Programmation septembre octobre 19

29 aout au 3 septembre

Du 29 aout au 3 septembre

ROUBAIX, UNE LUMIERE

D’Arnaud Despleschin – France – 2019 – 1H59 VO

Avec Roshdy Zem, Léa Seydoux et Sarah Forestier

Voilà un meurtre : une vieille dame esseulée, cambriolée etassassinée, dans son lit, pendant les fêtes de fin d’année ; voilàdeux suspectes : les jeunes voisines, vivant en couple, sans revenus,marginales ; voilà un commissaire viril, un brin paternaliste,inflexible mais bienveillant (exceptionnel Roshdy Zem) : voilà unegrande affaire d’enquête criminelle. Inspiré d’un fait divers quil’a hanté, le dernier film d’Arnaud Despleschin (tourné chez lui àRoubaix) est une tragédie où se mêlent amour, ignominie, trahisonet folie ; derrière celle-ci, le film révèle bien d’autres histoirescachées qui l’éclairent ..

Polar réaliste, avec une dimension métaphysique, ce film signe lechangement de registre réussi du cinéaste.

 

5 au 10 septembre

Du 5 au 10 septembre

PERDRIX

De Erwan Le Duc – France – 1h39

Avec Swann Arlaud, Maud Wyler, Fanny Ardant, Nicolas Maury.

Le capitaine Perdrix (drôle de nom pour un gendarme) est ungrand romantique qui peine à exprimer ses sentiments. La fantasqueJuliette est cash jusqu’au sans-gêne mais brise toute relation dèsqu’elle pourrait tomber amoureuse. Tout les oppose donc. Lepremier long métrage du réalisateur s’appuie sur ce schéma ultra-classique de la comédie romantique, mais avec une finessed’écriture, une habileté à mêler le burlesque absurde et lamélancolie qui renouvelle le genre.

Dans la famille Perdrix : la mère (Fanny Ardant), une veuveinconsolable qui anime un courrier du coeur radiophonique, lefrère professeur de biologie, et la nièce une ado fugueuse. Labrigade de gendarmerie est au diapason, avec ses pandoresneurasthéniques, plus occupés à philosopher qu’à résoudre lesenquêtes. Ajoutez le gag récurrent et hilarant des opérationscommandos menées par une secte de naturistes révolutionnaires,et vous obtenez la comédie la plus rafraîchissante de l’été.

 

12 au 17 septembre

Du 12 au 17 septembre

SO LONG, MY SON

De Wang Xiashuai – Chine – 3 h 05 – VOST

Avec Wang Jingchun, Yong Mei, Xi Qi…

Au loin, un enfant se noie. Cette première scène, terrible etlacunaire, ne cessera de hanter le film ; le chagrin de la familleest d’autant plus dévastateur que, au début des années 1980, legouvernement chinois impose la politique de l’enfant unique.

Dix ans après le drame, on retrouve les parents endeuillés auxprises avec un adolescent difficile, malheureux, qui porteétrangement le prénom du disparu…Des flash-back permettentde comprendre peu à peu une situation aussi dérangeante.

Cette fresque familiale court sur plusieurs décennies et épouseen creux les évolutions et les bouleversements de la Chinemoderne.

Prix d’interprétation pour les deux acteurs principaux à ladernière Berlinale

 

19 au 24 septembre

 Du 19 au 24 septembre

UNE GRANDE FILLE 

De Kantemir BALAGOV – Russie – 2h17. 

Avec Viktoria Miroshnichenko, Vasilisa Perelygina, TimofeyGlazkov. VOST

Automne 1945 à Leningrad. Le cinéaste mêle brillamment desdestins individuels à la grande histoire. Deux aides-soignantes démobilisées de l’Armée rouge travaillent dans unhôpital militaire. La guerre est finie, mais ses répercussions se fontsentir dans le corps et la psyché des anciens combattants. Iya,grande blonde timide est une incarnation de la bonté. Masha,petite rousse volubile, est revenue du front, stérile. Elle a la rageau coeur. Un pacte tragique va les lier, et rendre leur relation à lafois complice et toxique. Les personnages secondaires, unehumanité souffrante en quête de bonheur, contribuent à desscènes inoubliables. 

Prix de la mise en scène à Un certain regard à Cannes en 2019

Débat dans la salle après la projection du film le lundi 23 septembre

 

26 septembre au 1° octobre

Du 26 septembre au 1er Octobre

GIVE ME LIBERTY
Un film de Kirill Mikhanovsky – Etats-Unis – 1h51 – VOST
Avec : Chris Galust, Lauren « Lolo » Spencer, Darya Ekamasova…
 
Vic (Chris Galust), jeune conducteur de véhicule utilitaire pour personnes sévèrement handicapées, veille également sur un grand-père russe qui retombe dans une enfance particulièrement agitée. Le jour où cet aïeul doit assister à des funérailles, Vic accepte de le transporter au cimetière avec d’autres seniors de la communauté, tout en menant de front ses courses du jour. Mais les requêtes de chacun, auxquelles s’ajoutent une pluie d’imprévus, compliquent considérablement son parcours. Comme cette manifestation qui bloque le quartier afro-américain et l’empêche de récupérer à temps une jeune femme noire atteinte de la maladie de Charcot, Tracy (Lauren « Lolo » Spencer), excédée par son retard. Sous pression, Vic prend également à son bord un dénommé Dima (Maxim Stoyanov), un Russe louche qui se prétend le neveu de la défunte, mais dont on perçoit mal les véritables intentions. L’attelage hétéroclite fonce aux quatre coins de la ville et manque plus d’une fois de chavirer…
Give Me Liberty, qui se déroule sur une seule journée, se signale d’emblée par son rythme trépidant, celui d’une course folle à travers la ville. Sous ses airs de comédie à l’habillage réaliste, le film vaut pour son incroyable galerie de personnages, interprétés par un casting d’acteurs non professionnels, pour certains issus de Milwaukee, qui sont aussi bien la chair que le moteur du récit. Vieillards azimutés, clandestins russophones, minorité afro-américaine, handicapés moteurs et mentaux : ceux-ci composent un attelage hétéroclite, réserve de visages hirsutes, de corps cabossés, d’accents étrangers et de mobilités incontrôlables, qui ne rencontrent pas souvent les honneurs de la fiction officielle.
La camionnette de Vic est, en quelque sorte, la métaphore du film : elle est la voiture-balai des derniers laissés-pour-compte de l’Amérique, ceux dont les corps sont dépourvus de la moindre valeur marchande.

« Dans ce mélange d’excentricités, de tendresse et de tragédie, réside sans doute un peu de ce mystère qu’est l’âme russe frotté au melting-pot américain « (Baptiste Thion).

 

 

3 au 8 octobre

Du 3 au 8 Octobre

PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE ENFEU

De Céline Sciamma – France 2019 – Durée 2h

Avec Adèle Haenel, Noémie Merlant, Valeria Golino 

1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariaged’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïserésiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne vadevoir la peindre en secret. Très vite les deux jeunes femmeséchangent des regards amoureux et vont s’abandonner à unepassion intense et brève. Le film sonne comme un élan romanesqueautour de la solidarité entre femmes et de la recherche de laliberté. La lumière est superbe et les costumes nous transportentdans un tableau de Vermeer.

Prix du scénario au festival de Cannes 2019

 

10 au 15 octobre

Du 10 au 15 Octobre

303

De Hans WEINGARTNER – Allemagne – 2h. 

Avec Anton Spieker, Mala Emde, Arndt Schwering-Sohnrey.VOST

Deux jeunes étudiants sont en partance pour le Sud. Alors qu’elle,Jule, fait le plein de son 303, un vieux van brinquebalant, dansune station-service près de Berlin, lui, Jan, cherche un covoiturage.Il est en quête d’un père inconnu en Espagne. Elle, d’un amoureuxau Portugal. Au fil des kilomètres ils débattent et s’opposent sur lanature humaine. Peu à peu, disputes, confidences, moments douxet aléas d’un long trajet, développent la fragile progression del’intimité que Hans Weingartner sait capturer.

On a rarement l’occasion de voir au cinéma naître ainsiprogressivement l’amour. Libres, sensuels et vrais, Mala Emde etAnton Spieker portent avec délicatesse cette échappée belle. 

 

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