Ciné Mont-Blanc
A ne pas rater !!
/!\ Le prochain Coup de Coeur Surprise aura lieu le Lundi 2 Juin 2025 à 20h00. A l’issue de la projection, nous vous proposons de partager nos impressions autour d’un verre.
Archives auteur : admincc
Elia Suleiman ( It Must Be Heaven )
Né le 28 juillet 1960 à Nazareth
Israël
Réalisateur, acteur palestinien
Chronique d’une Disparition, Intervention Divine, Le Temps qu’il Reste, It Must Be Heaven
De Ramallah à Nazareth, où Elia Suleiman présente “It Must Be Heaven”, son dernier film, mention spéciale du Jury au Festival de Cannes 2019, le cinéaste palestinien renoue avec son public, ses vieux amis et une jeunesse vivante. Mais, poète burlesque flottant au-dessus d’un pays qui ne peut exister, Elia Suleiman se sent seul. (suite…)
Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs
Commentaires fermés sur Elia Suleiman ( It Must Be Heaven )
La Sainte Famille
Quelques critiques de presse de La Sainte Famille
Closer par La Rédaction Drôle et assez décapant.
Bande à part par Benoit Basirico La jubilation que provoque ce film tient aux instants de comédie derrière lesquels se cache une grande mélancolie.
Le Figaro par Eric Neuhoff Une comédie originale qui ne manque pas de charme.
Marianne par Olivier de Bruyn Incarné par des comédiens irréprochables, La Sainte famille se distingue par sa douce extravagance et son examen subtil du vacillement existentiel.
Télérama par Guillemette Odicino Loin, donc, d’un énième film embourgeoisé sur les petits tracas existentiels des gens bien nés, cette comédie dramatique à particule jette une lumière singulière sur les mystères et les origines de toutes nos névroses…
Femme Actuelle par La rédaction Il y a de bonnes idées dans cette chronique douce-amère sur l’ironie du sort, les secrets enfouis et les surprises de la vie.
Le Dauphiné Libéré par Jean Serroy Une comédie qui ne manque ni de finesse d’observation ni d’ironie cruelle, même si le scénario, pour répondre au sujet développé, accumule les difficultés familiales avec une certaine complaisance.
La Voix du Nord par Christophe Caron Pas de crises hystériques comme chez Cédric Khan (« Fête de famille », récemment) mais une ironie désabusée qui situe le film dans un entre-deux malheureusement terne et distant, même si pas dénué d’intérêt.
Le Monde par Mathieu Macheret Sans grand discours généralisant ni appétence pour les crises de nerfs, son film creuse un sillon détaché, presque stoïcien, où les rouages et névroses familiales sont ressaisis dans une dialectique de l’archaïsme et de la modernité.
Publié dans Archives films
Commentaires fermés sur La Sainte Famille
La Vie Invisible de Euridice Gusmao
LA VIE INVISIBLE D’EURÍDICE GUSMÃO
Au Brésil des années 50, le destin de deux sœurs très unies, séparées par la vie.
En Espagne, les femmes ont Pedro Almodóvar, un réalisateur qui a montré, à de multiples reprises, qu’il était prêt à se servir de son art pour les représenter. Au Brésil, c’est sur le cinéaste Karim Aïnouz qu’elles peuvent compter. En débutant sa carrière par un documentaire qui évoquait la vie de sa grand-mère et de ses quatre sœurs, l’artiste brésilien a souhaité dénoncer la société misogyne dans laquelle il a grandi, lui qui est le fils d’une mère célibataire, sans cesse montrée du doigt dans le nord-est du Brésil conservateur des années 60.
Inspiré du roman éponyme de Martha Batalha paru en 2015, La Vie Invisible d’Eurídice Gusmão est ainsi une critique sociale des années 50. En suivant le parcours de deux sœurs séparées par la vie et qui vont suivre des voies différentes, le réalisateur se fait la voix des mères célibataires, mais également des femmes coincées dans un mariage, qui les prive de la liberté de s’épanouir autrement qu’en tant qu’épouses et mères.
L’actrice Carol Duarte, qui a fait ses armes au théâtre, livre une performance stupéfiante, dévoilant un travail très intéressant sur son corps. (…)C’est toute la force de ce film, qui dépeint l’intimité sans rien édulcorer, mais au contraire en montrant crûment la réalité, aussi bien de la vie des femmes que des couples. Rarement le cinéma aura été aussi tactile, entre la moiteur des corps, le mascara qui coule, la nudité vue d’en face… Le réalisateur pose clairement des questions que personne ne semble s’être posées sur le quotidien des femmes durant les années 50 : comment une jeune fille vivait-elle sa nuit de noces ? Pouvait-elle connaître une sexualité épanouie avant l’arrivée des méthodes contraceptives ?
Le fond est palpitant, grâce à un scénario passionnant, aux multiples rebondissements ; mais la forme vaut également le coup d’œil et justifie la récompense cannoise. La photographie, volontairement granuleuse, rend palpable l’humidité et l’atmosphère tropicale du Brésil. La mise en scène cherche à transposer cette histoire n’importe où, tout en révélant les magnifiques couleurs des paysages brésiliens. Et avec une bande originale qui s’appuie sur les plus grands classiques du fado, chantés par Amália Rodrigues, difficile de ne pas être totalement dépaysés.
Extraits de la critique du Club Avoir Alire
Récompensé par le prix Un Certain Regard au Festival de Cannes 2019.
Publié dans Archives films
Commentaires fermés sur La Vie Invisible de Euridice Gusmao
Terrence Malick ( Une Vie Cachée )
Né le 30 novembre 1943 à Ottawa ( USA )
Américain
Réalisateur, scénariste, producteur
La Balade Sauvage, Les Moissons du Ciel, La Ligne Rouge, The Tree of Life ( Palme d’Or 2011 ), Une Vie Cachée.
De retour sur le grand écran avec Une vie cachée, Terrence Malick a des goûts cinématographiques bien opposés aux films dramatiques et visuellement époustouflants qu’il réalise. Son film préféré en est un parfait exemple.Terrence Malick fait de très rares apparitions en public mais quand il rencontre des journalistes, des anecdotes amusantes en ressortent. (suite…)
Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs
Commentaires fermés sur Terrence Malick ( Une Vie Cachée )
it must be heaven
De Elia Suleiman
Avec Ali Suleiman, Elia Suleiman, Holden Wong
Sorti le 04/12 2019 France Allemagne Canada
Mention spéciale du jury au Festival de Cannes 2019
Fuir des voisins intrusifs à Nazareth… pour un Occident paranoïaque. Un conte où la mécanique poétique du cinéaste palestinien fait merveille.
Il arrive que certains films soient comme des lieux de villégiature où l’on aime séjourner, où l’on prend le temps de contempler. It Must Be Heaven en fait partie. C’est un paradoxe de s’y sentir bien, car il évoque davantage les tensions que la paix. Mais avec une élégance burlesque et poétique à même de les adoucir. Panama sur la tête, toujours bien mis, Elia Suleiman, dans son propre rôle, continue d’être ce pierrot lunaire qui regarde le monde alentour en restant muet. De sa terrasse, chez lui, à Nazareth, il suit ainsi l’étrange manège, dans son propre jardin, d’un homme qui se prétend son voisin et qui revient souvent lui voler des citrons mais aussi tailler ses arbres, agissant comme s’il était chez lui.
Le chez-soi, ce sujet qui touche à l’identité et à la reconnaissance d’un territoire, Suleiman l’a déjà exploré. Mais le cinéaste palestinien le déplace cette fois hors d’Israël. À Nazareth, entre l’omniprésence de la police et les clients patibulaires d’un restaurant, le quotidien a tendance à ressembler à un western de Sergio Leone. Elia s’envole donc ailleurs, histoire de mieux respirer. Sauf qu’à Paris il découvre une ville déserte, morte ou muséifiée, obsédée par la sécurité, où passent même des chars ! C’est l’idée forte de ce conte : le monde ressemble désormais à la Palestine, comme si le conflit s’était engouffré dans la valise de l’exilé.
Soit il est trop palestinien, soit il ne l’est « pas assez », comme lui dit le producteur de films. À qui il vient proposer son projet de scénario. Sa mise en scène ne cesse de jouer avec la délimitation d’un cadre, avec ce qui en fait partie et ce qui en est écarté, avec l’intérieur et l’extérieur. De sa fenêtre, dans une position permanente d’observateur, le personnage est un éternel décalé, sans sol.
Vient néanmoins le moment où l’espace vide autour de lui commence à se remplir. Revenu à Nazareth, Elia Suleiman constate qu’il n’est plus tout seul. Dans le bar où il siège, face à lui, se tient maintenant une jeunesse ardente, libre, qui danse. Et qui porte avec elle la promesse d’une Palestine bien réelle. JMorice Telerama
Publié dans Archives films
Commentaires fermés sur it must be heaven
Programmation janvier février 2020
Du 9 au 14 janvier
LA SAINTE FAMILLE
De Louis-Do de LENCQUESAING-France-1h30.
Avec Marthe Keller, L.-D. de Lencquesaing, Laura Smet, Léa Drucker.
Jean, anthropologue devient ministre de la Famille, alors que la sienne déborde de faux-semblants, de secrets et de sentiments inavouables. Ainsi lorsqu’il se retrouve dans la même pièce que sa cousine au visage de madone (qui a la fiévreuse beauté de Laura Smet) dont la conception ne fut guère immaculée… Une jolie chronique sur une famille noble et zinzin, piquante même. Où l’on bouge sans cesse pour garder contenance, ne pas avoir à dire je t’aime… Loin d’un énième film sur les petits tracas existentiels, cette comédie dramatique jette une lumière singulière sur les origines de nos névroses.
Du 16 au 21 Janvier
UNE VIE CACHEE (TITRE ORIGINAL A HIDDEN LIFE)
De Terrence Malick – Etats Unis/Allemagne – 2019 – 2h53
Avec : August Diehl, Valerie Pachner, Maria Simon, Michael Nyqvist, Matthias Schoenaerts…
Malick signe un film d’une beauté terrassante sur la foi et le doute. On n’est pas près d’oublier la projection cannoise d’Une vie cachée. Après quelques images, les yeux mouillés, les pupilles dilatées, on savait qu’on n’oublierait jamais cette séance. Le film suit le parcours de Franz Jägerstätter, paysan autrichien croyant qui refusa de prêter allégeance à Hitler et finit décapité en 1943. Des débuts arcadiens (dans de sublimes paysages) à sa faillite transcendantale et sa fin enténébrée, on découvrait une fresque sublime, étirée, qui s’imposait immédiatement comme l’un des sommets du réalisateur. Malick est avant tout un artiste qui sait submerger d’émotion par l’agencement des sensations du spectateur. Ses films parlent d’eux-mêmes avec des fulgurances d’images, de mots, de sons… Ce que raconte Malick, c’est l’histoire d’une foi. Franz doit reconnaître que son acte de résistance détruira sa vie, sa famille et tout ce qu’il aime, et pour quoi ? Trop peu d’impact. C’est en tout cas ce que lui dit sa femme. Cette Vie cachée regarde la lutte de Franz entre la tentation d’abdiquer et sa soif de transcendance.
C’est en tout cas ce que lui dit sa femme. Cette Vie cachée regarde la lutte de Franz entre la tentation d’abdiquer et sa soif de transcendance.
Du 23 au 28 janvier
IT MUST BE HEAVEN
De Elia Suleiman – France Palestine – 2019 – 1H37 – VOST
Avec : Elia Suleiman, Tarik Kopty, Kareem Ghneim….
Oeuvre singulière, très drôle, et éminemment politique, sous forme de conte. L’action commence à Jérusalem, à propos d’un vol de citrons dans un jardin, dont on aura plusieurs versions, puis s’envole vers Paris, puis New York. Notre héros observe, muet, désabusé, la comédie humaine et son absurdité, à travers divers personnages, inquiet de l’inflation sécuritaire du monde et du climat de tension mondial. Le monde ressemble donc désormais à la Palestine! Tout est chorégraphié et filmé avec précision. Il joue sans cesse avec le dedans et le dehors, ce qui est dans le cadre et ce qui ne l’est pas…
Suleiman nous offre un film d’une grande poésie, sublimée par une mise en scène au cordeau et la beauté des cadres éclairés par Sofian El Fani (Timbuktu..)
Mention spéciale du jury au festival de Cannes 2019 et Pris Fipresci de la critique
Du 30 janvier au 4 février
LA VIE INVISIBLE D’EURÍDICE GUSMÃO
De Karim AÏNOUZ–Brésil-2h19..
Avec Carol Duarte, Julia Stockler, Gregorio Duvivier. VOST
Au Brésil, deux soeurs de la classe moyenne, inséparables à l’adolescence dans les années 1950, se perdent de vue involontairement, à l’âge des premières amours, et ne parviennent plus à se retrouver ensuite. Ce récit romanesque (d’après Martha Batalha) s’étend sur plus de 50 ans. C’est un hommage aux femmes « invisibles » de la seconde moitié du XXème siècle, malmenées par les codes sociaux, les modes de vie imposés, la sexualité orientée vers le seul plaisir masculin… Des solidarités féminines, dans ce Brésil suffocant, deviennent essentielles.
Prix un certain regard à Cannes 2019
Du 6 au 11 Février
LE LAC AUX OIES SAUVAGES
De Diao Yinan Chine -1h50 -VOST
Avec : Hu Ge, Gwei Lun Meu, Luao Fan
Sur un quai de gare, sous un déluge crépitant, un homme amoché reste caché derrière un pilier. Une femme aux cheveux courts s’approche et lui annonce qu’elle vient à la place de sa compagne. L’homme est un chef de gang traqué à la fois par la police et par une bande rivale. Elle est une prostituée (de celles que l’on surnomme « baigneuses »), prête à tout pour échapper à son triste sort. Une très grosse récompense promise par la police est en jeu. Le fugitif le sait, prêt à se sacrifier pour que cet argent revienne à sa femme et à son fils.
Entre loyauté et traîtrise, on ne sait qui manipule qui.
Il y a de l’humour et de la satire dans ce polar qui ne se prend pas au sérieux, même s’il décrit une réalité violente. C’est aussi un état des lieux de la Chine contemporaine
97443_CineCime.qxp_3909_CineCime 06/01/2020 10:59 Page 2
Publié dans Archives réalisateurs
Commentaires fermés sur Programmation janvier février 2020
Sébastien Betbeder ( Debout sur la Montagne )
France,
Réalisateur et scénariste
Deux Automnes Trois Hivers, Le Voyage au Groenland, Ulysse et Mona, Debout sur la Montagne
Tourner en montagne
Natif des Pyrénées, Sébastien Betbeder avoue être pratiquement « prédisposé » à tourner en montagne. Il lui fallait en tous cas « inscrire le film dans un territoire isolé », un lieu qui puisse « créer un lien » rendant crédible cette histoire. Pour cela, il a du faire énormément de repérages, et l’aide de la Région a été décisive, permettant le choix d’un village dans un territoire cependant immense. Il n’a cependant pas été aisé de trouver un village qui ait du caractère, soit porteur de tradition et surtout, soit libéré de l’emprise des panneaux publicitaires.
Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs
Commentaires fermés sur Sébastien Betbeder ( Debout sur la Montagne )
Jérémy Clapin ( J’ai Perdu mon Corps )
France
Réalisateur, animateur
Skhizein (court métrage), J’ai Perdu mon Corps
Après avoir remporté le Grand Prix Nespresso à la Semaine de la Critique ainsi que le Cristal du Long-Métrage à Annecy en juin dernier, J’ai Perdu Mon Corps sort actuellement en salles. Echange avec son réalisateur, Jérémy Clapin, pour parler de ce petit miracle d’animation français, des difficultés à financer un tel film, mais aussi des accidents de la vie et de John Irving. (suite…)
Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs
Commentaires fermés sur Jérémy Clapin ( J’ai Perdu mon Corps )
Debout sur la montagne
DEBOUT SUR LA MONTAGNE
De Sébastien Betbeder-France-1h48. Avec William Lebghil, Izïa Higelin, Bastien Bouillon, Jérémie Elkaïm, Guillaume Labbé, Estéban et Laetitia Spigarelli.
Une comédie originale avec un soupçon de fantastique sur des retrouvailles d’amitiés d’enfance :
Sébastien Betbeder est le réalisateur de « l’homme de 2 automnes 3 hivers » et de « Marie et les naufragés ». Son cinéma repose sur une constance : des personnages qui donnent ton et rythme à un récit. Il tisse ainsi un lien fort avec les spectateurs.
« Debout sur la montagne » met en scène les retrouvailles de 3 amis d’enfance qui ont grandi ensemble dans un village de montagne. Puis ils se sont éloignés en partant dans des directions différentes. À l’occasion de l’enterrement du frère d’un des 3 amis, ils se retrouvent. Ils vont alors refaire plus ou moins leur ancien trio d’enfance entre mélange de souvenirs forts et de leur vie adulte, avec ses impasses. Que retrouve-t-on finalement de l’enfance et qu’apporte-t-elle encore aux adultes, malgré les aléas, les épreuves, les errements ?
Betbeder emmène assurément chacun avec maitrise dans ce questionnement délicat, avec finesse, entre rires et larmes, épicé par un soupçon de fantastique…un peu comme un conte !
Le trio d’acteurs est très attachant et il est l’essence de ce film.
« Bastien Bouillon, fait de la gêne un joli philtre d’amour.
William Lebghil confirme qu’il peut émouvoir par son seul air éberlué.
Entre eux deux s’impose Izïa Higelin, avec son corps volcanique et sa voix de roc friable.
Mais comme tous les autres personnages du film, elle trouvera une place pour ne plus avoir peur du vide. » (Extrait de la critique de Guillemette Odicino, Télérama)
Publié dans Archives films
Commentaires fermés sur Debout sur la montagne
Costa Gavras ( Adults in the Room )
Né le 10 Février 1933 à Loutra Ireas (Grèce)
Français et Grec
Réalisateur
Compartiment Tueurs, Z, L’Aveu, Etat de Siège, Missing,Amen, Adults in the Room…
ENTRETIEN AVEC COSTA-GAVRAS
Une crise financière, l’arrivée d’un nouveau Premier ministre (Aléxis Tsípras), des négociations avec les instances européennes… Cela ne ressemble pas vraiment à un film d’action ! Pourtant, le réalisateur Costa-Gavras, après quelques films un peu décevants, retrouve ici avec ce film la force de ses grandes œuvres et réussit à faire de cette histoire économique un thriller… Ou une tragédie grecque. Une leçon d’histoire contemporaine passionnante. (suite…)
Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs
Commentaires fermés sur Costa Gavras ( Adults in the Room )