Du 24 Février au 1° Mars
Du 24 Février au 1° Mars
H6, L’HÔPITAL DU PEUPLE
De Ye Ye – Chine – 2022 – 1H54 – VOST
Documentaire
De l’hôpital n°6 de Shanghaï, on ne perçoit d’abord que le gigantisme et la modernité, où cohabitent médecine de pointe et traditionnelle et une foule de personnes faisant la queue dans un brouhaha indescriptible. C’est derrière cette image que la réalisatrice franco-chinoise nous entraîne en nous faisant partager les itinéraires individuels de cinq familles confrontées à l’adversité, dans ce temps suspendu où l’on doit faire face à la maladie et à la possibilité de la mort d’un proche. Avec ses questionnements, ses angoisses, ses moments de drame, mais aussi de joie.
Il est moins question pour Ye Ye de porter un regard critique sur son pays que d’en montrer le versant intime. Celui d’une humanité confrontée à la souffrance qui se révèle avec sa pudeur, un certain fatalisme, mais aussi une bonne dose d’humour et d’optimisme. Des sentiments universels, mais qui dessinent en creux, par leur singularité, le portrait tout en délicatesse d’un pays et d’un peuple.
https://cinecimes.fr/ye-ye-h6/
Du 3 au 8 Mars
Du 3 au 8 Mars
VOUS NE DESIREZ QUE MOI
De Claire Simon – France – 1 h 35
Avec Swann Arlaud, Emmanuelle Devos…
Nous sommes en octobre 1982 et Yann Andrea a demandé à la journaliste Michèle Manceaux de recueillir ses confidences. Cela fait deux ans qu’il est le compagnon de Marguerite Duras, de trente – huit ans son aînée et cette passion l’emplit et le vide à la fois. Marguerite décide de tout, c’est une histoire de possession douloureuse et consentie.
Face à Emmanuelle Devos, Swann Arlaud est époustouflant ; loin du mimétisme, il habite littéralement ce texte où se mêlent désir, dépression et hantise de la dépersonnalisation. Le comédien fait corps avec les mots, et chacun de ses gestes, délicats et fiévreux comme ceux d’un malade, les prolongent.
Claire Simon rend intemporelle l’emprise amoureuse, mais en choisissant la parole du faible, l’homme dominé.
https://cinecimes.fr/claire-simon-vous-ne-desirez-que-moi/
Du 10 au 15 Mars
Du 10 au 15 Mars
Du 10 au 15 Mars
THE SOUVENIR, PART I ET PART II
De Joanna HOGG – Grande-Bretagne-1h59 et 1h48, VOST.
Avec Honor Swinton Byrne, Tom Burke, Tilda Swinton, Ariane Labed
La réalisatrice anglaise, sexagénaire, s’inspire de sa jeunesse, au début des années 1980: elle avait vécu une relation douloureuse avec un homme séduisant mais désespérément toxicomane et le dissimulant. Dans les mises en scènes des sentiments de cette première partie, elle oscille avec grâce entre épure et onirisme. Mais, étant alors étudiante en cinéma, juste après la fin tragique de cette liaison, elle avait fait une relecture des mêmes événements.
Dans la partie II, l’étudiante se bat pour consacrer son premier film à cette histoire qui vient de la briser. Cette réaction libératrice, elle n’a pas su la faire à l’époque. Elle n’a tourné son premier long métrage qu’en 2007. On découvre donc les coulisses, au sein d’une école de cinéma, de la reconstitution du drame traumatique. Ce souvenir du traumatisme du passé était encore actif par ses réminiscences mortifères. Cette réécriture de la mise en scène, quarante ans plus tard, comme dans un psychodrame, libère le présent de ce traumatisme et laisse alors place à une vie toute différente
https://cinecimes.fr/?p=5221&preview=true
Du 17 au 22 Mars
Du 17 au 22 Mars
L’HISTOIRE DE MA FEMME
De Ildiko Enyedi – Hongrie – 2 h 49 – 2022 – VOST
Avec Léa Seydoux, Louis Garrel, Gijs Naber
La femme de L’histoire de ma femme est celle que va épouser Jakob Storr, un marin réalisant un beau jour qu’il serait peut-être plus complet si une épouse l’attendait au port de Hambourg. Alors, dans un restaurant, il annonce à un ami qu’il épousera la première à entrer dans la salle à manger. Ce sera Lizzy, qui, séduite par ce grand gaillard solide et rassurant, se prêtera au jeu. Mais alors qu’il deviendra réellement amoureux, elle gardera toujours une distance, entre flânerie désabusée et soirées mondaines. L’Histoire de ma femme possède un souffle romanesque, une élégance qui évite l’écueil d’un beau film classique en costumes : il montre simplement que, dans l’Europe centrale de l’entre-deux guerres, les jeux de l’amour et du hasard sont les mêmes qu’aujourd’hui .
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Les Poings Desserrés
Du 24 au 29 mars
Du 24 au 29 Mars
LES POINGS DESSERRES
De Kira Kovalenko – Caucase – 2021 – VOST – 1h 36
Avec Milana Aguzarova, Alik Karaev…
Ada est une jeune femme qui ne veut pas s’enfuir : elle veut plutôt pouvoir partir. Quitter ce monde d’hommes qui l’enserrent, s’affranchir de ce père, de ces frères, de ces garçons qui lui tournent sans cesse autour, sans pourtant renoncer à eux, sans balayer les sentiments qu’elle éprouve. Et ce n’est pas une mince nuance, c’est une tout autre aventure. Ce personnage – admirablement interprété par Milana Agouzarova – est la grande réussite de ce film surprenant, signé d’une réalisatrice de 31 ans, nommée Kira Kovalenko.
La mise en scène énergique, caméra à l’épaule, au plus près des corps, s’éloigne rapidement du strict genre réaliste pour développer une fascinante orchestration des contacts physiques. Des corps eux-mêmes otages d’une ville désolée, oubliée de tous où les tensions identitaires et politiques du passé sont encore palpables.
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