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Archives pour janvier 2022
Sandrine Kiberlain ( Une jeune fille qui va bien )
Née le 25 février 1968 à Boulogne-Billancourt
France
Actrice, réalisatrice, chanteuse
Bonne Figure (court métrage), Une Jeune Fille qui va Bien.
Entretien avec la réalisatrice Sandrine Kiberlain
« J’ai voulu filmer l’élan vital des 19 ans de mon héroïne pour contraster avec la plus grande des injustices, parler d’une jeune fille juive française, de sa famille, moins menacés que les juifs étrangers de l’époque. Imaginer leur quotidien avant que 1942 devienne l’horreur que nous connaissons.
Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs
Commentaires fermés sur Sandrine Kiberlain ( Une jeune fille qui va bien )
Twist à Bamako
TWIST A BAMAKO
Un film de Robert Guédiguian
France 2021 – 2h09 – Drame historique
Avec Stephane Bak, Alice Da Luz…
Twist à Bamako est une œuvre solaire où le cinéaste marseillais délaisse pour un temps sa ville natale et sa chère bande de l’Estaque afin de reconstituer les premiers temps des indépendances en Afrique noire.
En 1962, le premier président de la république du Mali ne veut pas seulement s’émanciper de la tutelle française : Modibo Keïta entreprend de bouleverser les structures économiques et les mœurs de son pays, aussi féodales les unes que les autres, pour l’ancrer dans la modernité et la justice sociale. Samba, fils d’un riche commerçant de la capitale, parcourt les campagnes pour promouvoir l’idéal socialiste auprès de paysans pas forcément réceptifs. En pays bambara, le jeune homme révolutionnaire a le coup de foudre pour Lara, une jeune femme mariée de force qui rêve de liberté…
C’est un moment d’utopie en action, une parenthèse enchantée dans l’histoire d’un continent marqué par les tragédies, que fait revivre Robert Guédiguian dans cette chronique historique portée par le dynamisme et le charme de ses comédiens vingtenaires, Stéphane Bak et la révélation Alice Da Luz en tête. Le réalisateur a transmis à ses personnages son credo : « Pour moi, la recherche du plaisir compte depuis toujours dans le fait d’accomplir toute chose ».
Ici, le militantisme est donc indissociable de la fête et, plus particulièrement, du twist, dansé jusqu’à l’aube malgré la réprobation des grincheux de tous bords.
Le regard plein d’empathie du cinéaste n’empêche pas sa lucidité sur le pouvoir corrupteur des chefs de village ou des notables urbains, qui s’accommodent tous fort bien d’un colonialisme persistant, ou sur le sort terrible réservé aux femmes maliennes, en 1962 comme aujourd’hui. Le didactisme des dialogues est parfois appuyé, mais en s’inspirant avec brio des images du photographe Malick Sidibé pour sa mise en scène, Guédiguian propose un bel hommage à cette jeunesse d’hier dont les aspirations font écho à celle d’aujourd’hui. ( critique Samuel Douhaire, Télérama)
Publié dans Archives films
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Programmation Janvier/ Février 2022
Du 27 Janvier au 1° Février
UNE JEUNE FILLE QUI VA BIEN
De Sandrine Kiberlain-France-2021-1H28
Avec Rebecca Marder (de la comédie française), André Marcon, Ben Attal, et Anthony Bajon
Il s’agit du premier long métrage de Sandrine Kiberlain, qui s’était essayée , avec succès, à un court métrage en 2016 au Festival de Cannes (Bonne Figure).Ce film raconte l’histoire d’Irène (excellente Rebecca Marder) : cette jeune fille vit l’élan de ses 19 ans à Paris , on est à l’été 42 ; elle vit avec son frère, sa grand-mère et son père dans un appartement parisien .Elle découvre le monde , son premier amour, l’amitié et surtout sa passion du théâtre : elle veut devenir actrice. Ses journées s’enchainent dans l’insouciance de la jeunesse mais vite on sent une ombre planer, c’est la dernière image du film qui nous la lèvera
https://cinecimes.fr/sandrine-kiberlain-une-jeune-fille-qui-va-bien/
Du 3 au 8 Février
TWIST A BAMAKO
De Robert Guediguian – France – 2h09
Avec Stephane Bak, Alicia Da Luz Gomes, Saabo Balde
1962. Le Mali goûte son indépendance fraîchement acquise et la jeunesse de Bamako danse des nuits entières sur le twist venu de France et d’Amérique. Samba, le fils d’un riche commerçant, vit corps et âme l’idéal révolutionnaire : il parcourt le pays pour expliquer aux paysans les vertus du socialisme. C’est là, en pays bambara, que surgit Lara, une jeune fille mariée de force, dont la beauté et la détermination bouleversent Samba. Samba et Lara savent leur amour menacé. Mais ils espèrent que, pour eux comme pour le Mali, le ciel s’éclaircira… Guédiguian raconte avec coeur le Mali des années 1960, le rêve socialiste, la jeunesse et la liberté. Ce film à la fois beau, généreux, mais douloureux, interroge sur l’échec du socialisme.
https://cinecimes.fr/robert-guediguian/
Du 10 au 15 Février
LAMB (Cordero)
De Valdimar Jòhannsson et Sjòn, Islande-1h46
Avec: Noomi Rapace, Hilmir Snaer Guònason, Björn Hlynur Haraldson
Film aux frontières du fantastique. Le mystère plane sur cette ferme islandaise. Maria et Ingvar sont figés par le vide et la douleur de la mort de leur unique enfant. Puis un nouveau-né dans leur bergerie leur redonne espoir et la joie. Les paysages sont hors du commun : vallée, brouillard avec l’atmosphère des temps anciens, des contes et légendes. Un agneau devient un nouveau-né. Les révélations s’enchainent dans la vie du couple. Les secrets sont dévoilés sauf la mystérieuse présence. Autour d’une absence, Valdimar Jòhannsson construit un film à suspense superbe d’une grande originalité
https://cinecimes.fr/valdimar-johannsson-lamb/
Du 17 au 22 Février
VITALINA VARELA
De Pedro Costa – Portugal – 2019 – 2h04 – VOSTF
Avec Vitalina Varela, Ventura, Manuel Tavares Almeida, Francisco Brito
Léopard d’Or Festival de Locarno 2019
Vitalina Varela, 55ans, est Cap-Verdienne. Arrivée trop tard pour les obsèques de son mari qu’elle n’aura vu que deux fois en 40 ans depuis qu’il est parti du Cap-Vert pour le Portugal dans l’espoir d’une vie meilleure, elle vient voir ce pour quoi il l’a quittée, et ne voit que misère, celle de Fontainhas, faubourg pauvre de la banlieue de Lisbonne. Patiemment, Vitalina écoute, regarde, apprend à nouer quelques relations prudentes. Elle questionne le prêtre qui a connu et enterré son mari. Ses monologues comblent cet espace laissé vide. Vivre avec, voilà ce qu’elle est venue faire là. Le travail plastique monumental de P. Costa et son chef-opérateur évoque immanquablement les grands peintres de la lumière, du Caravage à Géricault en passant par Rembrandt. Costa sculpte les nuances de noir à la manière d’un Soulages et transperce l’obscurité par la dignité extraordinaire d’une femme. Son film se tient aux côtés des oubliés condamnés à l’ombre et exalte leur beauté dans un geste politique et poétique.
Publié dans Archives programmes, Uncategorized
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Chère Léa
CHERE LEA
De Jérôme Bonnell
France 2021 -1H29
Avec Grégory montel, Grégory Gatebois, Anais Demoustier, Nadège Beausson-Diagne
Fatigué au point de s’endormir dans un cocktail, Jonas (Grégory Montel) s’est laissé enfermer toute la nuit dans un immeuble de bureaux. À son réveil, groggy, il décide, sur un coup de tête, de porter des croissants à Léa, la jeune femme qu’il aime encore alors qu’ils ont rompu depuis « trente-deux jours ». Mais Léa (Anaïs Demoustier, le charme incarné) veut tourner la page de cette relation passionnelle. Alors Jonas s’installe au café d’en face pour lui écrire une lettre. « Je peux me recharger cinq minutes ? » demande-t-il au patron en lui tendant son téléphone portable à brancher… Petit à petit, ce bistrot devient le centre de son monde. Parce que le patron, attentif et enveloppant, a fait des endives au jambon. Parce qu’un bout de trottoir peut être le théâtre de toutes les affections et guérisons…
Après Le Temps de l’aventure (2013) et À trois on y va (2015), Jérôme Bonnell circonscrit la carte du Tendre (et de l’amer) à une journée et un pâté de maisons. Autour du bar, tenu par un Grégory Gadebois impeccable d’humanité sereine, Jonas, largué dans tous les sens du terme, dérive, s’affole, est témoin de l’incommunicabilité aux tables voisines, et joue même au héros à cause d’un drame familial qui se joue entre un vieux garçon et sa mère trop parfumée. Le temps de quelques mésaventures burlesques et de retrouvailles, dans une gare, avec son ex-femme (Léa Drucker, admirable en une seule scène), l’homme qui penche revient toujours à son nouveau port d’attache, cette table de bistrot sur laquelle il a laissé son stylo.
Cette comédie sentimentale, si légère en apparence, et si grave, en réalité, est, donc, aussi, l’histoire d’un homme qui écrit. En creux, Jérôme Bonnell, scénariste de tous ses films, interroge l’utilité des mots, leur portée universelle. Une rupture mérite-t-elle quinze pages ? Vaut-elle un film ? Le délicat Chère Léa, proche à la fois de la fantaisie d’un Lubitsch et du minimalisme d’un dessin de Sempé, le prouve, offrant à Grégory Montel son meilleur rôle, entre tension et mélancolie. Télérama, Guillemette Odicino
Chère Léa fait partie de ces métrages qui trouvent leur charme dans la simplicité de leur propos. Avec une économie de lieu et de personnages, le réalisateur Jérôme Bonnel dresse avec subtilité le portrait d’un homme incapable de faire le deuil d’une relation. Hésitant sans cesse entre l’adieu et l’ultime tentative de réconciliation, la fameuse lettre cristallise toutes les attentions, entraînant Jonas et son entourage vers une issue incertaine. Jérôme Bonnel parvient à maintenir l’équilibre entre l’absurde, le burlesque et le mélancolique, sans aucune rupture de rythme.
Grégory Montel incarne avec justesse ce personnage maladroit, à la dérive tant sur le plan personnel que professionnel, qui d’abord déconcerte avant de lentement nous séduire par sa sincérité.
Autour de lui, Grégory Gadebois incarne parfaitement le gérant du bistrot aussi curieux que débonnaire dont le regard pénétrant semble toujours deviner la suite des événements.
Anaïs Demoustier joue quant à elle la fameuse Léa et s’en sort avec brio malgré un rôle naturellement complexe et ingrat. Enfin, citons Léa Drucker qui, bien que n’ayant qu’une seule scène dans Chère Léa, parvient à nous émouvoir durant ce laps de temps.
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Festival Télérama 2022
Du 19 au 25 janvier 2022 – Ciné Mont-Blanc !
En partenariat avec l’Afcae et BNP Paribas, 3,50€ chaque séance avec les Pass Festival Cinéma Télérama pour voir et revoir les films préférés de la rédaction, des avant-premières dans les salles Art et Essai participantes.
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Kiyoshi Kurosawa ( Les Amants Sacrifiés )
Japon
Réalisateur, scénariste
Cure, Charisma, Ko-Rei, Kaïro, Tokyo Sonata, Vers l’Autre Rive, Au bout du Monde, Les Amants Sacrifiés
« Le cœur des gens est l’ultime espace de résistance » : Kiyoshi Kurosawa, réalisateur des « Amants sacrifiés »
Le cinéaste japonais explique comment, à travers une histoire d’espionnage et de couple, il a reconstitué le climat de tension qui régnait sur l’Archipel dans les années 1940.
Comment ce projet a-t-il vu le jour ?
Deux anciens étudiants avec lesquels j’avais gardé le contact sont venus me voir en me demandant si ça ne m’intéresserait pas de tourner à Kobe, ma ville d’origine. Vous en connaissez certainement un, Ryusuke Hamaguchi [jeune réalisateur de Drive My Car, Prix du scénario à Cannes]. Lui et son compère Tadashi Nohara avaient auparavant coécrit le scénario de Senses qui se déroulait déjà à Kobe, une ville selon eux très cinégénique. J’ai accepté, mais à condition qu’ils me trouvent l’histoire appropriée.
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Yohan Manca (Mes Frères et Moi)
Mes Frères et Moi
Entretien avec Yohan Manca, réalisateur
Quelle est la genèse de Mes frères et moi ?
C’est la libre adaptation d’une pièce de théâtre Pourquoi mes frères et moi, on est parti… de Hédi Tillette de Clermont Tonnerre, que j’avais montée et jouée à l’âge de 17 ans. Il s’agissait de quatre monologues dits par quatre frères. Il y avait notamment le thème de la rencontre d’un personnage avec l’art alors que rien ne le prédestinait à ça. Cette idée correspondait avec ce que je vivais alors.
Est-ce la seule part autobiographique du film ?
J’ai mis énormément de souvenirs personnels dans ce film, de ma jeunesse, de mon enfance. Comme les quatre frères de mon histoire, je viens de quartiers populaires, au sud de la Seine-et-Marne et à Pantin. (suite…)
Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs
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