Ciné Mont-Blanc
A ne pas rater !!
/!\ Le prochain Coup de Coeur Surprise aura lieu le Lundi 3 Février 2025 à 20h 00. A l’issue de la projection, nous vous proposons de nous rejoindre afin d’échanger vos impressions.
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Toute l'équipe Cinécimes vous souhaite une excellente année cinéphile !!
Archives auteur : admincc
Programmation mars avril 2017
CHEZ NOUS
De Lucas Belvaux – France – 2017 – 1h54
Avec Emilie Dequenne, André Dussolier, Guillaume Gouix, Catherine Jacob…
Dans une petite ville du Nord, un parti populiste clone du FN, convainc une jeune infirmière de le représenter aux municipales. Une petite ville imaginaire située entre Lens et Lille, la précarité, le chômage et l’isolement font mourir les gens à petit feu ou bien les dressent les uns contre les autres de sorte que (suite…)
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Fais de beaux reves
FAIS DE BEAUX REVES
Turin, années 1960. Massimo a neuf ans et sa mère remplit sa vie d’une joie immense. Une mère aimante, dansante, enjouée, fascinée par Belphegor. Mais c’est aussi une mère qui semble parfois absente, lointaine, comme perdue dans son monde, recluse entre les murs qu’elle dresse elle-même autour d’elle. Une mère qui passe du rire le plus naturel à la gravité la plus insondable, sans prévenir. Massimo l’aime inconditionnellement, cette mère, comme elle est : privilège des enfants d’aimer sans réserve. Mais au matin d’une nuit pas comme les autres, agitée, décousue, Massimo se réveille et sa mère a disparu, partie comme une étoile filante. Son départ laisse évidemment un vide abyssal, que rien ni personne ne peut combler.
A cette époque (mais est-ce si différent aujourd’hui ?), on croit encore qu’il est préférable de ne pas tout dire aux enfants, qu’ils ne peuvent pas comprendre, que le secret voire le mensonge sont préférables à la douloureuse vérité. Et Massimo ne saura rien ou presque… Alors pour accepter l’inacceptable il va chercher de l’aide auprès de leur amie Belphégor…
Avec une extrême délicatesse, Marco Bellochio filme Massimo à plusieurs âges de sa vie, jusqu’à la quarantaine. Nous sommes avec lui, parfois aussi perdus que lui, dans ce monde où les enfants ne sont informés que par des bribes de conversations volées aux adultes. Nous sommes encore avec lui quand, adolescent, il se fabrique une carapace en mentant aux autres et un peu à lui-même. Mais, tant bien que mal, il trace sa vie. Ainsi, grandi avec le stade de l’équipe du Torino juste sous ses fenêtres, il sera d’abord journaliste sportif, puis il deviendra reporter de guerre. Une profession où il parle des autres pour mieux se cacher encore. Mais sa fêlure intérieure ne lui permet jamais d’être véritablement relié au monde.
La caméra virtuose de Bellochio donne à ce drame intimiste une réelle ampleur, notamment par la beauté des plans et par l’ambiance si juste qui parcourt tout le film.
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« Souvenir » de Bavo Defurne.
Interview d’Isabelle Huppert
SOUVENIR présentait-il un défi particulier ? – Je n’ai pas de difficultés particulières à aborder un film quel qu’il soit dès lors que j’ai compris qu’il y a un vrai metteur en scène derrière. C’est le cas avec Bavo Defurne, qui est un authentique et très bon metteur en scène dont j’avais vu le premier film, SUR LE CHEMIN DES DUNES (NOORDZEE, TEXAS). Je trouvais riche que la métaphore du passage entre la lumière et l’ombre se raconte à travers un personnage qui a été public et qui redevient anonyme, mais au fond ce passage est présent dans toute vie. On offre tous plusieurs visages selon les moments de la journée ou les gens à qui on s’adresse ; (suite…)
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Bavo Defurne
Belgique
Réalisateur, scénariste, monteur, producteur
Sur le Chemin des Dunes, Souvenir
Son premier court métrage, Atlantis, date de 1990, puis suivent Rohypnol en 1992, Trailer et Ludodrome en 1993, Particularly Now in Spring en 1996, Saint en 1997, Matroos en 1998 et Kampvuur / Campfire en l’an 2000. (suite…)
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Marco Bellocchio
Né le 9 Novembre 1939 à Bobbio
Italie
Réalisateur, scénariste
Le Diable au Corps, Buongiorno Notte, Vincere, La Belle Endormie, Fais de Beaux Rêves
Marco Bellocchio, tout yeux, tout oreilles
Certains noms sonnent comme des défis. Voyez Marco Bellocchio, qu’un traducteur peu regardant franciserait en Marc Belœil : pas commode, au pays de Michel-Ange, de porter un patronyme qui en jette ainsi plein la vue. (suite…)
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Edouard Baer
Né à Paris le 1er décembre 1966
France
Acteur, réalisateur, producteur, scénariste, animateur de télévision et de radio
La Bostella, Akoibon, Ouvert la Nuit
Paris est très important dans votre film..Comment avez vous procédé pour intégrer cette ville à votre scénario et à votre réalisation?
Edouard Baer : Je pense que l’important est de ne pas se laisser intimider par Paris..Quand on tourne dans ce genre de ville muse qu’est Paris, le risque est de se faire happer par tel ou tel monument qu’on pourrait voir apparaître dans le champs de la camera.. (suite…)
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Souvenir
Un film de Bavo Defurne
France /Belgique/Luxembourg -2016 – 1h30
Avec : Isabelle Huppert/Kevin Azaïs/Johan Leysen
SOUVENIR
Année exceptionnelle pour Isabelle Huppert : grâce à Elle, le film de Paul Verhoeven, elle accumule les prix et les nominations des deux côtés de l’Atlantique, en route, probablement, pour la prochaine cérémonie des Oscars. Il y a eu aussi, en début d’année, la réussite deL’Avenir, de Mia Hansen-Love, et le spectacle événement Phèdre(s), entièrement conçu autour d’elle. Après ce grand chelem, Souvenir, réalisé par un Flamand quasi inconnu, paraît bien modeste, au moins dans son propos — le come-back d’une chanteuse oubliée. Mais il montre à quel point la présence d’Huppert, dès lors qu’on la place au centre de l’histoire, tire un film vers le haut, apporte l’ambiguïté et l’irrésolu, autant dire le cinéma.
Soit, donc, une employée anonyme dans une usine de charcuterie. Un jour, un jeune collègue croit reconnaître en elle une gloire éphémère de la variété des années 1970. Elle nie. Il insiste. Lui qui se destine à la boxe projette son ambition sur elle. Il se met en tête de la faire remonter sur scène. Ils deviennent associés et amants… L’habileté du film : partir d’une situation hautement improbable, à tous égards, pour traiter, précisément, de ces chimères sans lesquelles les vies humaines seraient vaines et plates. Huppert en ouvrière spécialisée dans la terrine, Huppert en chanteuse glamour, Huppert en maîtresse passionnée de Kévin Azaïs (révélation desCombattants, à nouveau lumineux) : étape par étape, le ridicule est neutralisé. Un charme baroque s’installe, dans une simplicité presque désarmante. Entre prosaïsme et féerie (un alliage assurément belge), sur fond de Pink Martini (le groupe lui aussi un peu oublié qui signe les chansons d’Huppert), Souvenir est une fable plus subtile que prévu. L’idée de l’accomplissement professionnel (artistique, sportif) semble d’abord centrale pour les deux partenaires et dans leur relation amoureuse. S’immisce, ensuite, l’hypothèse que ni l’un ni l’autre ne sont particulièrement doués dans leurs disciplines respectives. Cette défaillance, à peine formulée, remet en question leur lien. Puis d’autres événements changent encore la donne, et la fin scintille étrangement. Elle confronte l’idéalisme des personnages à une réalité très crue, passée sous silence jusque-là. Morale : cet impossible auquel, dit-on, nul n’est tenu, chacun y tient plus que tout.
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Neruda
CINÉCIMES Du 2 au 7 février
NERUDA
Pablo LARRAÍN – Chili/Argentine/France/Espagne – 2016-1h48-VOST
Avec Luis Gnecco, Gael Garcia Bernal, Mercedes Morán.
« Pablo Neruda est comme l’eau qui coule sur les doigts, on ne peut pas l’attraper, mais les mains restent mouillées. » Le plus fameux des poètes chiliens ne peut être figé dans une biographie classique : visionnaire, séducteur et facétieux, homme d’État, insoumis, opposant communiste. Pour le réalisateur, « le film n’est pas une histoire sur Neruda, c’est une histoire nérudienne. Un film sur la légende, sur la littérature, sur la manière dont on peut appréhender la société par le prisme de la poésie. Je viens d’un pays qui est défini par les poètes. Sans Pablo Neruda, mais aussi bien d’autres, Gabriela Mistral et Vicente Huidobro, Pablo de Rocka, Jorge Teillier ou Nicanor Parra, je ne sais plus qui nous sommes. »
C’est donc une rêverie lumineuse, libre et vibrante sur son illustre compatriote. Situé à la fin des années 1940, le film ne reconstitue pas la fuite du grand homme, pourchassé par les sbires du président d’alors, Gabriel González Videla : il la réinvente, en fait un inclassable jeu du chat et de la souris, à la fois épique, fantasque et ironique.
Dans ses films, il s’agit pour lui d’approcher « des gens victimes des circonstances historiques et forcés de se comporter d’une manière qu’ils ne comprennent pas pleinement ». En 1973, lorsque la démocratie chilienne de Salvador Allende s’écroule sous les roquettes des putschistes, lorsque meurt Pablo Neruda, Pablo Larraín, aujourd’hui âgé de 40 ans, n’était pas encore né. Délibérément, il prône un regard anachronique : « Quand je fais un film sur Neruda, je sais ce qui s’est passé depuis. (…) Quoi que je raconte, c’est toujours une fabrication à partir du présent. »
C’est donc avec la voix off de Gael Garcia Bernal que commence le film. Cet implacable policier est en fait un fantasme né de l’imagination de Neruda, qui ne déteste pas se voir en ennemi public dans le regard envieux de celui qui le traque.
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Kenneth Lonergan
Né le 16 octobre 1962 à New York
Etats-Unis
Dramaturge, scénariste, réalisateur
Tu Peux compter sur Moi, Margaret, Manchester by the Sea
Il a longtemps récrit les scénarios des autres avant de passer derrière la caméra, et de livrer bataille aux grands studios d’Hollywood. Alors que sort aujourd’hui le puissant mélodrame “Manchester by the sea”, son troisième film en seize ans, Kenneth Lonergan semble enfin tenir sa revanche. (suite…)
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Manchester by the sea
De Kenneth Lonergan – Etats Unis – 2016 –2h 15–VOST
Avec Casey Affleck, Michelle Williams, Kyle Chandler…
Troisième long métrage de Lonergan, ce film magnifiquement réalisé, tout en subtilité et retenue, est tout simplement un chef-d’œuvre. Lonergan en grand raconteur (scénariste reconnu de Mafia blues et de gangs of New York) bâtit son film autour du portrait bouleversant de son héros, Lee Chandler, (Casey Affleck), homme à tout faire dans un immeuble de Boston, homme peu sociable, solitaire et irritable, coupé de sa famille et éloigné de sa ville natale Manchester. Suite au décès de son frère, Joe ( Kyle Chandler) Lee, désigné comme tuteur de son neveu Patrick ( Lucas Hedges), âgé de 16 ans, retourne à Manchester et se retrouve confronté à un passé tragique et à ses doutes de ne pouvoir faire face à la réalité.
Si la photographie y est parfaite, la lumière grandiose, c’est le scénario, la mise en scène et l’interprétation saisissante de l’ensemble du casting qui font de ce long-métrage un pur bijou. D’abord parce que les différentes parties du film ne sont pas présentées de façon chronologique, et que les flash-back successifs permettent de mieux comprendre l’imbrication des situations sans avoir dès le début toutes les clés de lecture. A travers différents thèmes comme le deuil, les liens familiaux et filiaux ou encore l’héritage, le personnage de Lee, interprété par un Casey Affleck littéralement habité, sublimé par son art, devient plus clair, tout comme son comportement.
Casey Affleck nous gratifie d’une performance incroyable, intense, toute en retenue. En face de lui, tour à tour, l’excellent Kyle Chandler, le solide C.J. Wilson (George) et le jeune surdoué Lucas Hedges, entretiennent une émotion et une rythmique qui font de ce film une partition complexe et évidente à la fois. Quant à Michelle Williams ( Randi, l’ex femme de Lee), dont les apparitions sont rares ici, elle nous offre une des scènes les plus poignantes du film lors de sa rencontre avec Lee (scène du landau).
Mais en dépit de son cadre hivernal et du drame qui s’y joue, Manchester by the Sea s’avère étonnamment drôle. On sourit souvent dans ce film car la finesse du regard de Lonergan embrasse l’absurdité de chaque situation, s’attardant sur des moments gênants, des instants d’embarras et le petit détail réaliste qui vient parasiter le mélo.
On retiendra aussi la manière intelligente avec laquelle ce film suggère sans montrer, évoque sans confronter et finalement dresse un portrait délicat et sans concession d’une petite ville, de ses habitants et d’une famille en particulier, sans oublier la mer qui est témoin de tout sans apaiser.
Que ce soit au niveau du fond ou de la forme, Manchester by the Sea est un film exceptionnel à
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