Ciné Mont-Blanc
A ne pas rater !!
/!\ Le prochain Coup de Coeur Surprise aura lieu le Lundi 6 Janvier 2025 à 20h 00. A l’issue de la projection, nous vous proposons de nous rejoindre afin d’échanger vos impressions.
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Toute l'équipe Cinécimes vous souhaite une excellente année cinéphile !!
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Marco Bellocchio
Né le 9 Novembre 1939 à Bobbio
Italie
Réalisateur, scénariste
Le Diable au Corps, Buongiorno Notte, Vincere, La Belle Endormie, Fais de Beaux Rêves
Marco Bellocchio, tout yeux, tout oreilles
Certains noms sonnent comme des défis. Voyez Marco Bellocchio, qu’un traducteur peu regardant franciserait en Marc Belœil : pas commode, au pays de Michel-Ange, de porter un patronyme qui en jette ainsi plein la vue. (suite…)
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Edouard Baer
Né à Paris le 1er décembre 1966
France
Acteur, réalisateur, producteur, scénariste, animateur de télévision et de radio
La Bostella, Akoibon, Ouvert la Nuit
Paris est très important dans votre film..Comment avez vous procédé pour intégrer cette ville à votre scénario et à votre réalisation?
Edouard Baer : Je pense que l’important est de ne pas se laisser intimider par Paris..Quand on tourne dans ce genre de ville muse qu’est Paris, le risque est de se faire happer par tel ou tel monument qu’on pourrait voir apparaître dans le champs de la camera.. (suite…)
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prochain programme
MANCHESTER BY THE SEA
De Kenneth Lonergan – Etats Unis – 2016 –2h 15–VOST
Avec Casey Affleck, Michelle Williams, Kyle Chandler…
Ce film , tout en subtilité et retenue, raconte l’histoire de Lee, homme solitaire et irritable, détruit par une tragédie personnelle qu’il tente d’oublier le soir dans les bars entre bières et embrouilles. Suite au décès de son frère, Lee désigné comme tuteur de son neveu se retrouve confronté à un passé tragique et à ses doutes de ne pouvoir faire face à la réalité. Par la puissance d’évocation de ses thématiques et la sobriété de son exécution, ce film peut parler à chaque spectateur d’une façon différente selon son vécu La finesse du regard de Lonergan embrassant l’absurdité des situations fait que ce film reste étonnamment drôle. Un chef – d’oeuvre à ne surtout pas manquer.
NERUDA
De Pablo Larraín- Chili/Argentine/France/Espagne-2016-1h48-VOST
Avec Luis Gnecco, Gael Garcia Bernal, Mercedes Morán.
À la fin des années 1940, le poète communiste chilien Pablo Neruda est déclaré traitre au régime populiste en place. Il doit fuir, se cacher…Cet épisode bien réel – du moins au début de la cavale, entre 1947 et 1949 – inspire au réalisateur un grand poème visuel, fait de scènes courtes, insolites, caustiques et rêveuses. Sur ce tableau fantasque et libre d’une époque où les poètes étaient plus grands que la vie, où ils promettaient avec une confiance effrontée, des lendemains fraternels, plane aussi l’ombre de la dictature. Un film sur la légende Nérudienne.
OUVERT LA NUIT
De Edouard Baer-France-2017-1h37
Avec Edouard Baer, Sabrina Ouazani, Audrey Tautou, Gregory Gatebois
De bar chic en troquet de quartier, le road movie nocturne de Luigi, patron de théâtre désinvolte et dévoué à sa troupe, alter ego d’un Edouard Baer resplendissant. Hymne à la tchatche, à l’imprévu, au hasard des rencontres, à cette capacité qu’a la nuit d’abolir les frontières entre les gens et les classes, le film est aussi une déclaration d’amour à la Ville lumière, filmée avec fougue et sans clichés.
FAIS DE BEAUX RÊVES
De Marco Bellocchio – Italie – 2016 -2h14-VOST
Avec Valerio Mastandrea, Nicolo Cabras, Bérénice Bejo, Guido Caprino….
Marco Bellocchio explore avec grâce les souvenirs d’un jeune homme blessé par un drame familial. Massimo est hanté par le souvenir de sa mère disparue. On est à Turin en 1969, dans la première scène on les voit danser un rock. Leur attachement est manifeste. Devenu journaliste sportif, Massimo (V Mastandrea) n’aura de cesse de questionner cette disparition. Le récit se construit autour des doutes et des peurs du héros entre les années 70 et la fin des années 90. Bellocchio poursuit le travail en profondeur sur le territoire de l’inconscient individuel et collectif. Une œuvre remarquable où les secrets et les non-dits de l’enfance peuvent dicter une vie.
SOUVENIR
De Bavo Defurne – Belgique – 2016 – 1h30
Avec Isabelle Huppert, Kevin Azaïs, Johan Leysen
Une chanteuse oubliée tente un retour, encouragée par un jeune boxeur amoureux. Une fable plus subtile que prévu, où l’improbable triomphe. Entre prosaïsme et féerie, ce film, réalisé par un Flamand quasi inconnu, paraît bien modeste, au moins dans son propos. Mais il montre à quel point la présence d’Huppert, dès lors qu’on la place au centre de l’histoire, tire un film vers le haut, apporte l’ambiguïté et l’irrésolu, autant dire le cinéma.
JACKIE
De Pablo Larrain – USA – 1H40
Avec Nathalie Portman, Peter Sarsgaard, Greta Gerwig
Avec « Jackie », Pablo Larrain zoome sur les heures, qui suivent l’assassinat de John Kennedy, le 22 novembre 1963 : un moment décisif dans le devenir icône de la femme du président. Plus que le drame en soi, c’est la réaction de Jackie qui le fascine. L’image publique, qu’elle avait patiemment élaborée avec son mari vient de se briser dans le sang. Jackie va la réparer avec une efficacité redoutable : elle contrôlera froidement le récit qu’elle veut laisser aux médias, elle orchestrera des funérailles flamboyantes pour son mari. A l’instar de « Neruda », le film est avant tout une entreprise de déconstruction, un antibiopic : Larrain préfère choisir un instant précis pour mieux extraire ensuite les fils de sa narration ; pour lui l’Histoire est avant tout affaire de « storystelling » donc de fiction…
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Jim Jarmush
Né le 23 janvier 1953 à Akron
USA
Réalisateur, scénariste, compositeur
Stranger than Paradise, Dead Man, Ghost Dog la voie du Samouraï, Coffee and Cigarettes, Broken Flowers, Only Lovers Left Alive, Paterson
Les illuminations de Jim Jarmusch
Deux films du cinéaste-poète éclairent la sélection officielle cannoise, « Paterson » et « Gimme Danger ».
Jim Jarmusch ne fume plus, mais il joue encore avec les allumettes. Il aime le son qu’elles produisent quand elles entrent en contact avec le frottoir, il apprécie la texture rugueuse et boisée de leur tige, il fantasme sur le design désuet de leur boîte. (suite…)
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Jean-François Laguionie
Né le 4 octobre 1939 à Besançon
France
Réalisateur de films d’animation
Gwen ou le Livre de Sable, le Château des Singes,
l’Ile de Black Mor, le Tableau, Louise en Hiver
Dans le monde de Laguionie, le temps est incertain, mais toujours clément, finalement. Et, pour savoir l’heure, le réalisateur de L’Ile de Black Mór (2004) regarde le niveau de l’eau par la fenêtre de la salle à manger, où une longue table toute simple lui sert à dessiner. Depuis son premier court métrage, en 1965, La Demoiselle et le Violoncelliste, (suite…)
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Rokhsareh Ghaem Maghami
Iran
Réalisatrice documentariste
Cyanosis, Going Up the Stairs, Sonita
Pendant deux ans et demi, la documentariste iranienne Rokhsareh Ghaem Maghami a suivi Sonita Alizadeh, une jeune réfugiée afghane vivant à Téhéran, qui rêve de faire du rap. Mais sa famille, restée en Afghanistan, a décidé de la marier de force, selon la tradition, en échange de 9 000 dollars. Pour aider Sonita à concrétiser son rêve, la cinéaste l’accompagne de bureaux en bureaux pour obtenir un passeport afghan, un visa pour les Etats-Unis et une place dans un lycée de l’Utah. Pour retarder l’échéance du mariage et modifier le cours du destin de Sonita, elle a payé 2 000 dollars à sa famille. Un choix qui soulève des interrogations morales, mais que la cinéaste assume. Rencontre.
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Le teckel
Le TECKEL
De Todd SOLONDZ–États-Unis-2016–1h28-VOST
AvecEllen Burstyn, Danny DeVito, Julie Delpy, Greta Gerwig
Todd Solondzest un trésor du cinéma américain indépendant. Pas celui qui fait la fête à Sundance en attendant d’être nommé aux Oscars l’année suivante. Non. Le vrai cinéma indé qui se bat pour exister, qui ne plie devant aucune mode ni aucun diktat. Solondz, lui, va même encore plus loin : à chaque film, il semble un peu plus crier ‘merde’ au tout-venant.
Avec LE TECKEL, le cinéaste a l’air (l’air seulement) de s’assagir : il s’agit sans conteste de son opus le plus accessible. Comme souvent chez lui, on rit à gorge déployée. Mais comme toujours aussi, ces élans humoristiques, qui semblent parfois purement gratuits –citons cette folle séquence d’un teckel incrusté sur des décors de western, célébré par une chanson country –, cachent un flot sardonique à la limite du supportable.
Le film débute sur l’adoption d’un teckel par une famille de bourgeois –dont la mère est incarnée par une Julie Delpy délicieusement castratrice. Au fil du récit, le chien va passer de maître en maître : une assistante vétérinaire perchée (Greta Gerwig), un couple atteint du syndrome de Down (Connor Long et Bridget Brown), un scénariste raté (Danny DeVito), puis une vieille dame seule et acariâtre (Ellen Burstyn). À chaque nouveau propriétaire, le Teckel apporte un moment de bonheur, même fugace.
Mais le Teckel, lui, qui lui en donne, du bonheur ? À travers le regard de son chien aussi ridicule que mignon, Todd Solondz effectue une radiographie bizarrement réjouissante des tares, des solitudes, des égoïsmes et des bassesses du genre humain. Qu’il use du stéréotype (la maison du premier couple est un temple aseptisé), du sarcasme (les prétendues règles de storytelling énoncées par le personnage de Danny DeVito) ou du décalage grinçant (cette Blanche new yorkaise qui porte un t-shirt ‘I can’t breathe’, slogan issu du mouvement Black Lives Matter), Solondz fait acte d’une justesse à toute épreuve, dansant avec malice sur le fil de l’outrance, un sadique bazooka posé sur l’épaule.
De scène en scène, Todd Solondz nous tend un miroir que l’on croit déformant jusqu’au moment où l’on comprend qu’il est en fait des plus réalistes. Cet élan qui s’agace de la médiocrité du genre humain –on se souviendra avec bonheur de ce long travelling sur une traînée diarrhéique –ne débouche pourtant sur aucune amertume. Même lorsque Solondz assène vers la fin un plan gaguesque violent et déprimant, on continue à en rire. C’est peut-être le propre des plus grands : faire passer la pilule comme si de rien n’était.
Critique de Aurélien Allin (Teaser)
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Todd Solondz
Né le 15 octobre 1959 à Newark (New Jersey)
Etats-Unis
Réalisateur et scénariste
Bienvenue dans l’Age Ingrat, Happiness, Le Teckel (Prix du jury au festival américain de Deauville).
Todd Solondz : “Mes films perdent de l’argent mais je suis heureux de les faire »
Todd Solondz, qui qualifie ses films de « comédies du désespoir », était au 42e Festival du film américain de Deauville pour présenter en compétition son septième long métrage, Le Teckel (en salle le 19 octobre). Une nouvelle tragi-comédie qui relate la cruauté d’une vie de chien (le teckel du titre) ballotté de famille en famille, comme celle d’un scénariste et professeur de cinéma désespéré, et la difficulté d’être un enfant unique, survivant d’un cancer, dans une famille aisée. S’y croisent Julie Delpy et Greta Gerwig, Zosia Mamet (Shoshanna de la série Girls), Ellen Burstyn ou Danny DeVito. Nous avons soumis au réalisateur de Bienvenue dans l’âge ingrat, en Converse jaunes et lunettes à monture verte, notre questionnaire sur le cinéma indépendant.
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ma vie de courgette
– MA VIE DE COURGETTE
De Claude Barras Franco-suisse – 1H06
Avec les voix de Michel Vuillermoz, Paulin Jaccoud, et Gaspard Schlatter
Un petit garçon vit seul avec sa maman, qui aime beaucoup la bière ; elle part au ciel, par sa faute. Comme elle le surnommait « Courgette », c’est comme cela et pas autrement qu’il demande à être prénommé dans le foyer où il atterrit au milieu d’autres enfants blessés par la vie : il y a, entre autres, Simon, qui joue au dur, pour tenir le coup, Camille, qui sourit, sourit toujours et Béatrice, dont la mère a été reconduite à la frontière…
On est immédiatement sous le charme de ces petites marionnettes, aux yeux immenses, si expressifs sur le monde. En à peine plus d’une heure, le film de Claude Barras (dont le scénario est écrit par Céline Sciamma), serre le cœur et donne de l’espoir : tous les cris, tous les SOS partent dans les airs, légers comme des cerfs-volants vers le soleil.
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Rachel Lang
France
Réalisatrice
Baden Baden
Entretien avec Rachel Lang
Vous avez encadré une sorte de chaos – la vie d’Ana au moment où le film démarre, tout ce qui se passe en elle – dans une forme très architecturale. Vous ouvrez le film sur un choix esthétique radical, un plan-séquence de quatre minutes sur son visage de profil, au volant.
Je voulais que ça dure, qu’on comprenne qu’il y a quelqu’un sur le siège arrière, mais qu’on ne sache pas qui c’est ; qu’on aille quelque part, mais qu’on ne sache pas où et qu’on découvre Ana dans cet état de stress, dans le carcan de ce travail qui ne lui convient pas, dans ce monde qu’elle ne connaît pas, dont elle ne comprend pas les enjeux et les codes.
Je fonctionne beaucoup à l’intuition. Quand j’écris une scène, une image s’impose directement. Je vais au plus simple, au plus efficace, à ce qui est pour moi une évidence, pas une posture de radicalité. En ouvrant le film avec un « plan-séquence de quatre minutes », j’espère au contraire que je disparais. Je ne suis pas un démiurge tyrannique qui impose une forme à la vie. C’est la vie qui doit prendre et gagner à l’intérieur de ce cadre, par cette forme. (suite…)
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