Ciné Mont-Blanc
A ne pas rater !!
/!\ Le prochain Coup de Coeur Surprise aura lieu le Lundi 7 Avril 2025 à 20h 00. A l’issue de la projection, nous vous proposons de nous rejoindre afin d’échanger vos impressions.
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Alice et Rose Philippon
Rose et Alice Philippon
Rose et Alice Philippon sont sœurs. Depuis l’adolescence, elles rêvent de réaliser des films ensemble. Rose est diplômée de la Fémis en scénario, Alice de Louis-Lumière en section photographie. En plus de son activité de scénariste, Rose a également publié un roman pour la jeunesse, La Fugue d’Alexandre Raimbaud, aux éditions Hélium. Alice a travaillé plusieurs années dans la photographie, et notamment aux côtés de Dominique Issermann. Les Bêtises est leur premier long métrage, dont le scénario a obtenu en 2012 le Prix Sopadin Junior – Prix Arlequin du Meilleur Scénario.
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Alberto Rodriguez
11 mai 1971 (44 ans) à Séville
Espagne
Réalisateur et scénariste
Le Costard, After, Les 7 Vierges, Groupe d’élite, La Isla Minima
Entretien avec Alberto Rodriguez
La Isla Minima, comme votre précédent film, Grupo 7, se déroule au début des années 80. Pourquoi cette période vous fascine-t-elle tant ?
C’est le début de cette phase qu’on appelle chez nous “ la transición democrática ” (la transition démocratique) : les cinq années qui ont suivi la mort de Franco en 1975. Une période incontournable pour comprendre ce qu’est devenu le pays et pourquoi nous sommes tombés dans les mêmes travers.
J’avais dix ans lorsqu’a eu lieu la tentative de coup d’État militaire du 23 février 1981. J’en ai un souvenir assez flou, en fait. Je me souviens juste que le lendemain, on n’a pas eu école et qu’avec ma sœur, on a senti nos parents très nerveux. Ils ont même songé à fuir – on ne l’a su que plus tard. À la télévision, on voyait les tanks patrouiller dans les rues de Valence, ce qui a immédiatement rappelé de terribles souvenirs aux gens de leur génération. De fait, beaucoup de leurs amis ont pris peur et sont partis immédiatement en direction de la frontière. En laissant tout. Comme en 1936, au début de la guerre civile.
La première ébauche de votre scénario date de l’année 2000.
Sur quoi était-elle construite ?
L’élément fondateur du film, ce sont deux documentaires télé absolument passionnants et assez critiques, consacrés justement à cette période sensible. La transition nous a été vendue par les médias (suite…)
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Andreï Kontchalovski
Andreï Sergueievitch Mikhalkov
Oncle Vania
À bout de course
Riaba ma poule, Les Nuits Blanches du Facteur
Propos D’Andreï Kontchalovski autour du film
« Je suis heureux qu’un si « petit film » en termes de budget, trouve une résonance chez d’autres gens que moi-même et mon équipe de tournage. Peu m’importe qu’il gagne un prix, l’important pour ce film qui n’est pas un block buster, c’est qu’il intéresse les gens. C’était juste une idée qui a germé dans mon esprit. Sincèrement je ne peux pas en demander plus. »
« J’ai tourné ce film dans la région d’Arkhangelsk, au nord de Moscou. Je ne cherchais pas de beaux paysages, j’ai filmé là où habitait le personnage principal. Le facteur Aleksey Tryapitsyin existe réellement. (suite…)
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La isla minima
De Alberto Rodriguez – Espagne – 2015 – 1h44 – VOST
Avec Raul Arévalo, Javier Guttierrez…
L’histoire se déroule en 1980, dans l’Espagne post franquiste. Deux flics, que tout oppose, débarquent dans une petite ville d’Andalousie pour enquêter sur la disparition de deux jeunes filles victimes d’un prédateur sexuel. Dans cette période où l’Espagne se trouve en équilibre entre la jeune démocratie et les vieux démons franquistes, les deux flics incarnent cette dualité avec d’un côté un jeune flic muté de Madrid et de l’autre un vieux loup au passé trouble, adepte des interrogatoires musclés.
Alberto Rodriguez dit avoir été influencé pour ce film par Le corbeau de Georges Clouzot.
Grand succès public et critique en Espagne en 2014, La Isla minima a été récompensé par dix statuettes au Goya 2014.
Sur Allociné : La Isla mínima
Critique Télérama
C’est un paysage insolite, jusqu’ici négligé par le cinéma. Et pourtant, quel potentiel dramatique ! Le delta du Guadalquivir, avec ses milliers d’hectares de marécages couverts de rizières, est un véritable labyrinthe végétal et aquatique. On s’y cache, on s’y perd, on y trafique toutes sortes de biens plus ou moins licites. C’est dans cet univers sauvage, à quelques kilomètres de Séville et de la « civilisation », que deux policiers venus de Madrid débarquent au début des années 1980 pour enquêter sur la disparition de deux adolescentes aux mœurs soi-disant légères. (suite…)
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Negar Azarbayjani
Une Femme Iranienne
Une fatwa sur le transgenre
Premier film de la scénariste et réalisatrice iranienne Negar Azarbayjani, elle aborde pour la première fois dans son pays le sujet du changement de sexe dans cette république islamique réputée pour le puissance du tabou sur le sexe. Mais ce que l’on sait moins, c’est que lors de la révolution de 1979, l’Ayatollah Komeiny fit voter une fatwa en sa faveur, l’Etat pouvant aller jusqu’à prendre la moitié des frais d’opération.
Entretien avec Negar Azarbayjani et Fereshteh Taerpoor :
Comment est né Une femme iranienne ?
Negar Azarbayjani: J’ai eu cette idée de film sur un personnage transexuel il y a longtemps. Adolescente, j’ai été témoin des difficultés rencontrées par un ami transexuel et de ses problèmes avec sa famille, ses voisins, la société. Depuis que j’ai décidé de devenir réalisatrice, j’ai toujours eu le désir de parler de ce sujet. Mais je ne pensais pas pouvoir le faire en Iran. J’en ai parlé à Fereshteh Taerpoor (productrice et coscénariste du film, ndlr) qui m’a dit : « essayons et voyons ce qui se passe ». Fereshteh avait une histoire de son côté, celle d’une femme conductrice de taxi. On a décidé de combiner ces deux histoires (suite…)
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Caprice
De Emmanuel Mouret – France – 2015 – 1h40
Avec Virginie Efira, Anaïs Demoustier, Laurent Stocker, Emmanuel Mouret…
Voilà une fable sur un triangle amoureux auquel s’ajoute l’ami du héros… or à quatre, on n’y va pas du tout ! Dans cette joyeuse comédie romantique, Mouret incite ses personnages à conférer davantage d’importance à l’introspection qu’à l’expression. On ne sait jamais quelle est leur part de candeur, de calcul, de duplicité ou d’innocence. L’inattendu déjoue sans cesse les attentes. Avec son style littéraire et déconnecté du réel, le réalisateur trouve aussi la note amère et juste qui lui manquait. De ce ballet comique où l’on parle comme chez Rohmer, naît une réflexion sur la fragilité des liens amoureux.
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Un pigeon perché sur une branche
De Roy Andersson – Sue-Nor-Fra-All – 1h40 – VOST
Avec Holger Andersson, Nils Westblom, Charlotta Larsson…
Sam et Jonathan, deux marchands ambulants de farces et attrapes, nous entraînent dans une promenade kaléidoscopique à travers la destinée humaine. C’est un voyage qui révèle l’humour et la tragédie cachés en nous, la grandeur de la vie, ainsi que l’extrême fragilité de l’humanité. Le film commence par une série de sketchs parfois comiques sur le thème de la mort, avant qu’un fil rouge ne se dégage grâce aux deux personnages. Derrière l’humour froid et les disputes,ils confient leurs angoisses métaphysiques. Un pigeon perché… trouve son rythme dans les ruptures de ton, les changements de décors et les superpositions d’époques et on reconnaît à Andersson un vrai talent poétique pour harmoniser cette narration fragmentée.
Lion d’or à Venise 2014
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Lost river
De Ryan Gosling – Etats-Unis – 2015 – 1h35 – VOST
Avec Christina Hendricks, Saoirse Ronan, Ben Mendelsohn, Barbara Steele….
Lost River est un conte maléfique et onirique, le premier film sombre et prometteur de Ryan Gosling en tant que réalisateur. Ce sont des ombres qu’il a filmées : paysages sinistrés, humains à qui les puissants ont tout pris et qui errent comme des zombies modernes dans des lieux qu’il faut détruire ou fuir si l’on veut survivre. Bones aimerait bien partir mais c’est impossible. Sa mère s’est laissé berner comme tant d’autres par des spéculateurs. Ryan Gosling a réussi la performance de mettre en scène ces lieux hantés pour figurer le spectre de la crise américaine. Influencé par Nicolas Winding Refn qui l’a fait jouer dans Drive et Only God Forgives, son art de l’étrange évoque aussi un certain cinéma nocturne des années 80, de Lynch à Beineix.
Critique
Un conte. Une de ces histoires effrayantes que les enfants aiment écouter, transis de peur, à l’abri de leurs draps. Un cauchemar moderne où les ogres brûlent les maisons des pauvres qui ne peuvent rembourser leurs dettes. Où les mères, pour nourrir leurs enfants, sont contraintes de travailler dans des palais maléfiques et sanglants où elles risquent leur vie. Où une ville nommée Lost River, victime d’une malédiction, en cache une autre, soeur jumelle engloutie dans les eaux, des années auparavant, au nom du progrès.
Ce sont des ombres qu’a filmées Ryan Gosling dans son premier film comme réalisateur : paysages sinistrés, humains à qui les puissants ont tout enlevé et qui se traînent, désormais, tels des zombies modernes. Les stars du film, d’ailleurs, ne sont ni les acteurs, ni les personnages, mais cette ville fantomatique et ce lac artificiel. Des lieux qu’il faut détruire ou fuir si l’on veut survivre. Bones (Iain de Caestecker, double ado de Ryan Gosling,) aimerait bien partir, tout quitter, emmener au loin ce qui lui reste de famille. Impossible. Pour garder la maison familiale, sa mère (Christina Hendricks) s’est laissé berner, avec tant d’autres, par des spéculateurs qui, comme dans les fables, ont promis la lune, des fortunes, un renouveau… Aujourd’hui, Lost River est devenu une cité à la dérive : des jeunes gens maléfiques y font la loi et des adultes pernicieux brûlent les maisons délabrées de leurs clients endettés. « Vous aimez foutre le feu aux baraques, en Amérique ! Ça doit vous amuser », remarque le seul étranger de la ville, un étrange chauffeur de taxi, incarné par Reda Kateb…
Beaucoup diront, sans doute, que le tout jeune cinéaste reste encore sous l’influence de ceux qui l’ont fait tourner : Derek Cianfrance (The Place beyond the pines) et, bien sûr, Nicolas Winding Refn (Drive, Only God forgives). Quelques ralentis pas vraiment indispensables, deux ou trois cadrages inutilement sophistiqués pourraient leur donner raison. Mais sous la lutte candide, au romantisme adolescent, entre le bien et le mal que filme Ryan Gosling, perce une inquiétude existentielle que l’on ne voit guère dans le jeune cinéma américain. Un goût pour des éclairages contrastés, aussi, proches de l’expressionnisme des belles années. Et une tentation joyeusement assumée pour le morbide sadomaso : cette « chambre des désirs », notamment, où ce qu’il reste de riches et de puissants dans Lost River vient se défouler sur des femmes, enfermées dans des sarcophages… Peut-être hésite-t-il encore entre divers styles — entre le clip et le roman d’aventures à la R.L. Stevenson, pour faire court —, mais Gosling a déjà — et c’est le plus important — un regard.
Pierre Murat (Critique Télérama du 8/04)
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Every thing will be fine
De Wim Wenders – Allemagne, Canada, Norvège – 2015 – 1h55
Avec James Franco, Charlotte Gainsbourg, Rachel McAdams, Marie-Josée Croze…
Après une dispute avec sa femme, Thomas, un jeune écrivain, conduit sa voiture sans but dans la périphérie de la ville. Dans cette nuit d’hiver, en raison de l’épaisse couche de neige et du manque de visibilité, Thomas percute mortellement un jeune garçon qui traversait la route. Après plusieurs années, ce terrible accident résonne encore dans sa vie. Comment se pardonner quand on a commis l’impardonnable ? Alors que ses relations volent en éclats et que tout semble perdu, Thomas trouve un chemin inattendu vers la rédemption. Sa tragédie se transforme en succès littéraire. Mais au moment où il pensait avoir dépassé ce terrible événement, il apprend à ses dépends que ce n’est pas le cas et que certaines personnes n’en ont pas fini avec lui, soulignant la perfidie humaine de cette tragédie.
La critique de TELERAMA (Jacques Morice)
Les vertus du trauma. Voilà le sujet plutôt original abordé par Wim Wenders dans ce portrait psychologique d’un écrivain en mal d’inspiration, qui provoque accidentellement la mort d’un enfant, se sent coupable puis se bonifie – littérairement parlant – en exploitant ce drame. La 3D, utilisée de manière intimiste pour une fois, accentue, par la profondeur de champ, l’isolement des divers personnages. L’égale empathie que témoigne Wenders pour l’écrivain, la mère et l’enfant, sa manière de faire progressivement connaissance avec chacun est plutôt prenante.
La critique du MONDE (Franck Nouchi )
Bonne nouvelle : Wim Wenders est de retour. Après plusieurs années d’errance cinématographique, le réalisateur de L’Ami américain et Paris, Texas (Palme d’Or 1984), nous revient avec un beau film intitulé Every Thing Will Be Fine. « Every Thing » en deux mots, renvoyant aux mots du philosophe Bela Balazs : « Le cinéma peut garantir l’existence de toute chose. » Ce « toute chose », il faudra deux heures pour en comprendre le sens. Aller au plus près de la question de la créativité fictionnelle ; interroger la culpabilité qui est au cœur de toute œuvre d’un écrivain ou d’un cinéaste qui exploite le « réel » ; découvrir qui est Thomas, le personnage central de ce film interprété par James Franco. C’est un écrivain en mal d’inspiration, ce pourrait être aussi Wim Wenders. Dans un petit village du Grand Nord Canadien, après s’être disputé avec sa compagne, sur une route enneigée, il percute violemment un jeune garçon qui traversait la route…
La critique de PREMIERE (Isabelle Danel)
Tourné en 3D, Every Thing Will Be Fine suit le parcours émotionnel d’un cœur sec. Responsable de la mort d’un enfant, Thomas, écrivain en panne, sombre dans la dépression. Sa culpabilité subsiste alors que l’inspiration revient. Visuellement, Wenders et son directeur de la photo Benoît Debie sont en recherche constante de références à la peinture (Edward Hopper, Andrew Wyeth…), en refus du relief sensationnel (la lumière comme une substance enveloppante). À ce travail de l’espace s’ajoute celui du temps, la narration faisant le choix de la lenteur entre deux accélérations. Inabouti mais fourmillant d’idées, le film déconcerte par l’apparente simplicité d’un récit qui sonde des âmes douloureuses.
« Peut-on utiliser une tragédie à des fins artistiques ? »
Plébiscité grâce notamment à Paris, Texas (Palme d’Or 1984), Les Ailes du Désir (1987) ou Buena Vista Social Club (1999), et quelques mois après la sortie du documentaire Le Sel de la Terre, le Cinéaste Allemand Wim Wenders reprend (déjà) du service. Avec Every Thing Will Be Fine, un drame glacial et fascinant, il transforme James Franco en écrivain dévoré par la douleur. Au menu ? Rédemption, violence psychologique, filiation et processus littéraire. De passage à Paris, le Maestro est revenu sur les choix qui font la réussite de ce 22ème long métrage.
► Choisir le bon angle : « A la lecture du scénario, le thème de la culpabilité m’a attiré. Thomas, le héros du film, se sent coupable de la mort d’un enfant. C’est vrai. Mais il y a aussi une culpabilité indirecte. Elle se matérialise par l’embarras ressenti à l’idée d’avoir utilisé ledit drame pour en faire un best-seller. Ce sentiment très fort, associé à l’acte de création, m’intéresse beaucoup. La question soulevée en filigrane est la suivante : peut-on se servir d’une tragédie et l’exploiter à des fins artistiques ? A mon sens, c’est un sujet qui est passionnant et qui a rarement été abordé au cinéma. »
► Choisir l’interprète adéquat : « C’était important que mon acteur comprenne le conflit qui anime le protagoniste. Il fallait qu’il soit à la fois metteur en scène et écrivain. Raison pour laquelle j’ai jeté mon dévolu sur James Franco qui est, de surcroit, un acteur minimaliste. C’est une qualité primordiale dans la mesure où j’ai filmé en relief. Les caméras 3D fonctionnent comme des rayons X, elles voient tout. James est un comédien incroyable. Il a trouvé sa façon d’investir le rôle. Il a lu 20 livres pendant les 35 jours de tournage. Il s’isolait entre les prises. Bouquiner, c’était pour lui devenir Thomas. »
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A trois on y va
De Jérôme Bonnell – France – 2015 – 1h26
Avec Anaïs Demoustier, Félix Moati, Sophie Verbeeck…
Un conte sentimental, entre vaudeville et romance, sur un trio amoureux dans l’air du temps, aussi fusionnel et complice que l’est parfois un couple. Des jeunes gens qui détestent se mentir, s’arrangent, comme ils peuvent, avec leur cœur. Le cinéaste compose une alchimie où la comédie, le burlesque, des dialogues piquants et une mise en scène rebondissante se mêlent d’ingrédients plus graves, plus mélancoliques, sans menacer la justesse de son récit sur la libre circulation du désir. La sensualité maladroite des personnages contribue aussi à la beauté de cette histoire d’amour.
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