Les Filles d’Avril

Les filles d’Avril

De Michel FRANCO – Mexique – 2017 – 1h43 – VOST 

Avec Emma Suarez, Ana Valeria Becerril, Joanna Larequi

Une exploration troublante de l’instinct maternel et de ses dérives.

Valeria, 17 ans, vit avec sa grande sœur, dans une petite maison face à la mer. Elle est enceinte et amoureuse d’un garçon du même âge, attentionné mais pas très mûr. Le bébé, elle veut le garder. Elle accouche. Mais, très vite, elle se retrouve dépassée. Sa mère, Avril, vient l’aider. Trop bien : elle accapare l’enfant et décide de l’adopter. (D’après Jacques Morice, Télérama)

Le cinéaste et ses actrices inspirées explorent les relations de cette famille où la grand-mère aspire à usurper la place de la mère pour retrouver le plaisir de la maternité, tout en restant pourtant très humaine (ce qui est bien rendu par le jeu de l’actrice Emma Suarez). Cependant ce que Valéria va endurer et les cris du bébé rappellent qui va en payer le prix.

Le film exprime trois points de vue féminins (de fille ou de femme ?) tandis que le garçon (doit-on dire l’homme ?) reste passif.

Avec « Les Filles d’Avril », sans renier son esthétique très directe, Franco attendrit un peu son cinéma et signe son film le plus lumineux, le moins cruel de tous, le plus mûr. (…) C’est à ce jour, sans nul doute, son meilleur film. (Jean-Baptiste Morain, Les Inrockuptibles)

En bord de mer d’abord, puis dans les rues de Mexico City, Michel Franco pose un regard délicat sur ses actrices. On le sent réticent à porter un jugement trop sévère sur celles qu’il met en scène. Dans leur cas, la polysémie du mot « peine » – la sanction ou la tristesse – trouve pleinement à s’incarner… (Laetitia Drevet, La Croix)

La vérité qui éclate progressivement éclaire sous un jour nouveau les scènes inaugurales et certains comportements a priori « normaux ». Glaçant. (Christophe Narbonne, Première)

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