Du 5 au 10 Juin
De Aitor Arregi et Jon Garano – Espagne – VOST
Avec Eduard Fernandez,Nathalie Poza…
C’est l’histoire d’Enric Marco, un Catalan qui, des années durant, fut le président très actif, très efficace et très médiatisé de l’association des victimes espagnoles de l’Holocauste, avant qu’on découvre qu’il avait tout inventé et n’avait jamais été déporté. On vit ce récit dans la fascination de voir jusqu’où il peut aller dans le mensonge, alors qu’il se sait démasqué.
Dans le rôle, Eduard Fernandez embrasse magnifiquement toutes les facettes et les paradoxes de Marco : roublard, charmeur, charismatique…
Du 12 au 17 Juin
Fil m de Lotfi Achour-Tunisie/France/Belgique/Pologne 2024 – 1h38 – VOST
Avec Ali Hlali, Wided Dadebi,
Yassine Samouni…
Nous sommes en 2015, il s’agit d’une histoire vraie, ayant défrayé la chronique et fait la une des journaux en Tunisie. Alors qu’ils font paître leur troupeau dans la montagne, deux adolescents sont attaqués par des jihadistes. Nizar, 16 ans, est tué et décapité, tandis que son cousin Achraf, 14 ans, est forcé de rapporter la tête décapitée à la famille. Dans ce second long, Lotfi Achour, plutôt que de relater l’attentat terroriste de façon littérale, choisit de mettre en avant le traumatisme pour la famille et l’impact psychologique et les dommages collatéraux de cet assassinat et de cette insoutenable tragédie, dans un onirisme poétique qui ne fait que renforcer la lâcheté du crime, dans un équilibre parfait entre douceur et dureté.
Du 19 au 24 Juin
A Normal Family
De Jin-Ho Hur – Corée du Sud – 1h49 – VOST
Deux frères, un avocat matérialiste et un chirurgien idéaliste, se retrouvent régulièrement avec leurs épouses pour dîner dans un restaurant chic de Séoul. Lorsqu’une affaire criminelle qui les implique explose sur la scène médiatique, leur sens de la morale va être mis à l’épreuve.
Le réalisateur aborde ici le thème de la violence qui touche toutes les strates de la société Coréenne, ainsi que celui de l’argent au travers de la vision des deux frères…
Du 26 Juin au 1er Juillet
LES MAUDITES
De Pedro Martin Calero – Espagne – 2025 – 1H47 – VOST
Avec Ester Esposito, Mathilde Ollivier et Malena Villa
Une jeune femme, étudiante madrilène se rend en boîte de nuit, mais sur la piste elle est prise de spasmes violents, comme agressée par une force extérieure : elle sent une étrange présence s’instiller dans son quotidien, et repère une silhouette obscure, toujours la même, qui la poursuit .Vingt-cinq ans plus tôt en Argentine, Camilla , apprentie cinéaste, cherche un sujet de court-métrage dans les rues de La Plata, quand surgit une fille de son âge, qu’elle prend en filature : Marie, présente des troubles semblables à ceux d’Andrea. Dans l’une des prises volées de Camilla, le même fantôme apparaissait déjà. Film fantastique espagnol, les Maudites propose une variation contemporaine sur la hantise – mais une hantise adolescente, qui se refile comme une maladie ; d’où son récit en triptyque qui organise un relais mystérieux entre plusieurs héroïnes, ouvrant ainsi une perspective transgénérationnelle.
La fiche du film
Du 3 au 8 Juillet
JARDIN D’ÉTÉ
De Shinji Sömai – Japon – 1h53 – VOST – Avec Rentarô
Mikuni, Chikage Awashima, Akira Emoto…
Suite de la (re)découverte de l’oeuvre de Shinji Sömai avec ce récit poignant et lumineux autour de l’acceptation de la mort. Ce film, réalisé en 1994, met en scène trois enfants, dont l’un revient d’un enterrement et, évoquant avec les deux autres cette expérience, leur diffuse ce qu’il ressent face à la mort : fascination et trouille bleue. Un échange qui pousse ce trio à espionner un vieillard excentrique vivant dans une maison isolée, qu’ils pressentent à deux doigts de passer de vie à trépas. Un jeu d’enfants né d’une fascination morbide mais qui va, le temps d’un été inoubliable, voir ce trio devenir un quatuor inséparable. La mise en scène fluide offre un écrin parfait à ce récit aussi ludique que profond, d’une extrême délicatesse. En découle un récit initiatique d’une poésie lumineuse, poignant mais jamais larmoyant autour de l’acceptation de la mort par ces gamins qui n’oublieront jamais cette parenthèse estivale enchantée.