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Denis Do ( Funan )

Né en 1985

France

Réalisateur

 

Note d’intention du réalisateur

Funan c’est l’histoire d’une famille. D’une femme…Ma mère.Ce film raconte ses sacrifices, ses déchirures et sa survie sous le régime Khmers rouges. Par ce récit, je souhaite aborder les émotions, les relations. Explorer la complexité des rapports humains dans un contexte extrême d’oppression. Il ne sera pas question de bien et de mal. Le film nous plonge dans la vie de gens normaux, épuisés par la souffrance. (suite…)

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« Funan » Entretien avec l’historien H. Tertrais

Hugues Tertrais est professeur émérite de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a fondé et dirigé le Centre d’histoire de l’Asie contemporaine et est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la région.

Funan débute avec la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges le 17 avril 1975. Dans quel contexte cette prise de pouvoir est-elle possible ?

1975 marque le retrait des Américains, jusque là militairement engagés dans la région, et donc la fin des guerres d’Indochine. Les Américains avaient négocié un cessez-le-feu avec le Viêtnam et le Laos, mais pas avec le Cambodge qui avait refusé ces solutions politiques. Au terme d’un siège de plus de trois mois, la guerre se termine par la prise de Phnom Penh par les forces rebelles des Khmers rouges et la capitulation du gouvernement cambodgien. (suite…)

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Sameh Zoabi ( Tel Aviv on Fire )

Né en 1975 à Iqsal (Nazareth)

Israël

Réalisateur scénariste

Téléphone Arabe, Tel Aviv on Fire

Il est palestinien et voyage avec un passeport israélien. Pour Tel Aviv on Fire, son troisième long-métrage, il s’est inspiré d’un feuilleton patriotique égyptien, Rafat El Hagan, et ses cinéastes favoris sont Woody Allen, les frères Coen et Billy Wilder. Né en 1975 dans une famille arabe de Galilée, Sameh Zoabi a fait des contradictions le matériau de son art, la comédie.

Tel Aviv on fire est une comédie. Qu’est ce que cela signifie, faire une comédie en Israël alors que vous êtes palestinien ?
Faire une comédie ancrée dans la réalité du conflit israélo-palestinien était un défi important. Les gens envisagent cette région et le conflit avec beaucoup de sérieux, et les tentatives d’en rire sont rapidement considérées comme trop légères. Pour ma part, j’estime que la comédie permet d’aborder des questions très sérieuses d’une façon plus subtile. (suite…)

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Mariano Llinas ( La Flor 3ème partie et fin )

…Alors que la troisième partie de La Flor sort en salle, voici la dernière partie de notre entretien avec Mariano Llinás, réalisateur de La Flor.

En dehors des ponts qu’il est possible de faire entre La Flor et Hergé votre film tente d’englober l’histoire du cinéma de Renoir à Godard mais aussi le cinéma des premiers temps avec l’utilisation de la camera obscura.

Je préfère, en voyant mon film, que vous pensiez à Godard plutôt qu’à Spielberg. Indiana Jones, j’aime beaucoup les costumes. Vous savez, je trouve cela très audacieux, Indiana Jones, d’avoir réussi à le faire. Mais je trouve que le reste de l’œuvre de Spielberg n’est pas à la hauteur de ce qu’elle aurait pu être. (suite…)

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Mariano Llinas (La Flore 2éme partie )

Cette semaine sera diffusée la deuxième partie de La Flor, film argentin foufou de 14h que nous découvrons par fragments dans nos salles obscures. Voici donc une mise en bouche avec la deuxième partie de notre entretien avec son réalisateur, Mariano Llinás.

Ce qui frappe aussi, c’est le côté naïf de ces récits où vos actrices et acteurs jouent différents rôles un peu à la manière des jeux d’enfants dans les cours de récréation, où l’on joue aux espions.  » On dirait qu’on était des aventuriers! « , ce genre de procédés.

Je ne sais pas si vous dites cela avec bienveillance (c’est le cas, ndrl). Oui je crois ça. C’est intéressant, ce que vous dites, car parfois on oublie ce côté naïf dans notre métier. (suite…)

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SIBEL

C’est un petit village planté au nord de la Turquie, perdu entre une mer de nuages et la végétation luxuriante qui s’agrippe aux pentes des montagnes abruptes.  Dans ces contrées les saisons sont franches, les habitants ont les mains rudes et le tempérament tranchant comme les rochers qui les surplombent.  Ici chacun parle et comprend la langue sifflée qui s’est imposée comme une évidence, tant elle est pratique pour communiquer à distance dans ces paysages escarpés.  Pas d’autre choix que ce langage ­volatile,  pour la si belle Sibel, puisqu’elle est muette. La fière aînée du maire, rejetée en raison de son handicap, cherche à s’intégrer en tuant un loup, qui hante les villageois. Mais, un jour, c’est un homme traqué, blessé, qu’elle rencontre, sauve et cache. Car Sibel ne craint pas non plus ce « loup »-là…

Venu du documentaire, le couple franco-turc Cagla Zencirci et Guillaume Giovanetti a su impliquer la population dans un conte forestier qui prend, de plus en plus violemment, les contours d’un suspense politique sur le courage obstiné d’une jeune femme, et son émancipation — sociale, sexuelle — dans une société patriarcale. Le mouvement du film est constant , qui suit Sibel dans la forêt, dans les rues du village , où tous chuchotent sur son passage et dans la maison familiale où elle remplit les tâches domestiques pour son père veuf, une belle figure masculine.

Dans le rôle, Damla  Sönmez, déjà star en son pays, et qui a mis six mois à apprendre la langue sifflée, est renversante : la plus belle des héroïnes pour faire entendre, très loin, le mot « liberté ».

 

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La Flor 1 2 3 4

LA FLOR, 1,2,3,4

 De Mariano LLINÁS  – Argentine-13h34 en 4 parties de 3h20 environ (qu’on peut voir séparément) comprenant 6 épisodes.  Avec Elisa Carricajo, Valerie Correa, Piliar Gamboa, Laura Paredes. VOST

Voilà une récréation picaresque où se mêlent fantastique, espionnage, mélodrame musical et qui regorge d’humour et de lyrisme. On rencontre des personnages extravagants dans des histoires abracadabrantes. La psyché et le désir féminins irriguent  le récit : un quatuor d’actrices revient dans chaque épisode (le 5ème excepté) avec de nouveaux rôles chaque fois, où elles incarnent une femme libre, indépendante, conquérante et savante, guerrière, voire meurtrière, dans un monde patriarcal et machiste. L’amour s’y manifeste, follement platonique lorsque il est contraint d’être réprimé, orgiaque, dans un asile psychiatrique où un amnésique affole la libido des soignantes, passionnel, dans un mélodrame fiévreux où un couple livre une bataille homérique. La musique et une voix off accompagnent ce voyage dans un imaginaire infini.

 

Dans La Flor 1, cela commence par un épisode fantastique où une momie source de ravages est au centre d’une bien étrange histoire, située dans un laboratoire d’analyse archéologique, en lisière d’un désert… puis viendra le mélodrame musical.

 

Dans La Flor 2, (3h10) voilà le temps de l’espionnage. Quatre agentes secrètes doivent récupérer un scientifique kidnappé. Il y a du guet, du grabuge, de l’absurde surréaliste. Puis le film retrace le passé héroïque de deux espionnes. Follement picaresque, l’ensemble est un régal, combinant humour et souffle poétique.

 

La Flor 3 (3h24) est la partie la plus riche et la plus intense, avec la 1. Défile maintenant le passé des deux autres espionnes. Le tout se termine par les tribulations d’une équipe de cinéma, surréalistes au possible.

 

Dans La Flor 4 (3h24), on suit une enquête farfelue sur une disparition, etc. On contemple l’errance d’Anglaises revenue du désert des indiens. Epique, surréaliste, revigorant

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Comme si de rien n’était

DÉBAT sur le film

«Comme si de rien n’était»

 

lundi 6 mai 2019

à Ciné-Mont-Blanc, Sallanches

dans la salle, après la séance du soir

organisé par Cinécimes

 

 

Un film de Eva Trobisch

Avec Aenne SchwarzAndreas DöhlerHans Löw…1h30  Allemagne, VOST, sortie le 6 mars 2019

 

Jeanne tient à contrôler sa vie. Elle est forte, indépendante, moderne, cynique et réclame le droit d’être qui elle veut. Elle porte sa féminité fièrement. Mais, ce qui n’arrive qu’aux autres vient de lui arriver. C’était un soir de fête. Ils étaient sans leurs conjoints, ils avaient trop bu, elle s’est laissée embrasser. Elle a dit non mais il avait envie. Pas de menaces, juste quelques minutes minables de jouissance arrachée. « On ne va pas en faire tout une histoire » dit-elle au grand dadais, pathétique, qui l’a violée sans en avoir l’air. Ce n’est pas possible, elle ne veut pas devenir une victime. Que s’est-il donc passé ? Que faire ?

Et puis la voilà confrontée à son agresseur sur son lieu de travail, un agresseur que tout le monde semble trouver, soit inoffensif, soit appréciable. Mal-être. Et son attitude pleine de sollicitude et de remords la torture. Il n’est pas détestable. Ce n’est pas un homme violent, abusif, dominateur, et pourtant il l’a fait.

Mais que s’est-il donc passé ?

Plus Jeanne fait comme si de rien n’était, plus son retour à la vie normale est comme un mirage. Tel un poison lent qui s’insinue, ce qui est arrivé ronge sa vie et celle de ses proches. Les stéréotypes de notre culture sur des victimes pures et des bourreaux barbares sont remis en question. La réalisatrice multiplie les plans de dos et de profil des personnages, dans la mêlée de leurs tourments.

 

Mais qu’a voulu faire Eva Trobisch ? : « L’idée n’a jamais été de faire un film sur le viol. (…) J’ai développé le personnage pour en faire une femme moderne, éduquée, rationnelle, cynique, une femme qui réclame le droit d’être qui elle veut, de ne pas être contrainte par quoi que ce soi ou qui que ce soit. Je voulais me poser la question à la fois de la force et des limites de cette auto-détermination, qu’elles soient sociales, physiques ou émotionnelles. (…)  Dans la vie, on n’a jamais une vue d’ensemble, on saisit juste des morceaux. Je préférais donc suivre mes personnages de dos ou de profil sans jamais en savoir plus qu’eux ni être dans une pièce avant qu’ils n’y entrent. Mes personnages ont leur existence propre, je les suis, je ne les explique pas. […] Je soulève des questions, j’invite les gens à réfléchir avec moi, mais je n’ai pas la solution. Je ne veux et ne peux rien promettre. »

 

Une autre lecture s’ouvre donc, où il est question des limites de la personne libre et individualiste. Jusqu’où est-il possible de vivre hors des contraintes de la vie en société lorsque ladite société est de plus en plus atomisée ? Et jusqu’où est-il possible de vivre hors de son propre corps même si le virtuel (dont le cinéma) tend à nous le faire croire ? Comment prendre soin de soi et de l’autre ?

 

Les préceptes sur le souci de soi des philosophes de l’Antiquité grecque et romaine sont-ils encore adaptés à notre époque ?

Et jusqu’à quel point peut-on rester indépendant intellectuellement et moralement ? Et est-ce toujours une force ? La faiblesse n’est-elle pas parfois une force ? L’erreur qui nous apprend et l’expérience de la souffrance, ne nous éveillent-ils pas au souci de soi et de l’autre ?

 

Née à Berlin en 1983, Eva Trobisch a commencé sa carrière en tant qu’assistante d’abord au théâtre, puis au cinéma.

En 2009, elle étudie au HFF (Hochschule für Film und Fernsehen) de Munich pour y apprendre la réalisation de films, se rend à la New York University’s Tisch School of the Arts en tant qu’étudiante invitée, et s’inscrit en 2015 dans un master d’écriture de scénario à la London Film School. Comme si de rien n’était (Alles ist gut) est son film de fin d’études.

 

En roc se découvrant soudain friable, l’actrice Aenne Schwarz est impressionnante.

 

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programmation du 18 avril au 21 mai

Du 18 au 23 avril

C’EST CA L’AMOUR De Claire Burger – France – 2019 – 1H38

Avec Bouli Lanners, Justine Lacroix, Sarah Henochsberg
Un homme triste, une ville en hiver : dans une maison, qui lui a paru longtemps trop petite, un homme, Mario, se perd : sa femme l’a quitté, le laissant seul avec ses 2 filles : l’ainée s’apprête à laisser l’adolescence derrière elle ; la cadette se débat dans les tourments des premiers émois. Pour dire l’histoire de Mario et de ses 2 filles, la réalisatrice est retournée, en Lorraine, à Forbach où elle a grandi, ville à la fois sinistrée et pleine de vitalité à l image de ce Mario (formidable Bouli Lanners !) et réussit  une œuvre touchante, juste , bousculant les conventions de genre.

Du 25 au 30 avril

SIBEL De Cagla Zencirci et Guillaume Giovanetti – France, Turquie – 1 h 35 – VOST
Avec Damla Sonmez, Emin Gursoy…

A Kuskoy, un petit village turc isolé, Sibel, une jeune femme muette, ne communique que par le biais de la langue sifflée ancestrale. Fière aînée du maire, elle est rejetée par les autres, solitaire mais jamais victimisée, dans cette région sous la domination des hommes. Traquant un loup supposé rôder dans la forêt voisine, elle va croiser un fugitif qu’elle sauve et cache. Ce conte forestier parle du courage obstiné d’une jeune femme et de son émancipation sociale et sexuelle dans une société patriarcale. Un beau portrait de femme, interprété par une très grande actrice, déjà star en son pays.

Du 2 au 7 mai

COMME SI DE RIEN N’ETAIT De Eva Trobisch – Allemagne – 1h30 – VOST
Avec Aenne Schwatz, Andreas Dohler..

Janne est une femme moderne, éduquée, rationnelle, une femme qui réclame le droit d’être qui elle veut. Lors d’une réunion entre anciens camarades, sa vie bascule. Mais elle va persister à faire semblant que tout va bien, à refuser de se considérer comme une victime et à perdre le contrôle de sa vie. Jusqu’à quand ? Premier long de la réalisatrice allemande Eva Trobisch, née en 88. Ce n’est pas un film de circonstance sur le viol comme l’actualité du mouvement #MeToo pourrait le faire penser, il a été tourné durant l’été 2017 avant l’éclatement de l’affaire Weinstein, mais « il apporte une couleur qui manque au débat » a confié la cinéaste.

Du 2 au 28 mai
1 épisode par semaine

LA FLOR 1, 2, 3, 4. De Mariano LLINÁS – Argentine – 13h34 en 4 parties comprenant 6 épisodes- VOST Avec Elisa Carricajo, Valerie Correa, Piliar Gamboa, Laura Paredes.

Cette œuvre hors norme jongle avec le fantastique, l’espionnage, le mélodrame musical et regorge d’humour et de lyrisme. Avec quatre personnages féminins et ce qu’elles incarnent de mythologie, de la sorcière à la Méduse, le cinéaste fait l’apologie de la femme libre, indépendante, conquérante et savante, guerrière, voire meurtrière. Sans manquer d’étriller le patriarcat et le machisme. Et puis il y a l’amour, platonique, orgiaque, passionnel. Dans ce monde baroque on croise des personnages extravagants. Et une voix off décrit comme personne la solitude, le sentiment de défaite, les trains, les paysages et transporte vers un imaginaire infini. Chacune des quatre parties de 3h20 environ sera projetée, successivement pendant les quatre semaines du mois de mai. Les parties peuvent être vues séparément.

Du 9 au 14 mai

TEL AVIV ON FIRE De Sameh Zoabi – Luxembourg/France/Israël/Belgique – 1h37mn – VOST Avec Kais Nashif, Lubna Azabal, Yaniv Biton…

Salam, 30 ans, vit à Jérusalem. Il est Palestinien et stagiaire sur le tournage de la série arabe à succès « Tel Aviv on fire ! » Tous les matins, il traverse le même check-point pour aller travailler à Ramallah.  Un jour, Salam est arrêté par un officier israélien, Assi, fan de la série, et, pour s’en sortir, il prétend en être le scénariste. Pris à son propre piège, Salam va se voir imposer par Assi un nouveau scénario. Evidemment, rien ne se passera comme prévu Tel Aviv On Fire prend le parti de traiter d’un sujet sérieux sur le ton de la comédie. Aux yeux du réalisateur, ce genre permettait d’aborder le conflit israélo-palestinien de façon plus subtile…

Du 16 au 21 mai

FUNAN De Denis Do – France/Belgique/Luxembourg/Cambodge – 2018 – 1h22  Avec les voix de Bérénice Bejo, Louis Garrel.

Un premier film et un sommet du cinéma d’animation, justement plébiscité et couronné lors du dernier Festival d’Annecy. En 1975, les Khmers rouges décident de vider Phnom Penh et de déporter ses habitants vers des camps de travaux forcés. Quiconque se révolte est tué. Une famille comme les autres prend le chemin des camps de travail. Dans cette longue file : des hommes, des femmes, des jeunes et des vieillards, qui avancent tête baissée dans l’angoisse de ce que l’avenir leur réserve. Soudain, un gamin de 4 ans lâche la main de sa mère. Les parents hurlent son nom. La grand-mère file à sa poursuite. Trop tard ! Les armes bloquent désormais le passage. Sovanh et ses parents sont séparés. De camp en camp, ils n’auront de cesse de rechercher leur fils. Le cinéaste nous fait vivre le drame cambodgien à travers l’odyssée de cette famille. C’est par la suggestion qu’il impose les images les plus fortes.

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Mariano Llinás ( La Flor 1ère partie )

 

Né en 1975 à Buenos Aires

Argentine

Acteur, producteur, scénariste, réalisateur

Historias Extraordinarias, La Flor

Entretien avec Mariano Llinás, réalisateur de La Flor ( 1ère partie)

« La Flor cambriole le cinéma », c’est une expression assez belle pour évoquer votre film.

Oui c’est moi qui ai dit ça, vous savez pourquoi ? Parce qu’il y avait écrit hommage au départ, dans le dossier de presse. Et je ne crois pas que l’on fasse des hommages au cinéma… Je fais des films et un film n’est jamais un hommage aux autres films. Et les hommages ce sont les politiciens. On a tenté de penser ce qu’on allait faire avec le cinéma. Car on pensait qu’on allait faire du cinéma, on pensait au cinéma. Et ce n’était pas quelque chose de solennel, c’était plutôt magique.Je ne suis donc pas allé au cinéma pour rendre hommage. Alors on a pensé que le mot cambrioler c’est plus précis. On a volé. Car il y a une notion de voleur dans le cinéma !

(suite…)

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