programmation du 6 septembre au 9 octobre

LE POIRIER SAUVAGE du 06 au 11 septembre
De Nuri Bilge Ceylan – France – Turquie – Allemagne – Bulgarie
2018 – 3h08 – VOST
Avec Ayden Demirkol, Murat Cemcir, Hazar Ergüçlü…
Sinan retourne dans sa ville natale après avoir terminé ses études.
Il ambitionne de devenir écrivain mais s’interroge : doit-il se définir
par ses racines ou contre elles ? Ce fils prodigue, fêté par sa famille,
peine à rétablir le contact avec son père. Ce très beau film est une
méditation profonde et profondément littéraire, sur l’amour, y
compris filial, sur la reconnaissance , y compris artistique, sur la
valeur du travail, y compris manuel… mais aussi sur la religion au
cours d’un étonnant dialogue entre le héros et deux imams. A
travers son cinéma ample, aux dimensions des paysages turcs filmés
admirablement, le réalisateur fait le pari de longs dialogues fouillés,
qui révèlent les personnages jusqu’à l’âme.

WOMAN AT WAR du 13 au 18 septembre
De Benedikt Erlingsson – Islande-France-Ukraine – 2018 – 1h41
VOST
Avec Halldora Geirhardosdottir, David Thor Jonsson, Magnus
Trygvason Eliassen…
Entre landes et volcans d’Islande, Halla, une activiste écolo, fait
sauter les lignes à haute tension ou exploser les pylônes qui
alimentent une usine d’aluminium. Traquée par la police, elle sait
s’organiser et utiliser au mieux sa vie tranquille de chef de chorale
comme couverture. Ce film joyeusement militant nous montre une
Artémis en lutte contre ce grand capital qui n’hésite pas à sacrifier
la nature pour faire des profits. Une histoire personnelle vient
transcender le combat politique, il lui faut choisir : être mère ou
hors-la -loi. Burlesque et décalé, ce film est aussi un manuel illustré
de résistance contre les technologies qui nous pistent : portables,
drones, caméras thermiques, ADN ….

De Emmanuel Mouret – du 20 au 25 septembre

France – 2018 – 1 h 49
Avec Cécile de France, Edouard Baer, Laure Calamy, Natalia
Dontcheva…
Scénario librement inspiré de Denis Diderot
Madame de la Pommeraye est une jeune veuve retirée du monde
et de ses futilités. Dans sa vaste demeure, elle profite de la compagnie
du Marquis des Arcis, libre penseur, esprit vif autant qu’espiègle
et bien connu pour ses nombreuses conquêtes amoureuses.
Entre eux des joutes verbales, des raisonnements pointus, de subtils
bons mots… Il lui fait la cour avec une douce obstination, elle
résiste, longtemps, puis finit par céder. Après la raison, la passion,
puis les fleurs se fanent…
Madame de la Pommeraye va se venger avec un talent incendiaire,
grâce à la fille de Madame de Joncquières, d’une beauté irradiante
et juvénile.
Vous n’allez pas vous ennuyer dans les dorures des salons, emporté
par ce tourbillon d’intelligence et de raffinement, et séduit par le
naturel confondant de Edouard Baer qui parle  la langue du 18ème siècle , comme si c’était la sienne

UNE VALSE DANS LES ALLEES du 27 septembre au 2 octobre
De Thomas Stuber – Allemagne – 2018 – 2h05 – VOST – scénario
de Clemens Meyer et T. Stuber
Avec Franz Rogowski, Sandra Hüller, Peter Kurth…
Embauché dans un hypermarché, un jeune homme taciturne se
forme à la conduite du chariot élévateur sous la direction d’un vieux
briscard attachant. Il y a aussi une jeune collègue qui ne le laisse
pas indifférent. Inspiré d’une nouvelle de Clemens Meyer, Thomas
Stuber réussit un film âpre et sensible. Sa vision stylisée transforme
un hypermarché en un lieu initiatique. Le couple formé par la jeune
vendeuse déprimée et le conducteur du chariot introverti est une
vraie réussite portée par deux jeunes acteurs en vogue du cinéma
allemand, Franz Rogowski et Sandra Hüller qui brillent face à
l’excellent Peter Kurth.

BURNING du 4 au 9 octobre

De Lee Chang Dong
Corée du Sud – 2018 – 2H28 – VOST
Avec Yoo Ah-in, Yun Jong-seo, Steven Yeun…
Jongsu, coursier timide, qui aspire à être écrivain, retrouve par
hasard Haemi, une ancienne voisine : elle le séduit puis lui demande
de garder son chat, le temps d’un voyage en Afrique. A son retour,
elle lui présente un garçon riche et mystérieux, plein d’assurance ;
un lien de complicité se crée entre les 3 personnages, puis lentement
s’établit un lien plus complexe, entre les 2 hommes que tout ou
presque oppose .Qu’y a-t-il entre eux ? un rapport de classe, de
dominant à dominé ? Une rivalité ? De la jalousie ? De l’attirance ?
Fable insolite et ambiguë, aux allures d’abord de comédie
romantique, puis de thriller paranoïaque, le film entretient le
suspense avec une belle aisance jusqu’à un final ahurissant.
En compétition officielle à Cannes 2018, le coup de cœur de la critique

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