Tatsushi Ômori ( Dans un jardin qu’on dirait éternel )

Né le 4 septembre 1970 à Tokyo

Japon

Réalisateur, scénariste, acteur

Whispering of the Gods, A Crowd of Three, Dans un jardin qu’on dirait éternel

À l’origine de Dans un Jardin qu’on dirait éternel se trouve « La cérémonie du thé – Ou comment j’ai appris à vivre le moment présent », un essai de Noriko Morishita centré sur son parcours d’étudiante ayant appris avec sa cousine l’art de la cérémonie du thé durant de nombreuses années. Un ouvrage qui attire l’attention du producteur Tomomi Yoshimura qui rachète les droits en vue d’une adaptation cinématographique qu’il confie au réalisateur Tatsushi Ohmori.

«C’est l’histoire d’une femme qui, grâce à l’art du thé, découvre et touche à quelque chose d’inestimable non pas des pierres précieuses brillantes, mais ce qui était caché au fond d’elle depuis toujours.»

J’aime les films qui racontent la vie d’un personnage comme La Femme insecte et Accords et désaccords. Mais je n’avais jamais réalisé ce genre de films, alors je voulais m’y essayer. Par contre, comme j’étais complètement profane en art du thé, j’ai pensé que ce serait ma plus grande difficulté », confie le metteur en scène. Il a demandé à ses 3 actrices principales d’apprendre l’art du thé avant le tournage. Lorsqu’elles ont atteint un bon niveau, ils ont commencé par tourner des scènes où deux personnages ignoraient tout de cet art. Pour que le spectateur puisse sentir qu’elles progressent, il fallait que ces scènes soient réalistes. « Les actrices ont répondu à mon attente de façon majestueuse. J’imagine que c’était dur pour elles, mais elles étaient formidables. Pour chaque scène, elles changeaient de voix et de façon de s’asseoir. J’étais impressionné en constatant leurs changements de voix. Etant donné que j’avais rassemblé des actrices talentueuses, je n’avais pas besoin de leur donner beaucoup de direction sur le tournage. Je voulais qu’elles viennent, se trouvent face à face et qu’elles accordent de l’importance à ce qu’elles ressentent. Ma plus grande tâche était de préserver cet équilibre. »

Pour le réalisateur, le choix de positions de caméra était limité et il y avait très peu d’espace derrière la caméra dans le pavillon de thé. Le choix d’échelle de plans était donc important dans ce film. Il fallait aussi faire ressentir les saisons dans cet espace restreint. « Donc, par exemple, pour bien filmer la lumière derrière des shoji (parois ou portes constitués de papier translucide), l’équipe de décors et celle de lumière ont beaucoup discuté pour en choisir la couleur. Noriko Morishita, l’auteure de l’oeuvre originale, nous a accordé tout son soutien, et je suis content que nous ayons pu montrer ses ustensiles de la cérémonie du thé, ses kakemono (rouleaux verticaux accrochés au mur) ainsi que des pâtisseries japonaises qu’elle sert. Le fait d’avoir tourné dans un vrai pavillon de thé nous a permis de filmer à la lumière naturelle, même si le jour était court car c’était en hiver. »

D’après Allociné

 

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