Programmation du 7février au 12 mars 2019

L’ORDRE DES MEDECINS De David Roux – France, Belgique – 2019  – 1H33 – VOST Avec Jérémie Reignier, Marthe Keller, Zita Hanrot

Film autobiographique, ce premier film de David Roux  investit comme décor l’hôpital non celui du rythme trépidant des urgences, des brancards fous,  et des soignants sauveurs mais celui, que tout le monde peut connaitre, celui des temps morts,  des attentes, des annonces difficiles et de la souffrance  contenue. Que ce soit du côté du patient, de sa famille ou du soignant . Ici Simon, (joué par Jérémie Reignier)  pneumologue aguerri, passe de son statut de soignant reconnu  à celui de fils qui perd pied devant la maladie pneumologique, fatale, de sa propre mère.(admirable Marthe Keller). Le film est d’une grande justesse , explorant, sans pathos et avec élégance, la frontière entre le professionnel et l’intime pour un médecin,  dès qu’un proche vit ses dernières heures, permettant de passer avec fluidité d’un film sur l’hôpital à une émouvante histoire  de famille.

Du 14 au 19 février

LES ESTIVANTS De Valeria Bruni Tedeschi – France,  Italie – 2018 – 2h08 Avec : Valeria Bruni Tedeschi, Pierre Arditi, Valeria Golino, Noemie Lvovsky, Yolande Moreau

Quelques jours d’été dans une grande belle propriété de la Côte d’Azur. Une famille réunie. Un lieu de rêve, de grandes tablées où on échange…  puis le récit s’enfonce dans la parodie caustique entre domination, bassesse, rivalités, jalousie, indifférence, lutte des classes. On se réjouit alors de la vivacité de Valéria Golino avec qui VBT forme un duo de sœurs épatant, de la jubilation évidente de Pierre Arditi à enfiler ce costume de patron de droite à la fatuité réjouissante, du jeu en demi-teinte de Bruno Raffaelli, de la faconde de Yolande Moreau et du talent sans cesse renouvelé de cette belle galerie de portraits. Cette comédie décalée nous délivre une appétissante tranche de vie, entre rires et larmes.

21 au 26 février

L’HOMME FIDELE De Louis GARREL – France – 1h15 Avec Louis Garrel, Laetitia Casta,  Lily-Rose Depp

Abel et Marianne s’aiment et vivent ensemble mais, un matin, elle lui annonce qu’elle est enceinte et qu’elle va se marier avec Paul, son meilleur ami. La séquence, vive et cocasse, déjoue notre attente, par la candeur perverse de Marianne et la docilité d’Abel. Dix ans ont passé, Abel retrouve Marianne à l’enterrement de Paul et il cherche à la reconquérir.  Mais Joseph, le fils de 10 ans, lui glisse un secret inquiétant : “Papa, c’est maman qui l’a tué”. A travers cet enfant, Louis Garrel explore la relation de (beau)-parent à enfant, les liens du sang et l’adoption de manière ludique et profonde. Avec ce thème, le fils de Philipe Garrel s’inscrit clairement dans l’histoire du cinéma en détournant avec finesse les figures paternelles de la Nouvelle Vague. Chaque scène est ciselée au cordeau, tout s’enchaine avec une fluidité jouissive, L’Homme fidèle se grignote comme une friandise et on se love avec plaisir dans ce cocon.

28 février au 5 mars

MONSIEUR De Rohena Gera  –  2018  –  1h 39  –  Franco-Indien – VOST Avec Tillotana Shome, Vivek Gomber…

Ratna est domestique chez Ashwin, le fils d’une riche famille de Mumbai. En apparence, la vie du jeune homme semble idéale et pourtant il est un peu perdu. Ratna comprend vite qu’il a renoncé à ses rêves. Elle, elle ne possède rien mais ses espoirs et sa détermination la guident obstinément. Deux mondes que tout oppose vont cohabiter, se découvrir, s’effleurer. Sur fond de lutte des castes ou des classes , si l’on préfère, une très élégante histoire d’amour. Un film plein d’espoir. Un premier opus très réussi salué par la critique.

7 au 12 mars

ASAKO 1 ET 2 De Ryusuke Hamaguchi  –  2019  –  1h 59  –  Japon – VOST Avec  Masahiro, Enka Karata…

Lorsque son premier grand amour disparaît du jour au lendemain, Asako est abasourdie et quitte Osaka pour changer de vie. Deux ans plus tard, à Tokyo, elle tombe de nouveau amoureuse ; elle s’apprête à se marier… à un homme qui ressemble traits pour traits à son premier amour évanoui. Un film encensé tant par la presse que par les spectateurs cannois dont on peut penser qu’ils ont été séduits par la subtilité de la mise en scène. « Un film d’une richesse et d’une sensibilité rare » nous dit J. Mandelbaum du « Monde »

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