Aimer, boire et chanter

Aimer, boire et chanterDe Alain Resnais – France 2014 – 1h48
avec Sabine Azéma, Hippolyte Girardot, Michel Vuillermoz, Sandrine Kiberlain et André Dussolier…

Dans la campagne anglaise du Yorkshire, la vie de 3 couples est bouleversée, pendant quelques mois, par le comportement énigmatique d’un de leurs amis George Rilley :

Lorsque l’un de ceux-ci, médecin, révèle, par mégarde à sa femme Kathryn, que les jours de George sont comptés, il ignore que celui-ci a été le premier amour de Kathryn ; les deux époux répètent une pièce de théâtre, au sein d’une troupe amateur locale, ils vont y accueillir Georges, pensant que la pratique théâtrale offrira un dérivatif à son avenir menacé. Georges va jouer les amoureux éperdus auprès de Tamara (qu’il a, semble-t-il fréquenté, étroitement dans leur jeune âge), actuellement, femme de son meilleur ami Jack, mari infidèle…Celui-ci tente de convaincre Monica l’épouse de George,( séparée de lui , pour vivre avec un fermier), de revenir auprès de son mari pour l’accompagner pendant ces derniers mois.

Mais, au grand désarroi des hommes dont elles partagent la vie, George exerce une étrange séduction sur ces trois femmes : Monica, Tamara et Kathryn et l’on découvre qu’il a promis à chacune d’elle de l’emmener en voyage à Ténériffe…Avec laquelle, partira-t-il ?

Alors que Georges est la figure centrale du film, objet des sentiments et ressentiments, on ne le verra pas à l’écran. Figure imaginaire pour le spectateur, il prend vie, à l’évocation qu’en font les protagonistes et dans les interférences qu’il crée dans leurs relations, à l’image de la proposition de ce voyage à Ténériffe, objet de toute les jalousies….

Truffé d’humour et gaillardement vaudevillesque, AIMER, BOIRE et CHANTER questionne la complexité, la versatilité des sentiments amoureux, dans un groupe d’amis dont l’un est condamné… Alain Resnais met un joyeux bazar dans la conduite du récit, au fil d’une mise en scène proche du théâtre et pourtant d’une fluidité, d’une élégance cinématographique.

C’est un film léger, presque primesautier , qu’il lègue , comme un dernier au revoir…

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