-
Archives
- novembre 2024
- octobre 2024
- septembre 2024
- juillet 2024
- juin 2024
- mai 2024
- avril 2024
- mars 2024
- février 2024
- janvier 2024
- décembre 2023
- novembre 2023
- octobre 2023
- septembre 2023
- août 2023
- juillet 2023
- juin 2023
- mai 2023
- avril 2023
- mars 2023
- février 2023
- janvier 2023
- décembre 2022
- novembre 2022
- octobre 2022
- septembre 2022
- août 2022
- juillet 2022
- juin 2022
- mai 2022
- avril 2022
- mars 2022
- février 2022
- janvier 2022
- décembre 2021
- novembre 2021
- octobre 2021
- septembre 2021
- août 2021
- mai 2021
- octobre 2020
- septembre 2020
- août 2020
- mars 2020
- février 2020
- janvier 2020
- décembre 2019
- novembre 2019
- octobre 2019
- septembre 2019
- août 2019
- juin 2019
- mai 2019
- avril 2019
- mars 2019
- février 2019
- janvier 2019
- décembre 2018
- novembre 2018
- octobre 2018
- septembre 2018
- juin 2018
- mai 2018
- avril 2018
- mars 2018
- février 2018
- janvier 2018
- décembre 2017
- novembre 2017
- octobre 2017
- septembre 2017
- juin 2017
- mai 2017
- avril 2017
- mars 2017
- février 2017
- janvier 2017
- décembre 2016
- novembre 2016
- octobre 2016
- août 2016
- juin 2016
- mai 2016
- avril 2016
- mars 2016
- février 2016
- janvier 2016
- décembre 2015
- novembre 2015
- octobre 2015
- septembre 2015
- août 2015
- juin 2015
- mai 2015
- avril 2015
- mars 2015
- février 2015
- janvier 2015
- décembre 2014
- novembre 2014
- octobre 2014
- août 2014
- mai 2014
- avril 2014
- mars 2014
- février 2014
- janvier 2014
- décembre 2013
- novembre 2013
-
Meta
Archives pour septembre 2015
Paolo Sorrentino
Naples, Italie
Réalisateur, scénariste
Les Conséquences de l’Amour, Il Divo, This must be the place, La Grande Bellezza, Youth
Vous saviez qu’aujourd’hui, les horloges atomiques du monde entier vont marquer une pause d’une seconde pour compenser le ralentissement de la rotation de la Terre ? La journée va durer 24 heures et une seconde.
Paolo Sorrentino : Les personnages de mon film et moi-même, nous sommes contents de vivre une seconde de plus.
Youth, c’est une sorte de suite de la Grande Bellezza ?
Pour moi, c’est plutôt l’opposé de la Grande Bellezza (suite…)
Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs
Commentaires fermés sur Paolo Sorrentino
Alice et Rose Philippon
Rose et Alice Philippon
Rose et Alice Philippon sont sœurs. Depuis l’adolescence, elles rêvent de réaliser des films ensemble. Rose est diplômée de la Fémis en scénario, Alice de Louis-Lumière en section photographie. En plus de son activité de scénariste, Rose a également publié un roman pour la jeunesse, La Fugue d’Alexandre Raimbaud, aux éditions Hélium. Alice a travaillé plusieurs années dans la photographie, et notamment aux côtés de Dominique Issermann. Les Bêtises est leur premier long métrage, dont le scénario a obtenu en 2012 le Prix Sopadin Junior – Prix Arlequin du Meilleur Scénario.
Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs, Uncategorized
Commentaires fermés sur Alice et Rose Philippon
Glossaire à destination des non-initiés
L’Inde, la plus grande démocratie du monde à être tournée vers l’innovation, est aussi l’un des plus anciens foyers de civilisation, ainsi que le berceau de plusieurs religions dont l’hindouisme (pratiqué par plus de 80% de la population), le jainisme, le sikhisme et le bouddhisme. La place de la religion dans la vie quotidienne est centrale. Elle régit, de la naissance à la mort, chaque étape cruciale de l’existence (par exemple le mariage) par le biais de codes, rites, rituels, cérémoniaux, basés sur un calendrier lunaire selon lequel l’astrologie détermine chaque activité. Le système sociétal est donc extrêmement complexe.
La hiérarchie rigoureuse, endogame, injuste puisque héréditaire, du système des castes (division de la population en classes) impose des lois intransigeantes qui déterminent la destinée professionnelle d’un individu dès sa naissance. La société hindoue se compose principalement de 4 castes associées à des catégories socio-professionnelles :
• la caste la plus élevée des Brahmanes, constituée de prêtres et d’enseignants • Kshatriya, dont dépendent des princes, rois et guerriers • Vaishyas, celle des commerçants et agriculteurs • les Shudras, ou caste des serviteurs
Enfin, 25 % de la population indienne fait partie d’une cinquième caste, celle des intouchables ou dalits (opprimés). Gandhi les surnommait Harijan, « les enfants du dieu Vishnu ».
La société a longtemps pénalisé les plus défavorisés en les cantonnant aux tâches les plus ingrates, telles que balayer les rues, nettoyer les sanitaires, laver du linge ou s’occuper des crémations. De quoi argumenter la lutte menée par la population concernée pour retrouver une dignité humaine. En légiférant sur l’abolition de cette stigmatisation, la constitution a pu apporter des éléments de réponse à cette injustice.
La hiérarchisation de la population est intimement liée au cycle de la vie et de la mort, ainsi qu’à la notion de réincarnation, qui fait partie des croyances fondamentales de l’hindouisme. Selon ces croyances, l’âme, après la mort d’un homme, prend la forme d’un autre être vivant. La réincarnation (sous forme animale, végétale ou humaine dans une caste plus privilégiée) est prédéterminée en fonction des actes menés par la personne au cours de sa vie antérieure, c’est-à-dire de son Karma. La délivrance ultime de ce cycle perpétuel est conditionnée par les diverses actions conduites durant la vie, et ne peut être accordée que par le tout puissant dieu Brahman qui lui seul a le pouvoir de briser le cycle des réincarnations.
Vârânasî la ville sainte, le Gange fleuve sacré et le ghat :
Mark Twain, célèbre auteur américain et indophile, disait de la ville sainte Vârânasî (renommée Bénarès par les britanniques), « Bénarès est plus vieille que l’histoire, plus vieille que la tradition, plus vieille même que la légende, et elle a l’air d’être plus vieille que les trois réunies ».
Vârânasî, centre d’études théologiques, l’un des 7 hauts lieux de pèlerinage pour la communauté hindoue, est citée dans les textes sacrés des épopées mythologiques « Mahabharata » et « Ramayana », écrits plusieurs siècles avant l’ère chrétienne. Selon la mythologie, le fleuve sacré Gange aurait pris sa source dans la chevelure d’un des principaux dieux hindous, Shiva, dieu de la destruction, de la création du nouveau monde, et seigneur des lieux de crémation. Il était alors normal que Vârânasî soit sous la protection du dieu Shiva. Pour tout croyant, le Gange symbolise le moyen d’ac- céder de son vivant à l’ablution, par le biais du bain sacré, puis un moyen de se purifier par la prière et enfin, sous réserve d’avoir mené une vie vertueuse, de se réincarner dans une caste supérieure grâce au rite de passage que constitue la crémation.
Le terme « ghat » désigne les escaliers aménagés qui mènent aux berges du fleuve sacré où ont lieu les baignades, les prières ainsi que les nombreuses crémations quotidiennes. Vârânasî compte environ une centaine de ghats aux noms diffé- rents ; on estime à environ 30 000 le nombre de crémations qui s’y déroulent par an. Un certain nombre de ghats sont la propriété privée de familles fortunées et de Maharadjas depuis plusieurs générations. Ces derniers les ont aménagés en construisant de somptueux édifices ainsi que des temples aux styles architectu- raux variés. Autour de ces pratiques religieuses s’est créée une véritable industrie qui a ses propres codes. La crémation, acte considéré comme impur, est une tâche exclusivement allouée à la caste des intouchables ou dalits.
Bonus Day :
Sur le ghat, la personne dont c’est le Bonus Day reçoit tous les gains générés par toutes les crémations du jour. Par exemple : disons que c’est mon jour de bonus et que vous êtes l’un des ouvriers sur le ghat. Si vous facturez 600 dollars pour incinérer un corps, 500 seront pour moi et 100 pour vous. Admettons qu’il y ait 100 corps incinérés ce jour, alors je récolte plus de 100X500 dollars de bonus. Ce jour de Bonus est une sorte de bien intangible, transmis au fil des ans. Ainsi, si j’ai 2 jours de bonus par an et que je pré- vois d’avoir deux fils, mes deux fils vont hériter d’un jour de bonus par an chacun. Telle est la logique du Bonus Day.
L’amour, l’adultère et les codes de la relation amoureuse au sein de la société hindoue :
Toutes les étapes de la vie d’un hindou sont régies par des règles imposées d’une part par les textes religieux, d’autre part par la société en tant que telle. Les actes de se marier, et même de s’aimer, doivent obéir à ces règles. Le flirt et les relations sexuelles hors mariage ne sont pas autorisés. Le mariage est arrangé par les parents avec un ou une prétendant(e) de caste similaire. S’aimer, avoir des relations sexuelles sont des choses envisageables une fois seulement que les deux personnes sont unies par les liens sacrés du mariage.
Bien que la société soit en pleine mutation, que la femme indienne moderne soit cultivée, ait fait des études, ait un métier et soit de plus en plus souvent financiè- rement indépendante, la question du mariage reste la même : les traditions ances- trales éclipsent toujours tout le reste, en imposant l’ordre moral.
Il apparaît donc tout à fait normal que les parents choisissent un(e) époux/ épouse à leur enfant, et que le jeune couple, alors parfaitement étranger l’un à l’autre, attende le moment du mariage pour consommer cet amour imposé. Transgresser ces règles conduit irrémédiablement à une sanction extrêmement lourde qui se traduit en pre- mier lieu par la notion du déshonneur vis-à-vis de la société, puis par le rejet de sa propre famille, et enfin par une mise à l’écart, véritable ostracisation qui conduit souvent au suicide, tant l’amour interdit reste associé à la souffrance et à la mort.
Internet, Facebook et autres sites de rencontres sont autant de moyens dont raffole la génération actuelle en quête de soi, dans un pays déchiré entre rêve de modernité possible grâce aux nouvelles technologies et poids de traditions millénaires, entra- vant l’émancipation des êtres humains en les privant de leur liberté fondamentale, les gardant prisonniers d’un cycle perpétuel et sans espoir d’échappatoire.
Publié dans Masaan
Commentaires fermés sur Glossaire à destination des non-initiés
Neeraj Ghaywan
Hyderabad, Inde
Scénariste, Réalisateur (courts métrages Shor et Epiphany)
Entretien avec Neeraj Ghaywan
Comment ce projet est-il né ?
Tout a commencé à l’époque où je travaillais en entreprise. Un ami m’a parlé des ghats de crémation à Bénarès, où les corps sont brûlés près de l’eau, selon la tradition. Il m’a expliqué que ceux qui brûlent les corps sont dépourvus d’émotions. J’ai immédiatement été fasciné par son récit.
Avez-vous aussitôt commencé à développer le scénario ?
Pas tout à fait. Il faut bien voir que j’ai fait des études difficiles pour obtenir mon MBA dans l’une des meilleures écoles de commerce du pays. Après coup, j’ai décroché un boulot très bien payé, ce qui a rendu mes parents très fiers de moi. Comme j’avais aussi envie de travailler dans le cinéma, j’ai intégré une maison de production (suite…)
Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs
Commentaires fermés sur Neeraj Ghaywan
Alberto Rodriguez
11 mai 1971 (44 ans) à Séville
Espagne
Réalisateur et scénariste
Le Costard, After, Les 7 Vierges, Groupe d’élite, La Isla Minima
Entretien avec Alberto Rodriguez
La Isla Minima, comme votre précédent film, Grupo 7, se déroule au début des années 80. Pourquoi cette période vous fascine-t-elle tant ?
C’est le début de cette phase qu’on appelle chez nous “ la transición democrática ” (la transition démocratique) : les cinq années qui ont suivi la mort de Franco en 1975. Une période incontournable pour comprendre ce qu’est devenu le pays et pourquoi nous sommes tombés dans les mêmes travers.
J’avais dix ans lorsqu’a eu lieu la tentative de coup d’État militaire du 23 février 1981. J’en ai un souvenir assez flou, en fait. Je me souviens juste que le lendemain, on n’a pas eu école et qu’avec ma sœur, on a senti nos parents très nerveux. Ils ont même songé à fuir – on ne l’a su que plus tard. À la télévision, on voyait les tanks patrouiller dans les rues de Valence, ce qui a immédiatement rappelé de terribles souvenirs aux gens de leur génération. De fait, beaucoup de leurs amis ont pris peur et sont partis immédiatement en direction de la frontière. En laissant tout. Comme en 1936, au début de la guerre civile.
La première ébauche de votre scénario date de l’année 2000.
Sur quoi était-elle construite ?
L’élément fondateur du film, ce sont deux documentaires télé absolument passionnants et assez critiques, consacrés justement à cette période sensible. La transition nous a été vendue par les médias (suite…)
Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs, Uncategorized
Commentaires fermés sur Alberto Rodriguez
Andreï Kontchalovski
Andreï Sergueievitch Mikhalkov
Oncle Vania
À bout de course
Riaba ma poule, Les Nuits Blanches du Facteur
Propos D’Andreï Kontchalovski autour du film
« Je suis heureux qu’un si « petit film » en termes de budget, trouve une résonance chez d’autres gens que moi-même et mon équipe de tournage. Peu m’importe qu’il gagne un prix, l’important pour ce film qui n’est pas un block buster, c’est qu’il intéresse les gens. C’était juste une idée qui a germé dans mon esprit. Sincèrement je ne peux pas en demander plus. »
« J’ai tourné ce film dans la région d’Arkhangelsk, au nord de Moscou. Je ne cherchais pas de beaux paysages, j’ai filmé là où habitait le personnage principal. Le facteur Aleksey Tryapitsyin existe réellement. (suite…)
Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs, Uncategorized
Commentaires fermés sur Andreï Kontchalovski