31 Mai au 5 JUIN
MES PROVINCIALES
De Jean-Paul CIVEYRAC – France – 2h16
Avec Andranic Manet, Diane Rouxel, Corentin Fila, Sophie Verbeeck, Gonzague Van Bervesselès, Jenna Thiam, Nicolas Bouchaud.
La ville qui aimante les rêveurs, Paris, voit débarquer des provinces des femmes et des hommes de 20 ans pour leurs études et en particulier de cinéma. Ces jeunes gens se rencontrent
au hasard des colocations, des filières partagées, des fêtes improvisées et échangent sur leur conquête d’un idéal dans la littérature, la philosophie, la musique, l’art. C’est une manière de construire une identité qui les rend beaux et émouvants. Ils s’interpellent, se défient, se haïssent à cause d’idées divergentes sur ce que doit être un film. Et leurs personnages buttent sur la façon d’affronter l’état actuel du monde et sur leur condition existentielle.
Le 1 juin séance unique
SUGARLAND
De Damon Gameau – Documentaire – 2018 – Australie – 90mn
Débat avec Daniel Huet de l’association des diabétiques de Haute-Savoie ; de Flore Solvas, diététicienne nutritionniste et du Dr Arnaud Bologne diabétologue à Sallanches
Vous ne gouterez plus au sucre de la même manière après ce film. Un documentaire édifiant réalisé par Damon Gameau qui a testé pendant soixante jours une nourriture dite « saine » (sans confiseries, glaces ou sodas) , « équilibrée », (yaourt 0%, repas light…) mais riche en sucres souvent cachés. A voir les conséquences de ce régime sur un corps sain, ce film devrait être remboursé par la Sécurité Sociale. Bien réalisé, ce film instructif reste drôle et mérite d’être largement diffusé.
Du 7 au 12 juin
LES ANGES PORTENT DU BLANC
De Vivian Qu – Chine – 2018 – 1h47 – VOST
Avec Wen Qu, Zhou Meijun, Shi Ke, Liu Weiwei, Geng Le
Voici un regard aigu sur les femmes dans la Chine contemporaine, de conditions et d’âges différents.
Dans une station balnéaire, une adolescente travaille comme hôtesse d’accueil. Une nuit, un chef d’entreprise débarque, s’enivre dans sa chambre avec deux collégiennes et abuse sans doute d’elles. Tout le monde cherche à étouffer l’affaire, sauf une avocate qui se bat pour faire éclater la vérité. L’hôtesse tait ce qu’elle sait, par peur : elle n’a pas de papiers…Il y a les deux jeunes victimes, qui réagissent différemment, sous l’influence de leurs parents. Il y a le coupable et son argent corrupteur. Il y a surtout l’adolescente témoin, sur le point de s’émanciper, mais fragilisée, sans doute le personnage le plus troublant.
Le 8 juin séance unique
EN QUÊTE DE SENS
De Nathanaël Coste et Marc de la Ménardière – Documentaire – 2015 – 1h27mn
Avec Vandana Shiva, Pierre Rabhi, Hervé Kempf
Dédat avec Magalie Cathand (« Une farandole à l’école »), Charlotte Schwartz (« les arts fertiles ») et Françoise Renault docteur en sciences humaines et philosophie.
Ce documentaire raconte le road-movie de deux amis d’enfance qui cherchent à comprendre ce qui a conduit aux crises actuelles et d’où pourrait venir le changement. Ce film est révélateur des aspirations profondes de toute une génération en quête de sagesse et de bon sens et interroge notre vision du monde tout en présentant les alternatives pour construire le monde de demain.
RETOUR À BOLLENE
De Saïd Hamich – France – Maroc – 2017 – 1h07
Avec Anas El Baz, Kate Colebrook, Saïd Benchnafa, Abdelhac Saleh…
Né à Fez, Saïd Hamich est diplômé de la Femis. Il a fondé sa maison de production, Barney, et a déjà produit de nombreux courts et longs métrages dont « Much loved « et « Vent du nord. » Il a lui-même vécu à Bollène.
C’est sa première expérience comme réalisateur et pourtant, il nous donne à voir ici un film intimiste particulièrement prometteur quant à la suite de sa carrière.
Nassim, 30 ans, vit à Abou Dabhi, où il a réussi dans les affaires. Après plusieurs années d’absence, il revient avec sa fiancée américaine chez ses parents à Bollène. Lors de son retour, il doit faire face à son passé, dans une ville vide, délabrée, sinistrée par le chômage de tous ces nombreux ouvriers maghrébins; dans cette cité, désormais dirigée par la ligue du sud, le racisme est présent. Il subit surtout le choc des retrouvailles avec sa famille avec laquelle il entretient des relations complexes, où la communication a toujours été difficile. Le constat c’est qu’un véritable fossé identitaire s’est creusé entre lui et ses proches. Réflexion sur l’identité et les communautarismes, le film ne lâche jamais Nassim, étranger parmi les siens. Remarquable premier essai cinématographique que certains cinéastes avaient tenté de réaliser sans y parvenir.
Du 21 au 26 juin
TRANSIT
De Christian Petzold – Allemagne-France – 2018 – 1h41 – VOST
Avec Jean-Pierre Darroussin, Franz Rogowski, Paula Beer….
De nos jours, à Marseille, des réfugiés de l’Europe entière rêvent d’embarquer pour l’Amérique, fuyant les forces d’occupation facistes. Parmi eux, l’allemand Georg prend l’identité d’un écrivain mort pour profiter de son visa. Il tombe amoureux de Marie, en quête désespérée de l’homme qu’elle aime.
Christian Petzold, le réalisateur talentueux de « Barbara » et de « Phoenix » a adapté librement le roman de Anna Seguers publié en 1944 et a choisi de déplacer cette trame dans l’époque actuelle sans changer quoi que ce soit de la temporalité du récit de l’écrivain.
Comme dans ses films précédents, on retrouve les thèmes qui lui sont chers : l’usurpation d’identité, le double, la hantise.
Du 28 juin au 3 juillet
LUNA
De Elsa Diringer – France – 2017
Avec Lætitia Clément, Rod Parabot, Julien Bodet, Frédéric Pierrot, Juliette Arnaud…
Alex travaille dans une exploitation maraîchère, c’est un petit gars sympathique. Un jour il croise une bande de jeunes ivres qui l’accusent d’être entré sur leur territoire et il est violé. La jeune fille qui lui tire son pantalon, c’est Luna. Quelques semaines plus tard Luna revoit Alex. Est – ce parce qu’elle a changé de coiffure qu’il ne la reconnaît pas ? A moins qu’il ne fasse semblant. Pour ne pas affronter une situation difficile elle cherche à le faire renvoyer, mais peu à peu elle finit par tomber sous le charme de ce garçon délicat et attentionné.
Lætitia Clément prête sa sensualité, sa brutalité à ce personnage qui découvre l’apparition de la douceur dans sa vie en même temps que le remords.
Un récit épineux, une mise en scène et des interprètes lumineux. Un premier film réussi.