Terrence Malick ( Une Vie Cachée )

Né le 30 novembre 1943 à Ottawa ( USA )

Américain

Réalisateur, scénariste, producteur

La Balade Sauvage, Les Moissons du Ciel, La Ligne Rouge, The Tree of Life ( Palme d’Or 2011 ), Une Vie Cachée.

De retour sur le grand écran avec Une vie cachée, Terrence Malick a des goûts cinématographiques bien opposés aux films dramatiques et visuellement époustouflants qu’il réalise. Son film préféré en est un parfait exemple.Terrence Malick fait de très rares apparitions en public mais quand il rencontre des journalistes, des anecdotes amusantes en ressortent.

Lors du SXSW Festival en 2017, le réalisateur de Knight of Cups et The Tree of Life avait rappelé que son film préféré était… Zoolander ! Ce n’est pas le premier film qui nous viendrait à l’esprit lorsqu’on jette un oeil à sa filmographie et pourtant Terrence Malick aime parler pop culture et lancer des citations du film de Ben Stiller comme l’a rapporté IndieWire.
Cette information est remontée jusqu’aux oreilles de Ben Stiller qui a enregistré une vidéo dans le costume de Derek Zoolander pour souhaiter un bon anniversaire à Terrence Malick il y a quelques années. Autre film préféré du cinéaste de 76 ans : Peur bleue, le film de requins de Renny Harlin. Les deux films favoris du réalisateur sont à l’opposé des longs-métrages qu’ils proposent. Le dernier en date, Une vie cachée, est inspiré de faits réels et suit le combat idéologique de Franz Jägerstätter, paysan autrichien, contre le régime hitlérien.

Entretien avec les acteurs

AlloCiné : Le film est basé sur des faits réels. Aviez-vous connaissance de ce comportement héroïque durant la Seconde guerre mondiale ?
August Diehl : Pas moi. Cette histoire n’est pas une histoire très connue en Allemagne, peut-être en Autriche.
Valerie Pachner : Mais en France non plus. Il y a eu un film [le téléfilm Verweigerung, NdlR] et une pièce, mais ce n’est pas un fait très populaire.
Il y a aussi eu un livre d’un sociologue américain sorti en 1964 racontant pour la première fois cette histoire.
VP : Oui, c’était Gordon Zahn, qui a découvert cette histoire et Erna Putz qui a édité les lettres [que Jägerstätter a écrit à sa femme lorsqu’il était en détention – le livre date de 1985, NdlR]. Ce n’est qu’avec cela que l’histoire a commencé à se faire connaître.

Comment vous a-t-il dirigé ?
AD : Il travaille de façon à s’ouvrir à ses acteurs et cherche à ce que vous soyez ouverts aussi. Il est très curieux de vous et de votre vie personnelle, où vivez-vous ? Où avez-vous grandi ? Que pensez-vous de ceci ou de cela ? Et il est très humble, ce qui incite à s’investir dans l’histoire que l’on va raconter. C’est son grand talent. Tout le monde dans l’équipe ne travaillait pas pour lui mais pour le film (…).
VP : Absolument.
Malick aime l’improvisation : avez-vous pu répéter ?
Ensemble : Absolument pas !
AD : Nous avons tourné les répétitions.
VP : Nous avons tout filmé et sommes entrés dans le monde des plans séquences.
AD : A partir du moment où les lumières étaient placées, nous ne faisions pas de pause.
VP : Et à part une ou deux fois, il n’y avait jamais d’interruption pour mieux faire ceci ou cela. Nous tournions tout et si quelque chose n’allait pas, nous refaisions la scène la semaine suivante. (…) Il voulait que nous le surprenions ou me demandait de surprendre August, donc il y avait beaucoup d’improvisation. C’était notre défi, pouvoir contribuer au film [en faisant des propositions].
Une vie cachée a été tourné en 2016. Entretemps, Malick a tourné d’autres films. Etiez-vous tenu au courant de ce qui se passait dans la salle de montage durant ce long processus ?
AD : Je dois admettre que je me suis demandé pourquoi cela prenait autant de temps. Mais lorsque j’ai vu le film terminé, j’ai compris. Je n’avais jamais vu ce genre de montage auparavant. Maintenant je sais pourquoi c’était long.
Le film a été principalement tourné en Autriche, parfois à Radegund même. Quel souvenir gardez-vous d’avoir filmé Une vie cachée dans les lieux réels de ces événements dramatiques ?
VP : C’était très émouvant. Nous tournions dans la chambre à coucher, et l’une des vraies filles de Franz est entrée, c’était prenant.
AD : Je me souviens que sur la maison de Franz était écrit « de quoi avez-vous peur ? ».
VP : Nous n’avons tourné que deux jours à Radegund mais cela vous donne la confirmation que cette histoire s’est réellement passée et dès lors, vous voulez la représenter avec respect et véracité.

D’après une interview d’AlloCiné.

 

 

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