
DU 1 AU 6 JANVIER
L’AGENT SECRET
De Kleber Mendonça Filho – Brésil – VOST – 2H40
Avec Wagner Moura, Gabriel Leone, Maria Fernanda Cândido
Prix d’interprétation masculine et Prix de la mise en scène à Cannes en 2025
Marcelo, quadragénaire, quitte Sao Paulo pour Recife. On est en 1977, sous la dictature militaire. Il n’est pas agent secret, contrairement au titre, mais éprouve le même sentiment d’insécurité, et semble condamné à se dissimuler et changer d’identité. Il souhaite revoir son fils, mais aussi enquêter sur l’état civil de sa propre mère. Par flash backs, on découvre sa vie d’universitaire, et certains passages se situent de nos jours, quand deux jeunes femmes étudient avec son fils des enregistrements le concernant…Un pays comme le Brésil, a fortiori en temps de dictature, est impossible à raconter. Et la beauté du film tient à sa façon de confondre les fausses pistes et les éléments clés pour la compréhension. Il explore comment, dans un système répressif, les individus résistent ou se soumettent. Film très politique, brutal et … joyeux comme le carnaval qui sert d’arrière-fond

DU 8 AU 13 JANVIER
LOVE ME TENDER
De Anna Cazenave Cambet – France – 2h13
Avec Vicky Krieps, Antoine Reinartz, Monica
Chokri…
En 2020, Constance Debré a publié Love me Ten-der, un livre à la force brute et rageuse où elle racontait sans fard son combat pour récupérer la garde de son fils que son ex- mari avait fait supprimer quand elle lui avait dit qu’elle vivait des histoires d’amour avec des femmes, cela vécu comme une humiliation.
Anna Cazenave Cambet adapte ce récit intime tout en conservant toute la puissance émotionnelle devant l’injustice vécue par cette femme. Grâce à la force du texte, à l’intelligence de la cinéaste de ne pas avoir eu peur de faire long et d’avoir compris que la durée constitue un élément central de la manière dont le spectateur vit le combat de son héroïne. Mais aussi et surtout grâce à la manière dont Vicky Krieps s’empare de de ce personnage éminemment complexe. En effet Clémence doit tout encaisser sans se révolter sous peine de
voir diminuer ses chances de regagner cette fameuse garde. Chaque scène face à son ex (grande performance d’Antoine Reinartz bafoué dans sa masculinité) glace le sang par l’intériorité inouïe de son interprétation. Et cette façon de tout faire ressentir dans une économie constante de mots et de gestes. Une actrice immense.

DU 15 AU 20 JANVIER
LOS TIGRES
De Alberto Rodríguez – Espagne – 2025 – 1H49- VOST
Avec Antonio De La Torre, Barbara
Lennie, Cesar Vicente, Joaquín Nunes…
Antonio est scaphandrier industriel dans un chantier portuaire du Sud de l’Espagne. Sous l’eau. En surface, son ex-femme l’assigne en justice pour le paiement des pensions de leurs deux filles et sa santé décline dangereusement. Sa sœur, atteinte de surdité depuis l’enfance, l’accompagne dans ses sorties en mer et le soutient dans ses déboires
familiaux. Quand Antonio découvre une cargaison de drogue cachée dans la trappe immergée d’un cargo, il voit la solution à ses problèmes…Dix ans après « La Isla Minima » A.Rodriguez signe un nouveau thriller irrespirable. Le cœur du film réside cependant dans le drame intime d’Antonio et de sa sœur : leur histoire interroge le poids de la transmission et la manière dont se répartissent les rôles au sein d’une famille et plus largement d’une société.

Comme chaque année, Cinémontblanc participe au festival Télérama. Pour vous permettre de voir ou revoir les films les plus marquants de l’année 2025, et de découvrir certains autres en avant première. La selection ne nous a pas été communiquée. Avec le Pass Télérama, chaque place est à 4 € seulement.
La fiche du film

DU 29 JANVIER AU 3 FÉVRIER
LE TEMPS DES MOISSONS
De Huo Meng – Chine – 2025 – VOST – 2h 13
Avec Wang Shang, Zhang Yanrong, Zhang
Chuwen….
Ours d’argent au Festival de Berlin 2025
Chuang doit passer l’année de ses dix ans à la campagne en famille, mais sans ses parents, partis en ville chercher du travail. Le cycle des saisons, des mariages, des funérailles, le poids des traditions et l’attrait de la modernité, rien n’échappe à l’enfant. Notamment les silences de sa tante, une jeune femme qui aspire à une vie plus libre.
Avec Le Temps des Moissons, Huo Meng nous offre une magnifique chronique sur la vie d’un petit village perdu dans la campagne chinoise. Les images de ce deuxième film dont on peut penser qu’il a des racines autobiographiques, sont d’une rare beauté. Comme sa mise en scène qui a été récompensée par l’Ours d’Argent du Festival de Berlin.
