Programmation novembre décembre 2016

Du 10 au 15 Novembre

LA FILLE INCONNUE

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De Luc Dardenne et Jean-Pierre Dardenne – Belgique – France –2016 –  1h46

Avec Adèle Haenel, Olivier Bonnaud, Jérémie Renier

L’intrigue de La Fille inconnue débute à la tombée de la nuit, à Liège en Belgique. Après l’heure de fermeture de son cabinet,

Jenny (Adèle Haenel), jeune médecin généraliste, entend sonner à sa porte mais ne va pas ouvrir. Le lendemain, elle apprend par la police qu’on a retrouvé, non loin de là, une jeune fille morte, sans identité.

Jenny en conçoit une culpabilité obsédante et n’a plus qu’un but : retrouver le nom de la fille inconnue et lui offrir une dernière demeure digne. Un lien étrange se tisse entre Jenny et cette morte que nul ne semble connaître.

Jean – Pierre et Luc Dardenne restent fidèles à leur univers en le renouvelant sans cesse. Ce sont des polars qu’ils filment, certains plus métaphysiques que d’autres mais toujours irrigués par une même idée : le brusque bouleversement d’un être, le désir de retrouver sa dignité perdue.

Dans ce rôle, Adèle Haenel porte tout le film et incarne à merveille cette Jenny accablée mais déterminée, digne héritière des Rosetta, Lorna et autres héroïnes des Frères Dardenne.

Présenté en compétition officielle au festival de Cannes.

Du 17 au 22 Novembre

LE TECKEL

000557-jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxDe Todd Solondz – Etats-Unis – 2016 – 1h28 – VOST. 

Avec Ellen Burnstyn, Danny DeVito, Julie Delpy, Greta Gerwig.

Ce réalisateur indépendant réputé pour son humour grinçant, dresse le portrait des maîtres successifs d’un chien. C’est sur le dos de la bête que ces humains déposent à leur insu une part d’eux-mêmes. C’est drôle, terrible, émouvant parfois. Ainsi défilent entre autres, une jeune femme paumée, de riches provinciaux, un enfant qui se remet d’une chimiothérapie et sa mère, un prof de cinéma, une vieille dame. Le cinéaste affronte avec une discrète empathie des sujets que Hollywood escamote : la maladie, le handicap (y compris mental), la vieillesse, l’obésité. Il nous présente ainsi une vision inhabituelle de la vie américaine.

Prix du jury et de la révélation au festival du cinéma américain de Deauville.

 

Du 24 au 29 Novembre

MADEMOISELLE

451429-jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxDe Park Chan-Wook – Corée du sud – 2016 – 2h25 – VOST

Avec Kim Minh-hee, Kim Tae-ri, Ha Jung-woo…

Voilà un thriller érotique et historique, beau, intelligent et délicieusement alambiqué. A l’origine il y a le roman de la britannique Sarah Waters, situé dans le Londres victorien des années 1860, et transposé dans la Corée des années 1930, alors sous occupation japonaise. Sookee vient d’être employée pour s’occuper de Hideko, une jeune héritière japonaise qui vit dans un immense et inquiétant manoir aux côtés d’un oncle irascible, bibliophile obsessionnel. Une liaison dévorante va naître entre les jeunes femmes. L’intrigue est tortueuse, nous sommes pris dans les rets d’un récit à la Rashomon de Kurosawa, la même action est décrite selon trois points de vue et le suspense assuré jusqu’à la dernière séquence.

Sélection officielle au festival de Cannes 2016

Du 01 au 06 décembre

 MERCENAIRE

mercenaire-2De Sacha Wolf – France – 2015 – 1h44

Avec Toki Pilioko, Mikaele Tuugahala…

Le mercenaire du titre n’est pas soldat, mais ses barouds, sa puissance et sa solitude y font penser. C’est un colosse de 19 ans et de 110 kilos qui joue au rugby pour un salaire de misère et dont les seuls repères sont ceux appris sur son île de la Nouvelle Calédonie, Wallis: le sens de l’honneur, le lien à une famille et à une terre, le rugby vient après.

Celui qui interprète le héros est une force de la nature, doté d’un regard doux,  quelque chose d’un enfant perdu, parfait dans son rôle de déraciné qui tente de se repérer, de se construire, de devenir un homme libre. Le film dépasse donc le strict cadre du rugby, peu de scènes de matchs mais décisives, révélatrices d’un vrai regard de metteur en scène.

 

Du 8 au 13 decembre

SONITA

sonitaDe Rokhsareh Ghaem Maghami – Documentaire irano-germano-suisse – 1h31 – VOST

Avec Sonita Alizadeh, Rokhsareh Ghaem Maghami

A 18 ans, Sonita, qui aurait aimé avoir Michael Jackson et Rihanna comme parents, se rêve en rappeuse. Mais la jeune fille est une réfugiée afghane clandestine en Iran et habite depuis dix ans dans la banlieue pauvre de Téhéran. Sa mère ne la soutient pas du tout et la vend pour un mariage forcé contre la somme de 9000 dollars. Sonita est une jeune fille forte, téméraire et passionnée, qui refuse qu’on lui dicte son avenir. Elle va tout faire pour échapper au joug familial…

« Un documentaire aussi vertigineux qu’édifiant » : (Nathalie Zimra, Les fiches du cinéma).

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