Ciné Mont-Blanc
A ne pas rater !!
/!\ Le prochain Coup de Coeur Surprise aura lieu le Lundi 2 Juin 2025 à 20h00. A l’issue de la projection, nous vous proposons de partager nos impressions autour d’un verre.
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Films Ciné Cimes – Art et Essai
2 automnes, 3 hivers
20 feet from stardom
Adieu au langage
Aimer, boire et chanter
Apprenti gigolo
A touch of sin
Bande de filles
Bébé tigre
Chante ton bac d’abord
Citizenfour
Crosswind – La croisée des vents
D’une vie à l’autre
Dallas buyers club
De l’autre côté du mur
Discount
Eastern boys
Eau argentée
Entre leurs mains
Her
Ida
L’art de la fugue
La cour de Babel
Le Médecin de famille
Le procès de Viviane Amsalem
Le temps des aveux
Les châteaux de sables
Les combattants
Les merveilles
Leviathan
Loin des hommes
Lulu femme nue
Maestro
Métamorphoses
Michael Haneke : Profession cinéaste
Mommy
Mon amie victoria
Mr Turner
Near death experience
Nebraska
No gazaran
Patty Girl
Philomena
Phoenix
Queen and country
Respire
Saint Laurent
Se battre
Sils Maria
Snow therapy
States of grace
Still the water
Taxi Téhéran
Tel père, tel fils
Terre battue
The grand Budapest hôtel
The Lunchbox
Timbuktu
Tom à la ferme
Tonnerre
Un Beau Dimanche
Vie sauvage
Viva la Libertà
Voyage en chine
Whiplash
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Caprice
De Emmanuel Mouret – France – 2015 – 1h40
Avec Virginie Efira, Anaïs Demoustier, Laurent Stocker, Emmanuel Mouret…
Voilà une fable sur un triangle amoureux auquel s’ajoute l’ami du héros… or à quatre, on n’y va pas du tout ! Dans cette joyeuse comédie romantique, Mouret incite ses personnages à conférer davantage d’importance à l’introspection qu’à l’expression. On ne sait jamais quelle est leur part de candeur, de calcul, de duplicité ou d’innocence. L’inattendu déjoue sans cesse les attentes. Avec son style littéraire et déconnecté du réel, le réalisateur trouve aussi la note amère et juste qui lui manquait. De ce ballet comique où l’on parle comme chez Rohmer, naît une réflexion sur la fragilité des liens amoureux.
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Un pigeon perché sur une branche
De Roy Andersson – Sue-Nor-Fra-All – 1h40 – VOST
Avec Holger Andersson, Nils Westblom, Charlotta Larsson…
Sam et Jonathan, deux marchands ambulants de farces et attrapes, nous entraînent dans une promenade kaléidoscopique à travers la destinée humaine. C’est un voyage qui révèle l’humour et la tragédie cachés en nous, la grandeur de la vie, ainsi que l’extrême fragilité de l’humanité. Le film commence par une série de sketchs parfois comiques sur le thème de la mort, avant qu’un fil rouge ne se dégage grâce aux deux personnages. Derrière l’humour froid et les disputes,ils confient leurs angoisses métaphysiques. Un pigeon perché… trouve son rythme dans les ruptures de ton, les changements de décors et les superpositions d’époques et on reconnaît à Andersson un vrai talent poétique pour harmoniser cette narration fragmentée.
Lion d’or à Venise 2014
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Lost river
De Ryan Gosling – Etats-Unis – 2015 – 1h35 – VOST
Avec Christina Hendricks, Saoirse Ronan, Ben Mendelsohn, Barbara Steele….
Lost River est un conte maléfique et onirique, le premier film sombre et prometteur de Ryan Gosling en tant que réalisateur. Ce sont des ombres qu’il a filmées : paysages sinistrés, humains à qui les puissants ont tout pris et qui errent comme des zombies modernes dans des lieux qu’il faut détruire ou fuir si l’on veut survivre. Bones aimerait bien partir mais c’est impossible. Sa mère s’est laissé berner comme tant d’autres par des spéculateurs. Ryan Gosling a réussi la performance de mettre en scène ces lieux hantés pour figurer le spectre de la crise américaine. Influencé par Nicolas Winding Refn qui l’a fait jouer dans Drive et Only God Forgives, son art de l’étrange évoque aussi un certain cinéma nocturne des années 80, de Lynch à Beineix.
Critique
Un conte. Une de ces histoires effrayantes que les enfants aiment écouter, transis de peur, à l’abri de leurs draps. Un cauchemar moderne où les ogres brûlent les maisons des pauvres qui ne peuvent rembourser leurs dettes. Où les mères, pour nourrir leurs enfants, sont contraintes de travailler dans des palais maléfiques et sanglants où elles risquent leur vie. Où une ville nommée Lost River, victime d’une malédiction, en cache une autre, soeur jumelle engloutie dans les eaux, des années auparavant, au nom du progrès.
Ce sont des ombres qu’a filmées Ryan Gosling dans son premier film comme réalisateur : paysages sinistrés, humains à qui les puissants ont tout enlevé et qui se traînent, désormais, tels des zombies modernes. Les stars du film, d’ailleurs, ne sont ni les acteurs, ni les personnages, mais cette ville fantomatique et ce lac artificiel. Des lieux qu’il faut détruire ou fuir si l’on veut survivre. Bones (Iain de Caestecker, double ado de Ryan Gosling,) aimerait bien partir, tout quitter, emmener au loin ce qui lui reste de famille. Impossible. Pour garder la maison familiale, sa mère (Christina Hendricks) s’est laissé berner, avec tant d’autres, par des spéculateurs qui, comme dans les fables, ont promis la lune, des fortunes, un renouveau… Aujourd’hui, Lost River est devenu une cité à la dérive : des jeunes gens maléfiques y font la loi et des adultes pernicieux brûlent les maisons délabrées de leurs clients endettés. « Vous aimez foutre le feu aux baraques, en Amérique ! Ça doit vous amuser », remarque le seul étranger de la ville, un étrange chauffeur de taxi, incarné par Reda Kateb…
Beaucoup diront, sans doute, que le tout jeune cinéaste reste encore sous l’influence de ceux qui l’ont fait tourner : Derek Cianfrance (The Place beyond the pines) et, bien sûr, Nicolas Winding Refn (Drive, Only God forgives). Quelques ralentis pas vraiment indispensables, deux ou trois cadrages inutilement sophistiqués pourraient leur donner raison. Mais sous la lutte candide, au romantisme adolescent, entre le bien et le mal que filme Ryan Gosling, perce une inquiétude existentielle que l’on ne voit guère dans le jeune cinéma américain. Un goût pour des éclairages contrastés, aussi, proches de l’expressionnisme des belles années. Et une tentation joyeusement assumée pour le morbide sadomaso : cette « chambre des désirs », notamment, où ce qu’il reste de riches et de puissants dans Lost River vient se défouler sur des femmes, enfermées dans des sarcophages… Peut-être hésite-t-il encore entre divers styles — entre le clip et le roman d’aventures à la R.L. Stevenson, pour faire court —, mais Gosling a déjà — et c’est le plus important — un regard.
Pierre Murat (Critique Télérama du 8/04)
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Roy Andersson
Göteborg, Suède
Réalisateur
Une histoire d’amour suédoise
Chansons du deuxième étage
Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existence
Interview de Roy Andersson
Qu’est-ce qui unit les films de La Trilogie Des Vivants et en quoi diffèrent-ils ?
Roy Andersson : Ma conviction est que tout film pourrait – et devrait – être regardé à tout moment selon le contexte qui lui est propre. Dans un film, chaque scène peut être vue séparément. Il y a 39 scènes dans Un pigeon et mon ambition est que chacune d’elles puisse offrir une expérience artistique au public. Dans son ensemble, La trilogie des vivants tente de mettre les spectateurs au défi d’examiner leur propre existence, en leur posant la question : “Que faisons-nous ? Où allons-nous ?” Il tend à provoquer la réflexion et la contemplation, en observant notre existence avec une grande part de tragicomédie, de “Lebenslust” – de joie de vivre, et un respect fondamental pour l’existence humaine. La Trilogie Des Vivants montre une humanité qui se dirige potentiellement vers l’apocalypse, mais aussi que la solution est entre nos mains. Chansons du deuxième étage est imprégné de millénarisme, depuis la scène avec le vendeur qui jette des crucifix, symbolisant l’abandon de la compassion et de l’empathie, jusqu’à la scène avec les maisons en mouvement, évoquant la panique des crises financières cycliques, qui sont elles-mêmes des apocalypses mineures. Les thèmes de la culpabilité collective et de la vulnérabilité humaine étaient au cœur de ce film. Nous, Les Vivants représentait une plongée audacieuse dans les rêves, une transition qui ouvrait un champ entier de possibilités nouvelles pour moi. Avant, mes personnages commentaient leurs rêves. Avec Un Pigeon, les scènes (suite…)
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Every thing will be fine
De Wim Wenders – Allemagne, Canada, Norvège – 2015 – 1h55
Avec James Franco, Charlotte Gainsbourg, Rachel McAdams, Marie-Josée Croze…
Après une dispute avec sa femme, Thomas, un jeune écrivain, conduit sa voiture sans but dans la périphérie de la ville. Dans cette nuit d’hiver, en raison de l’épaisse couche de neige et du manque de visibilité, Thomas percute mortellement un jeune garçon qui traversait la route. Après plusieurs années, ce terrible accident résonne encore dans sa vie. Comment se pardonner quand on a commis l’impardonnable ? Alors que ses relations volent en éclats et que tout semble perdu, Thomas trouve un chemin inattendu vers la rédemption. Sa tragédie se transforme en succès littéraire. Mais au moment où il pensait avoir dépassé ce terrible événement, il apprend à ses dépends que ce n’est pas le cas et que certaines personnes n’en ont pas fini avec lui, soulignant la perfidie humaine de cette tragédie.
La critique de TELERAMA (Jacques Morice)
Les vertus du trauma. Voilà le sujet plutôt original abordé par Wim Wenders dans ce portrait psychologique d’un écrivain en mal d’inspiration, qui provoque accidentellement la mort d’un enfant, se sent coupable puis se bonifie – littérairement parlant – en exploitant ce drame. La 3D, utilisée de manière intimiste pour une fois, accentue, par la profondeur de champ, l’isolement des divers personnages. L’égale empathie que témoigne Wenders pour l’écrivain, la mère et l’enfant, sa manière de faire progressivement connaissance avec chacun est plutôt prenante.
La critique du MONDE (Franck Nouchi )
Bonne nouvelle : Wim Wenders est de retour. Après plusieurs années d’errance cinématographique, le réalisateur de L’Ami américain et Paris, Texas (Palme d’Or 1984), nous revient avec un beau film intitulé Every Thing Will Be Fine. « Every Thing » en deux mots, renvoyant aux mots du philosophe Bela Balazs : « Le cinéma peut garantir l’existence de toute chose. » Ce « toute chose », il faudra deux heures pour en comprendre le sens. Aller au plus près de la question de la créativité fictionnelle ; interroger la culpabilité qui est au cœur de toute œuvre d’un écrivain ou d’un cinéaste qui exploite le « réel » ; découvrir qui est Thomas, le personnage central de ce film interprété par James Franco. C’est un écrivain en mal d’inspiration, ce pourrait être aussi Wim Wenders. Dans un petit village du Grand Nord Canadien, après s’être disputé avec sa compagne, sur une route enneigée, il percute violemment un jeune garçon qui traversait la route…
La critique de PREMIERE (Isabelle Danel)
Tourné en 3D, Every Thing Will Be Fine suit le parcours émotionnel d’un cœur sec. Responsable de la mort d’un enfant, Thomas, écrivain en panne, sombre dans la dépression. Sa culpabilité subsiste alors que l’inspiration revient. Visuellement, Wenders et son directeur de la photo Benoît Debie sont en recherche constante de références à la peinture (Edward Hopper, Andrew Wyeth…), en refus du relief sensationnel (la lumière comme une substance enveloppante). À ce travail de l’espace s’ajoute celui du temps, la narration faisant le choix de la lenteur entre deux accélérations. Inabouti mais fourmillant d’idées, le film déconcerte par l’apparente simplicité d’un récit qui sonde des âmes douloureuses.
« Peut-on utiliser une tragédie à des fins artistiques ? »
Plébiscité grâce notamment à Paris, Texas (Palme d’Or 1984), Les Ailes du Désir (1987) ou Buena Vista Social Club (1999), et quelques mois après la sortie du documentaire Le Sel de la Terre, le Cinéaste Allemand Wim Wenders reprend (déjà) du service. Avec Every Thing Will Be Fine, un drame glacial et fascinant, il transforme James Franco en écrivain dévoré par la douleur. Au menu ? Rédemption, violence psychologique, filiation et processus littéraire. De passage à Paris, le Maestro est revenu sur les choix qui font la réussite de ce 22ème long métrage.
► Choisir le bon angle : « A la lecture du scénario, le thème de la culpabilité m’a attiré. Thomas, le héros du film, se sent coupable de la mort d’un enfant. C’est vrai. Mais il y a aussi une culpabilité indirecte. Elle se matérialise par l’embarras ressenti à l’idée d’avoir utilisé ledit drame pour en faire un best-seller. Ce sentiment très fort, associé à l’acte de création, m’intéresse beaucoup. La question soulevée en filigrane est la suivante : peut-on se servir d’une tragédie et l’exploiter à des fins artistiques ? A mon sens, c’est un sujet qui est passionnant et qui a rarement été abordé au cinéma. »
► Choisir l’interprète adéquat : « C’était important que mon acteur comprenne le conflit qui anime le protagoniste. Il fallait qu’il soit à la fois metteur en scène et écrivain. Raison pour laquelle j’ai jeté mon dévolu sur James Franco qui est, de surcroit, un acteur minimaliste. C’est une qualité primordiale dans la mesure où j’ai filmé en relief. Les caméras 3D fonctionnent comme des rayons X, elles voient tout. James est un comédien incroyable. Il a trouvé sa façon d’investir le rôle. Il a lu 20 livres pendant les 35 jours de tournage. Il s’isolait entre les prises. Bouquiner, c’était pour lui devenir Thomas. »
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Une femme iranienne
De Negar Azarbayjani – Iran, Allemagne – 2015 – 1h42 – VOST
Avec Ghazal Shakeri, Shayesteh Irani, Homayoun Ershad
Bien que Rana soit une femme traditionnelle, elle est forcée de conduire un taxi à l’insu de sa famille pour rembourser la dette qui empêche son mari de sortir de prison. Par chance, elle rencontre la riche et rebelle Adineh, désespérément en attente d’un passeport pour quitter le pays et ainsi échapper à un mariage forcé. Les deux femmes vont s’aider mutuellement. Premier long métrage de la réalisatrice, elle conte l’histoire d’une amitié improbable, en dépit des normes sociales et des croyances religieuses. Récompensé par de nombreux prix Une femme iranienne offre un aperçu de la société contemporaine en Iran.
Critique
Ce film, tourné en 2011, aborde avant tout le problème de la condition féminine en Iran, entre tradition , famille, désir de liberté, d’autonomie, de rencontres…. Mais il traite aussi le sujet des transgenres en Iran, et du regard sur eux de la société, qui nous surprend!
Rana est une mère de famille dévouée et pieuse, assez traditionnelle, qui prend le volant du taxi pour rembourser la dette de son mari emprisonné. Elle va transporter Adineh, riche rebelle et transsexuelle, qui fuit sa famille et un mariage forcé.
Ce film écrit au cordeau et magistralement interprété nous renvoie avec habileté l’incroyable vitalité de citoyens sous surveillance , acculés au mensonge, à la fuite … voire aux transmutations les plus inattendues.
Jafar Panahi nous le montre au cinéma depuis quelques semaines : on fait des rencontres étonnantes dans les taxis iraniens. Des secrets s’y révèlent, des disputes y éclatent, le chauffeur n’est pas toujours celui qu’il semble être. Dans Une femme iranienne, ce chauffeur n’est pas, comme dans Taxi Téhéran, un réalisateur en plein tournage, mais c’est tout de même assez surprenant : il s’agit d’une femme, Rana, qui a dû reprendre le métier lorsque son mari s’est retrouvé en prison pour dettes. Une envie de liberté chère au cinéma iranien et à ses héroïnes.
Negar Azerbayjani, réalisatrice quadragénaire, a réussi l’exploit de réaliser une œuvre sur les transgenres au pays des Shahs où l’homosexualité est bannie, réprimée et punie de la peine capitale, avec l’autorisation du ministère de la culture local. La réalisatrice évoque surtout un fait méconnu des Occidentaux. Dans la république islamique d’Iran, les intersexes, nés avec le tiraillement psychologique d’être mentalement d’un sexe autre que celui imposé par leurs corps, sont curieusement reconnus ! Ils peuvent subir une opération pour changer de genre. Probablement parce que tout vaut mieux que l’homosexualité …
Avec un souci de vérité documentaire, la réalisatrice dresse un parallèle entre ces deux destins de femmes iraniennes qui vont apprendre à s’entre-aider dans un monde qui impose le voile sur les chevelures féminines.
Avec des plans forts, notamment quand les corps disparaissent pour céder la place aux voix d’une narration témoin de la société iranienne, le film séduit. Il réaffirme les limites d’une société rigide où la liberté d’être subit le camouflet de la rigueur étatique et islamiste Croisant les regards sans préjugés ni manichéisme, ce premier long-métrage un peu banal sur la forme réussit son portrait ambitieux d’un Iran tiraillé.
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A trois on y va
De Jérôme Bonnell – France – 2015 – 1h26
Avec Anaïs Demoustier, Félix Moati, Sophie Verbeeck…
Un conte sentimental, entre vaudeville et romance, sur un trio amoureux dans l’air du temps, aussi fusionnel et complice que l’est parfois un couple. Des jeunes gens qui détestent se mentir, s’arrangent, comme ils peuvent, avec leur cœur. Le cinéaste compose une alchimie où la comédie, le burlesque, des dialogues piquants et une mise en scène rebondissante se mêlent d’ingrédients plus graves, plus mélancoliques, sans menacer la justesse de son récit sur la libre circulation du désir. La sensualité maladroite des personnages contribue aussi à la beauté de cette histoire d’amour.
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Programme mai et juin 2015
EVERY THIG WILL BE FINE – UN PIGEON PERCHE SUR UNE BRANCHE – A TROIS ON Y VA – CAPRICE – LOST RIVER – UNE FEMME IRANIENNE
Attention : vérifier les horaires des séances sur le site Ciné Mont Blanc
Du 14 au 19 mai
EVERY THING WILL BE FINE
De Wim Wenders – Allemagne, Canada, Norvège – 2015 – 1h55
Avec James Franco, Charlotte Gainsbourg, Rachel McAdams, Marie-Josée Croze…
Après une dispute avec sa femme, Thomas, un jeune écrivain, conduit sa voiture sans but dans la périphérie de la ville. Dans cette nuit d’hiver, en raison de l’épaisse couche de neige et du manque de visibilité, Thomas percute mortellement un jeune garçon qui traversait la route. Après plusieurs années, ce terrible accident résonne encore dans sa vie. Comment se pardonner quand on a commis l’impardonnable ? Alors que ses relations volent en éclats et que tout semble perdu, Thomas trouve un chemin inattendu vers la rédemption. Sa tragédie se transforme en succès littéraire. Mais au moment où il pensait avoir dépassé ce terrible événement, il apprend à ses dépends que ce n’est pas le cas et que certaines personnes n’en ont pas fini avec lui, soulignant la perfidie humaine de cette tragédie.
Du 21 au 26 mai
UN PIGEON PERCHE SUR UNE BRANCHE
De Roy Andersson – Sue-Nor-Fra-All – 1h40 – VOST
Avec Holger Andersson, Nils Westblom, Charlotta Larsson…
Sam et Jonathan, deux marchands ambulants de farces et attrapes, nous entraînent dans une promenade kaléidoscopique à travers la destinée humaine. C’est un voyage qui révèle l’humour et la tragédie cachés en nous, la grandeur de la vie, ainsi que l’extrême fragilité de l’humanité. Le film commence par une série de sketchs parfois comiques sur le thème de la mort, avant qu’un fil rouge ne se dégage grâce aux deux personnages. Derrière l’humour froid et les disputes,ils confient leurs angoisses métaphysiques. Un pigeon perché… trouve son rythme dans les ruptures de ton, les changements de décors et les superpositions d’époques et on reconnaît à Andersson un vrai talent poétique pour harmoniser cette narration fragmentée.
Lion d’or à Venise 2014
Du 28 mai au 2 juin
A TROIS ON Y VA
De Jérôme Bonnell – France – 2015 – 1h26
Avec Anaïs Demoustier, Félix Moati, Sophie Verbeeck…
Un conte sentimental, entre vaudeville et romance, sur un trio amoureux dans l’air du temps, aussi fusionnel et complice que l’est parfois un couple. Des jeunes gens qui détestent se mentir, s’arrangent, comme ils peuvent, avec leur cœur. Le cinéaste compose une alchimie où la comédie, le burlesque, des dialogues piquants et une mise en scène rebondissante se mêlent d’ingrédients plus graves, plus mélancoliques, sans menacer la justesse de son récit sur la libre circulation du désir. La sensualité maladroite des personnages contribue aussi à la beauté de cette histoire d’amour.
Du 4 au 9 juin
CAPRICE
De Emmanuel Mouret – France – 2015 – 1h40
Avec Virginie Efira, Anaïs Demoustier, Laurent Stocker, Emmanuel Mouret…
Voilà une fable sur un triangle amoureux auquel s’ajoute l’ami du héros…or à quatre, on n’y va pas du tout ! Dans cette joyeuse comédie romantique, Mouret incite ses personnages à conférer davantage d’importance à l’introspection qu’à l’expression. On ne sait jamais quelle est leur part de candeur, de calcul, de duplicité ou d’innocence. L’inattendu déjoue sans cesse les attentes. Avec son style littéraire et déconnecté du réel, le réalisateur trouve aussi la note amère et juste qui lui manquait. De ce ballet comique où l’on parle comme chez Rohmer, naît une réflexion sur la fragilité des liens amoureux.
Du 11 au 16 juin
LOST RIVER
De Ryan Gosling – Etats-Unis – 2015 – 1h35 – VOST
Avec Christina Hendricks, Saoirse Ronan, Ben Mendelsohn, Barbara Steele….
Lost River est un conte maléfique et onirique, le premier film sombre et prometteur de Ryan Gosling en tant que réalisateur. Ce sont des ombres qu’il a filmées : paysages sinistrés, humains à qui les puissants ont tout pris et qui errent comme des zombies modernes dans des lieux qu’il faut détruire ou fuir si l’on veut survivre. Bones aimerait bien partir mais c’est impossible. Sa mère s’est laissé berner comme tant d’autres par des spéculateurs. Ryan Gosling a réussi la performance de mettre en scène ces lieux hantés pour figurer le spectre de la crise américaine. Influencé par Nicolas Winding Refn qui l’a fait jouer dans Drive et Only God Forgives, son art de l’étrange évoque aussi un certain cinéma nocturne des années 80, de Lynch à Beineix.
Du 18 au 23 juin
UNE FEMME IRANIENNE
De Negar Azarbayjani – Iran, Allemagne – 2015 – 1h42 – VOST
Avec Ghazal Shakeri, Shayesteh Irani, Homayoun Ershad
Bien que Rana soit une femme traditionnelle, elle est forcée de conduire un taxi à l’insu de sa famille pour rembourser la dette qui empêche son mari de sortir de prison. Par chance, elle rencontre la riche et rebelle Adineh, désespérément en attente d’un passeport pour quitter le pays et ainsi échapper à un mariage forcé. Les deux femmes vont s’aider mutuellement. Premier long métrage de la réalisatrice, elle conte l’histoire d’une amitié improbable, en dépit des normes sociales et des croyances religieuses. Récompensé par de nombreux prix Une femme iranienne offre un aperçu de la société contemporaine en Iran.
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Jafar Panahi
Mianeh, Iran
Réalisateur, Scénariste
Le Miroir, Le Cercle
Ours d’or du Meilleur film lors du 65ème Festival International Du Film De Berlin 2015
Notes du Réalisateur
Après Ceci N’Est Pas Un Film (IN FILM NIST) et Parde, je sentais qu’il fallait à tout prix sortir ma caméra du confinement de la maison. J’ouvrais les fenêtres, je regardais la ville de Téhéran et cherchais une alternative. Placer ma caméra dans n’importe quelle rue provoquerait immédiatement un danger pour l’équipe et l’arrêt du film.
Je continuais de regarder le ciel. Les nuages formaient de belles figures. Je me suis dit qu’on m’avait interdit de faire des films mais pas des photos. J’ai alors pris ma première photo. J’ai passé un an la tête dans les nuages à photographier le ciel. Ensuite (suite…)
Je continuais de regarder le ciel. Les nuages formaient de belles figures. Je me suis dit qu’on m’avait interdit de faire des films mais pas des photos. J’ai alors pris ma première photo. J’ai passé un an la tête dans les nuages à photographier le ciel. Ensuite (suite…)
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