Ciné Mont-Blanc
A ne pas rater !!
/!\ Le prochain Coup de Coeur Surprise aura lieu le Lundi 6 Janvier 2025 à 20h 00. A l’issue de la projection, nous vous proposons de nous rejoindre afin d’échanger vos impressions.
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Archives auteur : admincc
Arthur Harari ( Onoda )
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ONODA
ONODA, film français, japonais, allemand, belge, italien et cambodgien De Arthur Harari, 2H45
Semaine du 16 au 22 septembre 2021
Peut-être n’y a-t-il pas d’histoires plus belles que celles qui se penchent sur ces grands égarés qui, comme Don Quichotte ou Robinson Crusoé, décident de tourner le dos au monde et de lutter contre son cours implacable. C’est à une figure de cet ordre, à la fois superbe et pitoyable, que le jeune cinéaste français Arthur Harari, consacre un deuxième long-métrage magnifique et aventureux.
Le film se penche sur la guerre du Pacifique et ses suites à travers le cas bien réel du dernier soldat démobilisé, le sous-lieutenant Hiroo Onoda, retrouvé en 1974 sur l’île où il avait été envoyé en mission, celle de Lubang, dans l’archipel des Philippines, près de trente ans après la fin du conflit et la capitulation de son pays, le Japon. Cette expérience inouïe et vertigineuse est ici retracée comme une échappée hors de l’histoire telle qu’on la dit souvent écrite par les vainqueurs. Et donc comme la tentative d’un vaincu pour faire perdurer sa propre réalité, dût-elle se retrancher au sein d’une île.
Face à un tel sujet, Arthur Harari, épaulé par son frère et chef opérateur Tom Harari, aurait très bien pu s’engager sur la piste attendue de la folie et concevoir son film comme exploration des limites. Il recourt plutôt à une écriture classique, parti pris de ligne claire qui fait naître l’émotion tout autrement : en accompagnant son personnage et ses trois compagnons, au plus près, en cherchant à le comprendre, en le dessinant aux justes proportions.
Plutôt qu’un délire perceptif, le film investit l’isolement et le déni. Ce n’est le vertige de la situation qui intéresse Harari, mais plutôt ce qui naît entre les quatre soldats du film, malgré les frictions passagères : des soins, des gestes d’attention, un dévouement mutuel, une solidarité et même une forme d’amour sublimé, qui s’opposent à la peur qu’ils font régner sciemment parmi les habitants de l’île afin de maintenir à flot leur petite utopie.
Le vertige n’en ressurgit pas moins par la bande et par les années qui éloignent insensiblement Onoda de la réalité de la guerre, les ellipses qui engloutissent ses compagnons, puis accusent le vieillissement du personnage, interprété par deux acteurs différents. Peu à peu, c’est le syndrome du « bon fils » qui se manifeste sous les traits du héros : amoureux d’une obéissance sans objet, dépendant d’une croyance qui compense la crainte de l’abandon. Onoda peut alors être vu comme l’histoire d’un oubli, d’un contre-ordre qui arrive avec trente ans de retard, quand , même l’instructeur a oublié jusqu’à l’existence de son ancien élève.
La fiction d’une guerre sans fin, imaginée pendant trente ans par le soldat oublié, apparaît alors pour ce qu’elle est : le mirage qui permet à toute vie d’être vécue.
Critique inspirée de celle du Monde aout 2021
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Shannon Murphy ( Milla )
Australie
Réalisatrice
Milla
Comédienne de théâtre passée derrière la caméra, la cinéaste australienne signe son premier long métrage : le récit décalé et lumineux des derniers jours d’une adolescente atteinte d’une maladie incurable. Rencontre.
Au Festival de Cannes cette année, Shannon Murphy n’avait pas de film à présenter. Juste une récompense à recevoir : la cinéaste australienne s’est vu remettre le Prix Jeunes Talents de Women in Motion, le « palmarès » de la Fondation Kering qui, tous les ans, honore les actrices et les réalisatrices dont les créations, voire l’engagement citoyen, font avancer la cause des femmes. (suite…)
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TOM MEDINA
TOM MEDINA
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Ryusuke Hamaguchi ( Drive My Car )
Japon
Scénariste, réalisateur, acteur
Passion, Senses, Asako I&II, Drive My Car
Drive My Car est reparti du 74e Festival de Cannes en juillet dernier avec le prix du scénario. Difficile, pour son auteur, Ryusuke Hamaguchi, de ne pas y voir un lot de consolation tant ce grand film romanesque, à l’écriture et à la mise en scène élégantes, méritait la Palme d’or. Alors que son producteur lui proposait d’adapter une vieille histoire de Haruki Murakami, le cinéaste a jeté son dévolu sur une autre nouvelle de l’écrivain japonais, présente dans le recueil Des hommes sans femmes (Belfond, 2014), dont les thémes l’ont « immédiatement interpellé ». (suite…)
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MILLA
MILLA
De Shannon MURPHY – Australie-1h58, VOST. Avec Eliza Scanlen, Toby Wallace, Ben Mendelsohn, Essie Davis.
Le film débute avec Milla (Eliza Scanlen), une adolescente a priori lambda, mais elle cache au fond d’elle l’envie de s’envoler et de vivre les choses à son rythme. Quand elle rencontre le jeune chien fou Moses (Toby Wallace), son choix est fait, elle veut le côtoyer, l’apprivoiser et le faire rentrer dans le cocon familial. La proposition de cinéma est touchante et pour son premier film, la réalisatrice Shannon Murphy choisit un sujet pas facile du tout. Une belle découverte cinéma à ne pas manquer en salles le 28 juillet. (…)
C’est une adaptation de pièce de théâtre et l’évocation du premier amour est ardue. L’histoire se situe dans une banlieue australienne comme il y en a tant, avec un père psychiatre et une mère dépressive qui n’arrivent plus à gérer le réel. Pour eux, le réel, c’est des sentiments intimes mis sous l’entonnoir et une fille pour qui ils veulent tout donner. Si la tristesse est inévitable, elle est contrebalancée par une histoire si réelle qu’elle pourrait se dérouler n’importe où. Ce qui dépareille le plus, c’est ce petit ami mi-voyou mi-dealer, qui s’introduit par la fenêtre et déguerpit par la porte. C’est pour le bonheur de leur fille que les parents – impeccables Ben Mendelsohn et Essie Davis – acceptent à contrecœur chez eux. Les scènes de la vie quotidienne s’enchainent comme autant de chapitres pour un scénario à l’équilibre quasi miraculeux. Les personnages sont dysfonctionnels et la normalité semble une notion assez éloignée de leurs capacités. Cris, désillusions et joies se côtoient dans un déroulé improbable mais pourtant si vrai.
La jeune malade cherche à gagner du temps pour composer une existence en lien avec ses aspirations, faute de temps, elle compose et se débrouille. Pour un résultat qui touche au plus profond de l’être par la fragilité du lien de la vie qui unit les personnages. Le film est à découvrir le 28 juillet pour un beau moment de cinéma au plus près des turpitudes du réel.
Milla n’est pas une adolescente comme les autres et quand elle tombe amoureuse pour la première fois, c’est toute sa vie et celle de son entourage qui s’en retrouvent bouleversées. (Publikart.net)
« On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait quand il s’en va », disait Jacques Prévert. Une maxime qu’illustre joliment – et tragiquement – Milla. Car si l’héroïne tente de toucher au bonheur (du bout des doigts, du bout des yeux, du bout de la bouche, du bout de la langue, du bout du sexe) avant de partir, ce sont bien les non-dits, les secrets, les émotions enfouies, les rancœurs inavouées, qui forment le tissu tragique du récit. C’est en même temps de la joie et de la douleur des protagonistes que naissent les séquences les plus émouvantes du récit.
C’est ainsi que l’œuvre nous invite, avec force et sincérité, à profiter pleinement d’une existence dont chacun sait qu’elle n’est pas éternelle. (A VOIR A LIRE)
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Programmation du 2 Septembre au 12 octobre
DRIVE MY CAR
De Ryusuke Hamaguchi – Japon – 3h – VOST
Avec Hidetoshi Nishijima,Toko Mura, Masaki Oka
Le metteur en scène Yusuke Kafuku découvre que sa femme scénariste, Oto, a une liaison avec un jeune acteur. Avant qu’ils n’en parlent, elle meurt, foudroyée par une attaque. Comment faire son deuil dans une situation restée en suspens ? Dans le cadre d’un festival, Yusuke se voit proposer de monter une pièce de Tchékov, à Hiroshima. Durant des semaines de répétition, une jeune femme très réservée lui sert de chauffeur. Au cours des fréquents trajets, ils apprendront à se connaître, à énoncer les traumas qui les ont construits. La durée du film adapté d’une nouvelle de Haruki Murakami n’est aucunement un handicap tant il est riche en personnages et en situations.
https://cinecimes.fr/ryusuke-hamaguchi-drive-my-car/
Prix du scénario Cannes 2021
MILLA
De Shannon MURPHY – Australie-1h58 – VOST. Avec Elisa Scanlen, Toby Wallace, Ben Mendelsohn, Essie Davis.
Une adolescente australienne, Milla, est malade. Elle est protégée par ses parents, chacun à sa façon maladroite. Quand elle croise Moses, un junkie, sa vie s’emballe. Les quatre personnages vont devoir cohabiter. Milla change de perruque et d’apparence, tour à tour petite fille et femme et sa force vitale entraîne le récit vers la lumière. C’est un film de sensations, sensuel et charnel. Ce que le film capte, avec une force décuplée par l’échéance annoncée, c’est le trouble des premières fois, car pour Milla chaque nouvelle émotion sera vécue pour la première et la dernière fois. Et les scènes difficiles se transforment en moments de grâce ou de comédie entre ceux que tout opposait. Bouleversant.
https://cinecimes.fr/shannon-murphy-milla/
ONODA
De Arthur Harari -2021 -2H45- France, Japon, Allemagne – VOST Avec :Yuya Endô, Yuya Matsuura…
Entre le film de guerre et robinsonnade, Onoda, 10 000 nuits dans la jungle, reprend l’histoire vraie du lieutenant Onoda qui résista contre les Américains sur une île dans les Philippines, jusqu’en 1974. Dernier soldat de la Seconde Guerre mondiale, Onoda est un Don Quichotte d’un genre nouveau, refusant de se rendre pour accomplir son unique mission : ne pas mourir. Pendant trente ans il survivra dans la nature, se cachant d’un ennemi imaginaire en bon héros de l’absurde. Fort de sa mission honorable et de ses idéaux, il embarque ses compagnons dans son déni. Tourné au Cambodge, avec des acteurs japonais et un scénario entièrement traduit, découvert à Cannes, Onoda , une prouesse technique, impressionne par son ampleur et sa sobriété.
https://cinecimes.fr/arthur-harari-onoda/
TOM MEDINA
Réalisé par Tony Gatlif – France 2020 Avec Slimane Dazi, David Murgia, Karoline Rose
Dans la Camargue sauvage, un jeune en rupture est placé sous l’autorité d’un gardian. Une pépite du prince Gatlif, sous les feux du rock et du flamenco.Tom Medina est son double de fiction : un « mal-né » prêt à dévorer le monde, séducteur un peu marlou et écorché vif, bloc de colère et de tendresse mêlées. David Murgia, comédien prodige venu du cirque, aussi acrobate que poète, lui apporte son énergie insensée, un bagou à conjurer toutes les détresses, et un sourire à désarmer toutes les résistances. Face à lui, Slimane Dazi bouleverse en père de substitution miné par le chagrin, un éducateur aux antipodes des rôles de caïd auxquels le cinéma français le cantonne trop souvent. Coté musique, c’est Karoline Rose Sun, la rockeuse qui fait ici des débuts fracassants devant la caméra.Film tourné en urgence les jours qui ont précédé et juste suivi le 1° confinement de 2020.
https://cinecimes.fr/tony-gatlif/
TRUE MOTHERS
Naomi Kawase Japon 2021 2H19 VOST Avec : Hiromi Nagasaku, Arata Iura, Aju Makita
Dans True mothers, Naomi Kawase raconte l’histoire de Satoko et de son fils adopté, Asato. Elle raconte aussi l’histoire du couple que forme Satoko avec son mari et, remontant le temps, elle construit un récit autour de Hikari, une lycéenne de 14 ans qui va tomber trop vite trop amoureuse et se retrouver enceinte et contrainte d’abandonner son enfant. Dans ces différentes étapes qui forgeront plusieurs destins, l’intention est bien de former un tout qui englobe à la fois la mère naturelle et la mère adoptive, dans un cycle semblable à celui de la nature dont les images rythment le film et suggèrent le passage du temps.
https://cinecimes.fr/naomi-kawase/
PASSION SIMPLE
De Danielle Arbid – Franco-Belge – 1H 39 Avec Laetitia Dosch, SergeÏ Polunin, Lou-Teymour Thion, Caroline Ducey
Pour son cinquième long métrage, la réalisatrice livre une interprétation libre du roman autobiographique de Annie Ernaux. Une femme, Hélène, fait l’amour avec un homme, Alexandre et elle en jouit. Elle raconte en voix off ce que fut leur relation adultère pendant plus d’un an : de ce personnage furtif, elle n’a fait qu’attendre les signes pour se rendre disponible et coucher avec lui. La beauté du film de Danielle Arbid est de s’en tenir à ce voeu de simplicité : chroniquer cet amour singulier en l’arrachant aux vieilles lunes du romantisme, sans tomber dans l’étude de cas clinique. Arbid observe la femme amoureuse dans ses états climatiques, dans ses métamorphoses, et plus attentivement encore quand elle s’apprête à l’approche de l’aimé. L. Dosch donne tout dans ce grand rôle d’amoureuse et se révèle absolument bouleversante.
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Programmation 20 Mai au 29 Juin 2021
CINECIMES, LE RETOUR….
-Du 20 au 25 mai
MANDIBULES de Quentin Dupieux, France
Avec Adèle Exarchopoulos, Marius Colucci…
-Du 27 mai au 1er juin
L’ETREINTE de Ludovic Bergery, France
Avec Emmanuelle Béart, Vincent Dedienne…
-Du 3 au 8 juin
IL MIO CORPO de Michele Pennetta
Documentaire situé en Sicile
-Du 10 au 15 juin
L’OUBLI QUE NOUS SERONS de FernandoTrueba Colombie
Avec Javier Camara, Aida Morales…
-Du 17 au 22 juin
5eme SET de Quentin Reynaud, France
Avec Alex Lutz, Ana Girardot…
-Du 24 au 29 juin
IBRAHIM de Samir Guesmi, France
Avec Abdel Bendaher, Samir Guesmi
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Quentin Dupieux ( Mandibules )
France
Compositeur, DJ, réalisateur, monteur, scénariste
Rubber, Au Poste, Le Daim, Mandibules
NOTE D’INTENTION
« En terminant le montage de mon dernier long métrage Le Daim, j’ai réalisé que tous mes films étaient des comédies fortement tourmentées par la mort. Effectivement, dans chacun de mes films, un ou plusieurs personnages y trouvent systématiquement la mort, souvent brutalement, et la plupart du temps de façon inattendue et/ou choquante pour le spectateur. Mon cinéma sera toujours habité par les mêmes obsessions, (suite…)
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Miranda July (Kajilionnaire)
Miranda Grossinger est née le 1er février 1974 dans le Vermont
USA
Musicienne, actrice, scénariste, écrivaine, réalisatrice
Moi, toi et tous les autres, The Future, Kajillionaire
Après The Future, sorti en 2011, il a donc fallu attendre neuf ans pour découvrir son troisième long métrage, qui était en compétition cette année au festival de Deauville. « Mais je ne suis pas seulement réalisatrice ! » s’insurge-t-elle gentiment en visioconférence sur Zoom, après avoir rencontré le public deauvillais à travers l’écran de son ordinateur. « Je suis aussi une écrivaine (suite…)
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