Archives pour septembre 2019

Kirill Mikhanovsky ( Give me Liberty )

Né en 1971 à Moscou, installé aux Etats-Unis depuis l’âge de 17 ans, Kirill Mikhanovsky s’est inspiré de sa propre expérience pour réaliser l’enthousiasmant Give Me Liberty. Vic, jeune Américain trop gentil de Milwaukee (Wisconsin), est un conducteur de véhicule sanitaire qui tente de gagner son maigre salaire en convoyant dans son fourgon des personnes handicapées et, occasionnellement, quand il lui faut enterrer sa grand-mère, toute la communauté russe de la ville. Furieux et poétique, ce film est son deuxième long-métrage après Sonhos de Peixe, réalisé en 2005 au Brésil, où Mikhanovsky a plus récemment participé à l’écriture du formidable film de Fellipe Barbosa, Gabriel et la Montagne (2017).

C’est une étrange et forte scène qui ouvre votre film : celle d’un tétraplégique noir, alité, la clope aux lèvres, incroyablement stylé, qui explique à votre jeune héros, Victor, à quel point la vie doit être chérie. Tout l’esprit de votre film ne tient-il pas dans ce plan ? (suite…)

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5ème film du programme

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Give Me Liberty

26 septembre au 1° octobre

Du 26 septembre au 1er Octobre

GIVE ME LIBERTY
Un film de Kirill Mikhanovsky – Etats-Unis – 1h51 – VOST
Avec : Chris Galust, Lauren « Lolo » Spencer, Darya Ekamasova…
 
Vic (Chris Galust), jeune conducteur de véhicule utilitaire pour personnes sévèrement handicapées, veille également sur un grand-père russe qui retombe dans une enfance particulièrement agitée. Le jour où cet aïeul doit assister à des funérailles, Vic accepte de le transporter au cimetière avec d’autres seniors de la communauté, tout en menant de front ses courses du jour. Mais les requêtes de chacun, auxquelles s’ajoutent une pluie d’imprévus, compliquent considérablement son parcours. Comme cette manifestation qui bloque le quartier afro-américain et l’empêche de récupérer à temps une jeune femme noire atteinte de la maladie de Charcot, Tracy (Lauren « Lolo » Spencer), excédée par son retard. Sous pression, Vic prend également à son bord un dénommé Dima (Maxim Stoyanov), un Russe louche qui se prétend le neveu de la défunte, mais dont on perçoit mal les véritables intentions. L’attelage hétéroclite fonce aux quatre coins de la ville et manque plus d’une fois de chavirer…
Give Me Liberty, qui se déroule sur une seule journée, se signale d’emblée par son rythme trépidant, celui d’une course folle à travers la ville. Sous ses airs de comédie à l’habillage réaliste, le film vaut pour son incroyable galerie de personnages, interprétés par un casting d’acteurs non professionnels, pour certains issus de Milwaukee, qui sont aussi bien la chair que le moteur du récit. Vieillards azimutés, clandestins russophones, minorité afro-américaine, handicapés moteurs et mentaux : ceux-ci composent un attelage hétéroclite, réserve de visages hirsutes, de corps cabossés, d’accents étrangers et de mobilités incontrôlables, qui ne rencontrent pas souvent les honneurs de la fiction officielle.
La camionnette de Vic est, en quelque sorte, la métaphore du film : elle est la voiture-balai des derniers laissés-pour-compte de l’Amérique, ceux dont les corps sont dépourvus de la moindre valeur marchande.

« Dans ce mélange d’excentricités, de tendresse et de tragédie, réside sans doute un peu de ce mystère qu’est l’âme russe frotté au melting-pot américain « (Baptiste Thion).

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Kantemir Balagov (Une Grande Fille)

Né le 28 juillet 1991 à Naltchick

Russe

Réalisateur

Tesnota, une vie à l’étroit, Une Grande Fille (prix de la mise en scène Un Certain Regard Cannes 2019).

Lauréat du Prix de la mise en scène et de celui du jury de la Fipresci dans le cadre d’Un certain regard, Une grande fille s’attache au difficile retour à la vie civile de deux combattantes de l’Armée Rouge, au lendemain du siège interminable de Leningrad qui n’a laissé que ruines et décombres, aussi bien physiquement que moralement. Balagov y plonge Viktoria Miroshnichenko et Vasilisa Perelygina dans un pays en reconstruction qui n’a d’autre issue que de renaître de ses cendres, alors que le régime stalinien règne d’une main de fer, sans reconnaître tout ce qu’il doit aux femmes. (suite…)

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Portrait de la jeune fille en feu

Un film de Céline Sciamma

France 2019 – Durée 2H

Avec Adèle Haenel, Noémie Merlant, Valéria Golino 

 

Le cinéma français a une sacrée dette envers Céline Sciamma : celle de nous avoir fait découvrir le charme et le talent d’Adèle Haenel, en 2007, au moment de la sortie très remarquée de La Naissance des Pieuvres. Depuis, l’actrice a tourné avec les réalisateurs les plus en vue du pays. Dans ce film d’époque, le Portrait de la Jeune Fille en Feu imagine le rapprochement entre une peintre et son modèle, et l’inévitable tension érotique qui va naître entre elles. Or, si l’homosexualité féminine est un sujet récurrent dans la filmographie de Sciamma, c’est la première qu’elle l’aborde par le prisme historique. Toutefois, en plaçant leur rencontre en 1770, il ne s’agit pas de profiter du contexte politique houleux qui précédait la Révolution française, mais bien de rappeler qu’en ces temps pas si ancestraux, les femmes avaient une liberté des plus limitées, puisqu’elles étaient contraintes de se marier, afin de sortir du couvent.

La sobriété de la mise en scène participe pour beaucoup à l’intensité du feu érotique, qui bout sous la surface des faux-semblants. Le travail effectué par la directrice de la photographie, qui vise à donner à chaque plan l’allure d’une peinture animée, n’est certainement pas pour rien dans la beauté qui se dégage du contenu. Et la splendeur des décors confère à l’ensemble un vrai charme pictural. Mais le plus magnifique du film apparaît dès que les deux femmes s’observent l’une l’autre : le jeu des regards véritablement troublant se suffit alors à lui-même pour rendre leur attirance inavouée. 

D’après Julien Dugois . AvoirAlire

Céline Sciama : Dès que j’ai commencé à rêver au  film, le grand enjeu de reconstitution était plutôt du côté de l’intime, de la restitution du cœur. Si ces femmes se savaient condamnées à des vies toutes tracées, elles étaient traversées pour autant d’autre chose. Elles étaient curieuses, intelligentes, avaient envie d’aimer. Leurs désirs ont beau s’inscrire dans un monde qui ne les autorise pas, ils n’en sont pas moins là. Le rôle est sentimental et intellectuel, et Adèle parce qu’elle travaille au vivant sans jamais cesser d’y réfléchir, a la puissance pour incarner les désirs et la pensée des désirs. Nous avons travaillé avec une très grande précision sur le plateau, notamment sur sa voix. D’après « tournages de Bretagne «

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303

303

De Hans WEINGARTNER–Allemagne-2h. Avec Anton Spieker, Mala Emde, Arndt Schwering-Sohnrey. VOST

Ils ont vingt-quatre ans. Elle vient d’échouer à un examen, elle est enceinte mais n’est pas sûre des intentions de son copain. Il vient d’être recalé pour une bourse d’études. Il veut aller voir son père (qu’il n’a jamais connu) en Espagne, elle rejoint son copain (qu’elle connaît mal) au Portugal. De là naît une rencontre impromptue à l’occasion d’un covoiturage dans un vieux van Mercedes 303. Un débat surgit (le premier d’une longue série, ils ne sont d’accord sur rien) : sur le suicide et la mort ce qui occasionne un faux départ ; elle le débarque.

Mala Emde et Anton Spieker incarnent bien la jeunesse attachante. Ils se retrouvent par hasard. Très vite, ils quittent les chemins tout tracés pour prendre la tangente.

À travers les petites routes et les paysages bucoliques, les kilomètres défilent, la destination se rapproche et eux aussi. Ils se perdent dans leurs émotions, se dévoilent petit à petit, partagent des douleurs, font leur thérapie en cheminant. Les souvenirs de l’un font écho au vécu de l’autre. Ils se bousculent, se font réfléchir, évoluer l’un l’autre.

On se laisse complètement emporter et charmer. La bande originale participe efficacement à l’atmosphère et puis, avec le recul, on voit les « défauts ».

C’est souvent trop manichéen. Pour lui, la vie entière est une compétition. Elle prône la coopération. Les sujets s’enchaînent : politique, histoire, biologie, affaires de cœur. Ce sont surtout des conversations typiques d’adulescents. La sincérité, l’authenticité et le charme incontestable de ce road movie en font un film très agréable. Le réalisateur, Hans Weingartner, sait parfaitement mettre en scène la délicatesse, un réel romantisme et la naissance des sentiments.

 

Extrait de la critique de Benjamin Oppert, aVoir-aLire.com

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Une grande fille

UNE GRANDE FILLE

De Kantemir BALAGOV–Russie 2h17 avec Viktoria Miroshnichenko, Vasilisa Perelygina, Timofey Glazkov. VOST

Le jeune prodige du cinéma russe, 28 ans, est à l’image de ses films : un mélange d’énergie et de tendresse. La première dynamise sa réalisation virtuose, la seconde nourrit ses héroïnes puissantes. « Une grande fille » (prix de la mise en scène à Un certain regard lors du dernier festival de Cannes) chronique l’amitié tourmentée, dans le Leningrad en ruines de 1945, de deux anciennes militaires traumatisées par la guerre. « Les femmes sont les héroïnes de notre temps, assure Kantemir Balagov. Un homme qui se rebelle finit toujours par revenir à une certaine forme de tradition. Les femmes, elles, font vraiment exploser les cadres. »

Une grande fille est l’adaptation très libre de La guerre n’a pas un visage de femme, le bouleversant recueil de témoignages de Svletana Alexievitch sur la Seconde Guerre Mondiale en Union Soviétique. Mais le jeune réalisateur explique avoir trouvé son inspiration dans les nouvelles de Tchekhov. Cependant, « Le cinéma est un art des sensations, analyse-t-il.  Je ne m’intéresse pas à ce que pense un personnage, mais à ce qu’il ressent. » Il a conçu le scénario puis le montage d’Une grande fille pour provoquer « une cascade d’émotions », avec une scène « particulièrement secouante dans le premier quart d’heure pour accrocher les spectateurs ». Il aime désarçonner le public en amenant ses personnages vers des comportements amoraux, et « parvenir à les justifier »

Ces portraits de femmes blessées ne seraient pas aussi admirables sans les personnages secondaires que le réalisateur parvient à faire exister en quelques scènes inoubliables.

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Erwan Le Duc

Voici un cinéaste au parcours atypique. Ancien chargé de mission culturelle, il a travaillé à l’ambassade de France à Sanaa, au Yémen. Depuis une dizaine d’années, Erwan Le Duc est surtout journaliste sportif au Monde. Seul reliquat du sport dans Perdrix : une jeune ado vive, recluse et persévérante, qui s’entraîne toute seule au ping-pong sur une demi-table, dans sa chambre. Pour le reste, cette comédie à la musique stylée (de Gérard Manset à Purcell) explore de manière originale le sentiment amoureux, à travers la rencontre très loufoque d’un gendarme et d’une adorable peste. Rencontre avec l’auteur de ce premier long-métrage, peuplé de doux-dingues, de nudistes révolutionnaires et de pandores poètes.

(suite…)

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Programmation septembre octobre 19

29 aout au 3 septembre

Du 29 aout au 3 septembre

ROUBAIX, UNE LUMIERE

D’Arnaud Despleschin – France – 2019 – 1H59 VO

Avec Roshdy Zem, Léa Seydoux et Sarah Forestier

Voilà un meurtre : une vieille dame esseulée, cambriolée etassassinée, dans son lit, pendant les fêtes de fin d’année ; voilàdeux suspectes : les jeunes voisines, vivant en couple, sans revenus,marginales ; voilà un commissaire viril, un brin paternaliste,inflexible mais bienveillant (exceptionnel Roshdy Zem) : voilà unegrande affaire d’enquête criminelle. Inspiré d’un fait divers quil’a hanté, le dernier film d’Arnaud Despleschin (tourné chez lui àRoubaix) est une tragédie où se mêlent amour, ignominie, trahisonet folie ; derrière celle-ci, le film révèle bien d’autres histoirescachées qui l’éclairent ..

Polar réaliste, avec une dimension métaphysique, ce film signe lechangement de registre réussi du cinéaste.

 

5 au 10 septembre

Du 5 au 10 septembre

PERDRIX

De Erwan Le Duc – France – 1h39

Avec Swann Arlaud, Maud Wyler, Fanny Ardant, Nicolas Maury.

Le capitaine Perdrix (drôle de nom pour un gendarme) est ungrand romantique qui peine à exprimer ses sentiments. La fantasqueJuliette est cash jusqu’au sans-gêne mais brise toute relation dèsqu’elle pourrait tomber amoureuse. Tout les oppose donc. Lepremier long métrage du réalisateur s’appuie sur ce schéma ultra-classique de la comédie romantique, mais avec une finessed’écriture, une habileté à mêler le burlesque absurde et lamélancolie qui renouvelle le genre.

Dans la famille Perdrix : la mère (Fanny Ardant), une veuveinconsolable qui anime un courrier du coeur radiophonique, lefrère professeur de biologie, et la nièce une ado fugueuse. Labrigade de gendarmerie est au diapason, avec ses pandoresneurasthéniques, plus occupés à philosopher qu’à résoudre lesenquêtes. Ajoutez le gag récurrent et hilarant des opérationscommandos menées par une secte de naturistes révolutionnaires,et vous obtenez la comédie la plus rafraîchissante de l’été.

 

12 au 17 septembre

Du 12 au 17 septembre

SO LONG, MY SON

De Wang Xiashuai – Chine – 3 h 05 – VOST

Avec Wang Jingchun, Yong Mei, Xi Qi…

Au loin, un enfant se noie. Cette première scène, terrible etlacunaire, ne cessera de hanter le film ; le chagrin de la familleest d’autant plus dévastateur que, au début des années 1980, legouvernement chinois impose la politique de l’enfant unique.

Dix ans après le drame, on retrouve les parents endeuillés auxprises avec un adolescent difficile, malheureux, qui porteétrangement le prénom du disparu…Des flash-back permettentde comprendre peu à peu une situation aussi dérangeante.

Cette fresque familiale court sur plusieurs décennies et épouseen creux les évolutions et les bouleversements de la Chinemoderne.

Prix d’interprétation pour les deux acteurs principaux à ladernière Berlinale

 

19 au 24 septembre

 Du 19 au 24 septembre

UNE GRANDE FILLE 

De Kantemir BALAGOV – Russie – 2h17. 

Avec Viktoria Miroshnichenko, Vasilisa Perelygina, TimofeyGlazkov. VOST

Automne 1945 à Leningrad. Le cinéaste mêle brillamment desdestins individuels à la grande histoire. Deux aides-soignantes démobilisées de l’Armée rouge travaillent dans unhôpital militaire. La guerre est finie, mais ses répercussions se fontsentir dans le corps et la psyché des anciens combattants. Iya,grande blonde timide est une incarnation de la bonté. Masha,petite rousse volubile, est revenue du front, stérile. Elle a la rageau coeur. Un pacte tragique va les lier, et rendre leur relation à lafois complice et toxique. Les personnages secondaires, unehumanité souffrante en quête de bonheur, contribuent à desscènes inoubliables. 

Prix de la mise en scène à Un certain regard à Cannes en 2019

Débat dans la salle après la projection du film le lundi 23 septembre

 

26 septembre au 1° octobre

Du 26 septembre au 1er Octobre

GIVE ME LIBERTY
Un film de Kirill Mikhanovsky – Etats-Unis – 1h51 – VOST
Avec : Chris Galust, Lauren « Lolo » Spencer, Darya Ekamasova…
 
Vic (Chris Galust), jeune conducteur de véhicule utilitaire pour personnes sévèrement handicapées, veille également sur un grand-père russe qui retombe dans une enfance particulièrement agitée. Le jour où cet aïeul doit assister à des funérailles, Vic accepte de le transporter au cimetière avec d’autres seniors de la communauté, tout en menant de front ses courses du jour. Mais les requêtes de chacun, auxquelles s’ajoutent une pluie d’imprévus, compliquent considérablement son parcours. Comme cette manifestation qui bloque le quartier afro-américain et l’empêche de récupérer à temps une jeune femme noire atteinte de la maladie de Charcot, Tracy (Lauren « Lolo » Spencer), excédée par son retard. Sous pression, Vic prend également à son bord un dénommé Dima (Maxim Stoyanov), un Russe louche qui se prétend le neveu de la défunte, mais dont on perçoit mal les véritables intentions. L’attelage hétéroclite fonce aux quatre coins de la ville et manque plus d’une fois de chavirer…
Give Me Liberty, qui se déroule sur une seule journée, se signale d’emblée par son rythme trépidant, celui d’une course folle à travers la ville. Sous ses airs de comédie à l’habillage réaliste, le film vaut pour son incroyable galerie de personnages, interprétés par un casting d’acteurs non professionnels, pour certains issus de Milwaukee, qui sont aussi bien la chair que le moteur du récit. Vieillards azimutés, clandestins russophones, minorité afro-américaine, handicapés moteurs et mentaux : ceux-ci composent un attelage hétéroclite, réserve de visages hirsutes, de corps cabossés, d’accents étrangers et de mobilités incontrôlables, qui ne rencontrent pas souvent les honneurs de la fiction officielle.
La camionnette de Vic est, en quelque sorte, la métaphore du film : elle est la voiture-balai des derniers laissés-pour-compte de l’Amérique, ceux dont les corps sont dépourvus de la moindre valeur marchande.

« Dans ce mélange d’excentricités, de tendresse et de tragédie, réside sans doute un peu de ce mystère qu’est l’âme russe frotté au melting-pot américain « (Baptiste Thion).

 

 

3 au 8 octobre

Du 3 au 8 Octobre

PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE ENFEU

De Céline Sciamma – France 2019 – Durée 2h

Avec Adèle Haenel, Noémie Merlant, Valeria Golino 

1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariaged’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïserésiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne vadevoir la peindre en secret. Très vite les deux jeunes femmeséchangent des regards amoureux et vont s’abandonner à unepassion intense et brève. Le film sonne comme un élan romanesqueautour de la solidarité entre femmes et de la recherche de laliberté. La lumière est superbe et les costumes nous transportentdans un tableau de Vermeer.

Prix du scénario au festival de Cannes 2019

 

10 au 15 octobre

Du 10 au 15 Octobre

303

De Hans WEINGARTNER – Allemagne – 2h. 

Avec Anton Spieker, Mala Emde, Arndt Schwering-Sohnrey.VOST

Deux jeunes étudiants sont en partance pour le Sud. Alors qu’elle,Jule, fait le plein de son 303, un vieux van brinquebalant, dansune station-service près de Berlin, lui, Jan, cherche un covoiturage.Il est en quête d’un père inconnu en Espagne. Elle, d’un amoureuxau Portugal. Au fil des kilomètres ils débattent et s’opposent sur lanature humaine. Peu à peu, disputes, confidences, moments douxet aléas d’un long trajet, développent la fragile progression del’intimité que Hans Weingartner sait capturer.

On a rarement l’occasion de voir au cinéma naître ainsiprogressivement l’amour. Libres, sensuels et vrais, Mala Emde etAnton Spieker portent avec délicatesse cette échappée belle. 

 

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