VIOLETTE – ATTILA MARCEL – MES SÉANCES DE LUTTE – HENRI – SUZANNE – LE MÉDECIN DE FAMILLE
Les horaires des séances sont à consulter en salle ou sur le site Ciné Mont Blanc.
Du 5 au 10 décembre
VIOLETTE
De Martin Provost – France – 2013 – 2h1Avec Emmanuelle Devos, Sandrine Kiberlain, Olivier Gourmet, Catherine Hiegel…
Violette Leduc, née au début du siècle dernier, rencontre Simone de Beauvoir dans les années d’après-guerre à St-Germain-des-Prés. Commence une relation intense entre les deux femmes qui va durer toute leur vie, relation basée sur la quête de la liberté par l’écriture pour Violette (Emmanuelle Devos) et la conviction pour Simone (Sandrine Kiberlain) d’avoir entre les mains le destin d’un écrivain hors norme. Après s’être intéressé à la peintre Séraphine de Senlis, le réalisateur a choisi d’éclairer la vie d’une autre grande femme oubliée de l’histoire : Violette Leduc, qui fit scandale dans les années 60 avec La Bâtarde. Avec ses ratés, la vie de la romancière bisexuelle est à mille lieues de celle de Simone de Beauvoir. Dévorée par une passion amoureuse -non réciproque- pour son modèle, elle se consume sous nos yeux. La période Jean Genet -interprété avec entrain par Jacques Bonnaffé- offre un souffle rafraîchissant et humoristique.
Du 12 au 17 décembr
ATTILA MARCEL
De Sylvain Chomet – France – 2013 – 1h40
Avec Guillaume Gouix, Anne Le Ny, Hélène Vincent, Bernadette Lafont….
Après « Les triplettes de Belleville » et « L’Illusionniste », Sylvain Chomet délaisse le film d’animation pour de vrais acteurs.
Paul, la trentaine, muet depuis ses deux ans, vit avec ses tantes, deux vieilles aristocrates (Hélène Vincent et Bernadette Lafont dans son dernier rôle) qui rêvent de le voir devenir pianiste virtuose. Paul (remarquablement interprété par Guillaume Gouix), emprunté dans des costumes étriqués joue sans joie jusqu’au jour où il rencontre Madame Proust, sa voisine. Celle-ci, « sorcière potagère » va lui proposer des tisanes magiques capables de faire resurgir à la surface des souvenirs profondément enfouis. Plus Paul découvre son histoire, plus le film se transforme en polar cocasse.
Sylvain Chomet a su garder un univers bien à lui, poétique, inventif et sa fable colorée nous captive tout au long du film.
Du 19 au 24 décembre
MES SEANCES DE LUTTE
De Jacques Doillon – France – 2013 – 1h39
Avec Sara Forestier, James Thiérrée, Louise Szpindel…
Une jeune femme prétexte l’enterrement de son père pour retrouver un voisin plutôt charmant, et tenter de comprendre pourquoi elle a interrompu le rapport amoureux amorcé avec lui quelques mois plus tôt. Ils se retrouvent et rejouent la scène où sa dérobade a empêché leur histoire de commencer. Ils s’y essaient, se débattent, s’empoignent, tout en se rapprochant. Ils se frottent, se cognent l’un contre l’autre et s’amusent à dialoguer avec autant de fantaisie que de gravité, et à entrer dans une lutte de plus en plus physique. Ils vont finir par se lier l’un à l’autre au cours de séances quotidiennes qui ressemblent à un jeu. Par-delà leur joute verbale, cette confrontation devient une nécessité pour essayer de se trouver, un curieux rituel auquel ils ne peuvent échapper. Peu à peu, l’évidence qu’il faudra que quelque chose se libère entre eux pour que ces luttes soient enfin devenues une vraie lutte d’amour…
Du 2 au 7 janvier
HENRI
De Yolande Moreau – 2013 – France – 1h47
Avec Pippo Delbono, Miss Ming, Jackie Berroyer…
Henri, la cinquantaine, d’origine italienne, tient avec sa femme Rita un petit restaurant près de Charleroi « La Cantina ». Une fois les clients partis, Henri retrouve ses copains, Bibi et René, des piliers de comptoirs. Ensemble ils tuent le temps devant quelques bières en partageant leur passion commune, les pigeons voyageurs. Rita meurt subitement, laissant Henri complètement désemparé. Leur fille Laetitia propose alors à Henri de se faire aider au restaurant par un « papillon blanc » comme on appelle les résidents d’un foyer d’handicapés mentaux proche de La Cantina. Rosette est de ceux-là. Henri est ce genre de film qui donne la pêche en sortant. Beaucoup d’émotion et d’humour.
Du 9 au 14 janvier
SUZANN
De Katell Quillevere – France – 2013 – 1H34
Avec Sara Forestier, François Damiens…
Le destin de Suzanne et des siens, les liens qui les unissent, les retiennent et l’amour qu’elle poursuit jusqu’à tout abandonner. D’abord les années d’enfance avec sa soeur Maria, années heureuses malgré l’absence de la mère, décédée prématurément. Nicolaï, leur père, mène tant bien que mal la barque. Maladroit et aimant, il se sacrifie peu à peu pour elles. Puis vient l’adolescence. Suzanne tombe enceinte, rencontre un garçon un peu voyou dont elle tombe éperdument amoureuse. Elle s’enfuit avec lui, abandonnant son enfant. S’ensuivront les année d’errances, la prison, l’attente, un accident. Un chemin difficile, parsemé d’embûches avant que cette famille puisse se reconstruire, avant que le père, la fille et le petit-fils se retrouvent… Un film sur la résilience teinté de réalisme social et d’une étude psyhologique d’une belle densité émotionnelle. Des rôles féminins sidérants dans un magnifique récit de vie. Une chronique réaliste et un récit romanesque.
Du 16 au 21 janvier
LE MEDECIN DE FAMILLE
De Lucia Puenzo – Argentine/France – 2013 – 1h33
avec Alex Brendemühl, Natalia Oriero, Diego Peretti…
Ce film est une des pépites du dernier festival de Cannes. Lilith est une jeune fille de 12 ans qui vit dans une famille qui tient une maison d’hôtes en Patagonie. Elle ne souffre d’un retard de croissance auquel va remédier l’étrange docteur Helmut Gregor, hôte des parents dans les années 60, à la fois charmeur et inquiétant. Il s’agit en fait de Joseph Mengele réfugiés comme nombre d’anciens criminels nazis. Lucia Puenzo règle ses comptes surtout avec ses compatriotes qui ont accueilli, caché, protégé ces proches d’Hitler. Le film véhicule à la fois une sorte d’épouvante t de charisme. Vraiment splendide !