Archives pour mai 2015

Ryan Gosling

gosling12 novembre 1980   London, Ontario

Nationalité: Canadien

Acteur, réalisateur, producteur, scénariste, musicien, compositeur

N’oublie Jamais,  Half Nelson,  Blue Valentine,  Crazy, Stupid, Love,  Drive,  Ganster Squad,  The Place beyond the Pines,   Only God Forgives,  Lost River. 

 

 

Notes du réalisateur

À plus d’un titre, ce film est le cadeau que m’ont fait les réalisateurs avec lesquels j’ai eu la chance de travailler ces dernières années. En tant qu’acteur, je suis passé des films profondément ancrés dans le réel de Derek Cianfrance à l’imaginaire de Nicolas Winding Refn. Je pense que j’ai oscillé entre ces deux extrêmes parce que ma propre sensibilité, en tant que réalisateur se situe quelque part entre les deux.

À l’occasion du tournage de Les Marches Du Pouvoir, j’ai découvert Détroit, une ville qui vit aujourd’hui à la frontière de ces deux réalités. Même si je n’y ai passé que quelques jours, cette ville m’a profondément marqué. Elle était au bord de la faillite. Il y avait là des quartiers désertés s’étendant sur une soixantaine de kilomètres et, dans quelques recoins de ces quartiers, des parents qui essayaient d’élever leurs enfants à deux pas de maisons incendiées ou démolies. Détroit est pourtant le berceau de la Ford T, de la Motown et de la classe moyenne américaine. À une certaine époque, (suite…)

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Emmanuel Mouret

mouret30 juin 1970  Marseille

Nationalité: Française

Réalisateur et acteur

Laissons Lucie Faire!  Vénus et Fleur,  Changement d’Adresse,  Un baiser S’il Vous Plaît,  Fais moi Plaisir,  L’art d’Aimer.

 

ENTRETIENS CROISÉS

CLEMENT / Emmanuel Mouret VU PAR…

Virginie Efira : Clément est quand même un bel éclopé dans le film ! Alicia et Caprice n’ont aucune perversité : chacune à leur façon représente une protection ; ensemble, elles pourraient s’occuper à merveille de Clément et lui serait aux anges. Aux yeux d’Alicia, qui a été larguée et dont le métier veut qu’elle soit entourée de faux-semblants, Clément est une perle : il est instituteur, ce qui la fascine ; il est doux et profond ; il est dégagé des apparences. Clément exhale un pouvoir de séduction inconscient auquel beaucoup de femmes sont sensibles, j’en suis certaine !

Anaïs Demoustier : Emmanuel, je l’avais rencontré lors des essais pour un autre de ses films, L’art d’aimer. On a ensuite fait des lectures pour un scénario génial qu’il n’a pas encore tourné, puis est arrivé Caprice. Depuis tout ce temps, j’ai eu l’occasion de voir à quel point il est précis dans ses choix d’acteurs. Il aime les personnages féminins, il adore les actrices, c’est une douceur de ressentir cela chez lui mais il va toujours prendre LA personne qui colle à sa partition.
Emmanuel a une manière de fonctionner (suite…)

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Jerôme Bonnel

    bonnel14 décembre 1977  Paris

    Nationalité:   Française

    Réalisateur,  scénariste

     Les Yeux Clairs

     Le Temps de l’aventure 

Entretien avec Jérome Bonnell

Comment est née cette histoire ?

L’idée de ce film sommeillait dans ma tête depuis une dizaine d’années. Un couple qui se tromperait avec la même personne, sans le savoir. Et c’est l’enthousiasme tenace de mon producteur Edouard Weil qui a déclenché l’écriture du scénario, à partir d’une histoire que je lui ai exposée en quelques mots. C’est alors en route et par surprise que le cœur du film m’a rattrapé. Cela se passe souvent ainsi : la profondeur du récit reste toujours en planque longtemps avant d’émerger petit à petit au fil de l’écriture, à travers des alibis, alors qu’elle est là depuis toujours, en nous, enfouie.
Ici, ce qui me touchait le plus en construisant le scénario, était l’idée que deux personnes (Mélodie et Micha) en aiment tellement une troisième (Charlotte), qu’elles finiraient par tomber amoureuses l’une de l’autre, téléguidées par leur inconscient, parce qu’il y aurait un dépit partagé si fort, une empathie si réciproque, que cette identification à l’autre se transformerait en amour pur et simple. Cette histoire serait comme un fantasme, puisqu’on y éprouverait (suite…)

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Anciens programmes Ciné Cimes

Programme avril et mai 2015
Programme février et mars 2015
Programme janvier et février 2015
Programme décembre 2014, janvier 2015
Programme octobre à novembre 2014
Programme septembre à octobre 2014
Programme mai à juillet 2014
Programme avril et mai 2014
Programme mars et avril 2014
Programme janvier et février 2014
Programme décembre 2013 janvier 2014
Programme octobre novembre 2013

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Réalisateurs – Films Ciné Cimes

Wes Anderson
Roy Andersson
Roberto Andò
David André
Sólveig Anspach
Ritesh Batra
Julie Bertucelli
Sébastien Betbeder
John Boorman
Guillaume Brac
Doris Buttignol
Robin Campillo
Brice Cauvin
Damien Chazelle
Jean-Paul Civeyrac
Destin Cretton
Céline Darmayan
Stéphane Demoustier
Xavier Dolan
Jean-Pierre Duret
Stephen Freears
Nicole Garcia
Tony Gatlif
Jean-Luc Godard
Martti Helde
Olivier Jahan
Spike Jonze
Cédric Kahn
Naomi Kawase
Hirokazu Kore-eda
Mélanie Laurent
Mike Leigh
Georg Maas
Zoltan Mayer
Carole Menduni
Yves Montmayeur
Morgan Neville
David Oelhoffen
Ruben Östlund
Jafar Panahi
Alexandros Papadopoulos
Pawel Pawlikowski
Christian Petzold
Laura Poitras
Alain Resnais
Alice Rohrwacher
Andrea Santana
Christian Schwochow
Céline Sciamma
Abderrahmane Sissako
John Turturro
Jean-Marc Vallée
Cyprien Vial
Régis Wargnier
Wim Wenders
Jia Zhang-ke
Andreï Zviaguintsev

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Films Ciné Cimes – Art et Essai

2 automnes, 3 hivers
20 feet from stardom
Adieu au langage
Aimer, boire et chanter
Apprenti gigolo
A touch of sin
Bande de filles
Bébé tigre
Chante ton bac d’abord
Citizenfour
Crosswind – La croisée des vents
D’une vie à l’autre
Dallas buyers club
De l’autre côté du mur
Discount
Eastern boys
Eau argentée
Entre leurs mains
Her
Ida
L’art de la fugue
La cour de Babel
Le Médecin de famille
Le procès de Viviane Amsalem
Le temps des aveux
Les châteaux de sables
Les combattants
Les merveilles
Leviathan
Loin des hommes
Lulu femme nue
Maestro
Métamorphoses
Michael Haneke : Profession cinéaste
Mommy
Mon amie victoria
Mr Turner
Near death experience
Nebraska
No gazaran
Patty Girl
Philomena
Phoenix
Queen and country
Respire
Saint Laurent
Se battre
Sils Maria
Snow therapy
States of grace
Still the water
Taxi Téhéran
Tel père, tel fils
Terre battue
The grand Budapest hôtel
The Lunchbox
Timbuktu
Tom à la ferme
Tonnerre
Un Beau Dimanche
Vie sauvage
Viva la Libertà
Voyage en chine
Whiplash

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Caprice

Caprice 1De Emmanuel Mouret – France – 2015 – 1h40
Avec Virginie Efira, Anaïs Demoustier, Laurent Stocker, Emmanuel Mouret…
Voilà une fable sur un triangle amoureux auquel s’ajoute l’ami du héros… or à quatre, on n’y va pas du tout ! Dans cette joyeuse comédie romantique, Mouret incite ses personnages à conférer davantage d’importance à l’introspection qu’à l’expression. On ne sait jamais quelle est leur part de candeur, de calcul, de duplicité ou d’innocence. L’inattendu déjoue sans cesse les attentes. Avec son style littéraire et déconnecté du réel, le réalisateur trouve aussi la note amère et juste qui lui manquait. De ce ballet comique où l’on parle comme chez Rohmer, naît une réflexion sur la fragilité des liens amoureux.

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Un pigeon perché sur une branche

UN PIGEON PERCHE SUR UNE BRANCHE 2De Roy Andersson – Sue-Nor-Fra-All – 1h40 – VOST
Avec Holger Andersson, Nils Westblom, Charlotta Larsson…
Sam et Jonathan, deux marchands ambulants de farces et attrapes, nous entraînent dans une promenade kaléidoscopique à travers la destinée humaine. C’est un voyage qui révèle l’humour et la tragédie cachés en nous, la grandeur de la vie, ainsi que l’extrême fragilité de l’humanité. Le film commence par une série de sketchs parfois comiques sur le thème de la mort, avant qu’un fil rouge ne se dégage grâce aux deux personnages. Derrière l’humour froid et les disputes,ils confient leurs angoisses métaphysiques. Un pigeon perché… trouve son rythme dans les ruptures de ton, les changements de décors et les superpositions d’époques et on reconnaît à Andersson un vrai talent poétique pour harmoniser cette narration fragmentée.
Lion d’or à Venise 2014

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Lost river

Lost River 3De Ryan Gosling – Etats-Unis – 2015 – 1h35 – VOST
Avec Christina Hendricks, Saoirse Ronan, Ben Mendelsohn, Barbara Steele….
Lost River est un conte maléfique et onirique, le premier film sombre et prometteur de Ryan Gosling en tant que réalisateur. Ce sont des ombres qu’il a filmées : paysages sinistrés, humains à qui les puissants ont tout pris et qui errent comme des zombies modernes dans des lieux qu’il faut détruire ou fuir si l’on veut survivre. Bones aimerait bien partir mais c’est impossible. Sa mère s’est laissé berner comme tant d’autres par des spéculateurs. Ryan Gosling a réussi la performance de mettre en scène ces lieux hantés pour figurer le spectre de la crise américaine. Influencé par Nicolas Winding Refn qui l’a fait jouer dans Drive et Only God Forgives, son art de l’étrange évoque aussi un certain cinéma nocturne des années 80, de Lynch à Beineix.

Critique

Un conte. Une de ces histoires effrayantes que les enfants aiment écouter, transis de peur, à l’abri de leurs draps. Un cauchemar moderne où les ogres brûlent les maisons des pauvres qui ne peuvent rembourser leurs dettes. Où les mères, pour nourrir leurs enfants, sont contraintes de travailler dans des palais maléfiques et sanglants où elles risquent leur vie. Où une ville nommée Lost River, victime d’une malédiction, en cache une autre, soeur jumelle engloutie dans les eaux, des années auparavant, au nom du progrès.
Ce sont des ombres qu’a filmées Ryan Gosling dans son premier film comme réalisateur : paysages sinistrés, humains à qui les puissants ont tout enlevé et qui se traînent, désormais, tels des zombies modernes. Les stars du film, d’ailleurs, ne sont ni les acteurs, ni les personnages, mais cette ville fantomatique et ce lac artificiel. Des lieux qu’il faut détruire ou fuir si l’on veut survivre. Bones (Iain de Caestecker, double ado de Ryan Gosling,) aimerait bien partir, tout quitter, emmener au loin ce qui lui reste de famille. Impossible. Pour garder la maison familiale, sa mère (Christina Hendricks) s’est laissé berner, avec tant d’autres, par des spéculateurs qui, comme dans les fables, ont promis la lune, des fortunes, un renouveau… Aujourd’hui, Lost River est devenu une cité à la dérive : des jeunes gens maléfiques y font la loi et des adultes pernicieux brûlent les maisons délabrées de leurs clients endettés. « Vous aimez foutre le feu aux baraques, en Amérique ! Ça doit vous amuser », remarque le seul étranger de la ville, un étrange chauffeur de taxi, incarné par Reda Kateb…
Beaucoup diront, sans doute, que le tout jeune cinéaste reste encore sous l’influence de ceux qui l’ont fait tourner : Derek Cianfrance (The Place beyond the pines) et, bien sûr, Nicolas Winding Refn (Drive, Only God forgives). Quelques ralentis pas vraiment indispensables, deux ou trois cadrages inutilement sophistiqués pourraient leur donner raison. Mais sous la lutte candide, au romantisme adolescent, entre le bien et le mal que filme Ryan Gosling, perce une inquiétude existentielle que l’on ne voit guère dans le jeune cinéma américain. Un goût pour des éclairages contrastés, aussi, proches de l’expressionnisme des belles années. Et une tentation joyeusement assumée pour le morbide sadomaso : cette « chambre des désirs », notamment, où ce qu’il reste de riches et de puissants dans Lost River vient se défouler sur des femmes, enfermées dans des sarcophages… Peut-être hésite-t-il encore entre divers styles — entre le clip et le roman d’aventures à la R.L. Stevenson, pour faire court —, mais Gosling a déjà — et c’est le plus important — un regard.

Pierre Murat (Critique Télérama du 8/04)

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Roy Andersson

index roy31 Mars 1943

Göteborg, Suède

Réalisateur

                        Une histoire d’amour suédoise
                        Chansons du deuxième étage
                        Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existence

Interview de Roy Andersson

Qu’est-ce qui unit les films de La Trilogie Des Vivants et en quoi      diffèrent-ils ?

Roy Andersson : Ma conviction est que tout film pourrait – et devrait – être regardé à tout moment selon le contexte qui lui est propre. Dans un film, chaque scène peut être vue séparément. Il y a 39 scènes dans Un pigeon et mon ambition est que chacune d’elles puisse offrir une expérience artistique au public. Dans son ensemble, La trilogie des vivants tente de mettre les spectateurs au défi d’examiner leur propre existence, en leur posant la question : “Que faisons-nous ? Où allons-nous ?” Il tend à provoquer la réflexion et la contemplation, en observant notre existence avec une grande part de tragicomédie, de “Lebenslust” – de joie de vivre, et un respect fondamental pour l’existence humaine. La Trilogie Des Vivants montre une humanité qui se dirige potentiellement vers l’apocalypse, mais aussi que la solution est entre nos mains. Chansons du deuxième étage est imprégné de millénarisme, depuis la scène avec le vendeur qui jette des crucifix, symbolisant l’abandon de la compassion et de l’empathie, jusqu’à la scène avec les maisons en mouvement, évoquant la panique des crises financières cycliques, qui sont elles-mêmes des apocalypses mineures. Les thèmes de la culpabilité collective et de la vulnérabilité humaine étaient au cœur de ce film. Nous, Les Vivants représentait une plongée audacieuse dans les rêves, une transition qui ouvrait un champ entier de possibilités nouvelles pour moi. Avant, mes personnages commentaient leurs rêves. Avec  Un Pigeon, les scènes (suite…)

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