Ciné Mont-Blanc
A ne pas rater !!
/!\ Le prochain Coup de Coeur Surprise aura lieu le Lundi 2 Juin 2025 à 20h00. A l’issue de la projection, nous vous proposons de partager nos impressions autour d’un verre.
Archives auteur : admincc
Jeff Nichols
Né le 7 décembre 1978 à little Rock, Arkansas
USA
Réalisateur, scénariste
Take Shelter, Mud: sur les Rives du Mississippi, Midnight Special, Loving.
Jeff Nichols s’est fait connaître en 2007 avec Shotgun Stories, un post-western situé dans l’Arkansas rural, où il est né il y a trente-huit ans. Avec Take Shelter, Mud et Midnight Special, il a continué à explorer le sud des Etats-Unis, en s’essayant chaque fois à des genres cinématographiques différents. Pour Loving, il s’est inspiré, pour la première fois, de faits historiques réels.
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CHEZ NOUS
À Hénart, petite ville – fictive – du Nord, tout le monde connaît Pauline Duhez (Émilie Dequenne), une infirmière qui sillonne tous les jours les rues de la cité. Normal qu’à l’occasion des élections municipales, le docteur Berthier (André Dussollier), ancien député européen et notable bien connu, lui propose de venir sur la liste d’Agnès Dorgelle (Catherine Jacob), chef du Rassemblement National Populaire. Le plan de Berthier est le suivant : Pauline sera numéro deux derrière la blonde parisienne Dorgelle et elle fera le boulot pour celle qui doit privilégier son engagement national.
Au début, Pauline est sur un petit nuage, cela la change de son travail auprès des malades, même si elle l’aime bien. Mais très vite la machine se grippe quand elle apprend que Berthier masque un passé douteux d’activiste d’extrême-droite. Cette gêne est accentuée par le nouveau compagnon de Pauline, Stanko (Guillaume Gouix), un ami d’enfance, qui a fait partie autrefois des nervis au service de Berthier. Cela aussi, Pauline aurait préféré ne pas le savoir.
Donc, ce qui ne devait être qu’une formalité, une marche facile vers la victoire, s’annonce plus compliqué. Les cadavres sortent des placards et Agnès Dorgelle, qui veut faire oublier les déclarations tonitruantes de son père sur les juifs, les arabes et les « apatrides », a bien du mal à gommer le passé sulfureux de ses principaux collaborateurs. Mais elle y arrivera.
La réussite de « Chez nous » tient à la ligne du réalisateur : il suggère sans démontrer, il tente d’expliquer mais jamais n’affirme de manière péremptoire. Il filme les coulisses dans cette fiction, il donne une sorte de profondeur de champ à un mouvement au fond assez opaque. S’il prend parti, c’est pour la transparence. Lucas Belvaux aime le Nord. « Cette campagne est belle, dit-il, belle à l’aube, quand elle est bleue, à midi quand elle est verte, belle encore le soir quand les villes l’illuminent ». Il ajoute qu’elle est triste quand les hommes la couvrent de zones commerciales. Et tout cela est dans son film avec les aubes et les crépuscules magiques mais aussi les échangeurs d’autoroutes sans âme, les rangées de maisons proprettes où l’on se sent en sécurité, « chez nous », mais aussi les barres d’HLM ouvertes aux quatre vents, chez eux… Un beau pays meurtri et en colère.
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Noces
NOCES
Est-ce si important de savoir que ce film est inspiré d’une histoire vraie, qui s’est déroulée à Charleroi, en 2007 ? Non, car il est aussi inéluctable, implacable et universel qu’une tragédie grecque, seulement déplacée sous le ciel gris du plat pays.
Zahira, une beauté sombre de 18 ans, fait la fierté de son aimante famille belgopakistanaise. Elle est étudiante et si elle se tourne vers l’avenir, c’est sans renier ses origines. Jusqu’au jour où sa jeune vie s’emballe et se détraque. Non seulement elle apprend qu’elle est enceinte d’un garçon qui la repousse alors, mais elle se voit aussi imposer par son père un mariage traditionnel, version Skype, avec un Pakistanais resté au pays. Après avoir tenté de résister, Zahira finit, croit-on, par céder. Mais le pire est encore à venir.
Le Bruxellois Stephan Streker, dont c’est le troisième film, a l’intelligence d’arbitrer, sans prendre parti (un art où excelle l’Iranien Asghar Farhadi), le combat clandestin qui oppose, dans un petit appartement européen, deux cultures, deux mondes irréconciliables, que Zahira avait pourtant réussi à harmoniser.
Dans le rôle de l’héroïne sacrificielle, Lina El Arabi, cette Antigone d’aujourd’hui, est proprement époustouflante. Elle est la révélation de ce film sans illusions sur les « Noces » de la coutume et de la modernité. Elle offre à la rébellion un visage doux et décidé. Celui de la liberté que seule la fatalité peut entraver. Sujet ultra sensible.
3 Prix et 5 Nominations dans les Festivals
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Lucas Belvaux
Né le 14 novembre 1961 à Namur
Belgique
Réalisateur, acteur
Un Couple Epatant, Cavale, Après la Vie, Pas son Genre, Rapt, 38 Témoins, Chez Nous.
Lucas Belvaux revient sur la génèse du film, sur ses motivations pour le faire ainsi que sue les nombreuses polémiques que le dévoilement de sa bande annonce a pu entrainer notamment sur les réseaux sociaux.
Chez nous sort le 22 février, soit quelques semaines avant le premier tour des élections présidentielles. Cette date de sortie avait son importance à vos yeux ? (suite…)
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Programmation mars avril 2017
CHEZ NOUS
De Lucas Belvaux – France – 2017 – 1h54
Avec Emilie Dequenne, André Dussolier, Guillaume Gouix, Catherine Jacob…
Dans une petite ville du Nord, un parti populiste clone du FN, convainc une jeune infirmière de le représenter aux municipales. Une petite ville imaginaire située entre Lens et Lille, la précarité, le chômage et l’isolement font mourir les gens à petit feu ou bien les dressent les uns contre les autres de sorte que (suite…)
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Fais de beaux reves
FAIS DE BEAUX REVES
Turin, années 1960. Massimo a neuf ans et sa mère remplit sa vie d’une joie immense. Une mère aimante, dansante, enjouée, fascinée par Belphegor. Mais c’est aussi une mère qui semble parfois absente, lointaine, comme perdue dans son monde, recluse entre les murs qu’elle dresse elle-même autour d’elle. Une mère qui passe du rire le plus naturel à la gravité la plus insondable, sans prévenir. Massimo l’aime inconditionnellement, cette mère, comme elle est : privilège des enfants d’aimer sans réserve. Mais au matin d’une nuit pas comme les autres, agitée, décousue, Massimo se réveille et sa mère a disparu, partie comme une étoile filante. Son départ laisse évidemment un vide abyssal, que rien ni personne ne peut combler.
A cette époque (mais est-ce si différent aujourd’hui ?), on croit encore qu’il est préférable de ne pas tout dire aux enfants, qu’ils ne peuvent pas comprendre, que le secret voire le mensonge sont préférables à la douloureuse vérité. Et Massimo ne saura rien ou presque… Alors pour accepter l’inacceptable il va chercher de l’aide auprès de leur amie Belphégor…
Avec une extrême délicatesse, Marco Bellochio filme Massimo à plusieurs âges de sa vie, jusqu’à la quarantaine. Nous sommes avec lui, parfois aussi perdus que lui, dans ce monde où les enfants ne sont informés que par des bribes de conversations volées aux adultes. Nous sommes encore avec lui quand, adolescent, il se fabrique une carapace en mentant aux autres et un peu à lui-même. Mais, tant bien que mal, il trace sa vie. Ainsi, grandi avec le stade de l’équipe du Torino juste sous ses fenêtres, il sera d’abord journaliste sportif, puis il deviendra reporter de guerre. Une profession où il parle des autres pour mieux se cacher encore. Mais sa fêlure intérieure ne lui permet jamais d’être véritablement relié au monde.
La caméra virtuose de Bellochio donne à ce drame intimiste une réelle ampleur, notamment par la beauté des plans et par l’ambiance si juste qui parcourt tout le film.
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« Souvenir » de Bavo Defurne.
Interview d’Isabelle Huppert
SOUVENIR présentait-il un défi particulier ? – Je n’ai pas de difficultés particulières à aborder un film quel qu’il soit dès lors que j’ai compris qu’il y a un vrai metteur en scène derrière. C’est le cas avec Bavo Defurne, qui est un authentique et très bon metteur en scène dont j’avais vu le premier film, SUR LE CHEMIN DES DUNES (NOORDZEE, TEXAS). Je trouvais riche que la métaphore du passage entre la lumière et l’ombre se raconte à travers un personnage qui a été public et qui redevient anonyme, mais au fond ce passage est présent dans toute vie. On offre tous plusieurs visages selon les moments de la journée ou les gens à qui on s’adresse ; (suite…)
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Bavo Defurne
Belgique
Réalisateur, scénariste, monteur, producteur
Sur le Chemin des Dunes, Souvenir
Son premier court métrage, Atlantis, date de 1990, puis suivent Rohypnol en 1992, Trailer et Ludodrome en 1993, Particularly Now in Spring en 1996, Saint en 1997, Matroos en 1998 et Kampvuur / Campfire en l’an 2000. (suite…)
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Marco Bellocchio
Né le 9 Novembre 1939 à Bobbio
Italie
Réalisateur, scénariste
Le Diable au Corps, Buongiorno Notte, Vincere, La Belle Endormie, Fais de Beaux Rêves
Marco Bellocchio, tout yeux, tout oreilles
Certains noms sonnent comme des défis. Voyez Marco Bellocchio, qu’un traducteur peu regardant franciserait en Marc Belœil : pas commode, au pays de Michel-Ange, de porter un patronyme qui en jette ainsi plein la vue. (suite…)
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Edouard Baer
Né à Paris le 1er décembre 1966
France
Acteur, réalisateur, producteur, scénariste, animateur de télévision et de radio
La Bostella, Akoibon, Ouvert la Nuit
Paris est très important dans votre film..Comment avez vous procédé pour intégrer cette ville à votre scénario et à votre réalisation?
Edouard Baer : Je pense que l’important est de ne pas se laisser intimider par Paris..Quand on tourne dans ce genre de ville muse qu’est Paris, le risque est de se faire happer par tel ou tel monument qu’on pourrait voir apparaître dans le champs de la camera.. (suite…)
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