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Archives pour octobre 2023
L’enlèvement
L’enlèvement (Rapito), Italie, 2h 14 , VO
De Marco Bellocchio, avec Paolo Pierobon,Enea Sala,Leonardo Maltese
En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape font irruption chez la famille Mortara. Sur ordre du cardinal, ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans. L’enfant, baptisé en secret, étant bébé, par sa nourrice inquiète pour le salut de son âme. La loi pontificale est indiscutable : il doit recevoir une éducation catholique. Il devient le protégé, autrement dit l’otage du pape-roi Pie IX. Ses parents d’Edgardo, bouleversés, vont tout faire pour libérer leur fils de l’endoctrinement qu’il subit à grand renfort d’Agnus Dei et de parties de cache-cache dans les jupes du Saint-Père. Soutenus par l’opinion publique de l’Italie libérale et la communauté juive internationale, le combat des Mortara prend vite une dimension politique. Mais l’Église et le Pape refusent de rendre l’enfant, pour asseoir un pouvoir de plus en plus vacillant…Au nom du fils perdu, le cinéaste embrasse le désespoir de ses parents lors de scènes déchirantes ponctuées par de grandes envolées musicales. Son lyrisme, jamais pompier, se double d’un éternel penchant pour l’onirisme, qu’il s’agisse d’Edgardo décrochant un Christ sanguinolent de sa croix ou de Pie IX rêvant que des rabbins viennent le circoncire de force dans la nuit. Mais la séquence où le pape oblige une délégation juive à ramper à ses pieds, tient, elle, d’un cauchemar bien réel.
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Lost in the night
LOST IN THE NIGHT
Film d’Amat Escalante – Mexique – 2023 – VOST – 2h
Avec Juan Daniel,Garcia Trevino,Barbara Mori,Ester Exposito…
En 2013, Amat Escalante signe Heli,un film choc aux images inoubliables dénonçant la violence aveugle de la police paramilitaire mexicaine sous prétexte de lutte contre le narco-trafic (prix de la mise en scène au festival de Cannes 2014). Deux ans plus tard, il tournait La Région sauvage qui explore une veine fantastique particulièrement fascinante.
Avec Lost in the night, le réalisateur confirme son talent en faisant brillamment la synthèse entre les deux. Même s’il n’est que suggéré dans un premier temps,l’aspect fantastique suinte dès les premières images du film, celles d’une intrigante maison contemporaine apparement abandonnée, posée entre désert et lac. On comprendra par la suite l’importance du lieu, qui va quasiment devenir un personnage à part entière de l’intrigue…Mais le récit commence vraiment dans une région centrale du Mexique, par une manifestation contre une mine géante que s’apprête à exploiter un consortium canadien, menaçant l’environnement et les emplois locaux. Une militante anime un débat public houleux, où interviennent en faveur de la mine des ouvriers ouvertement manipulés. Le petit groupe d’opposants quitte les lieux à la tombée de la nuit et comme on pouvait le craindre, son véhicule est intercepté par des paramilitaires : le chauffeur est assassiné et l’oratrice contestataire kidnappée. Rien que de très ordinaire dans un pays où la répression des militants écologiques est d’une brutalité sans limites et où l’impunité des policiers est totale.
Trois ans plus tard, Emiliano, le fils devenu adulte de la militante, désespéré de l’inaction totale des enquêteurs – qui ne se donnent même pas la peine de faire semblant de rechercher la disparue – tombe par hasard à l’hôpital sur un policier à l’agonie qui, peut être pris d’un remords ultime, livre au jeune homme une adresse. Sans autre explication.
Accompagnée de sa petite amie, Emiliano s’y rend, pour trouver, au milieu de nulle part, la demeure d’une famille riche et détonante : Rigoberto, un artiste provocateur, brutal et fantasque, son épouse Carmen, une pop star madrilène, ainsi que leurs enfants dont Monica, vedette adolescente et imprévisible sur instagram. Après quelques tergiversations, Emiliano réussit à se faire embaucher comme gardien de la luxueuse propriété…
On ne vous révèlera rien de ce que cachent les secrets de cette étrange famille , ni son lien avec la disparition de la mère d’Emiliano, mais le scénario remarquablement construit brosse un portrait de classe implacable, poussée à son paroxysme par le recours au fantastique qu’on évoquait plus haut. A travers une mise en scène d’une grande maîtrise, qui met en valeur la géométrie de la maison, l’austérité magnifique du désert, Escalante décortique les mécanismes de l’injustice sociale de son pays, sa violence systémique, ses dérives délirantes liées aux réseaux sociaux et à la vacuité de la célébrité, en même temps qu’il nous plonge dans un film noir sous tension permanente, travaillé par les instincts de sexe et de mort. Vraiment impressionnant !
Critique UTOPIA
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Viver mal, mal viver
Mal Viver et viver Mal :Semaine du 9 au 14 novembre 2023
Films portugais et français de Joao Canijo. Avec Anabela Moreira, Nuno Lopes, Leonor Silveira, Rita Blanco, Madalena Almeida (2 h 04, 2 h 07).
L’ensemble copieux composé par Mal Viver et Viver Mal, qui arrive sur les écrans français, précédé en réputation d’un Ours d’argent décroché lors de la Berlinale 2023, accole deux films siamois, autour d’un même lieu et d’un même faisceau d’événements.
L’action se situe dans un hôtel de luxe de la côte nord du Portugal, où se rendent touristes riches, parfois célèbres, pour lambiner quelques jours autour de la grande piscine extérieure. Le premier volet (Mal Viver) est consacré aux tenancières, dynastie de femmes – mères, filles, cousines – qui tiennent l’établissement à bout de bras, s’occupant qui de l’accueil, qui du ménage, qui de la cuisine avec une humeur saturnienne et détraquée qui inquiète tout le monde. L’arrivée surprise de sa fille Salomé (Maddalena Almeida) accroît la tension et renverse le statu quo du gynécée.
Le second volet (Viver Mal) investit le même continuum, mais cette fois du point de vue des clients : couple malade d’influenceurs aliénés, mères abusives ou vampiriques (dont l’impériale Léonor Silveira), enfants tiraillés ou désavoués. L’action centrale du premier volet devient l’arrière-plan du second, et inversement.
L’ensemble intrigue par sa spatialisation louvoyante et vénéneuse, ses cadrages sophistiqués, ses élégants jeux de distances et d’échelle. Canijo joue de la structure hôtelière comme d’un espace morcelé, intégralement dépliable, où chaque personnage circule dans une trame oppressante de lignes horizontales et verticales. Les parois expriment la séparation, les fenêtres allumées dans la nuit montrent les destinées parallèles.
Le monde décrit par Canijo, où règnent consternation, aliénation et frustration, est sombre. Reste le plaisir feuilletonnant, non négligeable, des vies qui s’entrecroisent, des points de vue qui se renversent, du ’hors-champ qui se prolonge. Mais la mécanique est froide et l’esthétique vitrifiée. La caméra regarde par la fenêtre, caresse les murs : on reste au seuil de ce film-auberge, maison d’architecte finalement peu accueillante.
D’après la critique du » Monde » Mathieu Macheret 11 octobre 2023
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Programmation Octobre/ Novembre 23
Du 12 au 17 Octobre
L’ÉTÉ DERNIER
De Catherine Breillat, France, 1 h 44
Avec Léa Drucker, Samuel Kircher
Anne, avocate renommée, spécialisée dans les violences sexuelles faites aux mineurs, vit en harmonie avec son mari Pierre et leurs deux filles. Un jour, Théo 17 ans, le fils de Pierre né d’une première union, emménage chez eux. Peu de temps après il annonce à son père qu’il a une liaison avec Anne. Elle nie avec une énergie implacable cet adultère incestueux,n’envisageant pas de risquer de perdre sa famille et sa carrière.
Absente depuis dix ans, Catherine Breillat n’a rien perdu de sa rage, de son impétuosité et de sa recherche de la vérité.
Ce récit subtil captive de bout en bout, servi par deux acteurs prodigieux.
Du 19 au 24 Octobre
L’AIR DE LA MER REND LIBRE
De Nadir Mokneche – France – 2023 – VOST –
1 h 30
Avec Youssouf Abi Ayad, Kenza Fortas, Zahia Dehar….
Traiter un sujet sensible d’une manière délicate n’est pas si courant. Raison de plus pour découvrir « L’Air de La Mer Rend Libre » qui raconte un mariage arrangé aujourd’hui à Rennes dans une famille française d’origine maghrébine. Celui-ci unit SaÏd, jeune homme parfait quoique peu pressé de convoler (il est gay, sa famille le sait, mais personne n’en parle), et Hadjira, brunette réservée quoique futée, qui a brûlé son adolescence avec une racaille mais qui a fait amende honorable depuis. Pour leurs mères il est surtout question de sauver la face, ce qui n’est pas si simple. Le réalisateur déjoue nombre de clichés et cette jolie comédie est portée par le charme de ses comédiens.
Du 26 au 31 Octobre
LOST COUNTRY
De Vladimir Perisic, France, Serbie, 1 h 38, VOST
Avec Jovan Ginic, Jasna Duricic…
Le portrait d’un adolescent dans la Serbie de 1996 en plein chaos. Stefan a 15 ans, collégien et fils de la porte-parole du gouvernement serbe. Le régime criminel de Milosevic, rudoyé par des manifestations étudiantes contre le trucage des élections, vit ses dernières heures. Stefan oscille entre mère et patrie, les illusions se perdent, l’innocence aussi.
Le réalisateur fait le récit d’apprentissage d’un adolescent tiraillé entre une nouvelle conscience politique glanée auprès d’amis lycéens et une loyauté affectueuse envers sa mère.
Prix de la révélation pour Jovan Ginic à la Semaine de la Critique Cannes 2023.
Du 2 au 7 Novembre
LOST IN THE NIGHT
De Amat Escalante – Mexique – 2023 – 2 h – VOST
Avec Juan Daniel, Garcia Trevino, Ester Exposito, Barbara Mori…
Trois ans après la disparition de sa mère, une activiste écologiste, un jeune homme recherche les coupables. Son enquête le mène chez une riche famille d’artistes…Le mexicain Amat Escalante continue de raconter la violence et la corruption de son pays dans une forme un peu moins brutale que dans Heli. Lost in the night évolue à un rythme déstabilisant, fait de faux départs, de montées en puissance presque aussitôt désamorcées. Ces circonvolutions finissent par former une toile obsédante, dans laquelle le cinéaste exprime sa culpabilité d’artiste se «nourrissant» de l’horreur du monde.
Du 9 au 14 Novembre
MAL VIVER / VIVER MAL
De Joao Canijo – Portugal/France – 2 h 07 et 2 h 04
Ce sont deux films, deux faces d’une même pièce : le champ et le contrechamp de la même histoire avec les mêmes protagonistes : on peut les découvrir dans n’importe quel ordre : l’action se déroule dans un hôtel portugais tenu par les femmes d’une même famille.
Mal viver se concentre sur ces femmes et la relation complexe et délétère qui les unit, amplifiée par l’arrivée de la plus jeune, qui va réveiller rancunes et ressentiments, enfouis depuis longtemps.
Viver mal, quant à lui, s’intéresse aux clients de l’hôtel, qui semblent, eux aussi, avoir choisi les vacances pour régler leurs comptes à ciel ouvert.
Avec une mise en scène très maitrisée, le spectateur peut faire son propre chemin, dans un dédale, qui balaie toute certitude dans ce jeu où il revoit les mêmes scènes, sous 2 prismes différents.
Du 16 au 21 Novembre
L’ENLÈVEMENT
De Marco Bellocchio,
Avec Paolo Pierobon, Enea Sala, Leonardo Maltese
En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape font irruption chez la famille Mortara. Sur ordre du cardinal, ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans. L’enfant, a été baptisé en secret, étant bébé, sur l’initiative de sa nourrice inquiète pour le salut de son âme. La loi pontificale est indiscutable : il doit recevoir une éducation catholique. Il devient le protégé, autrement dit l’otage du paperoi Pie IX. Les parents d’Edgardo, bouleversés, vont tout faire pour libérer leur fils de l’endoctrinement qu’il subit à grand renfort d’Agnus Dei et de parties de cache-cache dans les jupes du Saint- Père. Soutenus par l’opinion publique de l’Italie libérale et la communauté juive internationale, le combat des Mortara prend vite une dimension politique. Mais l’Église et le Pape refusent de rendre l’enfant, pour asseoir un pouvoir de plus en plus vacillant
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