Du 5 au 10 Septembre
DINER A L’ANGLAISE
De Matt Winn
Angleterre – 2023 – VO – 1h30
Hampstead, sur les hauteurs de Londres. Une maison
de style géorgien dont la décoration joue sur du velours.
Tapis berbère, chaises Wire DKR , lampe de table Nessino
en plastique orange (Mattéoli), peintures murales,
tapis berbère… Sarah et Tom ont invité à dîner Beth et
Richard, venus avec Jessica, une vieille amie commune,
qui vient de publier un best-seller sur ses années de débauche.
Centre de l’attention des deux hommes, jalousée
par ses consoeurs, elle quitte la table à la suite d’une
remarque que l’on pensait anodine… Quelques minutes
plus tard, ses camarades la retrouvent pendue à un arbre
du jardin….
Une question apparait, la seule : pourquoi a telle fait
cela chez nous ?
Un huis clos plus psychologique que cruel se déroule alors
chez ces anglais huppés, conformistes et autocentrés….
Du 12 au 17 Septembre
DOS MADRES
De Victor Iriarte
Espagne – VOST – 1h49
Avec Lola Duenas, Ana Torrent…
Il y a 20 ans, Vert fut séparée de son fils à la naissance. A
l’hôpital, on lui a annoncé que l’enfant était mort et son
dossier a disparu des archives. Comme si cet accouchement
n’avait pas existé.
Comme beaucoup de mères dont les enfants ont été enlevés
par la dictature franquiste, elle va rechercher ce
fils qu’elle n’a pas pu connaître.
Un film-enquête bien orchestré et qui vaut surtout pour
son sujet et sa manière de le traiter par le prisme de
deux points de vue différents, celui de la mère biologique
puis de la mère adoptive.
Du 19 au 24 Septembre
LA MELANCOLIE
De Takuya Katô
Japon – 2024 – VO – 1h24
Avec Mugi Kadowaki, Kentaro Tamura et Shôta Sometani
Alors que Watako revient d’un week-end en amoureux
avec son amant Kimura, celui meurt soudain, renversé
par une voiture. Watako s’enfuit ou presque. Elle rentre
chez elle, retrouver ce mari ennuyeux qu’elle n’aime
plus, comme si de rien n’était.
À qui confier son chagrin, son deuil ? Au début, Watako
joue la comédie, prend sur elle, cache et retient ses sentiments.
Mais il est impossible de vivre ainsi. Alors elle
va tenter d’affronter ce qu’elle ressent, la vérité, parler
aux autres à son mari, à la femme de Kimura (très belle
scène, filmée à distance, avec respect), pour tenter de
survivre. Tout en retenue, le film de Takuya Katô magnifiquement
écrit (les dialogues, très quotidiens, sont
superbes), très composé, scandé, La Mélancolie est un
film humaniste, émouvant à force de pudeur.
Du 26 Septembre au 1° Octobre
COMME LE FEU
De Philippe Lesage
Canada – France – 2024 – 2h35
Avec Noah Parker, Aurélia Arandi-Longpré,
Arieh Worthalter
Jeff, 17 ans, est secrètement amoureux d’Aliocha. Tous
deux admirent le mystérieux Blake, un vieil ami du père
de la jeune fille, qui les invite à passer quelques jours
dans son chalet de chasse au coeur du grand nord canadien.
Là, en pleine nature, les deux adolescents se
confrontent à un monde d’adultes puérils, prêt à s’embraser.
Étude intéressante des personnages, de leurs relations,
des masques que chacun peut porter…
Du 3 au 8 Octobre
LES GRAINES DU FIGUIER SAUVAGE
De Mohammad Rasoulof
Iran – 2024 – VOST – 2h46
Avec Misagh Zare, Soheila Golestani, Mahsa Rostami
Mohammad Rasoulof, cinéaste iranien qui a fui son
pays juste avant le Festival de Cannes, a pu assister in
extremis à la projection de son film, qui a obtenu le Prix
Spécial du Jury. Il sonde le fossé générationnel traversant
une famille dont le père Iman est devenu un chien
de garde du régime. Si son épouse lui est entièrement
dévouée, ses 2 filles au contraire, jeunes étudiantes,
sont dans le mouvement de contestation qui a secoué
le pays à la suite de la mort de la jeune Masha Amini.
La première partie du film explore l’opposition farouche
entre tenants du régime, et jeunesse qui se rebelle, manifeste,
refuse de courber l’échine…Puis on entre dans
un propose plus intime lorsque disparait l’arme à feu de
service de Iman…