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Archives pour août 2023
Programmation Septembre et Octobre 2023
Du 30/08 au05/09
REALITY
De Tina SATTER, Etats-Unis, 1h22, VOST, avec Sydney Sween
Josh Hamilton, Marchant Davis.
À partir de vrais enregistrements, la cinéaste érige l’interrogatoire de Reality Winner, lanceuse d’alerte sous Trump, en un féroc
thriller psychologique, fin portrait d’une jeune femme, film politique et un huis clos policier éloigné des clichés habituels.
Tout est stupéfiant dans ce condensé de l’Amérique post-11-septembre.
Le film retranscrit les dialogues sans nettoyer les scoriesde la conversation originale, ses plaisanteries et répétitions. Tout cela est porté par une Sydney Sweeney exceptionnelle dans lerôle de cette jeune femme à la normalité désarmante et sa manière de faire apparaître peu à peu ses ambiguïtés, ses zones d’ombre, sa complexité ; les travaux d’approche badins des enquêteurs dérivent peu à peu vers l’interrogatoire musclé et, face à eux, la suspecte reste indéchiffrable ; s’associe l’actualité de Trump sur le même sujet, et du coup l’invraisemblable paralysie de la justice américaine face à l’ex-président.
Du 07 au 12/09
LES TOURNESOLS SAUVAGES
De Jaime Rosales, 1h43, Espagne, vost
Avec Anna Castillio
Julia, incarnée par la lumineuse Anna Castillo, est une jeune femme moderne, indépendante, déjà mère de deux enfants qu’elle élève seule, sans pour autant renoncer à une vie amoureuse.
Orientant et organisant sa vie selon les désirs de l’homme qu’elle s’est choisi pour soleil, et qui chaque fois devient son « tournesol » . Trois prénoms masculins vont successivement scander le film, annonçant simultanément un règne et son caractère transitoire. Trois chapitres, comme autant de vies, autant d’impasses ou de chances explorées. Trois liens, trois climats, saisis avec sensibilité par la caméra d’Hélène Louvart. Face à trois types de masculinité parfaitement incarnés, Anna Castillo s’impose, dans chacune de ses émotions, comme la plus lumineuse des filles d’aujourd’hui.
Du 14 au 19/09
AMA GLORIA
De Marie Amachoukeli, 1h24 – France-Belgique
Avec Louise Mauroy-Panzani, Ilça Moreno-Zego…
Qu’est-ce que la maternité si ce n’est avant tout un acte de bonté et un tas de regards qu’on échange avec amour ? Marie Amachoukeli révise le statut de mère à travers Àma Gloria, une délicate fresque d’une enfance qu’on a du mal à quitter. Elle convoque des émotions universelles et une mélancolie de l’enfance rarement capturée. Tout cela avec une mise en scène sans pathos, subtile, juste
Accompagnée de deux grandes figures de qualité, la cinéaste interroge la distance mère-fille au coeur d’une relation de sincérité, tout en rendant hommage à la nounou qui s’est occupée d’elle dans son enfance, Laurinda Correia.»
Du 21 au 26/09
FERMER LES YEUX
De Victor Erice – Espagne – 2023 – 2H49 VOS
1947, dans le Château de Triste le Roi, en France, un vieux juif de Tanger, majestueux et défait, fait venir, dans sa demeure un détective privé, pour retrouver sa fille disparue, avec sa mère chinoise, dans l’enfance à Shangaï…il s’agit d’un extrait d
film… Quelques minutes plus tard, en 2012, à Madrid, une autre scène s’ouvre sur un plateau de télévision de téléréalité : il s’agit de découvrir ce qu’est devenu un célèbre acteur (Julio Arenas), disparu, voici 20 ans, en plein tournage, du film dont l’extrait est celui vu un moment plus tôt. Ainsi les 2 récits, l’un fictionnel, l’autre réel vont se fusionner autour de de la figure de la disparition…Film sur l’identité, sur la perte d’identité, sur la célébrité, a été accueilli par une longue standing ovation au Festival de Cannes cette année et fait l’unanimité de la critique ce jour.
Du 28/09 au 03/10
LA BÊTE DANS LA JUNGLE
De Patric CHIHA, France, 1h43
Avec Anaïs Demoustier, Tom Mercier, Béatrice Dalle.
D’après Henry James (1903) mais transposé dans une boîte de nuit de 1979 à 2004, une oeuvre culte à nulle autre pareille.
John et May ont tissé des liens affectifs qui s’étaient dénoués. John refusait de s’engager dans le mariage, persuadé que sa vie n’était qu’en sursis parce qu’un évènement tragique et douloureux, tapi comme une bête dans la jungle, devait réduire à néant son bonheur et celui de ceux qui lui seraient attachés. Dix ans plus tard, May le croise de nouveau, et le convainc de reprendre leurs relations, mais sur une base amicale. Cette crainte de John évoque la découverte du psychanalyste anglais, Donald Winnicott, qui publie en 1974, «La crainte de l’effondrement», une angoisse qui a pris sa source dans une situation très douloureuse vécue peu de temps après la naissance, mais qui n’est pas mémorisée verbalement mais seulement émotionnellement. Ce passé est ignoré mais son émotion est projetée dans le futur. Il faut absolument éprouver sur grand écran cette expérience, hypnotique, conceptuelle et sensuelle, d’une vie mise entre parenthèses, du temps que May (Anaïs Demoustier) essaie de figer, alors que les années défilent sur la piste, la gestuelle des danseurs évoluant avec les époques (disco, new wave, techno…) C’est raconté au moyen de tout ce qui fait le cinéma : la lumière, la musique, le temps, le mouvement et le romanesque.
Du 5 au 11/10
DESERTS
De Faouzi Bensaidi
France, Belgique, Quatar, Allemagne, Maroc – 2H
Pieds nickelés marocains du surendettement, Mehdi et Hamid sillonnent en voiture et en costards cravates froissés le sud du pays. Leur mission : recouvrir pour leur agence les arriérés d’emprunts que n’ont pas honorés de pauvres bougres accablés par la misère et la sécheresse du désert, dans des villages de nulle part. Mêlant comédie et road-movie, le film prend un tour de western et même de quête initiatique lorsque les deux mercenaires désabusés, eux-mêmes mis sous pression, croisent la route d’un bandit de grand chemin.
Publié dans Archives programmes
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Les Tournesols Sauvages
Réalisateur Jaime Rosales
Espagne
1H46
Avec Anne Castillo, Oriol Pla, Quim Avila
Les films sur l’éducation sentimentale d’une jeune femme moderne ne manquent pas. Mais un charme particulier se dégage de l’itinéraire amoureux, en trois étapes, de Julia, 22 ans, jeune Barcelonaise déjà maman de deux enfants dont elle s’occupe avec attention et tendresse. Ce découpage affectif pourrait donner au film ce sous-titre : « Julia en trois chapitres ». Dans des couleurs ensoleillées, au léger filtre mélancolique, Julia rencontre d’abord Oscar, fou d’elle, trop fou d’elle. Sa relation avec cet homme dont la virilité semble être la seule identité finira avec l’une des scènes de violence conjugale les plus naturalistes vues depuis longtemps. Puis ce sera au tour de Marcos, le père des enfants et militaire qui, un temps, pousse son ex à le rejoindre à Melilla, une enclave espagnole au Maroc. Et, enfin, Alex, l’homme qui, après bien des errances, sera, peut-être, enfin, le compagnon que cette jeune femme méritante mérite. De détails finement écrits en éclatants plans larges sur le décor d’une vie banale, Jaime Rosales livre le portrait empathique d’une fille tournesol, cherchant à se tourner vers un vrai soleil. Face à trois types de masculinité parfaitement incarnés, Anna Castillo s’impose, dans chacune de ses émotions, comme la plus lumineuse des filles d’aujourd’hui. Télérama, Guillemette Odicino
Jaime Rosales explique avoir souhaité brosser un « portrait de femme », en même temps que celui de « trois typologies de masculinité ». A l’heure du post Me Too, et alors qu’un certain féminisme va jusqu’à prôner l’abstinence comme voie suprême vers la libération, il est bienfaisant de voir admise l’importance du lien jusque dans la part de dépendance que celui-ci peut générer, mais pour mieux aboutir à la liberté ultime qui consiste à s’être trouvé. Autre richesse du film : loin d’en rester au constat désespérant, imposé par les premiers liens, selon lequel aimer ne suffit pas pour qu’un amour survive, Jaime Rosales ménage une voie d’espoir, en créant une héroïne qui sait tirer profit de son expérience et apprendre des liens successifs qu’elle connaît pour faire de son existence une véritable « éducation sentimentale », moderne et au féminin, permettant ainsi au bonheur de trouver son point d’équilibre. Comme un cheminement vers la découverte des « liens qui libèrent »… Anne Schneider, Le mag du ciné
Publié dans Archives films
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Reality
REALITY
De Tina SATTER, Etats-Unis, 1h22, VOST, avec Sydney Sweeney, Josh Hamilton, Marchant Davis.
À partir de vrais enregistrements, la cinéaste érige l’interrogatoire de Reality Winner, lanceuse d’alerte sous Trump, en un féroce thriller psychologique, fin portrait d’une jeune femme, film politique et un huis clos policier éloigné des clichés habituels. Rien n’est inventé et tout est stupéfiant dans ce condensé de l’Amérique post-11-septembre. Le film retranscrit les dialogues sans nettoyer des scories de la conversation originale, avec ses plaisanteries et répétitions. Tout cela est porté par une Sydney Sweeney exceptionnelle dans le rôle de cette jeune femme à la normalité désarmante et sa manière de faire apparaître peu à peu ses ambiguïtés, ses zones d’ombre, sa complexité ; les travaux d’approche badins des enquêteurs dérivent peu à peu vers l’interrogatoire musclé et, face à eux, la suspecte reste indéchiffrable.
S’associe l’actualité de Trump sur le même sujet, et du coup l’invraisemblable paralysie de la justice américaine face à l’ex-président.
Ce film, est considéré par Adrien Gombeaud de « Les Echos », comme « l’un des meilleurs films d’espionnage de ces dernières années« . Il est porté par le talent de Sydney Sweeney qui laisse sa part de mystère à cette jeune femme, Reality Winner, faussement banale, qui sera condamnée à 5 ans de prison. Cette information connue d’avance n’empêche pas la réalisatrice d’orchestrer un implacable suspense psychologique. Ce thriller à combustion lente, offre une plongée inconfortable dans l’horreur d’un pouvoir implacable. Cette histoire vraie témoigne de la complexité des rapports entre le pouvoir, les renseignements et le grand public
Publié dans Archives films
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La Bête dans la Jungle
LA BÊTE DANS LA JUNGLE
De Patric CHIHA, France, 1h43, avec Anaïs Demoustier, Tom Mercier, Béatrice Dalle.
D’après « The Beast in the Jungle » d’Henry James paru en 1903, racontant la vaine recherche des âmes qui influeront sur leur destinée, mais transposée dans une boîte de nuit de 1979 à 2004. C’est une oeuvre culte à nulle autre pareille. John et May avaient tissé des liens affectifs qui s’étaient dénoués. John refusait de s’engager dans le mariage, persuadé que sa vie n’était qu’en sursis parce qu’un évènement tragique et douloureux, tapi comme une bête dans la jungle, devait réduire à néant son bonheur et celui de ceux qui lui seraient attachés. Dix ans plus tard, May le croise de nouveau et le convainc de reprendre leurs relations, mais sur une base amicale. Cette crainte de John évoque la découverte bien plus tardive du psychanalyste anglais, Donald Winnicott, qui publie en 1974, « La crainte de l’effondrement », une angoisse provoquée par une situation très douloureuse vécue dans la petite enfance, mais qui n’est pas mémorisée verbalement mais seulement émotionnellement. La personne n’a pas conscience que c’est arrivé dans le passé mais l’imagine advenir dans le futur.
Mais pour ces personnages, cette question hypothétique ne s’est pas posée. Il leur faut vivre avec ce secret envahissant. Alors, John, obsédé par l’originalité de son destin et parce qu’il pressent que May sait quelque chose qu’il ignore, il n’a de cesse de l’interroger, indirectement, à travers les méandres subtils d’une conversation procédant par allusions. Finalement la quête du secret se substitue au secret lui-même. Ce qui compte, alors, ce n’est pas le secret en lui-même, mais les stratégies d’approche, les tentatives de découverte, la quête de tout un art de rebond sur une phrase ou un mot. Ce chef-d’oeuvre d’Henry James, est repris par le cinéaste franco-autrichien, Patric Chiha, avec une originalité excentrique, une beauté singulière, un climat envoûtant. Ce couple qui ne vit que d’amitié fusionnelle et d’attente, se retrouve dans la griserie du dancefloor : « il attend quelque chose de bien énigmatique qui aura le pouvoir de tout changer » a dit John… À ses côtés, May devient, comme lui, une chasseresse à l’affût dans la jungle de la vie, d’où surgira un jour l’évènement annoncé et inconnu, la Bête.
Sur le dancefloor, la griserie lance un tourbillon d’espoirs, puis l’allégresse vire à la détresse, mais John et May sont toujours là et n’en finissent pas d’attendre la grande révélation. Tout change et pourtant rien ne change : dans la magie noire de ce mouvement immobile, le pouvoir de l’écrivain Henry James est transposé avec force. Sous la modernité radicale de cette adaptation s’impose un film superbement littéraire.
Interprétés par Tom Mercier, totalement lunaire, et Anaïs Demoustier, langoureusement abandonnée à un vertige fantomatique, John et May sont des enfants terribles qui jouent à cache-cache avec le destin. Et Béatrice Dalle, gardienne du night-club, règne sur tous les mystères .(Frédéric Strauss, Télérama)
Il faut absolument éprouver sur grand écran cette expérience, hypnotique, conceptuelle et sensuelle, d’une vie mise entre parentheses, du temps que May essaie de figer, alors que les années défilent sur la piste, la gestuelle des danseurs évoluant avec les époques (disco, new wave, techno…) (Le Monde) C’est raconté au moyen de tout ce qui fait le cinéma : la lumière, la musique, le temps, le mouvement et le romanesque.(Nicolas Marcadé, Les Fiches du Cinéma)
Publié dans Archives films
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