Archives auteur : admincc

PROGRAMMATION JANVIER FEVRIER 2023

NOSTALGIA
Du 26 au 31 Janvier

NOSTALGIA 

Du 26 au 31 Janvier

De Mario Martone – Italie – 2022 -1H57-VOST 

Avec Pierfrancesco Favino, Tommaso Ragno, Francesco Di Leva 

Felice est de retour à Naples après 40 ans d’absence et une brillante carrière menée à l’étranger. Il retrouve sa mère qui vit ses derniers jours, et surtout sa ville, et son quartier de la Sanita, siège de la Camorra. Le film invite son public à une déambulation et à se perdre dans les ruelles de Naples, mais aussi dans les souvenirs à la fois heureux et douloureux de Felice. Au fur et à mesure que l’on remonte dans ses souvenirs, la balade mélancolique laisse place au mystère et à la tension. Pierfrancesco Favino joue à merveille cet homme tourmenté par un trop lourd passé et obsédé par son besoin de rédemption. Le sujet est moins la nostalgie que le déracinement, exprimé avec finesse par le personnage de Felice, noeud d’opiniâtreté, de rêves et de contradictions impossible à délier. Mario Martone signe une nouvelle ode à Naples.

https://cinecimes.fr/mario-martone-nostalgia/

 

Du 26 Janvier au 31 Janvier

HUIT MONTAGNES 

Du 26 au 31 Janvier

De Felix Van Groeningen, Charlotte Vandermeersch – Italie/Belgique/France – 2h27 – VOST 

Avec Luca Marinelli, Alessandro Borghi, Filippo Timi 

Pietro est un garçon de la ville, Bruno est le dernier enfant à vivre dans un village oublié du Val d’Aoste. Ils se lient d’amitié dans ce coin caché des Alpes qui leur tient lieu de royaume. La vie les éloigne sans pouvoir les séparer complètement. Alors que Bruno reste fidèle à sa montagne, Pietro parcourt le monde. Cette traversée leur fera connaître l’amour et la perte, leurs origines et leurs destinées, mais surtout une amitié à la vie à la mort. 

Ce film a reçu le Prix du Jury de Cannes 2022. 

 

Du 2 au 7 Février

GODLAND 

Du 2 au 7 Février

De Hlynur Palmason-Danemark/Islande/France/Suède-2022-2h23 

Avec Elliott Crosset Hove, Victoria Carmen Sonne, Ida Mekkin Hlynsdottir… 

Fin du XIXème siècle. Lucas, jeune prêtre danois, est envoyé en Islande pour y construire une église et photographier la population autochtone. Il va devoir braver un océan agité, traverser le pays à dos de cheval, cohabiter avec une équipe d’hommes revêches et méprisants. Son voyage évangélique se transforme en chemin de croix. Le choc linguistique se double d’un conflit spirituel. Lente désintégration morale d’un homme de foi poussé dans ses retranchements et confronté à un environnement primitif, Lucas s’avère être incapable d’être à la hauteur, et sombre spirituellement. Film-fresque d’une grande beauté plastique, et puissance de paysages archaïques au gré du temps implacable qui s’écoule… 

https://cinecimes.fr/hynur-palmason-godland/

 

Du 9 au 14 Février

VIVRE 

Du 9 au 14 Février

De olivier Hermanus – grande-Bretagne – 1h42 

Avec Bill Nighy, Aimée Lou Wood, Alex Sharp… 

Kazuo Ishiguro, Prix Nobel de littérature scénarise VIVRE, le grand classique d’Akira Kurosawa et met en parallèle les sociétés japonaises et britanniques, l’idée d’un ordonnancement social strict qui étoufferait l’individu. C’est le magnifique portrait d’un petit bureaucrate aux rêves éteints qui, apprenant qu’il souffre d’un mal incurable, se lance dans la construction d’un jardin d’enfants, projet qui pourrait donner sens aux quelques mois qui lui restent à vivre. En compagnie du réalisateur Olivier Hermanus, illustrateur doué, il recrée le monde de son enfance. Bill Nighy né en 1949, qui a connu ce monde dans son enfance, livre une impressionnante prestation minimaliste, minérale, à rebours de ses facéties habituelles de baby-boomer rock’n’roll . Une leçon d’humanisme et d’élégance. 

https://cinecimes.fr/vivre-oliver-hermanus/

 

Du 16 au 21 Février

PAR COEURS

Du 16 au 21 Février 

De Benoit Jacquot France 2022 1H16 

Avec Fabrice Lucchini, Isabelle Huppert 

« Un texte, il faut le savoir plus que par coeur » martelait Jeanne Moreau. Indéniablement, Par coeurs, le nouveau film de Benoît Jacquot traduit la fascination du réalisateur pour cette relation particulière entre un acteur et son texte : il invite le spectateur à un moment suspendu, dans lequel deux amoureux, maîtres de leur art se livrent à ce qu’ils savent faire de mieux : caresser les mots de la passion qu’ils ont pour eux. Avec beaucoup de générosité, Isabelle Huppert et Fabrice Lucchini ouvrent ces portes presque sacrées : l’une a l’élégance de la précision, l’autre l’exubérance de la passion…. 

https://cinecimes.fr/benoit-jacquot-par-coeurs/

 

Du 23 au 28 Février

LA FEMME DE TCHAÏKOVSKI 

Du 23 au 28 Février

De Kirill Serebrennikov – Russie – 2h26 – VOST 

Avec Odin Lund Biron, Alyona Mikhailova… 

Le film est une oeuvre au noir, terrible et splendide, en même temps que la révélation d’une histoire méconnue : l’amour fou et non partagé qu’éprouva Antonina Tchaïkovski pour son mari pendant des décennies, de leur première rencontre jusqu’à la mort de l’illustre compositeur, et même au-delà. Antonina est méprisée en tant que femme dans une époque et une société patriarcale, mais sa puissance tient à la force de son désir pour Tchaïkovski ; un désir nourri d’admiration et violemment sexuel.

En compétition à Cannes 2022

https://cinecimes.fr/kirill-serebrennikov/

Publié dans Archives programmes | Commentaires fermés sur PROGRAMMATION JANVIER FEVRIER 2023

Ali Asgari ( Juste une nuit )

Réalisateur, scénariste, assistant réalisateur iranien.  Passé par la Cinéfondation (la pépinière de jeunes cinéastes initiée par le Festival de Cannes), sélectionné sur la Croisette avec ses courts métrages, Ali Asgari présente son deuxième long métrage, Juste une nuit, l’histoire d’une fille-mère iranienne que personne n’ose aider.

Le réalisateur explique comment il a dû composer avec la censure imposée par le pouvoir en place.

Votre film montre la vie en Iran en faisant passer une tension permanente : imaginiez-vous en le tournant que cette tension pourrait éclater, comme on le voit avec les manifestations depuis la mi-septembre ?
La situation actuelle est le résultat de ce que nous vivons depuis de nombreuses années en Iran. Tout a commencé à changer avec l’arrivée d’Internet. La possibilité d’avoir accès à de l’information sur ce qui se passe dans le monde a transformé les gens, surtout les jeunes. (suite…)

Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs | Commentaires fermés sur Ali Asgari ( Juste une nuit )

Albert Serra ( Pacifiction )

Né le 9 octobre 1975 à Banyoles Catalogne

Espagne

Réalisateur

Honor de Cavalleria, Le Chant de Oiseaux, La Mort de Louis XIV, Liberté, Pacifiction

Film d’espionnage planant et décalé, Pacifiction est l’un des sommets de l’année.   Nous avons rencontré le cinéaste l’espagnol Albert Serra dont le long métrage  a fait un passage remarqué en compétition à Cannes.

Lorsque nous avions échangé au moment de votre précédent film, Liberté, vous disiez avoir souhaité confronter le film historique à quelque chose de plus trash et contemporain. Après plusieurs films historiques, Pacifiction est justement votre premier film situé dans le monde contemporain. C’est la suite logique de la même démarche ?

Je pense, oui, c’est cohérent. Dans Liberté, le côté contemporain venait surtout de l’atmosphère, du coté mental des personnages. Pacifiction est au contraire complètement ancré dans le contemporain avec sa petite intuition, sa petite observation sur l’humain. Mais le film est fait d’une façon assez bizarre dans le sens où le côté social des problématiques abordées par le scénario est délibérément absent des images du film. Le film parle d’une tension post-coloniale forte, un jeu de pouvoirs cachés, (suite…)

Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs | Commentaires fermés sur Albert Serra ( Pacifiction )

Juste une nuit

JUSTE UNE NUIT

de Ali ASGARI,

IRAN (1h26)

Une étudiante se heurte au mur d’une société cadenassée par un patriarcat omnipotent et cruel. Tourné en 2021, ce film résonne avec l’actualité iranienne qui est arrivée à un point de rupture.

C’est le récit d’une fiction ancrée dans la réalité, celle d’une journée infernale à Téhérant pour une fille-mère : ses parents annoncent leur visite alors qu’elle leur a caché l’existence de son bébé. Elle doit alors trouver un endroit où son bébé pourra passer la nuit. Sont contactés une voisine de palier, puis un ami du quartier, puis une femme habitant plus loin dans la ville : au fil des refus, le film explore la société iranienne.

Dans un style proche du cinéma simple et percutant des frères Dardenne, le réalisateur suit son héroïne dans une quête sans issue qui la ramène continuellement à sa condition de femme condamnable, parce que mère mais pas mariée, qu’il serait dangereux d’aider. Derrière chaque personne sollicitée, un pouvoir répressif est à l’affût. Derrière chaque femme sensible à la situation de l’enfant trimbalé partout, une autorité masculine impose sa loi. Feresthteh en fait directement l’expérience dans une clinique où, après avoir eu affaire à une infirmière compréhensive, elle doit affronter le chef de service, de la pire façon…

Eclairant et courageux, le film trouve dans le récit de cette journée matière à une fable politique.

D’après Frédéric Strauss, Télérama

[Des] inventions scénaristiques subtiles, [des] petits contrepoints comiques bienvenus, et une fine analyse d’une société patriarcale liberticide qui impose sa loi aux femmes […]. Positif

Pendant que des femmes et des hommes se font massacrer par les autorités iraniennes, Ali Asgari offre un petit miracle de cinéma, empreint de combativité et de dignité.  a-Voir- aLire.com

Publié dans Archives films | Commentaires fermés sur Juste une nuit

PACIFICTION-TOURMENT SUR LES ILES

PACIFICTION – TOURMENT SUR LES ILES.
De : Albert Serra – Espagne – 2022 – 2h45.

   Avec Benoit Magimel, Pahoa Mahagafanau, Marc Susini, Montse Triola                                                      

Après la comédie d’aventures « Jack Mimoun et les secrets de Val Verde », Benoit Magimel, sous le sunlight des tropiques, entre dans le cinéma poétique d’Albert Serra. Deux films aux antipodes. Le comédien brille aussi dans l’envoûtant et étrange « Pacifiction – Tourment sur les îles», tourné à TAHITI. L’un des plus grands films du dernier Festival de Cannes.

Les films de l’Espagnol Albert Serra s’inscrivent dans des moments d’entre-deux : qu’il s’agisse de crépuscule ou d’aurore, le temps d’apparence suspendu est compté. D’où cette sensation de flottement permanent, d’incertitude. Tenter de fixer quelque chose qui, par essence, s’apprête à disparaître, c’est refuser la mort  Pour exister, la mise en scène se cherche tout de même un point d’appui sur lequel personnifier les « tourments » du récit. Ce long métrage, présenté en compétition au Festival de Cannes, avance dans une atmosphère mouvante et étrange à la lisière des genres : thriller politique, conte fantastique, comédie dramatique, sans s’y arrêter tout à fait. A chaque fois, Magimel y est omniprésent et omniscient.  L’acteur a embarqué dans un voyage dont le moins que l’on puisse dire est qu’il n’est pas fourni avec une carte routière pour se guider. Un voyage où il était l’un des seuls comédiens professionnels. S’il fallait trouver une lignée à son personnage de Pacifiction, on évoquerait les héros de Conrad, Melville ou Stevenson. Hommes échoués au milieu du tumulte, en équilibre instable sur un fil perdu. 

Voici revenu le temps des colonies. Ou à peu près. Avec un charisme impérial, Magimel, costard blanc de dandy exilé, chemise colorée, verres fumés de star inquiète, joue avec roublardise un haut-commissaire de la République basé à TAHITI. Il flatte l’autochtone d’un paternalisme anachronique. Il cherche la bonne mesure et, surtout, la bonne figure à adopter pour rassurer une population qui soupçonne une reprise possible des essais nucléaires dans la région. Tantôt hâbleur, tantôt mutique, l’homme s’adapte, divague. Minaude aussi. Magimel marche ici sur des flots d’intranquillité. L’incertitude vient du dehors. Que sait au juste notre haut-commissaire ? Sûrement pas grand-chose, mais son égo, même entamé, l’oblige à entretenir un certain mystère. Albert Serra observe cet homme et ce monde, en suspens. En fait d’observation, le cinéaste pénètre littéralement son âme et contamine les sens du spectateur. C’est de la poésie pure, du romantisme noir et baroudeur, où le grotesque qui affleure désamorce toute pesanteur. Du cinéma moderne qui déjoue les figures imposées des scénarios illustrés. Immense comme son acteur principal. L’électricité que Magimel  met dans chaque rôle porte à une certaine incandescence.

Les spectateurs vont voir le prochain Magimel comme, à l’époque, ils allaient voir un Ventura…Trente-quatre ans de métier. Variation des plaisirs. Avec lui, tout le temps, ça pose quelqu’un. On ne va pas s’étonner de le voir là, aujourd’hui, enchainer les compositions sans jamais répéter la même note : mélo, drame, burlesque, aventure, thriller… Le grand écart le maintien en équilibre.  Et voilà l’acteur habillé en monument du cinéma français avec ses multiples décorations en bandoulière (prix d’interprétation cannois, deux César, des titres de chevalier et d‘officier de l’ordre des Arts et des Lettres…).  

D’après les critiques de PREMIERE 

Publié dans Archives films | Commentaires fermés sur PACIFICTION-TOURMENT SUR LES ILES

STELLA EST AMOUREUSE

En 2008, Sylvie Verheyde réalisait son troisième long-métrage, Stella, beau portrait autobiographique d’une collégienne qui traîne son enfance dans le bistrot de ses parents, en banlieue parisienne. Stella a grandi, est en Terminale, on est en 1985. La jeune fille confie ses nuits aux Bains Douches, une boîte de nuit parisienne, où elle rencontre un garçon qui lui fait tourner la tête. De quoi oublier ce qu’il se passe à la maison : son père (Benjamin Biolay) parti avec une jeunette, le désespoir nicotiné de la mère (Marina Foïs), obligée de revendre le bistrot et, bientôt, la différence de classe qui creuse l’incompréhension entre copines.

 Avec beaucoup d’intelligence, la cinéaste évite tous les poncifs du film sur la fête (addiction à l’alcool et aux drogues) pour ne garder que la vitalité du sentiment de son héroïne et l’irrésistible ivresse que procure la vie nocturne. Et si le film parle d’amour, c’est pour mieux raconter l’émancipation de Stella qui, bien qu’amoureuse, n’en perd pas totalement sa lucidité ni son indépendance.

De cette trajectoire surgit une ambition pas si commune au cinéma, et encore moins lorsqu’il est raconté du point de vue d’une femme : montrer le désir comme une force libératrice et non comme une cage autodestructrice vivant aux dépens du regard masculin.

Magnifiquement interprétée par Flavie Delangle, gamine le jour et femme fatale la nuit, Stella a le redoutable âge des possibles, celui des choix et des désirs multiples, des découvertes et des déceptions, celui des premières fois, surtout… 

Le film sera cette attente, cette patience de vivre, à l’école, chez elle, par contraste avec l’intensité répétitive des nuits en boîte, au contact des mondes étanches qu’elle seule traverse, transfuge social, avec sa quête égarée de jeune fille : se sentir vivante, en se sentant amoureuse, accéder à l’anonymat d’une danse où tout devient possible.

Stella n’a pas accès à la parole, «donnée culturelle». Ce qu’elle ignore, elle préfère le taire. Cela explique et justifie l’emploi de sa voix intérieure, cette parole off qui est aussi celle de l’écriture, du récit de soi, qui lui ouvre la voie à l’expression de ce qu’elle ne dit pas, ne sait dire, en se laissant porter.

Publié dans Archives films | Commentaires fermés sur STELLA EST AMOUREUSE

Hirokazu Kore-eda

Hirokazu-Kore-eda
Réalisateur japonais né le 06 juin1962 à Tokyo

Japon

Réalisateur, scénariste

1995 : Maborosi, 1998 : After Life, 2001 : Distance, 2004 : Nobody Knows, 2006 : Hana, 2008 : Still Walking, 2009 : Air Doll, 2011 : I wish, 2013 : Tel père, tel fils, 2015: Notre Petite Soeur, 2017: Après la Tempête, 2018: Une Affaire de Famille (Palme d’Or), 2022: Les Bonnes Etoiles.

Rencontre avec Hirokazu Kore-eda

Hirokazu Kore-eda se penche sur la question complexe de l’abandon avec Les Bonnes étoiles et remet à nouveau la définition de famille en question. Pour la sortie du film, le cinéaste japonais évoque la naissance de ses personnages bouleversants, l’envie de tourner en Corée du Sud et la manière dont le road movie s’est imposé naturellement.

(suite…)

Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs | Commentaires fermés sur Hirokazu Kore-eda

Iciar Bollain (Les Repentis)

Porter sur grand écran l’histoire vraie de Maixabel Lasa, dont le mari a été assassiné dans les années 2000 par l’ETA, n’était pas chose aisée…  La réalisatrice madrilène évoque la genèse ainsi que le tournage de « Les Repentis », ce bouleversant long-métrage qui a récemment remporté trois Goya et s’est vu plébiscité tant par le public que par la critique.

Comment est née l’idée de réaliser Les Repentis ?

Ce sont les producteurs du film qui m’ont proposé de raconter l’histoire de Maixabel Lasa. Dix ans plus tôt, j’avais lu dans le journal El País des interviews de victimes qui avaient participé aux rencontres avec les terroristes. Maixabel en faisait partie. À l’époque, ça m’a beaucoup touchée. J’ai trouvé sa démarche ainsi que celle des autres victimes bouleversantes.

(suite…)

Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs | Commentaires fermés sur Iciar Bollain (Les Repentis)

Sophie Lévy ( Méduse )


Sophie Levy débute comme assistante réalisatrice début 2000 sur des publicités et des longs-métrages. Après avoir réalisé deux courts-métrages, elle se lance dans la réalisation de clips au milieu des années 2000 et de films publicitaires, régulièrement primés. Méduse est son premier long-métrage. Le film est d’ores et déjà sélectionné dans 80 festivals dans le monde entier, et auréolé de plus de 45 prix.

« J’ai imaginé cette histoire sans vouloir lui donner de morale. Mes trois personnages ne sont ni bons ni mauvais, ils sont façonnés par ce qu’ils vivent et ce qu’ils ont vécu. Les blessures qu’ils ont subies au cours de leur existence ont toujours été le fruit du hasard ou accidentelles, le plus souvent causées par quelqu’un qui n’a pas voulu leur nuire… De ces
dommages collatéraux, de ces drames sans coupable dont mes personnages sont les victimes, que va-t-il advenir ? (suite…)

Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs | Commentaires fermés sur Sophie Lévy ( Méduse )

Mia Hansen-Love ( Un Beau Matin )

Pour Mia Hansen-Løve, son film « Un beau matin » est « une façon d’apprivoiser la peur de la maladie »

Une fois de plus, Mia Hansen-Løve a écrit et réalisé un film aux accents autobiographiques, centré sur la maladie dégénérative qui a vu peu à peu disparaître son père. Elle a choisi Léa Seydoux pour interpréter le double d’elle-même : Sandra, une femme impuissante face à la dégradation progressive mais irréversible de l’état de santé de Georg (Pascal Greggory), autrefois professeur de philosophie. Dans cette souffrance partagée, Sandra est aidée par Françoise (Nicole Garcia), sa mère, et par Clément (Melvil Poupaud), un homme marié dont elle va tomber amoureuse.

Cette double intrigue mêlant le drame de la fin de vie et la passion d’une liaison interdite constitue pour la réalisatrice de 41 ans « une façon de montrer que la vie peut à certains moments nous confronter à des situations très opposées ».

(suite…)

Publié dans Archives réalisateurs, Réalisateurs | Commentaires fermés sur Mia Hansen-Love ( Un Beau Matin )