Ciné Mont-Blanc
A ne pas rater !!
/!\ Le prochain Coup de Coeur Surprise aura lieu le Lundi 2 Juin 2025 à 20h00. A l’issue de la projection, nous vous proposons de partager nos impressions autour d’un verre.
Archives auteur : admincc
Programmation du 2 Septembre au 12 octobre
DRIVE MY CAR
De Ryusuke Hamaguchi – Japon – 3h – VOST
Avec Hidetoshi Nishijima,Toko Mura, Masaki Oka
Le metteur en scène Yusuke Kafuku découvre que sa femme scénariste, Oto, a une liaison avec un jeune acteur. Avant qu’ils n’en parlent, elle meurt, foudroyée par une attaque. Comment faire son deuil dans une situation restée en suspens ? Dans le cadre d’un festival, Yusuke se voit proposer de monter une pièce de Tchékov, à Hiroshima. Durant des semaines de répétition, une jeune femme très réservée lui sert de chauffeur. Au cours des fréquents trajets, ils apprendront à se connaître, à énoncer les traumas qui les ont construits. La durée du film adapté d’une nouvelle de Haruki Murakami n’est aucunement un handicap tant il est riche en personnages et en situations.
https://cinecimes.fr/ryusuke-hamaguchi-drive-my-car/
Prix du scénario Cannes 2021
MILLA
De Shannon MURPHY – Australie-1h58 – VOST. Avec Elisa Scanlen, Toby Wallace, Ben Mendelsohn, Essie Davis.
Une adolescente australienne, Milla, est malade. Elle est protégée par ses parents, chacun à sa façon maladroite. Quand elle croise Moses, un junkie, sa vie s’emballe. Les quatre personnages vont devoir cohabiter. Milla change de perruque et d’apparence, tour à tour petite fille et femme et sa force vitale entraîne le récit vers la lumière. C’est un film de sensations, sensuel et charnel. Ce que le film capte, avec une force décuplée par l’échéance annoncée, c’est le trouble des premières fois, car pour Milla chaque nouvelle émotion sera vécue pour la première et la dernière fois. Et les scènes difficiles se transforment en moments de grâce ou de comédie entre ceux que tout opposait. Bouleversant.
https://cinecimes.fr/shannon-murphy-milla/
ONODA
De Arthur Harari -2021 -2H45- France, Japon, Allemagne – VOST Avec :Yuya Endô, Yuya Matsuura…
Entre le film de guerre et robinsonnade, Onoda, 10 000 nuits dans la jungle, reprend l’histoire vraie du lieutenant Onoda qui résista contre les Américains sur une île dans les Philippines, jusqu’en 1974. Dernier soldat de la Seconde Guerre mondiale, Onoda est un Don Quichotte d’un genre nouveau, refusant de se rendre pour accomplir son unique mission : ne pas mourir. Pendant trente ans il survivra dans la nature, se cachant d’un ennemi imaginaire en bon héros de l’absurde. Fort de sa mission honorable et de ses idéaux, il embarque ses compagnons dans son déni. Tourné au Cambodge, avec des acteurs japonais et un scénario entièrement traduit, découvert à Cannes, Onoda , une prouesse technique, impressionne par son ampleur et sa sobriété.
https://cinecimes.fr/arthur-harari-onoda/
TOM MEDINA
Réalisé par Tony Gatlif – France 2020 Avec Slimane Dazi, David Murgia, Karoline Rose
Dans la Camargue sauvage, un jeune en rupture est placé sous l’autorité d’un gardian. Une pépite du prince Gatlif, sous les feux du rock et du flamenco.Tom Medina est son double de fiction : un « mal-né » prêt à dévorer le monde, séducteur un peu marlou et écorché vif, bloc de colère et de tendresse mêlées. David Murgia, comédien prodige venu du cirque, aussi acrobate que poète, lui apporte son énergie insensée, un bagou à conjurer toutes les détresses, et un sourire à désarmer toutes les résistances. Face à lui, Slimane Dazi bouleverse en père de substitution miné par le chagrin, un éducateur aux antipodes des rôles de caïd auxquels le cinéma français le cantonne trop souvent. Coté musique, c’est Karoline Rose Sun, la rockeuse qui fait ici des débuts fracassants devant la caméra.Film tourné en urgence les jours qui ont précédé et juste suivi le 1° confinement de 2020.
https://cinecimes.fr/tony-gatlif/
TRUE MOTHERS
Naomi Kawase Japon 2021 2H19 VOST Avec : Hiromi Nagasaku, Arata Iura, Aju Makita
Dans True mothers, Naomi Kawase raconte l’histoire de Satoko et de son fils adopté, Asato. Elle raconte aussi l’histoire du couple que forme Satoko avec son mari et, remontant le temps, elle construit un récit autour de Hikari, une lycéenne de 14 ans qui va tomber trop vite trop amoureuse et se retrouver enceinte et contrainte d’abandonner son enfant. Dans ces différentes étapes qui forgeront plusieurs destins, l’intention est bien de former un tout qui englobe à la fois la mère naturelle et la mère adoptive, dans un cycle semblable à celui de la nature dont les images rythment le film et suggèrent le passage du temps.
https://cinecimes.fr/naomi-kawase/
PASSION SIMPLE
De Danielle Arbid – Franco-Belge – 1H 39 Avec Laetitia Dosch, SergeÏ Polunin, Lou-Teymour Thion, Caroline Ducey
Pour son cinquième long métrage, la réalisatrice livre une interprétation libre du roman autobiographique de Annie Ernaux. Une femme, Hélène, fait l’amour avec un homme, Alexandre et elle en jouit. Elle raconte en voix off ce que fut leur relation adultère pendant plus d’un an : de ce personnage furtif, elle n’a fait qu’attendre les signes pour se rendre disponible et coucher avec lui. La beauté du film de Danielle Arbid est de s’en tenir à ce voeu de simplicité : chroniquer cet amour singulier en l’arrachant aux vieilles lunes du romantisme, sans tomber dans l’étude de cas clinique. Arbid observe la femme amoureuse dans ses états climatiques, dans ses métamorphoses, et plus attentivement encore quand elle s’apprête à l’approche de l’aimé. L. Dosch donne tout dans ce grand rôle d’amoureuse et se révèle absolument bouleversante.
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Programmation 20 Mai au 29 Juin 2021
CINECIMES, LE RETOUR….
-Du 20 au 25 mai
MANDIBULES de Quentin Dupieux, France
Avec Adèle Exarchopoulos, Marius Colucci…
-Du 27 mai au 1er juin
L’ETREINTE de Ludovic Bergery, France
Avec Emmanuelle Béart, Vincent Dedienne…
-Du 3 au 8 juin
IL MIO CORPO de Michele Pennetta
Documentaire situé en Sicile
-Du 10 au 15 juin
L’OUBLI QUE NOUS SERONS de FernandoTrueba Colombie
Avec Javier Camara, Aida Morales…
-Du 17 au 22 juin
5eme SET de Quentin Reynaud, France
Avec Alex Lutz, Ana Girardot…
-Du 24 au 29 juin
IBRAHIM de Samir Guesmi, France
Avec Abdel Bendaher, Samir Guesmi
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Quentin Dupieux ( Mandibules )
France
Compositeur, DJ, réalisateur, monteur, scénariste
Rubber, Au Poste, Le Daim, Mandibules
NOTE D’INTENTION
« En terminant le montage de mon dernier long métrage Le Daim, j’ai réalisé que tous mes films étaient des comédies fortement tourmentées par la mort. Effectivement, dans chacun de mes films, un ou plusieurs personnages y trouvent systématiquement la mort, souvent brutalement, et la plupart du temps de façon inattendue et/ou choquante pour le spectateur. Mon cinéma sera toujours habité par les mêmes obsessions, (suite…)
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Miranda July (Kajilionnaire)
Miranda Grossinger est née le 1er février 1974 dans le Vermont
USA
Musicienne, actrice, scénariste, écrivaine, réalisatrice
Moi, toi et tous les autres, The Future, Kajillionaire
Après The Future, sorti en 2011, il a donc fallu attendre neuf ans pour découvrir son troisième long métrage, qui était en compétition cette année au festival de Deauville. « Mais je ne suis pas seulement réalisatrice ! » s’insurge-t-elle gentiment en visioconférence sur Zoom, après avoir rencontré le public deauvillais à travers l’écran de son ordinateur. « Je suis aussi une écrivaine (suite…)
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Madame
MADAME
De Stéphane Riethauser–Suisse-1h34. Documentaire
Avec Stéphane Riethauser et sa grand-mère.
Le cinéaste milite pour les droits des personnes LGBTQI+ (voir plus bas dans ce texte *). Dans ce film il fait résonner son parcours intime, il est gay, en construisant un dialogue posthume avec feu sa grand-mère dont il a des films de famille. Sa grand-mère était une femme drôle et indépendante, forte personnalité qui avait su s’émanciper d’un monde très conservateur. Et cette grand-mère a joué pour lui un rôle essentiel pour qu’il évolue alors qu’il avait été un adolescent haineux envers les femmes et les homosexuels. Il ne s’épargne pas, archives à l’appui.
Un docu singulier, « Madame », qui, au-delà du portrait d’une riche Suissesse senior, consiste en un journal intime du réalisateur, manière de raconter comment sa grand-mère et lui, chacun à leur façon, ont composé, louvoyé, bataillé avec les normes de leur milieu. (Elle par Thomas Jean)
Dans son documentaire Madame, Stéphane Riethauser revient avec finesse et un œil généreux sur la figure de sa grand-mère, une femme drôle et indépendante, libre et forte, qui fut aussi mariée de force à 15 ans avec un homme qui la violait. (20 Minutes par Aude Lorriaux)
Plus qu’une autofiction, construite à partir d’images d’enfance et d’adolescence, Madame est une sorte d’éducation sentimentale moderne, où le héros, Stéphane, apprend à devenir lui-même autour de la figure tutélaire de sa grand-mère. Un film comme un enchantement. (aVoir-aLire.com par Laurent Cambon)
Ce documentaire, qui fait dialoguer une grand-mère pas comme les autres et son petit-fils pas comme tout le monde, est d’une beauté exceptionnelle. Car les images ne sont jamais directement commentées: elles parlent d’elles-mêmes pour ouvrir la discussion bien au-delà de ce qu’elles montrent. (Bande à part par Hava Sarfati)
La voix off du réalisateur dont le commentaire ne vise pas à nous raconter une histoire (à cela les images suffisent), mais plutôt à interroger la façon dont se définissent ou se contrarient un genre et une identité. Le parti pris a pour vertu d’éclairer d’une lumière plus dense et plus profonde les vies et les personnages ayant réellement existé auxquels le film (et non l’album photo, comme on pouvait le craindre) rend honneur sans ostentation. Avec une grâce et une tendresse qui vont droit au cœur. (Le Monde par Véronique Cauhapé)
*Utilisé depuis les années 90, le sigle LGBT englobe les termes « lesbien » (L), « gay » (G), « bisexuel » (B) et « trans » (T). Cet acronyme a évolué au fil du temps, notamment pour inclure d’autres orientations sexuelles et identités de genre, tels que « queer », qui correspond aux personnes ne se reconnaissant pas dans les identités hétérosexuelles et cisgenres (individus qui s’identifient au genre attribué à leur naissance).
Si les anglo-saxons ont adopté le sigle LGBTQQIP2SAA afin de regrouper de multiples identités de genre et orientations sexuelles, l’utilisation la plus courante en France reste LGBTQ, auquel on ajoute le signe + pour inclure les nombreuses autres variations de genre (il en existe plus de 50).
Mais depuis ces dernières années, il n’est plus rare de lire LGBTQI+. Le « I » fait référence aux personnes intersexes, c’est-à-dire nées avec des organes génitaux ne pouvant être considérés ni comme « masculins » ni « féminins » aux yeux de la société. En France, on estime qu’environ 200 bébés naissent intersexes chaque année. ( Extraits de Relaxnews publié par LADEPECHE.fr le 29/06/2020)
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Aurel ( Josep )
Aurélien Froment né le 31 mai 1980 en Ardèche
France
Dessinateur de presse, auteur de bandes dessinées, cinéaste
Josep
NOTE D’INTENTION D’AUREL
BARTOLÍ : J’ai découvert le travail de Josep Bartolí de manière assez fortuite, au cours d’un salon du livre auquel j’étais invité. La couverture du livre que Georges Bartolí a consacré à son oncle Josep m’a saisie. Un croquis de républicain espagnol avachi sur ses béquilles, mi-homme mi-cadavre, d’une puissance singulière. Ce dessin ne pouvait être l’œuvre que d’un dessinateur génial. (suite…)
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Kajillionaire
KAJILLIONAIRE
30 septembre 20203 / 1h 44min / Comédie, Drame
De Miranda July / USA.
Avec Evan Rachel, Gina Rodriguez, Richard Jenkins…
Theresa et Robert ont passé 26 ans à former leur fille unique, Old Dolio, à escroquer, arnaquer et voler à chaque occasion. Au cours d’un cambriolage conçu à la hâte, ils proposent à une jolie inconnue ingénue, Mélanie, de les rejoindre, bouleversant complètement la routine d’Old Dolio.
Miranda July (la réalisatrice) dresse un parallèle entre les Dyne et une secte, même si elle reconnaît que chaque famille en est une à sa manière. « Chaque famille a ses propres codes. Et je crois qu’à un moment donné, on constate tous, autant que nous sommes, que nous avons des modes de fonctionnement qui nous appartiennent, même s’ils ne sont pas les plus répandus au monde. C’est une prise de conscience qui permet d’avancer dans la vie ». Elle poursuit : « les enfants se retrouvent dans une position intenable. D’une certaine façon, ils sont les membres les plus soumis de la secte puisqu’ils grandissent en son sein et qu’ils n’ont jamais rien connu d’autre. Mais il leur appartient aussi de quitter le nid, ce que les membres d’une secte ne sont pas censés faire. Cette trahison inévitable fait partie intégrante de la structure familiale ».
L’histoire d’amour entre Mélanie et Old Dolio se déroule de manière naturelle, sans que leur orientation sexuelle ne soit interrogée ou évoquée ouvertement. Privilégiant les non-dits, Miranda July développe : « La toute première image dans mon album Kajillionaire était celle d’une femme aux longs cheveux et d’allure coriace. À certains égards, Old Dolio est l’archétype d’une idole de cinéma – du genre taiseux et fort. Si son identité peut sembler ambivalente ou mystérieuse en un sens, une femme très belle et d’une indiscutable féminité tombe amoureuse d’elle et cette attirance réciproque est éloquente et, au fond, on n’a pas besoin d’en savoir plus.
“Tour à tour fou, tordu, tordant, bouleversant, Kajillionaire délaisse la comédie sociale sarcastique pour finir par un romantisme incongru qui tient du coup de théâtre et de la résolution magnifique d’une histoire jamais attendue…” dixit le Dauphiné Libéré.
5 nominations au Festival de Deauville 2020
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Programmation du 8 octobre au 17 novembre
Du 8 au 13 octobre
ONDINE
Christian Petzold- Allemagne-2020-1H30
Avec Paula Beer, Frantz Rogowski, Maryam Zaree
A la terrasse d’un café berlinois, on assiste, au début du film, à une scène de rupture : un garçon blond, falot, veut persuader une fille qu’elle se doutait du naufrage de leur couple ; elle est belle, très belle ; elle s’appelle Ondine ; elle refuse d’entendre cette parole, cette trahison inimaginable., et elle lui donne 30 mn : si, après ce délai, il ne lui dit pas qu’il l’aime toujours, elle le tuera … Il n’en sera pas ainsi. A son retour, elle ne trouve plus personne. Mais déjà une voix la réclame, un autre homme l’a suivie. Commence, alors une romance, qui ouvre une brèche fantastique, dans le film, nous entrainant dans les eaux (au propre et au figuré) du romantisme et de la réalité amoureuse.
En savoir plus sur :
-Le film : https://cinecimes.fr/2020/10/ondine-de-christian-petzold
-le réalisateur : https://cinecimes.fr/2020/10/christian-petzold/
Du 15 au 20 octobre
JOSEP
De Aurel , Français/Espagnol/Belge, 2020, 1h14.
Avec les voix de Sergi López, Gérard Hernandez, Bruno Solo.
Ce film d’animation, historique, fait partie de la Sélection Officielle Cannes 2020. Février 1939. Submergé par le flot de Républicains fuyant la dictature franquiste, le gouvernement français les parque dans des camps. Deux hommes séparés par les barbelés vont se lier d’amitié. L’un est gendarme, l’autre est dessinateur. De Barcelone à New York, l’histoire vraie de Josep Bartolí, combattant antifranquiste et artiste d’exception
En savoir plus sur :
-le film : https://cinecimes.fr/2020/10/josep
-le réalisateur : https://cinecimes.fr/2020/10/aurel-josep/
Du 22 au 27 octobre
NEVER, RARELY, SOMETIMES, ALWAYS.
D’Eliza Hittman – Etats-Unis, grande Bretagne 2020 – 1h35.
Avec Sidney Flanigan, Talia Ryder, Théodore Pellerin …
Elle a 17 ans dans l’Amérique de Trump, mais sa Pennsylvanie semble d’un autre temps… Autumn est enceinte et, parce qu’elle ne pourra avorter, comme elle le souhaite, sans l’accord de ses parents, elle va partir avec sa copine Skylar pour New-York, où la législation est différente.
Ce long-métrage d’emblée immerge le spectateur dans l’Amérique moyenne et semble issu de la caméra de Ken Loach. L’histoire s’impose avec toute sa nécessité et la vérité saisissante, quasi documentaire qu’a su lui donner la réalisatrice qui met en scène le parcours d’obstacles que doit suivre cette mineure livrée à elle-même sans jamais être libre d’imposer sa propre volonté.
L’interprétation des 2 comédiennes si sincères, si authentiques est plus que les mots.
Eliza Hittman raconte avec pudeur et délicatesse l’immense solidarité qui unit ces 2 jeunes filles au milieu de l’Amérique hostile et réactionnaire qui traite mal ses adolescentes et plus largement les femmes à pouvoir disposer de leur corps.
Prix spécial du jury à Sundance
Grand prix au festival de Berlin (ours d’argent).
En savoir plus sur :
-le film : https://cinecimes.fr/2020/10/never-rarely-sometimes-always
Du 29 octobre au 3 novembre
KAJILLIONAIRE
De Miranda July – Usa – 2020 – VOST – 1h 44
Avec Evan Rachel Wood – Gina Rodriguez– Richard Jenkins
Comédie-drame
Thérèsa et Robert ont passé 26 ans à former leur fille unique, Old Dolio, à escroquer, arnaquer et voler à chaque occasion. Au cours d’un cambriolage conçu à la hâte, ils proposent à une jolie inconnue ingénue, Mélanie, de les rejoindre, bouleversant complétement la routine d’Old Dolio. Une critique parmi d’autres : « Kajillionnaire est surprenant de bout en bout, atypique et universel, audacieux, évident. Old Dolio fait maintenant véritablement partie de la famille : lumineuse !». A noter : sélectionné par la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, le film a reçu 5 nominations au festival du cinéma américain de Deauville 2020.
En savoir plus sur :
-le film : https://cinecimes.fr/2020/10/kajillionaire
-la réalisatrice : https://cinecimes.fr/2020/10/miranda-july-kajilionnaire/
Du 5 au 10 novembre
MADAME
De Stéphane Riethauser–Suisse-1h34. Documentaire
Avec Stéphane Riethauser et sa grand-mère. Le cinéaste milite pour les droits des personnes LGBTQI+. Dans ce film il fait résonner son parcours intime, il est gay, en construisant un dialogue posthume avec feu sa grand-mère dont il a des films de famille. Sa grand-mère était une femme drôle et indépendante, forte personnalité qui avait su s’émanciper d’un monde très conservateur. Et cette grand-mère a joué pour lui un rôle essentiel pour qu’il évolue alors qu’il avait été un adolescent haineux envers les femmes et les homosexuels.
En savoir plus sur :
-le film : https://cinecimes.fr/2020/10/madame
Du 12 novembre au 17 novembre FIN DE SIECLE
De : Lucio Castro – Argentine – 1H24 – VOST
Avec : Juan Barberini, Ramon Pujol, Mia maestro
Un bel Argentin de New York et un Espagnol qui vit à Berlin se rencontrent à Barcelone, Chacun a un compagnon par ailleurs. Ils passent une nuit torride ensemble. L’alchimie
est parfaite, mais ils se quittent le lendemain. Ellipse : on les retrouve une vingtaine d’années auparavant. Ils sont les mêmes et un peu différents. Ils font connaissance. Est-ce un rêve, un souvenir ? Les mystères de la relation amoureuse, les défis du couple à long terme, l’attrait de la liberté personnelle, l’homoparentalité… : ces sujets sont explorés avec force dans le premier long métrage sexy, drôle et émouvant du réalisateur argentin Lucio Castro.
Primé au prestigieux Festival LGBT de San Francisco Frame line,
En savoir plus sur :
-le film : https://cinecimes.fr/2020/10/fin-de-siecle
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Ondine de Christian Petzold
ONDINE du 8 au 13 octobre
Neuvième long métrage de fiction de de Christian Petzold, film allemand (réalisateur De Barbara- Phoenix- et Transit)
Avec Paula Béer, Franz Rogowski, Maryam Zaree
» Si tu me quittes, je vais devoir te tuer, tu le sais » : c’est avec cette scène de rupture – on le comprends vite – que s’ouvre Ondine. Nous sommes en plein air, à une terrasse de café, à Berlin, s’y trouvent, un garçon et une fille :
Le garçon, Johannes, un blond à barbiche, falot, veut persuader Ondine qu’elle se doutait de cette rupture annoncée. La fille, magnifique Paula Béer (Ours d’argent pour ce rôle à la dernière Berlinade), n’est que souffrance : elle refuse d’entendre cette trahison inimaginable.
Peu de mots, peu de plans, une belle justesse.
Et puis elle lui déclare clairement, en se levant de table, qu’elle doit s’absenter 30 mn pour faire une conférence, dans le bâtiment d’en face (elle est historienne) et que, à son retour, si elle ne lui dit pas qu’il l’aime toujours, elle le tuera. Il n’en sera pas ainsi….
A son retour, Ondine ne trouve plus personne, à la table, en terrasse et tandis qu’elle cherche sa victime à l’intérieur, un autre homme surgit , il l’a suivie : il s’appelle Christophe, il assisté à la conférence, il est frappé, visiblement d’un coup de foudre ; il est scaphandrier ; d’une façon rare et puissante, Franz Rogowski, incarne ce plongeur, qui ému , par maladresse, brise la paroi d’un aquarium géant qui occupe le fond de la salle boisée du café ; les 2 naufragés de l’amour , sont alors emportés par l’eau libérée de l’aquarium, dans une caresse d’algues et un frétillement de poisons morts .
A ce stade nous n’en sommes qu’à 15 minutes du début du film.
La suite, racontera les amours du scaphandrier et de l’Ondine. Elle sera pleine d’une beauté limpide, dominée par des verts et des bleus intenses, avant de se troubler, à nouveau, pour nous engloutir dans les eaux noires de l’idéal romantique et de la réalité amoureuse
Critique inspirée par celles du Monde et de Libération ( 23 septembre 2020)
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Fin de siècle
2019 Argentine
Réalisé par Lucio Castro
1h24
avec Juan Barberini, Ramon Pujol, Mía Maestro
Jacques Morice de Telerama :
Un bel Argentin de New York arrive seul à Barcelone, pour quelques jours de vacances. Il flâne, observe le monde alentour et fait la rencontre d’un Espagnol qui vit à Berlin. Chacun a un compagnon par ailleurs. Ils passent une nuit torride ensemble. L’alchimie est parfaite, mais ils se quittent le lendemain. Ellipse : on les retrouve une vingtaine d’années auparavant. Ils sont les mêmes et un peu différents. Ils font connaissance. Est-ce un rêve, un souvenir ?
Lucio Castro réalise là un premier film lumineux, faussement simple, qui joue de manière audacieuse avec trois temporalités. Cru dans les scènes de sexe et délicat dans ses dialogues, le film est une captivante divagation. Où les personnages se confient des choses intimes souvent profondes sur le désir, la peur du sida, l’érosion ou la consolidation du couple, la paternité. On dirait parfois du Hong Sang-soo gay.
Jeremy Piette de Libération :
On a craint une millième romance tarte à la crème avec son lot d’abdos au sommet. On n’avait pas tout à fait tort, ni tout à fait raison. Fin de siècle, du cinéaste Lucio Castro, prix du jury du festival Chéries-Chéris l’an dernier, raconte l’histoire du bel Ocho, un Argentin vivant à New York qui s’offre quelques jours de vacances à Barcelone. Là, il croise le chemin de Javi, Berlinois d’origine barcelonaise de passage dans sa famille. Tous deux se font la cour, parlent, puis font l’amour, puis parlent encore, de leur rapport au couple (Ocho vient de mettre sur pause une relation de vingt ans afin de lutter contre le train-train quotidien), comme de l’homoparentalité (Javi est père).
Regards
On se demande combien de temps ça va se sourire comme ça, se toucher, montrer de la fesse, car Fin de siècle possède un peu les atours aseptisés des films queer aux implacables modèles irradiants sertis de regards ténébreux, qui vont laisser affleurer à la surface de leurs paroles ce qu’il faut de joie, de tolérance et d’ouverture d’esprit vapeurs green tea. Si, pour la diversité des corps, on repassera (ou on ira chez Alain Guiraudie, au choix), on reste en tout cas pour le basculement, de la narration et des attentes, car Ocho se souvient d’avoir déjà rencontré Javi. On passe alors dans un autre temps, il y a vingt ans exactement, où les deux personnages ne semblaient d’ailleurs pas vraiment plus jeunes et batifolaient déjà. Puis un autre temps encore où ce sont eux, finalement, le couple avec enfant. C’est assez déboussolant, comme des espèces de voyages spatio-temporels délicats, où les deux hommes unis par un fil invisible en viennent à se voir, et s’appréhender, sous plusieurs angles.
Lieu pivot
Souvent ça part d’un étourdissement d’Ocho sur son balcon, qui ne sait plus dans quelle vie il se trouve, tandis qu’il bascule déjà vers la suivante, et de ce lieu pivot le film joue de recommencements perpétuels où les cartes comme les terminologies de l’amour sont continuellement rebattues. C’est là, la force de Fin de siècle, sa capacité à nous emmener avec un seul et magnifique couple à travers diverses histoires, où la sexualité et le rapport à l’autre sont constamment menacés par le temps qui passe, ou exacerbés via l’éphémérité. Si bien que jamais Ocho et Javi ne se quittent vraiment, ils touchent à un peu d’éternité, et c’est assez grisant.
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