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Jean Libon et Yves Hinant

Jean Libion et Yves Hinant, rélisateurs du film « Ni juge, ni soumise »

Jean Libon et Yves Hinant, deux piliers de l’ex-magazine “Strip-tease”, passent au long métrage sans abandonner ce qui fit le succès de l’émission. Rencontre à Bruxelles avec les drôles d’auteurs et la très drôle protagoniste du drôle de documentaire “Ni juge ni soumise”.

“Strip-tease”, émission voyeuriste ?
« Strip-tease est né dans les années 1980 de l’influence des comédies sociales à sketchs italiennes, rappellent les deux réalisateurs. Un cinéma populaire qui ne respectait pas grand-chose et faisait tout passer à la moulinette : Eglise, poli­tique, famille, bourgeoisie, rapports hommes-femmes, sexe, etc. » De 1985 à 2012, « l’émission qui vous déshabille » aura imposé son style documentaire (pas d’interview, pas de commentaire, pas de musique) aux téléspectateurs franco-belges — une filiale française est créée en 1992 sur France 3….. (suite…)

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RAZZIA

Le film : Razzia

Semaine du 4 au 10 Avril

Un film de Nabil Ayouch

Drame- France-Belgique-Maroc -2018– 1h 59 – VOST
Avec :
Maryam Touzani, Arieh Worthalter, Abdelilah Rachid…

Le précédent film de Nabil Ayouch « Much Loved » dont les personnages principaux étaient des prostituées avait été interdit de diffusion au Maroc. Trois ans plus tard, le réalisateur franco-marocain qui refuse de baisser les bras, est de retour avec « Razzia », œuvre de ‘résistance’ sur les libertés individuelles.
« Razzia » met en scène les destins croisés à Casablanca de cinq personnages : une vieille femme venue à la ville avec son fils pour rechercher l’homme qu’elle aime, une femme libre qui refuse de se soumettre aux volontés de son mari, une adolescente qui apprend à se connaître, un restaurateur et un jeune homme de la Médina fan de Freddie Mercury.
Deux époques s’y entrecroisent : d’une part le début des années 80 à travers l’histoire de l’instituteur d’un village berbère de l’Atlas obligé de parler arabe à ses élèves et d’autre part l’été 2015, post printemps arabe, « goulot d’étranglement des contradictions » d’une société prise dans « un conflit flagrant entre tradition et modernité » selon Nabil Ayouch.
Pourquoi cette double temporalité, début des années 80 puis 2015 ? Le réalisateur répond :
« La réforme de l’enseignement au début des années 80 avec l’arabisation marque vraiment l’accélération d’un processus. Elle entraîne évidemment une uniformisation culturelle touchant en particulier les Berbères mais pas seulement. L’arabe classique qu’on a imposé dans le primaire et le secondaire est en fait une langue étrangère au Maroc, on a donc été obligé d’importer des professeurs d’Arabie Saoudite, d’Egypte
ou de Syrie mais ce faisant, on a importé autre chose qu’une langue. On a importé une idéologie et un islam qui n’est pas l’islam marocain. »
« Pourquoi 2015 ? C’est l’année où se produit une série d’affaires très révélatrices du conflit entre tradition et modernité : interdiction de « Much loved » mais aussi interdiction d’un concert de Jennifer Lopez qui déclenche des attaques des islamistes, des homosexuels qui se font lyncher… »
Les personnages de ces deux époques ne se rencontrent pas mais sont reliés par des fils invisibles attachés à ces deux époques charnières de l’histoire du Maroc, nous dit Nabil Ayouch. Il a fallu un quart de siècle, une génération, pour qu’on voie toutes les conséquences de la suppression dans l’enseignement des humanités, la philosophie et la sociologie. L’anéantissement de la pensée critique et de la possibilité d’avoir un regard sur le monde.
​« Razzia » n’a pas été interdit au Maroc mais sa réalisation a été émaillée d’incidents : pressions sur les acteurs pour qu’ils ne participent pas au tournage, annulations de dernière minute d’autorisation d’utilisation de décors et même agression verbale violente subie par l’actrice Maryam Touzani.
Malgré les réticences de la hiérarchie de certains médias à parler du film et des tabous qu’il dénonce, « Razzia » fait son chemin au Maroc. Sélectionné au Festival de Toronto 2017 dans la catégorie Platform (antichambre des Oscars), « Razzia » a même été le candidat du Maroc aux Oscars.
D’après : Francetvinfo et Jeuneafrique​

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Ni juge ni soumise

Le prochain film :
Semaine du 21 au 28 mars 2018

« Ni juge ni soumise » de Yves Hinant et Jean Libon, documentaire belge (1h39),

Avec Anne Gruwez…

Au volant de sa 2 CV bleu pervenche, Anne Gruwez sillonne Bruxelles, sa ville, d’une scène de crime à l’autre. « Dans cet immeuble-là, j’ai eu une décapitation… Ici, un triple homicide. » Caustique comme Miss Marple, capable de sortir une blague dans les situations les plus éprouvantes – par exemple, lors de la découpe à la disqueuse de l’humérus d’un cadavre exhumé pour un test ADN – Anne Gruwez aurait pu être un truculent personnage de fiction. Elle est pourtant une authentique juge d’instruction à la langue bien pendue et au cœur bien accroché, que Jean Libon et Yves Hinant, respectivement le créateur et l’un des réalisateurs du magazine belge Strip-tease, ont suivie pendant trois ans après lui avoir déjà consacré deux fameux épisodes télévisés.
Entre deux auditions, toutes plus fascinantes les unes que les autres tant les cas dont elle s’occupe semblent tragiquement évoluer dans un monde parallèle, la magistrate enquête sur une affaire classée depuis vingt ans : deux prostituées sauvagement assassinées dont il s’agit de retrouver les clients, morts ou vifs, grâce au contenu d’un vieux sac-poubelle plein de préservatifs, conservé comme un Rembrandt dans les sous-sols du palais de justice de Bruxelles. A chaque instant, le sordide côtoie la misère humaine la plus noire… « C’est souvent dans l’histoire d’un crime qu’on peut voir à la loupe la société dans laquelle on patauge », tel est le credo des réalisateurs de cette variante belge et surréaliste du Délits flagrants de Raymond Depardon.

Critique de Télérama

Petite anecdote au sujet du film : celui-ci fait l’objet d’une action en référé.
La plainte provient d’une des suspectes auditionnées par la juge dans le film. Les personnes qui apparaissent à l’écran ont toutes, normalement, signé un document marquant leur accord quant à leur apparition dans le film.

Mais la plaignante a décidé de poursuivre son action et attaque le film en France. Comme elle l’a expliqué, elle estime que « ce n’est pas du cinéma, c’est pire. C’est l’histoire de l’humanité : des capitalistes véreux qui se font de l’argent sur la misère sociale et intellectuelle des autres ».

Après avoir défendu la juge Gruwez en expliquant que c’est grâce à son humanisme qu’elle est ressortie en se disant que la Belgique était un pays formidable et qu’elle avait eu affaire à une juge d’instruction « qui ne se contente pas de sanctionner, mais qui veut connaître le parcours et l’histoire de chacun », la plaignante a expliqué qu’elle n’avait pas donné son accord pour « apparaître dans un film commercial à dimension mondiale ».

Finalement, la maison française de production a décidé de modifier la projection du film. Ils ont tout simplement coupé la scène visée par la plaignante par mesure de précaution.

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« Le Soir du Court » Vendredi 16 Mars 2018 de 19h à minuit

Rassurez-vous, ce n’est pas un cours du soir mais le « Soir du Court »… métrage que nous vous proposons le Vendredi 16 Mars prochain de 19 h à minuit.  Au programme :

 -Viens voir les comédiens: 

Tension palpable et rires garantis au sein de notre sélection éclectique : jeunes loups et comédiens chevronnés se retrouvent au cœur de films inoubliables.

 

POUR LE RÔLE
De Pierre Niney – 2013 – 00:13:26 – France – Fiction
Avec : François Civil, Brice Hillairet, Yann Sorton, Noémie Merlant
Musique : Matthieu Langlet Production : Mon Voisin Productions
François se présente pour passer un casting. Au terme d’un entretien très étrange, il découvre qu’il est en réalité au cœur d’une mise en scène mystérieuse à laquelle il va être forcé de prendre part…

TÉMOINS

De David Koch – 2016 – 00:28:57 – France, Etats-Unis,Liban – Fiction
Avec : Virginie Ledoyen, Jaber Jamil, Owiss Mokhllati, Steve Driesen, Tulip, Kinan Hmeidan.
Musique : Raphaël Treiner – Production : Lux For Film
En Syrie, lors d’un combat, Stéphane, photographe de guerre indépendante, fait une photo d’Omar, un jeune médecin. Diffusée,cette photo est lourde de conséquences pour le médecin et la photog
MI-TEMPS

De Lotfi Bahmedet Marie Sauvion – 2017 – 00:15:45 – France – Fiction
Avec : Manu Payet, Dick Rivers,Carl Malapa, Paul Taylor,Melanie Mary, Bruno Solo
Musique : Marcel Khalife – Production : Ketchup Mayonnaise
Karim, trente sept ans, sept mois, cinq jours, sept heures etdouze secondes, atteint l’exacte moitié de son existence. Commechaque humain arrivé à la « mitemps», il reçoit la visite d’un messager qui lui donne le choix entre continuer de vivre sa vie
ou tout recommencer à zéro. Il a quinze minutes pour se décider.
VIOLENCE EN RÉUNION

De Karim Boukercha – 2015 – 00:16:18 – France – Fiction
Avec : Vincent Cassel – Production : Iconoclast
Depuis une semaine, unemystérieuse femme en burqanargue les policiers qui patrouillent dans le quartier etdéclenche des affrontementsavec les jeunes de la cité. De soncoté, Vince, ancienne légende du bitume usé par la vie, combat ses vieux démons pour ne pas redescendre dans la rue.

DIAGNOSTIC

De Fabrice Bracq – 2013 – 00:08:10 – France – Fiction
Avec : Michel Cymes, Arnaud Cosson, Nicole Ferroni, Roselyne Bachelot
Musique : Grégory Libessart – Production : Rusty Production
Le Dr Semyc est un spécialiste d’une maladie très répanduepour laquelle il n’existe aucun traitement à ce jour. Annoncer le diagnostic est donc unexercice délicat qu’il maitrise cependant à la perfection.

-Talents d’aujourd’hui :

Fiction, animation, documentaire, expérimental, tour d’horizon – non exhaustif – de la relève du cinéma français.

MARLON
De Jessica Palud – 2017 – 00:19:28 – France – Fiction
Avec : Flavie Delangle, Anne Suarez, Jonathan Couzinie, Catherine Salee
Musique : After Marianne – Production : Punchline Cinéma
Marlon, quatorze ans, rend visite à sa mère en prison pour la première fois depuis son incarcération. La jeune fille, protégée par sa famille et sonentourage, s’entête malgré tout à croire que sa mère est son héroïne d’enfance.                                    DEPRESSIVE COP
De Bertrand Mandico – 2016 – 00:12:30 – France – Expérimental
Avec : Elina Löwensöhn, Sergueï Ivanov
Musique : Scorpion violent – Production : Aka Productions
Sur une île écossaise, un policier dépressif enquête sur la disparition d’une fille. La mère éplorée tient pour responsables de la disparition les habitants de l’île. Mère et fille sont en fait la même personne.                                                    LAISSEZ-MOI DANSER
De Valérie Leroy – 2017 – 00:16:40 – France – Fiction
Avec : Camille Le Gall, Eminé Meyrem, Rebecca Finet, Morgane Cabot, Marion Bezemer,
Pierre Zéni, Agathe Rubinstein
Musique : Clément Doumic – Production : Offshore
Mylène, quanrante-cinq ans, est femme de ménage sur unferry. Ce soir ses collègues lui ont organisée une fête surprise pour son anniversaire. Mais sur l’enveloppe qu’on lui tend, il y a l’ancien prénom de Mylène, son prénom d’homme, son ancienne vie. Qui peut vouloir
trahir sa transidentité ?                                                                                                            VERS LA TENDRESSE
De Alice Diop – 2016 – 00:39:14 – France – Doc. de fiction
Avec : Mobido Diarra, Samaké Diarra, Patrick Zingilé, Anis Rhali, Nidhal Majoub, Mahair Bouffera, Rebecca Louis, Thaniat Satirou
Production : Les Films du Worso
« Vers la tendresse » est une exploration intime du territoire masculin d’une cité de banlieue. En suivant l’errance d’une bande de jeunes hommes, nous arpentons un univers où les corps féminins ne sont plus que des silhouettes fantomatiques et virtuelles.
LA LICORNE
De Rémi Durin – 2016 – 00:13:00 – France – Animation
Avec : Jean-Luc Couchard
Musique : Karim Baggili – Production : Les films du Nord – Coproduction : La Boite Productions
Un jour, un petit roi aperçoit dans la forêt de son petit royaume, un être extraordinaire, blanc comme la neige et rapide comme le vent. Le petit roi ordonne au chevalier Petitpas de lui ramener la créature, sans succès ! La petite reine réussit à faire venir la licorne au château. L’animal mythique…

-Best of du polard SNCF:

Revivez les meilleures enquêtes et les plus grands succès du festival officiel des voyageurs français.

L’ACCORDEUR
De Olivier Treiner – 2012 – 00:13:00 – France – Fiction
Avec : Grégoire Leprince-Ringuet, Grégory Gadebois, Danièle Lebrun
Musique : Raphaël Treiner Production : 24 25 films
Adrien est un jeune pianiste prodige. Effondré psychologiquement après avoir échoué à un concours de renom, il travaille comme accordeur de piano.Il s’invente un masque d’aveugle pour pénétrer l’intimité de ses clients. Mais à force devoir des choses qu’il ne devrait pas voir, Adrien se retrouve être le témoin d’un meurtre.
KÉROSÈNE
De Joachim Weissmann – 2013 – 00:26:00 – Belgique – Fiction- Avec: Amandine Noworyta, Jacky Druaux, Eric De Staercke Production : Artemis production
Clara, 25 ans, jeune et jolie femme, suit une psychothérapiepour vaincre sa phobie : l’avion.
PENNY DREADFUL
De Shane Atkinson – 2014 – 00:18:00 – Etats-Unis – Fiction
Avec : Oona Laurence, David Stevens, Marnie Schulenburg
Musique : Liova – Production : AD ASTRA
Un voyou se retrouve impliqué dans une histoire de rançon en kidnappant une fillette qui se révèle moins commode que prévu.
CARJACK
De Jeremiah Jones – 2015 – 00:18:00 – Etats-Unis – Fiction
Avec : Skyler Brigmann, Mokhtari Marsh, Mo McRae
Production : 100 TO 1 PRODUCTIONS
Un voleur a une surprise inattendue lorsqu’il vole une superbe voiture.
MR. INVISIBLE
De Greg Ash – 2016 – 00:14:00 – Irlande – Fiction
Avec : Jimmy Akingbola, Segun Akingbola, Carina Birrell
Musique : Nick Lloyd Weber Production : Lights & Tin Monkey
Un homme solitaire, se sentant invisible aux yeux du monde qui l’entoure, voit sa vie basculer au cours d’un voyage qu’il effectue à Londres.
HASTA QUE LA CELDA NOS SEPARE
De Mariana Emmanuelli et Joserro Emmanuelli – 2017 – 00:13:00 – Porto Rico – Fiction
Avec : Cristian Miranda, Gretza Merced Cruz, Patrick Urbain – Production : Black Dog production Mansion – Coproduction : Frenchalliance of Puerto Rico
Guidés par leur amour et leur foi en Dieu, Joseph et Liza, un couple de criminels, kidnappent un prêtre afin qu’il les marie avant l’arrivée de la police…

Entrée pour la soirée : 8€
La soirée sera entrecoupée d’un entracte de 30mn au cours  duquel un buffet vous sera offert par l’équipe de cinécimes .

 

 

 

 

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Mercredi 14 Mars à 20h « Passeurs d’Humanité »

Un film d’Isabelle SERRO

Synopsis:  Et si cette crise migratoire était en fait une crise de notre
humanité ?
En parcourant durant ces quatre dernières années les routes
migratoires vers l’Europe, Isabelle Serro, reporter, rencontre
des femmes et des hommes qui oeuvrent, de manière
individuelle et spontanée auprès de ceux et celles qui ont pris le
chemin de l’exil.
C’est très souvent , dans l’ombre et à l’abri des projecteurs
qu’elles entreprennent des tâches essentielles afin de faciliter le
quotidien ou encore pour préserver le devenir de ces
personnes en quête d’un refuge.
A Calais, au Royaume Uni, dans les Balkans, à Tanger, à bord
de l’Aquarius au large des Côtes Libyennes, en Italie, dans la
Vallée de la Roya, à Paris, elles secourent, elles hébergent,
elles soignent, elles nourrissent, elles réconfortent.
En cette période, où l’aide citoyenne auprès d’ une personne
exilée en détresse est susceptible d’être jugée comme un délit
de solidarité , où l’accueil n’est pas au goût du jour, où la peur
de l’étranger est plus forte que la soif de découvrir, la
réalisatrice portent la lumière sur ces acteurs de l’ombre
devenus des résistants d’une nouvelle ère, les garants de
l’humanité de demain.  

En présence de la réalisatrice et avec l’association Arve Réfugiés

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Marie Dumora

Née à Chatou (78)

France

Directrice de la photographie, réalisatrice, scénariste

La Place, Belinda

 La première fois que vous avez mené un projet en Alsace (« Tu n’es pas un ange »), pourquoi aviez-vous choisi cette région?

De par mon histoire, il se trouve que je suis liée à l’Alsace, Strasbourg précisément, bien que je n’y sois pas née et n’y ai pas grandi. Surtout, lorsque j’ai tourné le premier film, il y avait une sorte d’évidence à continuer avec un second, puis un troisième, etc. À chaque fois, le personnage d’un film me conduit vers le suivant, un peu comme un fil d’Ariane, chaque film étant tourné à quelques kilomètres de l’autre. Je me suis fabriqué comme un territoire de cinéma. (suite…)

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Oh Lucy!

OH LUCY !

Quand une Japonaise froide et distante rencontre un américain familier et tactile, ça donne un film savoureux.

Il faut se laisser porter pour ce drôle de film pour le savourer totalement. « Oh Lucy ! » commence à Tokyo, où Setsuko mène une vie tranquille entre son ennuyeux travail de bureau et son petit appartement. Mais un jour, sa nièce Mika la convainc de racheter son abonnement à des cours d’anglais.

Là, Setsuko découvre John, un prof très particulier (Josh Hartnett, le beau gosse de « Virgin Suicides », « Sin City » ou du « Dahlia Noir »), qui lui demande de porter une perruque blonde et lui fait des câlins. Setsuko est intriguée. Quand elle s’aperçoit peu après que Mika s’est enfuie avec John en Californie, elle décide de les y rejoindre avec sa sœur…

Dans la première partie du film, on s’amuse beaucoup des différences culturelles entre cet Américain familier et tactile et cette Japonaise froide et distante. Puis, on se laisse surprendre par le fil des événements, totalement inattendus, fantaisistes. Peu à peu, le personnage de Setsuko se laisse entraîner par ses pulsions… Tout est possible au cinéma et c’est cela qui est jouissif dans « Oh Lucy ! ».

 

Dans la première partie du film, on s’amuse beaucoup des différences culturelles entre cet Américain familier et tactile et cette Japonaise froide et distante. Puis, on se laisse surprendre par le fil des événements, totalement inattendus, fantaisistes. Peu à peu, le personnage de Setsuko se laisse entraîner par ses pulsions… Tout est possible au cinéma et c’est cela qui est jouissif dans « Oh Lucy ! ».

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le rire de ma mère

 

LE RIRE DE MA MERE

De Colombe Savignac et Pascal Ralite

Avec Suzanne Clément, Grégoire Colin, Pascal Demolon, Igor Van Dessel, Corrado Invernizzi, Sabrina Seyvecou.

Adrien (Igor Van Dessel) vit une adolescence tourmentée et n’a pas la vie facile. Ses parents, Romain (Pascal Demolon) et Marie (Suzanne Clément), sont divorcés mais ils ont gardé une douce complicité. Comment Romain, cet homme posé et un peu maniaque, pourrait-il se passer du rire de Marie, si impulsive, si extravagante ? Un jour Adrien prend conscience d’une douloureuse vérité qui va tout changer, non seulement pour lui, mais également pour toute sa famille. Il va devoir faire face à la grave maladie de sa mère. Bref, grandir plus vite que prévu… Marie a beau rester bravache (avec sa perruque rose au sortir de la chimiothérapie, un soir de réveillon), l’ado sait qu’il va devoir être très courageux….

Critiques de Telerama et Première : * La réussite de ce premier long réside dans sa manière d’éviter le pathos grâce à un ton doux-amer et jamais complaisant sur la maladie, distillé par le duo Savignac-Ralite. Pascal Demolon, trop rarement en haut de l’affiche et accompagné ici d’un casting en tous points réjouissant, y évolue comme un poisson dans l’eau. Le rire de ma mère est à son image : émouvant et drôle, de concert et sans fausse note.                                                                                                                                                * Belle surprise que ce drame lumineux, d’une pudeur remarquable pour un tel sujet : le deuil du point de vue de l’enfant. Une tendresse diffuse et de nombreux traits d’humour tirent le film vers une ode à la transmission de la vitalité et aux souvenirs joyeux. Dans des paysages battus par le vent comme dans une cuisine où une femme confie le bonheur de son fils à une autre, Suzanne Clément rayonne en lionne blessée mais flamboyante. Face à elle, Pascal Demolon prouve que le registre de la gravité lui va comme un gant. Belle

Critique de AlloCiné. Propos recueillis auprès des réalisateurs et de P. Demolon par B. Baronnet au Festival                               du film francophone d’Angoulème

« Le Rire de ma Mère » est votre premier long métrage, mais vous avez une longue expérience               dans le cinéma. Pouvez-vous présenter en quelques mots votre parcours ?

Colombe Savignac :

J’étais assistante à la mise en scène. J’ai assisté pas mal de réalisateurs, donc j’avais une expérience de plateau, mais pas du tout de réalisation ou de direction d’acteurs  J’ai toujours beaucoup écrit. J’ai eu une formation littéraire. Au début, c’était ça ma passion, l’écriture. Mais mettre en images un texte, c’est particulier, et ça n’a rien à voir avec des métiers d’assistant réalisateur. C’est une expérience qui nous a aidés car on n’a pas du tout appréhendé le plateau. On savait ce que c’était, on savait comment ça fonctionnait, et c’était un gain de temps énorme. Ce qui m’inquiétait le plus, c’était la direction d’acteurs et ça s’est fait très naturellement. On a beaucoup travaillé en amont avec les comédiens On a pu s’apprivoiser.
Pascal Ralite : J’étais assistant aussi. Après, j’ai pris d’autres chemins : j’ai fait de la décoration, de la régie, de la production… Aujourd’hui, on peut dire que c’est le métier de la production qui a été mon principal poste pendant les 20 dernières années. Comme Colombe, j’avais des velléités de réaliser. J’ai fait des courts métrages, des petits documentaires. Et puis il y a une rencontre par rapport à cette histoire, qui est un peu une histoire que l’on a vécu et qui nous a donné envie d’écrire ensemble.

 

             Pascal Demolon, vous avez employé plusieurs fois le mot sensibilité, et c’est vrai que c’est quelque chose de marquant dans le film. Il y a une sensibilité, mais aussi une luminosité…

Pascal Demolon : Mais oui, c’est un hymne à la vie ! C’est l’impression que j’avais senti dans le scénario, mais que j’ai ressentis doublement après avoir vu le film la première fois. On sort emporté par une vague d’émotion qui nous amène à avoir envie d’aimer la vie. C’est cette grâce là qu’ils ont insufflée dans le film.

 

Débat sur ce film à la fin de la séance du lundi 19 mars

 

 

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Atsuko Hirayanagi

Née le 2 août 1975 à Nagano

Japon

Productrice, réalisatrice, scénariste

Oh, Lucy! (Caméra d’or à la Semaine de la Critique Cannes 2017)

Entretien avec la réalisatrice

« L’idée du film est issue d’un travail universitaire pour lequel on devait écrire sur une personne que l’on connaissait. J’ai choisi la personne de mon entourage qui était la moins encline à inspirer l’héroïne d’un film. Elle semblait cacher ses sentiments réels la plupart du temps et je voulais imaginer ce qui pourrait la déterminer à être sincère dans ses propos. Ensuite, j’ai voulu lui donner un alter ego. C’est l’origine de Lucy. Elle est aussi nourrie de mon expérience personnelle, celle d’un échange universitaire aux États-Unis, quand à 17 ans je recherchais ma propre Lucy…

(suite…)

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Sergio Castellitto

Né à Rome le 18 août 1953

Italie

Acteur, scénariste

Venir au Monde, Fortunata

Lors de sa projection à Un Certain Regard, Thierry Frémaux a évoqué Mamma Roma de Pier Paolo Pasolini pour parler de votre film. Est-ce que ça a été une de vos références pourFortunata?

C’était une référence réelle, parce que j’ai tourné mon film dans le même quartier où Pier Paolo Pasolini a tourné Mamma Roma. Mais c’était un film en noir et blanc et une vision complètement différente.

Justement, pouvez-vous nous présenter votre belle héroïne, prénommée Fortunata?

(suite…)

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