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Programmation octobre novembre 2019

17 au 22 Octobre

Du 17 au 22 Octobre

BACURAU


De Kléber Mendonça Filho et Juliano Dornelles – 

France – Brésil – 2019 -2H10-VOST

Avec : Barbara Colen, Udo Kier, Sonia Braga..

Après Les bruits de Recife et le magnifique Aquarius, Kléber Mendonça, magicien du jeune cinéma brésilien, nous offre là une fable politique déclinée sur différents niveaux. Elle nous parle du Brésil actuel dans ce qu’il a de pire et de meilleur, sorte de western anachronique. Bacurau est  un village isolé du Sertao au Nord-est du Brésil où vit une communauté singulièrement soudée. Les habitants doivent contrer les perfidies des politiciens véreux, des orpailleurs et autres pilleurs, descendants des gangaceiros. Ce jour -là on enterre une matriarche de 94 ans, c’est la fête, guitares, chants traditionnels…Mais des d’étranges phénomènes surviennent, Bacurau a disparu des cartes et les réseaux sont coupés, même celui de l’eau. Thriller baroque et politique, captivant! Surtout ne quittez pas votre siège avant la fin du générique.

24 au 29 Octobre

Du 24 au 29 Octobre

CHAMBRE212

De Christophe Honoré 

 France – 1h 27

Avec Chiara Mastroianni, Vincent Lacoste, Camille Cottin

Comédie dramatique: L’usure des sentiments dans un couple ? Le sujet n’est pas nouveau. Pourtant, Christophe Honoré parvient à le revivifier, ô combien ! Non seulement ici c’est la femme qui assume sans complexe ses infidélités quittant le domicile conjugal pour s’installer dans l’hôtel juste en face, et le mari qui se replie sagement dans son foyer. Mais encore Chambre 212 est une merveille de rythme, de fantaisie et d’humour, un huis clos qui parvient à mêler passé et présent, profondeur et légèreté sous la forme joueuse d’un vaudeville. Sans compter le charme subtil de Chiara Mastroianni, jubilatoire en croqueuse d’hommes et celui non moins irrésistible de Vincent Lacoste !

 

31 octobre au 5 Novembre

Du 31 octobre au 5 novembre

CEUX QUI TRAVAILLENT

 

De  Antoine Russbach  

Suisse/Belge – 2019 – 1h42

Avec Olivier Gourmet, Adèle Bochatay, Louka Minnella

 

Cadre supérieur dans une grande compagnie de fret maritime, Frank consacre sa vie au travail. Alors qu’il doit faire face à une situation de crise à bord d’un cargo, il va prendre  – seul et dans l’urgence – une décision qui lui coûte son poste. Profondément ébranlé, trahi par un système auquel il a tout donné, le voilà contraint de remettre toute sa vie en question. Un constat implacable sur le monde du travail.

 

7 au 12 Novembre

Du 7 au 12 Novembre

ATLANTIQUE

De Mati Diop 

France-Sénégal-Belgique – 1h 45 

Avec Mama Sane – Amadou Mbow 

Dans une banlieue populaire de Dakar, les ouvriers d’un chantier, sans salaire depuis des mois, décident de quitter le pays par l’océan pour un avenir meilleur. Parmi eux se trouve Souleiman qui laisse derrière lui celle qu’il aime, Ada, promise à un autre homme. Quelques jours après le départ en mer des garçons, un incendie dévaste la fête du mariage d’Ada et de mystérieuses fièvres s’emparent des filles du quartier. Issa, jeune policier débute une enquête, loin de se douter que les esprits des noyés sont revenus. Si certains viennent réclamer vengeance, celui de Souleiman, lui, est revenu faire ses adieux à Ada. 

Avalanche de nominations (11) et un Grand Prix au Festival de Cannes 2019

 

14 au 19 Novembre

Du 14 au 19 Novembre

POUR SAMA

Documentaire de Waad al-Kateab et Edward Watts 

Syrie/GB  1h 35 – VOSTF

 Œil d’Or du Meilleur Documentaire Festival de Cannes 2019

« Pour Sama n’est pas seulement un film, c’est le récit de ma vie. Comme tant d’autres activistes, j’ai commencé à filmer les manifestations syriennes sans aucun projet en tête. Je n’aurais pu imaginer où cela me mènerait au fil des années. Toutes les émotions que nous avons vécues- la joie, la perte de nos proches, l’amour – et aussi les crimes commis par le régime d’Assad contre des innocents ordinaires étaient impensables, inimaginables… » ( Waad al-Kateab ).Pour Sama est un cri du cœur : le récit des injustices, des évènements terribles qu’il est nécessaire de dénoncer et qui rappellent que la liberté vaut la peine de se battre.

 

21 au 26 Novembre

Du 21 au 26 Novembre

Viendra le feu

De Olivier Laxe- Espagne/France/Luxembourg-1H25-2019-VO

Avec : Amador Arias, Benedicta Sanchez…

« Amador a été condamné pour incendie. Il est libéré et retourne vivre chez sa mère Benedicta, dans une ferme nichée dans les montagnes de la Galice.  Les autres villageois ne l’attendent pas et lui font des reproches. Il vit dans la nature avec les animaux et sa mère. Et le feu revient à nouveau tout dévaster. Amador est le coupable désigné. Quelles autres questions seraient à poser sur la destruction, la nature, les relations et les projets humains ? Un film avec beaucoup de poésie et de puissance. »

Prix de la mise en scène (Un certain regard)

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Programmation septembre octobre 19

29 aout au 3 septembre

Du 29 aout au 3 septembre

ROUBAIX, UNE LUMIERE

D’Arnaud Despleschin – France – 2019 – 1H59 VO

Avec Roshdy Zem, Léa Seydoux et Sarah Forestier

Voilà un meurtre : une vieille dame esseulée, cambriolée etassassinée, dans son lit, pendant les fêtes de fin d’année ; voilàdeux suspectes : les jeunes voisines, vivant en couple, sans revenus,marginales ; voilà un commissaire viril, un brin paternaliste,inflexible mais bienveillant (exceptionnel Roshdy Zem) : voilà unegrande affaire d’enquête criminelle. Inspiré d’un fait divers quil’a hanté, le dernier film d’Arnaud Despleschin (tourné chez lui àRoubaix) est une tragédie où se mêlent amour, ignominie, trahisonet folie ; derrière celle-ci, le film révèle bien d’autres histoirescachées qui l’éclairent ..

Polar réaliste, avec une dimension métaphysique, ce film signe lechangement de registre réussi du cinéaste.

 

5 au 10 septembre

Du 5 au 10 septembre

PERDRIX

De Erwan Le Duc – France – 1h39

Avec Swann Arlaud, Maud Wyler, Fanny Ardant, Nicolas Maury.

Le capitaine Perdrix (drôle de nom pour un gendarme) est ungrand romantique qui peine à exprimer ses sentiments. La fantasqueJuliette est cash jusqu’au sans-gêne mais brise toute relation dèsqu’elle pourrait tomber amoureuse. Tout les oppose donc. Lepremier long métrage du réalisateur s’appuie sur ce schéma ultra-classique de la comédie romantique, mais avec une finessed’écriture, une habileté à mêler le burlesque absurde et lamélancolie qui renouvelle le genre.

Dans la famille Perdrix : la mère (Fanny Ardant), une veuveinconsolable qui anime un courrier du coeur radiophonique, lefrère professeur de biologie, et la nièce une ado fugueuse. Labrigade de gendarmerie est au diapason, avec ses pandoresneurasthéniques, plus occupés à philosopher qu’à résoudre lesenquêtes. Ajoutez le gag récurrent et hilarant des opérationscommandos menées par une secte de naturistes révolutionnaires,et vous obtenez la comédie la plus rafraîchissante de l’été.

 

12 au 17 septembre

Du 12 au 17 septembre

SO LONG, MY SON

De Wang Xiashuai – Chine – 3 h 05 – VOST

Avec Wang Jingchun, Yong Mei, Xi Qi…

Au loin, un enfant se noie. Cette première scène, terrible etlacunaire, ne cessera de hanter le film ; le chagrin de la familleest d’autant plus dévastateur que, au début des années 1980, legouvernement chinois impose la politique de l’enfant unique.

Dix ans après le drame, on retrouve les parents endeuillés auxprises avec un adolescent difficile, malheureux, qui porteétrangement le prénom du disparu…Des flash-back permettentde comprendre peu à peu une situation aussi dérangeante.

Cette fresque familiale court sur plusieurs décennies et épouseen creux les évolutions et les bouleversements de la Chinemoderne.

Prix d’interprétation pour les deux acteurs principaux à ladernière Berlinale

 

19 au 24 septembre

 Du 19 au 24 septembre

UNE GRANDE FILLE 

De Kantemir BALAGOV – Russie – 2h17. 

Avec Viktoria Miroshnichenko, Vasilisa Perelygina, TimofeyGlazkov. VOST

Automne 1945 à Leningrad. Le cinéaste mêle brillamment desdestins individuels à la grande histoire. Deux aides-soignantes démobilisées de l’Armée rouge travaillent dans unhôpital militaire. La guerre est finie, mais ses répercussions se fontsentir dans le corps et la psyché des anciens combattants. Iya,grande blonde timide est une incarnation de la bonté. Masha,petite rousse volubile, est revenue du front, stérile. Elle a la rageau coeur. Un pacte tragique va les lier, et rendre leur relation à lafois complice et toxique. Les personnages secondaires, unehumanité souffrante en quête de bonheur, contribuent à desscènes inoubliables. 

Prix de la mise en scène à Un certain regard à Cannes en 2019

Débat dans la salle après la projection du film le lundi 23 septembre

 

26 septembre au 1° octobre

Du 26 septembre au 1er Octobre

GIVE ME LIBERTY
Un film de Kirill Mikhanovsky – Etats-Unis – 1h51 – VOST
Avec : Chris Galust, Lauren « Lolo » Spencer, Darya Ekamasova…
 
Vic (Chris Galust), jeune conducteur de véhicule utilitaire pour personnes sévèrement handicapées, veille également sur un grand-père russe qui retombe dans une enfance particulièrement agitée. Le jour où cet aïeul doit assister à des funérailles, Vic accepte de le transporter au cimetière avec d’autres seniors de la communauté, tout en menant de front ses courses du jour. Mais les requêtes de chacun, auxquelles s’ajoutent une pluie d’imprévus, compliquent considérablement son parcours. Comme cette manifestation qui bloque le quartier afro-américain et l’empêche de récupérer à temps une jeune femme noire atteinte de la maladie de Charcot, Tracy (Lauren « Lolo » Spencer), excédée par son retard. Sous pression, Vic prend également à son bord un dénommé Dima (Maxim Stoyanov), un Russe louche qui se prétend le neveu de la défunte, mais dont on perçoit mal les véritables intentions. L’attelage hétéroclite fonce aux quatre coins de la ville et manque plus d’une fois de chavirer…
Give Me Liberty, qui se déroule sur une seule journée, se signale d’emblée par son rythme trépidant, celui d’une course folle à travers la ville. Sous ses airs de comédie à l’habillage réaliste, le film vaut pour son incroyable galerie de personnages, interprétés par un casting d’acteurs non professionnels, pour certains issus de Milwaukee, qui sont aussi bien la chair que le moteur du récit. Vieillards azimutés, clandestins russophones, minorité afro-américaine, handicapés moteurs et mentaux : ceux-ci composent un attelage hétéroclite, réserve de visages hirsutes, de corps cabossés, d’accents étrangers et de mobilités incontrôlables, qui ne rencontrent pas souvent les honneurs de la fiction officielle.
La camionnette de Vic est, en quelque sorte, la métaphore du film : elle est la voiture-balai des derniers laissés-pour-compte de l’Amérique, ceux dont les corps sont dépourvus de la moindre valeur marchande.

« Dans ce mélange d’excentricités, de tendresse et de tragédie, réside sans doute un peu de ce mystère qu’est l’âme russe frotté au melting-pot américain « (Baptiste Thion).

 

 

3 au 8 octobre

Du 3 au 8 Octobre

PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE ENFEU

De Céline Sciamma – France 2019 – Durée 2h

Avec Adèle Haenel, Noémie Merlant, Valeria Golino 

1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariaged’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïserésiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne vadevoir la peindre en secret. Très vite les deux jeunes femmeséchangent des regards amoureux et vont s’abandonner à unepassion intense et brève. Le film sonne comme un élan romanesqueautour de la solidarité entre femmes et de la recherche de laliberté. La lumière est superbe et les costumes nous transportentdans un tableau de Vermeer.

Prix du scénario au festival de Cannes 2019

 

10 au 15 octobre

Du 10 au 15 Octobre

303

De Hans WEINGARTNER – Allemagne – 2h. 

Avec Anton Spieker, Mala Emde, Arndt Schwering-Sohnrey.VOST

Deux jeunes étudiants sont en partance pour le Sud. Alors qu’elle,Jule, fait le plein de son 303, un vieux van brinquebalant, dansune station-service près de Berlin, lui, Jan, cherche un covoiturage.Il est en quête d’un père inconnu en Espagne. Elle, d’un amoureuxau Portugal. Au fil des kilomètres ils débattent et s’opposent sur lanature humaine. Peu à peu, disputes, confidences, moments douxet aléas d’un long trajet, développent la fragile progression del’intimité que Hans Weingartner sait capturer.

On a rarement l’occasion de voir au cinéma naître ainsiprogressivement l’amour. Libres, sensuels et vrais, Mala Emde etAnton Spieker portent avec délicatesse cette échappée belle. 

 

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Programmation du 23 mai au 2 juillet 2019

23 au 28 mai

Du 23 au 28 mai

LOURDES De Thierry Demaiziere et Alban Teurlai – Documentaire Français – 1H35

Des mains, plus ou moins parcheminées, caressent la paroi de la grotte et recueillent un peu de son humidité pour s’en mouiller le front, les joues. Hommes, femmes, vieillards ou enfants défilent, cohorte recueillie et pleine d’espoir… Les réalisateurs ont choisi d’entrer dans l’intimité des pèlerins qui entreprennent le voyage. Avec ce film, ils n’ont pas filmé la religion, mais la beauté d’un corps social dans son entièreté, valide et invalide. Sa souffrance et sa grâce. A la fin de ce grand film de cinéma, on en vient à espérer des miracles

 

30 mai au 4 juin

Du 30 mai au 4 juin

GLORIA BELL De Sébastian Lelio- film américain et chilien-2019-1H41-VOST
Avec Julianne Moore, John Turturro, Mikael Cera, Brad Garett, Barbara Sukowa
Au commencement était Gloria Cumplido, quinquagénaire chilienne de Santiago, personnage central de Gloria, déjà de Sébastian Lelio. Six ans plus tard, voici Gloria Bell, employée dans un cabinet d’assurances à Los Angeles, qu’incarne Julianne Moore. Remake très proche de l’original, la réaction que produit la rencontre entre le scénario et cette actrice fait naitre un film inédit, plus rêveur, plus poétique que son prédécesseur, il permet à son interprète principale, de déployer son talent, formidablement soutenue par une distribution étonnante d’éclectisme, servie par une mise en scène discrète et sensible .C’ est l’histoire d’une femme entre deux mondes, entre deux âges, entre deux amants, tiraillée par des amours impossibles, qui va apprendre à s’ accepter, seule , autonome , face au désir masculin .

 

6 au 11 juin

Du 6 au 11 juin

LES OISEAUX DE PASSAGE De Cristina GALLEGO et Ciro GUERRA –Colombie-MexiqueDanemark-France-2h05. VOST
Avec Carmina Martinez, José Acosta, Jhon Narváez, Natalia Reyes, José Vicente.
Un commerce honteux Nord–Sud, figure de noces tragiques, commence par une vente de marijuana pour constituer une dot exorbitante en vue d’un mariage : et c’est la naissance des cartels à Guajira, péninsule désertique à la pointe septentrionale de la Colombie. Le récit quasi ethnographique sur la tribu des Wayuu se mue progressivement en film de gangsters et de tragédie familiale pour raconter une page d’histoire méconnue démarrée en 1968, dans un style cinématographique classique, de grandeur et décadence, avec son lot de dilemmes moraux et familiaux. Tous les acteurs sont colombiens et le personnage clé est une femme, forte et âgée, conformément à la tradition matriarcale Wayuu

 

13 au 18 juin

Du 13 au 18 juin

TREMBLEMENTS De Jayro Bustamente – Guatemala – 1H40 – VOST
Avec Juan Pablo Olyslager, Diane Bathen, Mauricio Amas Zebadua
Après avoir dénoncé l’oppression chez la femme dans « Ixcanul », le réalisateur met en scène l’histoire d’un père de famille qui va tout perdre en révélant son homosexualité, dans une société intolérante et castratrice. Il devra choisir son camp, c’est-à-dire vivre en paria, mais en accord avec lui-même, ou respecter les règles imposées par la morale et par la religion pour conserver sa position – et accessoirement son haut niveau de vie qu’une procédure de divorce mettrait largement à mal. L’accusation contre le pouvoir rétrograde de la religion fait écho à une réalité brûlante dans toute l’Amérique Latine. Le titre du film fait aussi bien référence aux séismes qui secouent régulièrement le pays, qu’à la crainte du système de voir vaciller son socle de valeurs.

 

20 au 25 juin

Du 20 au 25 juin

90 ‘S De Jonah Hill – USA – 1H24 – VOST
Avec Sunny Suljic , Olan Prenatt…
Dans le Los Angeles des années 90, Stevie, 13 ans a du mal à trouver sa place entre sa mère souvent absente et un grand frère caractériel. Quand une bande de skateurs le prend sous son aile, il se prépare à passer l’été de sa vie. Un sujet archi balisé : on ne néglige aucun des passages obligés de l’enfance à l’adolescence. Pas de pathos , pas non plus d’angélisme, tout sonne juste. Un premier film magnifique aux accents autobiographiques

 

 

 

27 juin au 2 juillet

Du 27 juin au 2 juillet

LE CHANT DE LA FORÊT De Joa Salaviza et Renée Nadir Messara – Portugal-Brésil – 1h54 – VOST
Avec Henrique Ihjac – Kraho – Koto Kraho…
Ce soir dans la forêt qui encercle le village au nord du Brésil, le calme règne. Ihjac, un jeune indigène de la tribu Kraho, marche dans l’obscurité. Il entend le chant de son père disparu qui l’appelle. Il est temps pour lui d’organiser la fête funéraire qui doit libérer son esprit et mettre fin au deuil. Habité par le pouvoir de communiquer avec les morts, Ihjac refuse cependant de devenir chaman. Pour échapper à son destin, il s’enfuit vers la ville et est alors confronté à une autre réalité, celle d’un indigène dans le Brésil d’aujourd’hui. Un film très simple, très méditatif, où on ne s’ennuie jamais. Prix spécial du jury « Un Certain Regard » Cannes 2018

 

 

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programmation du 18 avril au 21 mai

Du 18 au 23 avril

C’EST CA L’AMOUR De Claire Burger – France – 2019 – 1H38

Avec Bouli Lanners, Justine Lacroix, Sarah Henochsberg
Un homme triste, une ville en hiver : dans une maison, qui lui a paru longtemps trop petite, un homme, Mario, se perd : sa femme l’a quitté, le laissant seul avec ses 2 filles : l’ainée s’apprête à laisser l’adolescence derrière elle ; la cadette se débat dans les tourments des premiers émois. Pour dire l’histoire de Mario et de ses 2 filles, la réalisatrice est retournée, en Lorraine, à Forbach où elle a grandi, ville à la fois sinistrée et pleine de vitalité à l image de ce Mario (formidable Bouli Lanners !) et réussit  une œuvre touchante, juste , bousculant les conventions de genre.

Du 25 au 30 avril

SIBEL De Cagla Zencirci et Guillaume Giovanetti – France, Turquie – 1 h 35 – VOST
Avec Damla Sonmez, Emin Gursoy…

A Kuskoy, un petit village turc isolé, Sibel, une jeune femme muette, ne communique que par le biais de la langue sifflée ancestrale. Fière aînée du maire, elle est rejetée par les autres, solitaire mais jamais victimisée, dans cette région sous la domination des hommes. Traquant un loup supposé rôder dans la forêt voisine, elle va croiser un fugitif qu’elle sauve et cache. Ce conte forestier parle du courage obstiné d’une jeune femme et de son émancipation sociale et sexuelle dans une société patriarcale. Un beau portrait de femme, interprété par une très grande actrice, déjà star en son pays.

Du 2 au 7 mai

COMME SI DE RIEN N’ETAIT De Eva Trobisch – Allemagne – 1h30 – VOST
Avec Aenne Schwatz, Andreas Dohler..

Janne est une femme moderne, éduquée, rationnelle, une femme qui réclame le droit d’être qui elle veut. Lors d’une réunion entre anciens camarades, sa vie bascule. Mais elle va persister à faire semblant que tout va bien, à refuser de se considérer comme une victime et à perdre le contrôle de sa vie. Jusqu’à quand ? Premier long de la réalisatrice allemande Eva Trobisch, née en 88. Ce n’est pas un film de circonstance sur le viol comme l’actualité du mouvement #MeToo pourrait le faire penser, il a été tourné durant l’été 2017 avant l’éclatement de l’affaire Weinstein, mais « il apporte une couleur qui manque au débat » a confié la cinéaste.

Du 2 au 28 mai
1 épisode par semaine

LA FLOR 1, 2, 3, 4. De Mariano LLINÁS – Argentine – 13h34 en 4 parties comprenant 6 épisodes- VOST Avec Elisa Carricajo, Valerie Correa, Piliar Gamboa, Laura Paredes.

Cette œuvre hors norme jongle avec le fantastique, l’espionnage, le mélodrame musical et regorge d’humour et de lyrisme. Avec quatre personnages féminins et ce qu’elles incarnent de mythologie, de la sorcière à la Méduse, le cinéaste fait l’apologie de la femme libre, indépendante, conquérante et savante, guerrière, voire meurtrière. Sans manquer d’étriller le patriarcat et le machisme. Et puis il y a l’amour, platonique, orgiaque, passionnel. Dans ce monde baroque on croise des personnages extravagants. Et une voix off décrit comme personne la solitude, le sentiment de défaite, les trains, les paysages et transporte vers un imaginaire infini. Chacune des quatre parties de 3h20 environ sera projetée, successivement pendant les quatre semaines du mois de mai. Les parties peuvent être vues séparément.

Du 9 au 14 mai

TEL AVIV ON FIRE De Sameh Zoabi – Luxembourg/France/Israël/Belgique – 1h37mn – VOST Avec Kais Nashif, Lubna Azabal, Yaniv Biton…

Salam, 30 ans, vit à Jérusalem. Il est Palestinien et stagiaire sur le tournage de la série arabe à succès « Tel Aviv on fire ! » Tous les matins, il traverse le même check-point pour aller travailler à Ramallah.  Un jour, Salam est arrêté par un officier israélien, Assi, fan de la série, et, pour s’en sortir, il prétend en être le scénariste. Pris à son propre piège, Salam va se voir imposer par Assi un nouveau scénario. Evidemment, rien ne se passera comme prévu Tel Aviv On Fire prend le parti de traiter d’un sujet sérieux sur le ton de la comédie. Aux yeux du réalisateur, ce genre permettait d’aborder le conflit israélo-palestinien de façon plus subtile…

Du 16 au 21 mai

FUNAN De Denis Do – France/Belgique/Luxembourg/Cambodge – 2018 – 1h22  Avec les voix de Bérénice Bejo, Louis Garrel.

Un premier film et un sommet du cinéma d’animation, justement plébiscité et couronné lors du dernier Festival d’Annecy. En 1975, les Khmers rouges décident de vider Phnom Penh et de déporter ses habitants vers des camps de travaux forcés. Quiconque se révolte est tué. Une famille comme les autres prend le chemin des camps de travail. Dans cette longue file : des hommes, des femmes, des jeunes et des vieillards, qui avancent tête baissée dans l’angoisse de ce que l’avenir leur réserve. Soudain, un gamin de 4 ans lâche la main de sa mère. Les parents hurlent son nom. La grand-mère file à sa poursuite. Trop tard ! Les armes bloquent désormais le passage. Sovanh et ses parents sont séparés. De camp en camp, ils n’auront de cesse de rechercher leur fils. Le cinéaste nous fait vivre le drame cambodgien à travers l’odyssée de cette famille. C’est par la suggestion qu’il impose les images les plus fortes.

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Ryüsuke Hamaguchi

Né le 16 décembre 1978 à Kanagawa

Japon

Réalisateur, scénariste

Senses

Ryusuke Hamaguchi revient sur ce qui l’a inspiré pour «Asako» et commente les contraintes et les limites du cinéma commercial qui prévalent au Japon.

Après le réalisme de Senses, Asako surprend par ses embardées surréalistes. Pourquoi ?

Asako est mon premier film commercial, et au Japon, la différence entre films dits indépendants et films commerciaux est vraiment grande, il y a un zéro de plus ou de moins dans le budget. Cette différence s’accompagne de toutes sortes d’obligations, comme la nécessité d’être compris par un public plus large, (suite…)

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Programmation du 7février au 12 mars 2019

L’ORDRE DES MEDECINS De David Roux – France, Belgique – 2019  – 1H33 – VOST Avec Jérémie Reignier, Marthe Keller, Zita Hanrot

Film autobiographique, ce premier film de David Roux  investit comme décor l’hôpital non celui du rythme trépidant des urgences, des brancards fous,  et des soignants sauveurs mais celui, que tout le monde peut connaitre, celui des temps morts,  des attentes, des annonces difficiles et de la souffrance  contenue. Que ce soit du côté du patient, de sa famille ou du soignant . Ici Simon, (joué par Jérémie Reignier)  pneumologue aguerri, passe de son statut de soignant reconnu  à celui de fils qui perd pied devant la maladie pneumologique, fatale, de sa propre mère.(admirable Marthe Keller). Le film est d’une grande justesse , explorant, sans pathos et avec élégance, la frontière entre le professionnel et l’intime pour un médecin,  dès qu’un proche vit ses dernières heures, permettant de passer avec fluidité d’un film sur l’hôpital à une émouvante histoire  de famille.

Du 14 au 19 février

LES ESTIVANTS De Valeria Bruni Tedeschi – France,  Italie – 2018 – 2h08 Avec : Valeria Bruni Tedeschi, Pierre Arditi, Valeria Golino, Noemie Lvovsky, Yolande Moreau

Quelques jours d’été dans une grande belle propriété de la Côte d’Azur. Une famille réunie. Un lieu de rêve, de grandes tablées où on échange…  puis le récit s’enfonce dans la parodie caustique entre domination, bassesse, rivalités, jalousie, indifférence, lutte des classes. On se réjouit alors de la vivacité de Valéria Golino avec qui VBT forme un duo de sœurs épatant, de la jubilation évidente de Pierre Arditi à enfiler ce costume de patron de droite à la fatuité réjouissante, du jeu en demi-teinte de Bruno Raffaelli, de la faconde de Yolande Moreau et du talent sans cesse renouvelé de cette belle galerie de portraits. Cette comédie décalée nous délivre une appétissante tranche de vie, entre rires et larmes.

21 au 26 février

L’HOMME FIDELE De Louis GARREL – France – 1h15 Avec Louis Garrel, Laetitia Casta,  Lily-Rose Depp

Abel et Marianne s’aiment et vivent ensemble mais, un matin, elle lui annonce qu’elle est enceinte et qu’elle va se marier avec Paul, son meilleur ami. La séquence, vive et cocasse, déjoue notre attente, par la candeur perverse de Marianne et la docilité d’Abel. Dix ans ont passé, Abel retrouve Marianne à l’enterrement de Paul et il cherche à la reconquérir.  Mais Joseph, le fils de 10 ans, lui glisse un secret inquiétant : “Papa, c’est maman qui l’a tué”. A travers cet enfant, Louis Garrel explore la relation de (beau)-parent à enfant, les liens du sang et l’adoption de manière ludique et profonde. Avec ce thème, le fils de Philipe Garrel s’inscrit clairement dans l’histoire du cinéma en détournant avec finesse les figures paternelles de la Nouvelle Vague. Chaque scène est ciselée au cordeau, tout s’enchaine avec une fluidité jouissive, L’Homme fidèle se grignote comme une friandise et on se love avec plaisir dans ce cocon.

28 février au 5 mars

MONSIEUR De Rohena Gera  –  2018  –  1h 39  –  Franco-Indien – VOST Avec Tillotana Shome, Vivek Gomber…

Ratna est domestique chez Ashwin, le fils d’une riche famille de Mumbai. En apparence, la vie du jeune homme semble idéale et pourtant il est un peu perdu. Ratna comprend vite qu’il a renoncé à ses rêves. Elle, elle ne possède rien mais ses espoirs et sa détermination la guident obstinément. Deux mondes que tout oppose vont cohabiter, se découvrir, s’effleurer. Sur fond de lutte des castes ou des classes , si l’on préfère, une très élégante histoire d’amour. Un film plein d’espoir. Un premier opus très réussi salué par la critique.

7 au 12 mars

ASAKO 1 ET 2 De Ryusuke Hamaguchi  –  2019  –  1h 59  –  Japon – VOST Avec  Masahiro, Enka Karata…

Lorsque son premier grand amour disparaît du jour au lendemain, Asako est abasourdie et quitte Osaka pour changer de vie. Deux ans plus tard, à Tokyo, elle tombe de nouveau amoureuse ; elle s’apprête à se marier… à un homme qui ressemble traits pour traits à son premier amour évanoui. Un film encensé tant par la presse que par les spectateurs cannois dont on peut penser qu’ils ont été séduits par la subtilité de la mise en scène. « Un film d’une richesse et d’une sensibilité rare » nous dit J. Mandelbaum du « Monde »

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programmation du 6 septembre au 9 octobre

LE POIRIER SAUVAGE du 06 au 11 septembre
De Nuri Bilge Ceylan – France – Turquie – Allemagne – Bulgarie
2018 – 3h08 – VOST
Avec Ayden Demirkol, Murat Cemcir, Hazar Ergüçlü…
Sinan retourne dans sa ville natale après avoir terminé ses études.
Il ambitionne de devenir écrivain mais s’interroge : doit-il se définir
par ses racines ou contre elles ? Ce fils prodigue, fêté par sa famille,
peine à rétablir le contact avec son père. Ce très beau film est une
méditation profonde et profondément littéraire, sur l’amour, y
compris filial, sur la reconnaissance , y compris artistique, sur la
valeur du travail, y compris manuel… mais aussi sur la religion au
cours d’un étonnant dialogue entre le héros et deux imams. A
travers son cinéma ample, aux dimensions des paysages turcs filmés
admirablement, le réalisateur fait le pari de longs dialogues fouillés,
qui révèlent les personnages jusqu’à l’âme.

WOMAN AT WAR du 13 au 18 septembre
De Benedikt Erlingsson – Islande-France-Ukraine – 2018 – 1h41
VOST
Avec Halldora Geirhardosdottir, David Thor Jonsson, Magnus
Trygvason Eliassen…
Entre landes et volcans d’Islande, Halla, une activiste écolo, fait
sauter les lignes à haute tension ou exploser les pylônes qui
alimentent une usine d’aluminium. Traquée par la police, elle sait
s’organiser et utiliser au mieux sa vie tranquille de chef de chorale
comme couverture. Ce film joyeusement militant nous montre une
Artémis en lutte contre ce grand capital qui n’hésite pas à sacrifier
la nature pour faire des profits. Une histoire personnelle vient
transcender le combat politique, il lui faut choisir : être mère ou
hors-la -loi. Burlesque et décalé, ce film est aussi un manuel illustré
de résistance contre les technologies qui nous pistent : portables,
drones, caméras thermiques, ADN ….

De Emmanuel Mouret – du 20 au 25 septembre

France – 2018 – 1 h 49
Avec Cécile de France, Edouard Baer, Laure Calamy, Natalia
Dontcheva…
Scénario librement inspiré de Denis Diderot
Madame de la Pommeraye est une jeune veuve retirée du monde
et de ses futilités. Dans sa vaste demeure, elle profite de la compagnie
du Marquis des Arcis, libre penseur, esprit vif autant qu’espiègle
et bien connu pour ses nombreuses conquêtes amoureuses.
Entre eux des joutes verbales, des raisonnements pointus, de subtils
bons mots… Il lui fait la cour avec une douce obstination, elle
résiste, longtemps, puis finit par céder. Après la raison, la passion,
puis les fleurs se fanent…
Madame de la Pommeraye va se venger avec un talent incendiaire,
grâce à la fille de Madame de Joncquières, d’une beauté irradiante
et juvénile.
Vous n’allez pas vous ennuyer dans les dorures des salons, emporté
par ce tourbillon d’intelligence et de raffinement, et séduit par le
naturel confondant de Edouard Baer qui parle  la langue du 18ème siècle , comme si c’était la sienne

UNE VALSE DANS LES ALLEES du 27 septembre au 2 octobre
De Thomas Stuber – Allemagne – 2018 – 2h05 – VOST – scénario
de Clemens Meyer et T. Stuber
Avec Franz Rogowski, Sandra Hüller, Peter Kurth…
Embauché dans un hypermarché, un jeune homme taciturne se
forme à la conduite du chariot élévateur sous la direction d’un vieux
briscard attachant. Il y a aussi une jeune collègue qui ne le laisse
pas indifférent. Inspiré d’une nouvelle de Clemens Meyer, Thomas
Stuber réussit un film âpre et sensible. Sa vision stylisée transforme
un hypermarché en un lieu initiatique. Le couple formé par la jeune
vendeuse déprimée et le conducteur du chariot introverti est une
vraie réussite portée par deux jeunes acteurs en vogue du cinéma
allemand, Franz Rogowski et Sandra Hüller qui brillent face à
l’excellent Peter Kurth.

BURNING du 4 au 9 octobre

De Lee Chang Dong
Corée du Sud – 2018 – 2H28 – VOST
Avec Yoo Ah-in, Yun Jong-seo, Steven Yeun…
Jongsu, coursier timide, qui aspire à être écrivain, retrouve par
hasard Haemi, une ancienne voisine : elle le séduit puis lui demande
de garder son chat, le temps d’un voyage en Afrique. A son retour,
elle lui présente un garçon riche et mystérieux, plein d’assurance ;
un lien de complicité se crée entre les 3 personnages, puis lentement
s’établit un lien plus complexe, entre les 2 hommes que tout ou
presque oppose .Qu’y a-t-il entre eux ? un rapport de classe, de
dominant à dominé ? Une rivalité ? De la jalousie ? De l’attirance ?
Fable insolite et ambiguë, aux allures d’abord de comédie
romantique, puis de thriller paranoïaque, le film entretient le
suspense avec une belle aisance jusqu’à un final ahurissant.
En compétition officielle à Cannes 2018, le coup de cœur de la critique

Publié dans Archives programmes | Commentaires fermés sur programmation du 6 septembre au 9 octobre

Programmation avril mai 2018

26 avril au 2 mai

ABRACADABRA
De Pablo Berger – Espagne – 2017 – 1h33 – VOST
Avec Maribel Verdú, Antonio de la Torre, José Mota

L’auteur réalisateur à qui nous devons l’étonnant « Biancanieves »,nous entraîne ici dans la folle histoire de Carmen, mariée à un affreux macho, conducteur de grue, amateur de foot. Durant un spectacle donné au cours d’un mariage, ce dernier hypnotisé par un spirite amateur, change de comportement. Désormais aucunes des tâches ménagères ne le rebutent, vaisselle, aspirateur…Cherchant à élucider ce phénomène, l’épouse découvre un homme à double visage, tendre, certes, mais avec quelques tendances meurtrières.
Sous prétexte d’une comédie hypnotique, exubérante, Pablo Berger
parle du couple. Conjugalité, paradis ou enfer? Carmen croit en l’amour,
pourtant confrontée depuis toujours à la violence masculine ambiante.
Ce film original, drôle, émouvant aussi, d’actualité semble-t-il, a
été plusieurs fois nommé aux Goy

Séance unique le 25 avril

L’ORDRE DES CHOSES (séance unique le 25 avril)
De Andrea Segre – Drame – Italie – France – Tunisie – 2018 – 1h
55 – VOST
Avec Paolo Pierobon, Giuseppe Battiston …
Un remarquable film politique sur la question des migrants. Il montre le dilemme entre devoir et conscience auquel sera confronté unpolicier chargé par le gouvernement italien de négocier le maintiendes migrants sur le sol africain. Un policier que rien ne devrait fairedévier de sa tâche jusqu’à ce qu’il ressente de l’empathie pour unejeune Somalienne et prenne conscience que ces hommes et femmesqui fuient leur pays ne forment pas un tout indifférencié mais une
multitude de destins individuels forcément poignants

 

2 mai au 8 mai

MADAME HYDE
De Serge BOZON – France – 1h35.
Avec Isabelle Huppert, Romain Duris, Adda Senani, José Garcia,
Guillaume Verdier.
Madame Géquil est professeure de sciences physiques dans une classe technologique en banlieue. Mais, petite créature criarde et fébrile, elle n’a pas la moindre autorité face à ses élèves et elle est l’objet de leur raillerie. Mais un évènement inattendu nous conduit à une version toute nouvelle de L’étrange Cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde de Robert Louis Stevenson. Et la fable s’avère très drôle
dans sa manière de reprendre bon nombre d’archétypes sur l’école
pour mieux les pervertir. Chaque personnage détonne, en particulier le proviseur et  l’enseignante  à l agonie , livrant héroïquement  va-telle
enfin pouvoir transmettre son savoir ?

10 mai au 15 mai

NUL HOMME N’EST UNE ÎLE
De Dominique Marchais – Documentaire – France – 2017 – 1H36 – VOST
« Nul homme n’est une île » est un film documentaire : c’est un film – voyage en Europe, de la Méditerranée aux Alpes : on y  découvre des hommes et des femmes qui travaillent à faire vivre
localement l’esprit de la démocratie et à produire le paysage du bon gouvernement, à contrecourant des modèles économiques dominants (libre concurrence et course au profit). Des agriculteurs de la coopérative les Galline Felici (les poules heureuses) à Catane
en Sicile, aux architectes, artisans et élus des Alpes du Tessin en Suisse et du Vorarlberg en Autriche : tous font de la politique  à partir de leur travail et se pensent un destin commun. Le local serait il le dernier territoire  de l utopie?

17 mai au 22 mai

THE RIDER
De Chloé Zhao – Etats Unis – 2018 – 1h44 – VOST
Avec : Brady, Tim et Lily Jandreau, Lane Scott
Le jeune cowboy Brady, étoile montante du rodéo, apprend qu’après son tragique accident de cheval, les compétitions lui sont désormais interdites. De retour chez lui, Brady doit trouver un enouvelle raison de vivre, à présent qu’il ne peut plus s’adonner à
l’équitation et à la compétition qui donnaient tout son sens à sa vie. Dans ses efforts pour reprendre en main son destin, Brady se lance à la recherche d’une nouvelle identité et tente de définir ce
qu’implique être un homme au cœur de l’Amérique.
Tous les acteurs, non professionnels, campent des personnages fidèles à ce qu’ils sont dans la vraie vie. Chloé Zhao aborde des questions aussi cruciales que l’assimilation, la relation homme animal,
la nature et la culture.
2 Prix et 8 Nominations.

Le 16 mai séance unique

HUMAN FLOW (séance unique le 16 mai)
De AI WEIWEI – Documentaire allemand – 2h20 – VOST
Plus de 65 millions de personnes ont été contraintes ces dernières années de quitter leur pays d’origine à cause de la guerre ou de lafamine. Ai Weiwei, l’artiste dissident chinois a parcouru 23 pays sur les traces des migrants en filmant leur quotidien d’humains
maltraités. Ce documentaire rappelle que tout être humain a le droit de migrer et d’être accueilli mais que ce droit fondamental est bafoué

 

 

24 mai au 29 mai

VENT DU NORD
De Walid MATTAR – France – 1h29.
Avec Philippe Rebbot, Mohamed Amine Hamzaoui, Kacey Mottet
Klein, Corinne Masiero.
La galère et les rêves d’un ouvrier touché comme ses pairs par la délocalisation de leur entreprise. Oui, on peut rire avec le chômage !
Voilà une comédie sociale qui aborde avec humour, malgré la gravité du sujet, comment un personnage profite de ses indemnités de licenciement pour vivre de sa passion, la pêche. Mais rien ne se passe comme prévu. Et, dans la banlieue de Tunis, là où l’usine
a été délocalisée, un jeune ouvrier est obligé d’accepter des conditions de travail humiliantes sur la chaîne où a sué toute sa vie son aîné français. Une description lucide des souffrances sociales de notre époque racontée sur un ton léger.

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Programmation mars avril 2018

22 mars au 27 mars

Du jeudi 22 au mardi 27 mars

NI JUGE NI SOUMISE

De Yves Hinant et Jean Libon – France/Belgique  – 2018 – 1h39

 L’émission franco-belge « Strip Tease » s’invite sur grand écran avec un documentaire qui retrace le quotidien d’une juge d’instruction bruxelloise. Au volant de sa 2 CV bleue pervenche, elle sillonne Bruxelles, sa ville, d’une scène de crime à l’autre. Caustique, capable de sortir une blague dans les situations les plus éprouvantes, Anne Gruwez aurait pu être un truculent personnage de fiction. Elle est pourtant une authentique juge, à la langue bien pendue et au cœur bien accroché que Yves Hinant et Jean Libon ont suivie pendant trois ans. A chaque instant, le sordide côtoie la misère humaine la plus noire. « C’est souvent dans l’histoire qu’on peut voir à la loupe la société dans laquelle on patauge » tel est le credo des réalisateurs. Ca n’est pas du cinéma, c’est pire !

 

Du Jeudi 29 mars au mardi 3 avril

MEKTOUB MY LOVE

De Abdellatif Kechiche – F – 2h55

Avec Shaïn Boumedine, Ophélie Bau, Salim Kechiouche….

Librement adapté du roman de François Bégaudeau « La blessure », « Mektoub my love » est une œuvre fidèle à l’univers de Kechiche, un conte d’été et un récit d’initiation où le réalisateur prend le temps de s’attacher à des personnages pris au jeu de l’amour et de la sensualité.
Amin, qui fait ses études à Paris est revenu passer l’été dans sa famille qui tient un restaurant tunisien à Sète. Il y retrouve ses amis de jeunesse. Le film va suivre ces jeunes gens qui vont vivre au rythme de l’amour, des rapports humains, des journées ensoleillées et des soirées festives.

A côté du tourbillon des corps, Kechiche parvient à générer le mystère et la poésie à travers un couple atypique et platonique : la voluptueuse Ophélie et Amin, témoin troublant des amours des autres.

Comme d’habitude Kechiche ne laisse jamais insensible et comme pour « Adèle », ce film va fasciner ou déranger.

Nominé à la Mostra de Venise en 2017


Du jeudi 5 avril au mardi 10 avril

RAZZIA

 De Nabil Ayouch – Drame –  France – Belgique – Maroc – 2018– 1h 59 – VOST

Avec Maryam Touzani, Arieh Worthalter, Abdelilah Rachid…

Nabil Ayouch, le réalisateur de «  Much Loved » nous propose cette fois-ci un film choral qui suit l’histoire de cinq personnages en quête de libertés individuelles, personnelles et intimes. Des personnages  que tout sépare dans des époques différentes  (des années 80 au Maroc actuel) mais qui tous, ont le désir de s’affranchir des contraintes trop pesantes d’une société islamo-marocaine verrouillée et schizophrène. C’est un film qui critique et soulève un grand nombre de tabous : éducation, avortement, place de la femme dans le mariage, homosexualité …  sans retenue mais sans manipulation. Aucune faille, aucune erreur, aucune longueur dans ce film, une réalisation impeccable  avec des images à couper le souffle.

Film sélectionné au festival international de Toronto (2017) dans la catégorie Platform  ainsi qu’au festival de Sarlat (2017)

 

 Du jeudi 12 avril au mardi 17 avril

CALL ME BY YOUR NAME

De Luca  Guadagnino – EU –  2h12 –  VOST

Avec Armie Hammer, Timothée Challamet, Michael Stuhlbarg

L’Italie, les années 1980, la campagne lombarde, une belle demeure, une famille : les Perlman ; le père américain est professeur d’archéologie et d’histoire de l’art à l’université ; la mère est franco-italienne, traductrice  de profession et leur fils Elio adolescent (17 ans) est versé dans la musicologie ; il passe l’été à retranscrire les pièces de Bach, à lire, à flirter avec la fille des voisins .Tout va bien au royaume de la bourgeoisie…

Jusqu’à l’arrivée d’un svelte et élégant doctorant américain Oliver : il vient passer l’été, chez les Perlman, pour assister le professeur dans ses recherches. Entre Elio et lui, une attraction immédiate produit étincelles et courts circuits.

Peinture d’une classe sociale, dont les acteurs sont déchargés de toute contrainte matérielle, le film se consacre entièrement aux choses de l’esprit et de la chair et son intensité naît du déploiement de la cristallisation amoureuse et de la séparation annoncée des 2 amants…

 

Du Jeudi 19 avril au mardi 24 avril

LES BONNES MANIERESDe Juliana Rojas et Marco Dutra -Brésil- 2017-2H15- VOST

Avec Isabel Zuaa, Marjorie Estiano, Miguel Lobo

Présenté au festival de Locarno 2017, « Les Bonnes Manières » est un film de monstre pas comme les autres ! La première partie est un mélodrame social et intimiste autour de Lara, qui devient la femme de chambre de Ana, jeune femme aisée, enceinte et seule. Jeu d’attraction/répulsion entre les 2 femmes, exacerbé jusqu’à devenir un mélange de pulsions amoureuses et de terreur. La deuxième partie se situe sept ans plus tard, elle  est très différente : l’enfant est devenu un loup-garou et Clara doit l’empêcher de succomber à ses instincts meurtriers nocturnes…

Les cinéastes s’appuient sur un récit métaphorique, pour décliner une fable politique et intime où les rapports familiaux et maternels structurent les actes, sans oublier l’invitation à l’imaginaire.

 Primé à L’Étrange Festival 2017 (Prix du jury) et au festival international du film fantastique de Gérardmer 2018 (Prix du jury) 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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programmation fevrier mars 2018

Du 15au 20 février

15 au 20 fevrier

ENQUÊTE AU PARADIS

De Merzak Allouache- documentaire franco-algérien-2h15

Avec Salima Abada, Younès Sabeur Chérif, Aïda Kechoud…

En Algérie, une jeune journaliste enquête sur le « paradis », celui des prédicateurs salafistes du Maghreb et du Moyen-Orient véhiculés par des vidéos circulant sur Internet. Elle interroge la prégnance de cette croyance dans la population et ses conséquences. Sobre, d’une redoutable efficacité et non dénué d’humour, le dispositif permet tout à la fois de déconstruire le discours salafiste et de dresser un état des lieux de la société algérienne. Stylisé par un superbe noir et blanc, cet état des lieux flippant allie l’acuité de la reporter, affable et attentive à la distanciation du cinéaste. Il concerne aussi la France, à un degré moindre.

 

22au 27 février

22 au 27 fevrier

FORTUNATA

De Sergio Castellito – Italie – 2017 – 1h43 – VOST

Avec Jasmine Trinca, Stefano, Hanna Schygulla…

Fortunata a une vie tourmentée, une fille de huit ans et un mariage raté derrière elle. Elle est coiffeuse à domicile, vit en banlieue, traverse la ville, entre dans les appartements bourgeois et colore les cheveux des femmes.  Fortunata se bat tous les jours avec une détermination farouche pour réaliser son rêve : ouvrir un salon de coiffure et prendre en main son destin, conquérir son indépendance et son droit au bonheur. Fortunata sait que pour aller au bout de ses rêves, il faut de la persévérance : elle a pensé à tout, elle est prête à tout, mais elle n’a pas pris en compte la variable de l’amour, la seule force perturbatrice capable de faire vaciller toutes ses certitudes. Aussi parce que, pour la première fois peut-être, quelqu’un la regarde telle qu’elle est et l’aime vraiment.

1 prix et 5 nominations au Festival de Cannes 2017

 

1 au 6 mars

1 au 6 mars

OH LUCY !

De Atsuko Hirayanagi – Japon – 1h35 – VOST

Avec Shinobu Terajima, Josh Hartnett, Kaho Minami…

Cette étonnante comédie dramatique japonaise met en scène une employée de bureau dépressive, qui se découvre une énergie insoupçonnée grâce à des cours d’anglais dans lesquels elle porte une perruque blonde et peut se libérer de ses inhibitions. Setsuko, devenue Lucy, tombe rapidement amoureuse de son professeur, et quand celui-ci disparaît soudainement, elle embarque sa sœur dans une quête qui les mène jusqu’au sud californien.

L’apprentissage d’une langue étrangère implique un changement de personnalité : c’est la belle idée de ce premier long métrage doux-amer.

 

8 au 13 mars

BELINDA

De Maria Dumora – France – 2017 – 1H47

Documentaire

 

Documentariste qui aime travailler ses sujets sur le long terme, Maria Dumora suit depuis une décennie et demie une jeune fille du nom de Belinda, devenue aujourd’hui jeune femme. L’accompagnent sa sœur, ses parents, malgré les placements en famille d’accueil, son amoureux qui ne sait pas lire… Un microcosme yéniche (des tziganes au patois dérivé de l’allemand), digne d’un roman naturaliste, dans une France de la marge, de la paupérisation, dans l’Est de l’Hexagone, pour lesquels il est souvent également question de prison – elle est évoquée pour le père, le futur mari et Belinda elle-même, faute de pouvoir s’insérer dans la société.Avec un regard naturaliste évident, la réalisatrice trahit surtout son attachement pour la jeune femme, sa gouaille prolétaire, son authenticité qui transpire la générosité à chacune de ses apparitions, dans des tenues de Cosette des temps modernes.

Marqué du seau qualitatif de l’ACID à Cannes, le film de Marie Dumora est un bijou.

 

15 au 20 mars

LE RIRE DE MA MERE

De Colombe Savignac et Pascal Ralite – France/Belgique – 2017 – 1h32

Avec Suzanne Clément, Grégoire Colin, Pierre Demolon, Igor Van Dessel, Corrado Invernizzi, Sabrina Seyvecou…

Adrien est un adolescent timide. Bousculé depuis que ses parents, Romain et Marie, sont séparés, il partage son temps entre son père et sa mère qui ont gardé une douce complicité. Un jour, Adrien apprend le pire : sa mère est gravement malade. Elle a beau rester bravache, l’ado sait qu’il va devoir être très courageux et grandir plus vite que prévu… La jolie réussite de ce premier long métrage réside dans sa manière d’éviter le pathos ; c’est un drame lumineux, d’une pudeur remarquable pour un tel sujet: le deuil du point de vue de l’enfant. Une tendresse diffuse et de nombreux traits d’humour tirent le film vers une ode à la transmission de la vitalité et aux souvenirs joyeux, qu’il faut garder coûte que coûte.

 

 

 

 

 

 

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