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James Gray

Né en 1969 0 New York

USA

Réalisateur

Little Odessa, The Yards, La Nuit Nous Appartient, Two Lovers, The Immigrant, The Lost City of Z

Le réalisateur de “Little Odessa” change d’horizon. Il a enfin réussi à achever le tournage dantesque en Amazonie de la fresque dont il rêvait… Mais ce petit-fils d’immigrants ne se remet pas de la victoire de Trump.

Grand cinéaste américain, au style romanesque et inquiet, et à l’humeur souvent mélancolique, James Gray laisse transparaître aujourd’hui une sérénité relative. Il a enfin mené à bien un ample projet qui lui tenait à coeur depuis huit ans, et dont l’arrêt brutal, à plusieurs reprises, l’avait désespéré. The Lost City of Z (en salles le 15 mars) raconte les expéditions successives en Amazonie, entre 1906 et 1925, d’un explorateur anglais persuadé de découvrir les traces d’une civilisation inconnue dans la jungle équatoriale. D’un faux classicisme, le résultat est une splendeur, (suite…)

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PROGRAMMATION AVRIL MAI 2017

 

 

 

 

the lost cityDu 20 au 25 avril

THE LOST CITY OF Z

De James Gray – USA – 2017 – 2h30 – VOST

Avec Charlie Hunnam, Sienna Miller, Robert Pattinson…

En 1906, Percival  Fawcett,  colonel britannique, a pour mission d’établir une cartographie de la frontière entre le Brésil et la Bolivie., région convoitée pour son caoutchouc. Persuadé d’avoir découvert les restes d’une mystérieuse civilisation, (suite…)

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Thierry Frémaux

thNé le 29 Mai 1960 à Tullins

France

Directeur de l’Institut Lumière de Lyon

Délégué Général du Festival de Cannes depuis 2007

Lumière ! L’aventure continue propose aux spectateurs du XXIème siècle de redécouvrir les premiers films de l’histoire du cinéma sur grand écran. Interview de Thierry Frémaux. (suite…)

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L’autre coté de l espoir

 L’AUTRE COTE de L’ESPOIR

D’Aki Kaurismaki, Finlande 1h38 en Vo, avec Sherwan Haji, Sakari Kuosmanen

OURS d’argent à Berlin 2017

 

Ours d’argent à Berlin, L’Autre côté de l’espoir  est une histoire de destins croisés ceux de Khaled et de ­Wikhström, ,

Il suit ­Khaled, un jeune réfugié syrien qui a dû fuir son pays au début de la guerre et s’est retrouvé par hasard en Finlande. Il raconte son histoire comme on réciterait une liste de courses : il a perdu tout ce qu’il avait et tente de retrouver sa sœur dont il a été séparé lors d’un contrôle à une frontière. La femme qui l’écoute est tout aussi impassible que lui. Un ami réfugié irakien de Khaled  l’invite à essayer de sourire pour s’intégrer, car, ici, on expulse ceux qui sont tristes. Sauf que les personnages kaurismäkiens sont trop épuisés pour avoir la force d’exprimer quoi que ce soit : le réel les a, semble-t-il, dépouillé aussi de cette capacité làIl suit ­Wikhström, un représentant de commerce de 50 ans qui, après avoir gagné une grosse somme au poker, quitte femme et travail pour ouvrir son propre restaurant.

La première fois que l’on voit Khaled, c’est une apparition fantastique qui émerge de la nuit et s’extirpe d’un tas de charbon. Il se promène sale, maculé de noir dans les rues d’Helsinki : c’est l’étranger. Lorsque Wikh­ström quitte sa femme, il fait sa valise, dépose son alliance dans le cendrier situé devant elle. Ils ne se disent rien. Peut-être dans le scénario y avait-il seulement indiqué cette phrase : « Un homme quitte sa femme. »

A la manière de ses personnages, Kaurismäki nous dit à sa façon qu’il racontera toujours la même histoire, celle d’opprimés qui tentent de s’évader, de s’offrir une nouvelle condition. Ils se font une idée très naïve, presque romantique de leur vie meilleure : fonder sa propre entreprise, s’établir dans un autre pays. Comme Khaled, qui pense être arrivé sur une terre d’accueil qui pourtant le rejettera, ils ont la naïveté de croire qu’un ailleurs plus hospitalier existe, qu’on peut réellement se sortir du monde et du travail

Kaurismaki a  son romantisme : il fantasme un monde méchant dans lequel un groupe d’exploités s’organiserait pour entrer en résistance ; son système fonctionne par manichéisme. Mais il s’attendrit pour ses personnages, les idéalise, et se voit comme leur consolateur. Ils n’ont rien mais ils auront la bonté, l’esprit de résistance, l’hospitalité.  On ne peut qu’ s’’être touché de voir un cinéaste vieillir et, en vieillissant, gagner en inquiétude, en littéralité et en tendresse. Et on trouve en lui un père aimant. L’autre côté de l’espoir déploie , avec un charme fou, un humour flegmatique, une vision du monde légèrement désinvolte et profondément empathique.

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Kelly Reichardt

kellyNée en 1964 à Miami

USA

Réalisatrice, scénariste, monteuse

Old Joy, Wendy et Lucy, La Dernière Piste, Certaines Femmes

Kelly Reichardt revient sur le tournage de «Certaines Femmes» dans le Montana, ses inspirations et l’Amérique de Trump.

(suite…)

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Aki Kaurismaki

téléchargementNé le 4 avril 1957 à Orimattila

Finlande

Réalisateur, producteur , scénariste

Leningrad Cowboys Go America, Au loin s’en vont les Nuages, Les Lumières du Faubourg, L’Homme sans Passé, Le Havre, L’Autre Côté de l’Espoir

ENTRETIEN

Le 4 avril 1957 à Orimattila, en Finlande, un phénomène est né, qui a pour nom usuel Aki Kaurismäki. Cinéphile resté à la porte de l’école de cinéma, ce qui n’est pas un mauvais signe, plongeur, sableur ou postier à ses heures, grand lecteur aussi, il revient par la fenêtre montrer ce qu’il sait faire. Qui est énorme. De Crime et châtiment (1983) à L’Autre Côté de l’espoir, qui sort aujourd’hui, une vingtaine de titres se glissent, tels les remarquables Leningrad Cowboys Go America (1989), J’ai engagé un tueur (1990), Au loin s’en vont les nuages (1996), L’Homme sans passé (2002). Ils esquissent un portrait de l’auteur comme maître de l’apocalypse lente, (suite…)

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LOVING

 

LOVING

De Jeff Nichols–Etats-Unis-2016–2h03-VOST 

Avec Ruth Negga, Joel Edgerton, Nick Croll, Michael Shannon

Mildred est noire, Richard est blanc. Ils s’aiment et veulent fonder un foyer. On est en 1958,enVirginie, et dans cet État, une union «mixte» est un délit pour lequel on risque la prison.Les voilà poursuivis comme des délinquants, forcés à l’exil dans un autre État.

Une nouvelle version de Roméo etJuliette? Mais, on est au XXème siècle, dans le Sud des États-Unis où le traumatisme de l’esclavage a marqué les esprits.Il est donc question desforcesqui rassemblent et de celles qui séparent: d’un côté une communauté abuse de son pouvoir pour en exploiter une autre, hier par l’esclavage, le colonialisme, l’impérialisme. Et, noussavons que l’exploitation de l’homme par l’homme se poursuità notre époque,de toutes sortes de façons:gestion par le stress, gestion déconnectée des réalités de l’autre, politique du plus bas salaire possible, emplois sans protection sociale, liquidation des entreprisesetc.D’un autre côté, des personnes se rapprochent de membresd’une autrecommunauté,avec curiosité,intérêt, respect,parfoisdésiret amour,sous différentes formes. Ainsi les hommes choisissentou subissentla ségrégation,la haine, leracisme,lerejet,laviolence, ou bien la découverte heureuse de la différence.

Jeff Nichols a choisi de racontercommentce couple,qui a existé, en affirmantavec obstination son amour,a renversé le rapport de force etchangé le cours de l’Histoireen faisant modifierla loi.

Ilaévitéle film-dossier. On y retrouve son souffle poétique dans sa contemplation méditative. Il filme magnifiquement, non pas l’épopée du couple, mais son humilité, son dégoût de l’exposition, sa volonté de ne pas paraître. Tous deux héroïques dans l’obstination de leur tendresse.** Illaisse les sourires et les regards expliquer la lassitude, lesdoutes, la paranoïa qui gangrènent peu à peu le couple sans jamais le faire exploser.*

On lui connaît son sens de l’ellipseet des silences. C’est une histoire d’autant plus grande, qu’elle se développe dans les détails minuscules, intimes et touchants d’un amour au long cours, en butte à la bêtise et à la violence du monde, puis à la médiatisation.***

Extrait descritiques de *Yannick Vely, Paris Match,de **Sophie Avon, Sud-Ouestet de ***Cécile Mury, Télérama.

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LUMIERE L’AVENTURE COMMENCE

  Un film de Thierry  Frémaux

Documentaire- France-1h 26

Avec :

Les frères Lumière

Leur chef opérateur Alexandre Promio

LUMIERE ! L’aventure commence

Thierry Frémaux, directeur de l’Institut Lumière à Lyon, délégué général du Festival de Cannes nous offre dans ce documentaire une émouvante exploration de l’avènement du cinéma avec une sélection extraordinaire des premiers films des frères Auguste et Louis Lumière. Cet hommage documentaire se décline en onze chapitres pour couvrir  tout le spectre cinématographique de cette nouvelle invention. Chacun des 108 films sélectionnés dure environ 50 secondes ce qui correspondait à 17 mètres de pellicule ! En 2016, découvrir sur grand écran tous ces films choisis pour leur pertinence et d’une qualité de restauration absolument sidérante, engendre une expérience sensationnelle. On redécouvre le premier film comique de l’Histoire du cinéma avec le célèbre Arroseur et arrosé, on frémit devant Arrivée du train à la Ciotat provoquant à l’époque la terreur aux premiers spectateurs, on sourit devant Repas de bébé, on s’extasie en voyant Démolition d’un mur à l’envers ou à l’endroit. De façon presque ethnologique ces films reprennent leur caractère si précieux en nous dévoilant comme rarement le portrait de la France de la fin du XIXe et l’avènement du XXe à travers les rues de France ou les pays du monde entier.

L’érudition et les commentaires pédagogiques pertinents de T.Frémaux apportent un décryptage astucieux, une mise en perspective salutaire, rétablissant ainsi à sa juste valeur le génie des frères Lumière et la qualité de  mise en scène de leurs films. Il apparaît clairement qu’ils ont posé les bases d’une véritable grammaire cinématographique. Chaque film montre l’étendue de leur savoir-faire, plaçant toujours une caméra fixe au bon endroit, dans un bon angle de vue, n’hésitant pas à pratiquer des installations sur des moyens de transports maritimes ou aériens, ascenseurs ou balcons pour offrir des « vues en panoramas », les futurs travelling du cinéma « moderne » ou des mises en scène savamment orchestrées et jouées par des membres de la famille ou quidam trouvés dans la rue rejouant des gestes domestiques dans des saynètes de la vie quotidienne.

Thierry Frémaux met en lumière par sa voix off  les liens notables avec les réalisateurs Méliès, Griffith, Ozu ou Visconti.

Ces « petits » films muets s’accompagnent avec grâce d’une partition musicale entièrement emplie de morceaux de musique classique de Camille Saint-Saëns, musicien contemporain des frères Lumière, donnant à ce voyage l’émotion et le lyrisme nécessaire pour mieux finir de nous envoûter.

Entre des analyses esthétiques et des commentaires ludiques, ce voyage à travers l’œuvre des Lumière, est aussi pleinement un film familial. La respiration en chapitres courts, le ton de la voix qui semble comme raconter une histoire au coin du feu, le plaisir de voir apparaître des similitudes ou des variations entre le lointain et le familier, voilà autant d’arguments pour voir le film entre adultes et enfants. Les Lumière dès leur origine, sans rien gommer de la réalité de ce qu’ils captaient, instituaient le cinéma comme un instrument d’égalité. Une belle leçon de cinéma et de vie à partager en famille.

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Certaines femmes

Réalisation KELLY REICHARDT

USA

Avec : Laura Dern, Michelle Williams, Lily Gladstone, Kristen Stewart

Durée : 1H47

Laura est avocate. Tous les jours, elle reçoit la visite d’un type paumé, Fuller, dont la vie part en vrille à la suite d’un accident du travail pour lequel il voudrait faire reconnaître la responsabilité de son employeur. Laura est la maîtresse de Ryan, un homme marié. Gina, la femme de Ryan, souhaite construire sa maison avec les pierres présentes sur le terrain d’un vieil homme. En compagnie de son mari, elle rend visite à ce dernier et tente de le convaincre. Ryan n’est d’aucune aide. Cette négociation est une nouvelle fois révélatrice du fossé qui s’est creusé dans leur couple. Jamie, une jeune femme solitaire, travaille dans un ranch. Lors d’un cours du soir, elle tombe sous le charme de Beth, une jeune avocate harassée par les kilomètres qu’elle doit parcourir pour faire classe…

Depuis Old joy, son premier long métrage, la réalisatrice américaine Kelly Reichardt trace le sillon d’un cinéma sensitif, fait de petits riens que sa mise en scène sublime pour toucher durablement le spectateur. En adaptant trois nouvelles de Maile Meloy, la réalisatrice de La Dernière piste raconte « L’Americana », avec une rare économie d’effets mélodramatiques. Dès son premier plan, un train qui passe lentement devant le décor enneigé du Montana, Certaines femmes impose son rythme et demande une minutieuse observation de ce qui se passe dans le cadre. Tout se joue dans les regards et les silences, rien n’est imposé.

Trois histoires non liées se suivent mais une même solitude envahit peu à peu les récits, note de fond ajouté par le quatrième personnage principal du film, le paysage froid du Montana, qui rend les déplacements difficiles et les élans du cœur impossibles à exprimer. La beauté de Certaines femmes tient dans l’empathie que fait éprouver Kelly Reichardt pour ses personnages. Par la beauté sereine de sa mise en scène, le quotidien le plus trivial devient bouleversant. Et quand une jeune femme amoureuse se promène fièrement à cheval pour déclarer sa flamme, le cœur enfin s’emballe et l’émotion nous étreint. (Yannick Vély) Utopia

Avec une douceur et une délicatesse infinies, scrutant les microévénements qui font le tissu du quotidien, regardant magnifiquement ses grandes actrices (dont la révélation Lily Gladstone, aussi éblouissante que ses trois autres partenaires), Kelly Reichardt déploie un minimalisme et une précision sans surlignage qui rappellent la puissance nue du cinéma de Jarmusch, des nouvelles de Carver ou des chansons de Springsteen. Sans brandir un drapeau, sans jamais faire la leçon, elle brosse de petits croquis de la condition féminine dans un bourg de l’Amérique profonde, région où se mêlent la modernité universelle (internet, portables, etc.) et les invariants locaux (grands espaces, isolement, masculinisme latent.  Les Inrocks

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Stephan Streker

streker2Né le 17 mars 1964 à Bruxelles

Belgique

Réalisateur, scénariste, journaliste

Michael Blanco, le Monde nous Appartient, Noces.

Réalisateur au parcours atypique, Stephan Streker signe avec NOCES une tragédie étourdissante au fil de laquelle il nous contraint à mettre en question toute émancipation personnelle au regard de la tradition. S’appropriant un fait-divers dont il envisage la complexité en épousant la perspective de l’ensemble de ses personnages, il tend à un dénouement inéluctable tout en nous confrontant à la notion transcendentale de fatalité. Rencontre.

(suite…)

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