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Archives pour mars 2019
Tout ce qu’il me reste de la révolution
Tout ce qu’il me reste de la Révolution
Un film de Judith Davis
France – 2018-1H28
Avec Judith Davis, Malik Zidi, Claire Dumas…
La critique par Guillemette Odicino. Telerama
Comment parler des illusions marxistes qui se sont cassées la gueule ? En râlant ! Dans cette comédie romantico-politique rageuse et très drôle, la jeune réalisatrice incarne elle-même Angèle, une jeune architecte qui vitupère contre tout et tout le monde, tentant de compenser l’échec des idéologies de ses parents militants : papa qui n’a pas bougé d’un iota depuis qu’il distribuait l’Humanité, et maman qui a tout lâché pour s’installer à la campagne.
Vouloir changer le monde : hériter de ce rêve est une malédiction, mais, aussi, une injonction à tracer sa propre voie citoyenne et sentimentale. Le film, adapté d’un spectacle du collectif L’Avantage du doute, fluide et énergique dans sa mise en scène, est un festival de dialogues, dont certains appelés à devenir culte – « Ce n’est pas un peu réducteur de se présenter par sa profession ? Je ne dis pas ça parce que je n’en ai pas… ». Ils fusent, échangés avec un plaisir communicatif par une troupe – pardon, ici, mieux vaut dire « collectif » – de comédiens épatants. Une comédie qui redonne la foi en tout.
La critique par Luc Chessel. Liberation
…Ça passe par un groupe de parole et une grande actrice, qui viennent comme des antidotes au cinéma de résolution. Le groupe de parole, mis en place par Angèle et son amie pour discuter maladroitement à plusieurs de la vie et de la politique, ne résoudra pas la question de comment être heureuse, d’ailleurs il ne résout aucune des pistes qu’il lance : il ne produit que du groupe et de la parole (et une histoire d’amour), et fait l’effort de s’avouer que c’est déjà beaucoup.
En fait, le film abandonne en chemin toutes les questions mal posées (le côté «ce qu’il me reste de ma famille»), en prenant le parti de la maladresse drolatique, de la fatigue et de l’incertitude, y compris politiques, contre celui de l’accomplissement de soi, qui ne peut mener, comme le montre une bonne séquence surprenante de violence, qu’au burn-out et à la folie. Il cherche plutôt ce qu’il reste du cinéma, dans tout ça et aujourd’hui
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Jia Zhang-ke
Né le 24 mai 1970 à Fenyang (Shangxi)
Chine
Réalisateur
Xiao Wu, artisan pickpocket, Platform, The World, Still Life, A Touch of Sin, Au-delà des Montagnes (Mountains May Depart), Les Eternels (Ash is Purest White).
Entretien avec JIA Zhang-Ke :
La structure des ÉTERNELS fait écho à AU-DELÀ DES MONTAGNES, mais le ton et les personnages sont très différents cette fois. Pourquoi avez-vous décidé de vous intéresser à des personnages de la pègre du jianghu ?
La mystique du jianghu joue un rôle très important dans la culture chinoise. De nombreux groupes appartenant à la pègre se sont formés dans la Chine ancienne, très ancrés dans certaines régions ou industries. Ces réseaux transcendaient les relations familiales et les clans locaux, apportaient un soutien et un mode de vie aux personnes les plus démunies. Le symbole spirituel le plus connu de la culture du jianghu est Lord Guan. (suite…)
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Antoine Raimbault
Pour son premier long-métrage, Antoine Raimbault s’attèle au genre du film de procès en retraçant l’énigmatique affaire Viguier qui avait bouleversé la ville de Toulouse dans les années 2000. Entretien avec un réalisateur obsessionnel passionné par la question judiciaire et habité par l’imaginaire américain du thriller judiciaire.
Le film de procès est un genre très sous-exploité dans le cinéma français. Pourquoi avoir choisi ce genre en particulier et pourquoi raconter l’Affaire Viguier pour évoquer la justice en France ? (suite…)
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Programmation du jeudi 14 mars au 9 avril 2019
VICE D’Adam McKAY – Etats-Unis – 2h12 – VOST Avec Christian Bale, Amy Adams, Steve Carell, Sam Rockwell, Alison Pill.
Un vice-président outrepasse ses fonctions en donnant plusieurs ordres lourds de conséquences. Où ? Quand ? À la Maison Blanche, le 11 septembre 2001. Sous le regard malin d’Adam McKay, nous découvrons comment un technocrate grossier et limité tel que Dick Cheney a pu abuser tout le monde. Son ascension atypique remonte à 1963 : étudiant viré de Yale, il est alors ouvrier le jour et poivrot bagarreur le soir. Sa femme Lynne, lui pose un ultimatum: soit il se reprend, soit elle part avec leurs deux filles… et finalement ce n’est pas un homme transparent qui finit par confisquer les clefs de la Maison Blanche en toute impunité et légalité, c’est aussi et surtout un couple. Et un 3ème personnage haut en couleur, Donald Rumsfeld, son mentor en cynisme politique. Voilà une fresque d’un nouveau type, tragi-comique et survoltée, avec archives et parodie, sur un génie du bluff, de la manipulation et du mensonge, qui a profité d’une faille du système. Christian Bale (Dick Cheney) est l’un des favoris pour l’oscar du meilleur acteur.
UNE INTIME CONVICTION De Antoine Raimbault – France – 2019 – 1h50 Avec : Olivier Gourmet, Marina Foïs, Laurent Lucas, Jean Benguigui…
Pour son premier long métrage, le réalisateur revient sur l’affaire Suzanne Viguier, du nom de cette mère de trois enfants disparue en février 2000 : un corps introuvable, des traces de sang, un mari étrange et un amant vengeur. On accusera très vite le mari. Ce film repose sur le procès en appel, en 2010, de Jacques Viguier, d’abord acquitté, mais qui devra néanmoins se défendre. Un procès dominé par un ténor du barreau, Me Eric Dupond-Moretti (Olivier Gourmet), aussi emphatique que son client, emmuré dans sa douleur intime, est mutique. Mais Antoine Raimbault ajoute un beau personnage inventé : Nora (Marina Foïs), jurée lors du procès en appel, persuadée de l’innocence de Jacques Viguier et animée d’une intime conviction si puissante qu’elle s’impose au défenseur pour l’aider sur le dossier, délaissant sa vie de famille et professionnelle pour devenir les oreilles du grand avocat. Ensemble ils vont mener un combat acharné contre l’injustice. Mais alors que l’étau se resserre autour de celui que tous accusent, la quête de vérité de Nora vire à l’obsession. Au-delà des scènes de tribunal, le film captive en s’attachant à la quête de vérité compulsive de cette justicière ordinaire. Qui, de Marina Foïs ou d’Olivier Gourmet, royal dans la robe du célèbre avocat, est le plus impressionnant ? Verdict impossible.
LES ETERNELS de Jia Zhang-ke – Chine – 2018 – 2H15 – VOST Avec: Zhao Tao, Liao Fan, Xu Zeng
Film de gangsters et comédie musicale, film de science-fiction et documentaire, film burlesque et mélodrame, « Les Eternels »accompagne, de 2001 à 2018, l’histoire d’une jeune femme habitée par un amour sans retour. À ses côtés, se déroule l’histoire au présent de la Chine avec ses bouleversements sociaux, techniques, culturels ; cette Chine y est parcourue physiquement par l’héroïne, du nord au sud jusqu’au grand ouest, mais aussi elle y est parcourue à travers ses chansons, ses danses, ses vêtements, ses rêves : grande fresque cinématographique d’une ambition peu commune, le film est l’histoire d’une femme qui aimait un homme, femme trahie, femme vengeresse, femme d’ honneur en perpétuelle transformation, à l’image d’un monde où rien ne perdure.
TOUT CE QU’IL ME RESTE DE LA RÉVOLUTION De Judith Davis – France – 2018- 1H28 Avec : Judith Davis, Malik Zidi, Claire Dumas, Mireille Perrier…
Un premier film réjouissant sur l’héritage de Mai 68 et l’engagement politique de la jeunesse d’aujourd’hui, délibérément joyeux, optimiste, loufoque, et aux dialogues percutants. Voici Angèle , urbaniste au chômage, fille d’un ancien révolutionnaire , perdue dans ses idéaux. Elle ne veut pas entrer dans cette société de consommation qui pousse à vouloir toujours plus, et refuse aussi le culte de la performance. Elle vitupère contre tout et tout le monde, elle a la fougue de ceux qui se sentent investis par une juste cause, malgré les revers quotidiens. Ce premier long métrage, adapté d’un spectacle du collectif L’Avantage du Doute (dont fait partie la réalisatrice ) prône sans cesse le mouvement, y compris par la mise en scène énergique. Derrière et devant la caméra, Judith Davis est une révélation .
LE SILENCE DES AUTRES De Almudena Carracedo, Robert Bahar – Espagne – 2019 – 1H35 – VOST Documentaire 1977.
Deux ans après la mort de Franco, dans l’urgence de la transition démocratique, l’Espagne vote la loi d’amnistie générale qui libère les prisonniers politiques mais interdit également le jugement des crimes franquistes. Les exactions commises sous la dictature et jusque dans les années 1980 (disparitions, exécutions sommaires, vols de bébés, torture) sont alors passées sous silence. Mais depuis quelques années, des citoyens espagnols, rescapés du franquisme, saisissent la justice à 10.000 kilomètres des crimes commis, en Argentine, pour rompre ce « pacte de l’oubli » et faire condamner les coupables. Récit historique et enquête, ce documentaire est aussi une réflexion sur la manipulation du passé. Niés au nom de la loi d’amnistie, les crimes du franquisme ont été effacés des livres d’école. Dans les rues de Madrid, des jeunes avouent tout en ignorer.
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Adam Mc Kay
Né le 17 avril 1968 à Philadelphie
USA
Réalisateur, scénariste, acteur
Frangins malgré eux, Very Bad Cops, The Big Short : le Casse du Siècle, Vice
Méconnaissable dans le rôle de Dick Cheney dans « Vice », l’acteur Charles Bale dresse un portrait amer et en colère de l’énigmatique politicien, ex-vice président des États-Unis.
Associé à presque toutes les administrations républicaines depuis la présidence Nixon, Dick Cheney connut l’apogée de sa carrière comme vice-président au côté de George W. Bush, entre 2001 et 2009. Après les attentats du 11 Septembre, c’est lui qui encouragea la désignation officielle de l’Irak de Saddam Hussein comme complice d’Al-Qaïda et réussit à convaincre l’influençable Bush Jr. de lancer l’Amérique dans une guerre aux désastreuses conséquences pour tout le Moyen-Orient. Habitué à l’immersion absolue dans ses rôles, Christian Bale, 45 ans, n’a pas hésité à empiler de nouveau les kilos pour s’approcher physiquement de ce mystérieux « Raspoutine » de l’Ouest (suite…)
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VICE
VICE
D’Adam McKAY– Etats-Unis – 2h12
Avec Christian Bale, Amy Adams, Steve Carell, Sam Rockwell, Alison Pill.
« Adam McKay réalise un tour de force : nous instruire avec intelligence et humour sur la success story la plus dramatique que l’Amérique ait connue ces dernières années. » (Isabelle Danel, Bande à part)« Vice » est la démonstration implacable d’un système inepte et fallacieux, qui prêterait plus à en pleurer qu’à en rire. Heureusement, Adam McKay opte pour la farce, dans un film jubilatoire, instructif et irrésistible. » (Jacky Bornet, Culturebox-France Télévisions)
« La critique américaine a désossé le film, soit pour ses inexactitudes historiques, soit pour ses intentions militantes, soit pour son allure de turlupinade sarcastique. Or, c’est justement pour ça que nous, on l’aime. » (François Forestier, Le Nouvel Observateur)
Le 11 septembre 2001, à 9h38, dans une salle faisant office de centre des opérations d’urgence où sont regroupés les plus hauts responsables de la Maison Blanche, règne la plus grande confusion. Les téléphones sonnent de partout. George W. Bush n’est pas là, mais Dick Cheney, si. Vice-président, il outrepasse ses fonctions en donnant plusieurs ordres lourds de conséquences. C’est une blague ? Non, mais c’est tellement énorme que sous l’œil d’Adam McKay cela en devient une.Comment un technocrate grossier et limité tel que Dick Cheney a pu abuser tout le monde, voilà une énigme qui mérite d’être sondée. Le film remonte d’abord jusqu’en 1963 pour décrire l’atypique ascension de celui qui a commencé par saboter consciencieusement son maigre potentiel. Etudiant viré de Yale, il est alors ouvrier le jour et poivrot bagarreur le soir. Sa femme, Lynne, lui pose un ultimatum : soit il se reprend, soit elle part.Un sacré tempérament, cette Lynne. L’héroïne en creux du film, c’est elle (Amy Adams parfaite en bourgeoise patronnesse, auguste, déterminée). Une battante plus douée que son mari, très ambitieuse mais ultraconservatrice, antiféministe, sacrifiant sciemment sa possible carrière personnelle pour pousser son mari. Mais au fond, elle est toujours là, tapie dans l’ombre, à tirer les ficelles, y compris le 11 septembre.
Un troisième personnage haut en couleur : Donald Rumsfeld (Steve Carell) désopilant de grossièreté et de muflerie, le mentor républicain auprès de qui Cheney apprend l’essentiel en matière de cynisme politique.La satire montre les différents échelons gravis par Dick Cheney et finalement comment il a le champ libre pour diriger le pays en sous-main. Il a pu ainsi largement privatiser le pouvoir pour servir ses intérêts financiers.
Extrais de la critique de Jacques Morice, Télérama.
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Une intime conviction
UNE INTIME CONVICTION De Antoine Raimbault – 2018
Olivier Gourmet, Marina Foïs, Laurent Lucas, Jean Benguigui, Armande Boulanger, Philippe Uchan, Arnaud Pepin, François Fehner
Pour son 1er long métrage, Antoine Raimbault redessine les contours flous de l’affaire Suzanne Viguier et plonge Olivier Gourmet et Marina Foïs dans un film de procès implacable et prenant de bout en bout. Dans les écoles de cinéma, les professeurs mettent souvent en garde leurs élèves débutants contre un genre réputé le plus difficile à mettre en scène : le film de procès. Et de fait, les pièges ne manquent pas : espace confiné, multiplication des protagonistes et donc des points de vue, complexité du récit… Antoine Raimbault passe outre et revient sur l’affaire Suzanne Viguier, du nom de cette mère de trois enfants dont le corps a disparu en février 2000. On accusera très vite le mari Jacques, professeur de droit, à commencer par l’amant de cette dernière qui n’hésitera pas à se substituer aux enquêteurs pour mettre à jour les contours du crime. D’abord acquitté, Jacques Viguier (Laurent Lucas) devra néanmoins se défendre pour son procès en appel. Un procès dominé par la personnalité du charismatique avocat pénaliste Me Eric Dupond-Moretti (Olivier Gourmet), aussi emphatique que son client (Jacques Viguier), emmuré dans sa douleur intime, est mutique. Ce n’est pas tant cette étude de caractère ou la vérité des faits uniquement discutés pour faire avancer la machine de son récit que la façon dont il peut représenter une justice à plusieurs visages qui intéresse le jeune cinéaste. Car si les procès, aussi difficiles qu’ils soient à restituer, plaisent tant aux cinéastes, c’est pour leur aspect « petit théâtre » où le protocole, les lois, les faits, les personnalités, les drames, invitent à singer le réel en le dramatisant à l’extrême pour faire admettre une chimère : la vérité.
OBSESSION. Cette vérité, Antoine Raimbault la recrée de toutes pièces et lui donne une identité. Elle s’appelle Nora (Marina Foïs, formidable), personnage de fiction, qui va remuer ciel et terre pour « sauver » Jacques Viguier dont elle est persuadée de l’innocence. C’est elle qui convainc Me Dupond-Moretti de prendre en charge ce dossier. Cet écart avec la réalité indique d’emblée les préoccupations d’un cinéaste qui entend démonter les rouages d’un monde qui, si on n’y prend pas garde, engloutit les plus fragiles. Et puisque c’est toujours dans les détails (ce que le commun des mortels n’a pas su voir ou entendre) que le faux-semblant est mis à jour, Me Dupond-Moretti pressent que ce sont dans ces heures et ces heures d’écoutes téléphoniques des différents protagonistes du drame que la différence peut se faire. Le film suit donc Nora, petit bout de femme issue d’un milieu modeste, qui va délaisser sa vie de famille et professionnelle pour devenir les oreilles du grand avocat. La quête vire au sacrifice et à l’obsession. Et même si, en bon garde-fou, son « maître » le lui rappelle à diverses reprises, Nora ne dévie pas sa route d’un iota. Cette route toute tracée est aussi celle du film qui affiche une maîtrise presque froide. En effet, le contexte social de cette affaire où la bourgeoisie de province côtoie « le petit peuple » n’est jamais vraiment ausculté de l’intérieur et rejaillit de façon parfois maladroite via une représentation un peu simpliste. Des défauts que semble assumer Antoine Raimbault, avant tout préoccupé, on l’a dit, par la pantomime des uns et des autres, seule garante à ses yeux d’une justice qui doit, certes, s’interroger sur des faits, mais aussi apprécier la façon dont ils sont ensuite « mis en scène » par les avocats. Ce sont ces derniers qui tiennent in fine les rennes de l’histoire du procès. A ce jeu-là, Olivier Gourmet en Dupond-Moretti est bien trop fort. Personne ne peut lui résister. Et qu’importe si la vérité se situe bien là ou ailleurs. L’intime conviction qu’affiche le titre est bien celle de Nora. C’est elle et elle seule que le film entend préserver. – D’après les critiques de PREMIERE –
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Ryüsuke Hamaguchi
Né le 16 décembre 1978 à Kanagawa
Japon
Réalisateur, scénariste
Senses
Ryusuke Hamaguchi revient sur ce qui l’a inspiré pour «Asako» et commente les contraintes et les limites du cinéma commercial qui prévalent au Japon.
Après le réalisme de Senses, Asako surprend par ses embardées surréalistes. Pourquoi ?
Asako est mon premier film commercial, et au Japon, la différence entre films dits indépendants et films commerciaux est vraiment grande, il y a un zéro de plus ou de moins dans le budget. Cette différence s’accompagne de toutes sortes d’obligations, comme la nécessité d’être compris par un public plus large, (suite…)
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