Du 12 au 17 Octobre
L’ÉTÉ DERNIER
De Catherine Breillat, France, 1 h 44
Avec Léa Drucker, Samuel Kircher
Anne, avocate renommée, spécialisée dans les violences sexuelles faites aux mineurs, vit en harmonie avec son mari Pierre et leurs deux filles. Un jour, Théo 17 ans, le fils de Pierre né d’une première union, emménage chez eux. Peu de temps après il annonce à son père qu’il a une liaison avec Anne. Elle nie avec une énergie implacable cet adultère incestueux,n’envisageant pas de risquer de perdre sa famille et sa carrière.
Absente depuis dix ans, Catherine Breillat n’a rien perdu de sa rage, de son impétuosité et de sa recherche de la vérité.
Ce récit subtil captive de bout en bout, servi par deux acteurs prodigieux.
Du 19 au 24 Octobre
L’AIR DE LA MER REND LIBRE
De Nadir Mokneche – France – 2023 – VOST –
1 h 30
Avec Youssouf Abi Ayad, Kenza Fortas, Zahia Dehar….
Traiter un sujet sensible d’une manière délicate n’est pas si courant. Raison de plus pour découvrir « L’Air de La Mer Rend Libre » qui raconte un mariage arrangé aujourd’hui à Rennes dans une famille française d’origine maghrébine. Celui-ci unit SaÏd, jeune homme parfait quoique peu pressé de convoler (il est gay, sa famille le sait, mais personne n’en parle), et Hadjira, brunette réservée quoique futée, qui a brûlé son adolescence avec une racaille mais qui a fait amende honorable depuis. Pour leurs mères il est surtout question de sauver la face, ce qui n’est pas si simple. Le réalisateur déjoue nombre de clichés et cette jolie comédie est portée par le charme de ses comédiens.
Du 26 au 31 Octobre
LOST COUNTRY
De Vladimir Perisic, France, Serbie, 1 h 38, VOST
Avec Jovan Ginic, Jasna Duricic…
Le portrait d’un adolescent dans la Serbie de 1996 en plein chaos. Stefan a 15 ans, collégien et fils de la porte-parole du gouvernement serbe. Le régime criminel de Milosevic, rudoyé par des manifestations étudiantes contre le trucage des élections, vit ses dernières heures. Stefan oscille entre mère et patrie, les illusions se perdent, l’innocence aussi.
Le réalisateur fait le récit d’apprentissage d’un adolescent tiraillé entre une nouvelle conscience politique glanée auprès d’amis lycéens et une loyauté affectueuse envers sa mère.
Prix de la révélation pour Jovan Ginic à la Semaine de la Critique Cannes 2023.
Du 2 au 7 Novembre
LOST IN THE NIGHT
De Amat Escalante – Mexique – 2023 – 2 h – VOST
Avec Juan Daniel, Garcia Trevino, Ester Exposito, Barbara Mori…
Trois ans après la disparition de sa mère, une activiste écologiste, un jeune homme recherche les coupables. Son enquête le mène chez une riche famille d’artistes…Le mexicain Amat Escalante continue de raconter la violence et la corruption de son pays dans une forme un peu moins brutale que dans Heli. Lost in the night évolue à un rythme déstabilisant, fait de faux départs, de montées en puissance presque aussitôt désamorcées. Ces circonvolutions finissent par former une toile obsédante, dans laquelle le cinéaste exprime sa culpabilité d’artiste se «nourrissant» de l’horreur du monde.
Du 9 au 14 Novembre
MAL VIVER / VIVER MAL
De Joao Canijo – Portugal/France – 2 h 07 et 2 h 04
Ce sont deux films, deux faces d’une même pièce : le champ et le contrechamp de la même histoire avec les mêmes protagonistes : on peut les découvrir dans n’importe quel ordre : l’action se déroule dans un hôtel portugais tenu par les femmes d’une même famille.
Mal viver se concentre sur ces femmes et la relation complexe et délétère qui les unit, amplifiée par l’arrivée de la plus jeune, qui va réveiller rancunes et ressentiments, enfouis depuis longtemps.
Viver mal, quant à lui, s’intéresse aux clients de l’hôtel, qui semblent, eux aussi, avoir choisi les vacances pour régler leurs comptes à ciel ouvert.
Avec une mise en scène très maitrisée, le spectateur peut faire son propre chemin, dans un dédale, qui balaie toute certitude dans ce jeu où il revoit les mêmes scènes, sous 2 prismes différents.
Du 16 au 21 Novembre
L’ENLÈVEMENT
De Marco Bellocchio,
Avec Paolo Pierobon, Enea Sala, Leonardo Maltese
En 1858, dans le quartier juif de Bologne, les soldats du Pape font irruption chez la famille Mortara. Sur ordre du cardinal, ils sont venus prendre Edgardo, leur fils de sept ans. L’enfant, a été baptisé en secret, étant bébé, sur l’initiative de sa nourrice inquiète pour le salut de son âme. La loi pontificale est indiscutable : il doit recevoir une éducation catholique. Il devient le protégé, autrement dit l’otage du paperoi Pie IX. Les parents d’Edgardo, bouleversés, vont tout faire pour libérer leur fils de l’endoctrinement qu’il subit à grand renfort d’Agnus Dei et de parties de cache-cache dans les jupes du Saint- Père. Soutenus par l’opinion publique de l’Italie libérale et la communauté juive internationale, le combat des Mortara prend vite une dimension politique. Mais l’Église et le Pape refusent de rendre l’enfant, pour asseoir un pouvoir de plus en plus vacillant