une cinquantaine de pages, et puis on a arrêté.
Je ne me sers pas de l’enseignement de Pialat, ses méthodes de cinéma ne sont pas applicables, d’ailleurs il a été très mal imité. On croit que c’était un cinéaste du réel, qu’il faisait improviser ses acteurs, mais pas du tout, c’est un cinéaste du scénario, de la dramaturgie, du feuilleton même. A nos amours, si vous enlevez les ellipses, le récit prend une durée de feuilleton. Ma génération a eu tendance à oublier le scénario. Si Jacques Audiard a pris de l’avance sur tout le monde, c’est que lui ne l’a pas rejeté. Cette mythologie selon laquelle le cinéma de Pialat ne serait pas écrit nous a fait du mal. J’ai mis beaucoup de temps à comprendre qu’un scénario, c’était déjà du cinéma ».
Yann Dedet
« C’est mon formateur. J’ai été son stagiaire, son assistant et il a monté cinq de mes films. Ce qu’il m’apportait était parole d’évangile et c’est lui qui m’a dit : “Sois cinéaste, n’attends pas.” Il m’a appris la possibilité d’une forme de liberté par rapport à la technique, à la forme, il m’a appris qu’on peut monter une bonne scène avec les mauvaises prises, qu’il vaut mieux deux beaux plans qu’un bon raccord. Mon goût m’aurait conduit vers ça, mais il a accéléré l’avènement d’un cinéma libéré de la grammaire traditionnelle. De ce point de vue-là, il était en avance, plus personne ne tourne avec la grammaire d’antan, beaucoup de films se font sans scripte. Depuis, cela a été théorisé, établi, par le Dogme, par exemple. Avant Pialat, personne ne le faisait. J’ai pris un autre monteur pour L’Avion, je trouvais que Yann n’était pas adapté au projet, j’aurais mieux fait de me dire que c’était moi qui n’étais pas fait pour le film ! »
Terrence Malick
« J’aime tous ses films, quand j’aime un cinéaste je peux même aimer ses films ratés. Les gens commencent à moins le suivre mais même A la merveille, j’adore ! Pour Vie sauvage, bien sûr, j’ai pensé à lui : comment capter la lumière naturelle, coller au plus près des acteurs, atteindre une forme de sensorialité. Et puis se débarrasser du scénario, ce qui veut pas dire qu’il n’y en a pas. On peut prendre des libertés avec le scénario, le transformer, s’en émanciper à partir du moment où le récit est très clair.
“Avant je voyais la réalité
comme une agression à mon rêve,
maintenant je la vis comme une alliée”
Vie sauvage s’est transformé au tournage : le film était plus écrit, plus explicatif, il y avait plus de scènes sur les parents, il s’est rapproché des enfants, il s’est radicalisé. J’aime que la matière du scnéario se transforme. Avant je voyais la réalité comme une agression à mon rêve, maintenant je la vis comme une alliée. Je sais comment Malick tourne, je me suis renseigné, j’ai vu des docs. Il y avait un perchman sur mon film qui avait un peu bossé avec lui, je n’arrêtais pas de le persécuter de questions : il paraît que pour tourner une lumière naturelle, il fait construire des maisons sur roulements, de façon à ce qu’elles tournent avec le soleil ! Maintenant, ce qui me passionne, c’est le dispositif : je crois plus au dispositif qu’à la mise en scène. Malick tourne avec un dispositif, une machinerie très spéciale, rien n’est jamais figé ».
- Propos recueillis par Aurélien Ferenczi
- Publié le 31/10/2014. Mis à jour le 02/11/2014 à 20h16.
Publié dans Archives réalisateurs
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Mélanie Laurent
Naissance 21 février 1983 (31 ans)
Paris France
Films notables: Je vais bien, ne t’en fais pas
Dikkenek
Paris
Inglourious Basterds
Le Concert
La Rafle
Et soudain, tout le monde me manque
Les adoptés
Insaisissables
Nationalité Française
Profession Actrice
Réalisatrice
Chanteuse
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