programmation 15 novembre au 18 decembre 2018

CAPHARNAUM

du 15 au 20 novembre
De Nadine Labaki – France/Liban – 2h03
Avec : Zain Alrafeea, Nadine Labaki, Yordanos Shifera

En suivant deux gamins livrés à eux-mêmes dans les rues de
BEYROUTH, la réalisatrice a dépeint la souffrance des plus jeunes.
Elle a fait ce film pour changer le regard sur la vie. C’est peut-être utopiste mais c’est le sens de Capharnaüm. Zain, le héros, et Rahil, la jeune mère immigrée, auraient pu se rencontrer dans la vraie vie. Zain aurait pu avoir une voisine vendue par ses parents à un homme plus âgé. Il aurait pu également finir en prison. Toutes ces histoires sont vraies. Ces enfants qui naissent sans être reconnus, ces migrants invisibles qui finissent incarcérés, la prostitution des mineurs, le sort injuste des sans-papiers… Nadine Labaki a voulu montrer ces choses pour les faire exister. Et elle a dû en passer par la fiction. Mais a choisi de les filmer de manière documentaire. Le film a été tourné dans les vrais décors, avec de vraies gens. Et il peut contribuer à changer les choses, modifier le regard et ouvrir le débat, c’est ce qu’on peut attendre de plus du cinéma.
Prix du Jury au Festival de Cannes 2018

 

GIRL

du 22 novembre au 25 novembre

De Lukas Dhont – Belgique – 1h45
Avec Victor Polster, Arieh Worthalter
Un jeune trans rêve de devenir danseuse étoile. Lara est d’emblée singulière par son extrême jeunesse (15 ans) et sa beauté angélique, mais aussi par son impatience, sa détermination, la discipline qu’elle impose à son corps . Et par le soutien sans faille de sa famille monoparentale : son père se conduit en véritable ange gardien. Il fait tout pour que son enfant, né garçon, devienne effectivement, un jour, la jeune fille qu’elle se sent être. Le réalisateur flamand de 27 ans s’inspire d’une jeune ballerine à laquelle il voulait consacrer un documentaire, mais qui a préféré se raconter sans se laisser filmer.
Caméra d’Or et prix d’interprétation à Cannes 2018

 

NOS BATAILLES

du 29 novembre au4 décembre

De Guillaume Senez – France/Belgique – 2018 – 1h38
Avec : Romain Duris, Laetitia Dosch, Laure Calamy, Lucie Debay
Olivier est un syndicaliste engagé, et généreux par nature , mais qui ne perçoit pas la souffrance de sa femme . Elle le quitte sans un adieu, sans un mot. Dès lors c’est à lui de s’occuper de leurs deux jeunes enfants. Ce film délicat , brillamment porté par Romain Duris (l’un de ses plus beaux rôles?), trouve sans cesse le juste équilibre entre routine de la vie quotidienne et chaleur des échanges affectifs, entre cadences infernales et éclats de solidarité.
Romain Duris habite avec ferveur ce héros faillible, pivot essentiel,
profondément vrai et attachant, au croisement de l’intime et du
social.
Sélectionné à la Semaine de la Critique.

SOIREE AMNESTY AVEC
ARVE REFUGIES ET CINECIMES

le mercredi  28 novembre
Débat avec Martine Landry, observatrice pour Amnesty à la frontière franco-italienne depuis le printemps arabe de 2011, ayant vécu la plupart des événements du film.
LIBRE

De Michel Toesca – France – 2018 – 1h40
Michel Toesca a suivi pendant trois ans son ami Cédric Herrou,
paysan sans histoire jusqu’au jour où il décide de consacrer sa vie
à accueillir ceux qui arrivent dans sa région, fuyant leurs pays en
guerre. Et d’enfreindre la loi en venant en aide à ces migrants livrés
en eux- mêmes. Son film a l’intérêt majeur de poser plus de
questions concrètes qu’il n’apporte de réponses toutes faites. Il ne
fait jamais de Herrou un surhomme capable de solutionner tous
les problèmes mais un personnage à la Capra tentant de régler par
le bon sens les problèmes qui se déroulaient en bas de chez lui. Et
en racontant ce quotidien mouvementé, Herrou signe plus un
document qu’un documentaire. Un témoignage de ce que vivent
nos pays occidentaux qui, effrayés par la montée des extrêmes,
envisagent avant tout les migrants comme un nid à problèmes.

 

L’AMOUR FLOU

du 6 décembre au 11 décembre

De Romane BOHRINGER et Philippe REBBOT- France-1h36.
Avec leurs familles, leurs amis.
Les parents se sont follement aimés, mais ils ne s’aiment plus, en tout cas pas assez pour continuer de vivre ensemble. Mais, comment faire pour ne pas laisser « deux petits pingouins posés sur la banquise de notre couple » dit Philippe à sa psy ? Romane a une idée folle :
aménager un « sépartement », c’est-à-dire un appartement coupé
en deux avec une pièce centrale communicante des deux côtés
pour les enfants. C’est la vraie histoire des deux acteurs, enrichie
d’une fiction d’une grande liberté à laquelle participent leurs
familles et amis, pour s’inventer une nouvelle vie familiale et vivre
un « amour flou ».
Prix du Public au festival francophone d’Angoulême.

 

SOFIA

du 13 au 18 novembre
De Meyriem Benm’Barek- France, Maroc, Katar- 2018- 1h20 –VOST.
Avec Maha Alemi, Hamza Khalif, Sarah Perles, Lubna Azabal…
Sofia, jeune fille d’un milieu privilégié, se voit contrainte d’aller
d’urgence accoucher à l’hôpital, ayant jusqu’ici nié sa grossesse. Il s’agit donc de retrouver le père de l’enfant afin de le contraindre
au mariage, malgré la différence de leurs milieux sociaux car il
faut à tout prix sauver les apparences. D’autant plus que toute
relation sexuelle, hors mariage, est passible d’emprisonnement au
Maroc. Le film est le portrait d’une situation contemporaine du
Maroc, que la réalisatrice aborde avec courage. Le dénouement
terrifiant en fait un conte amoral et cinglant.
Prix du jury à Un Certain Regard, et prix du meilleur scénario

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