
Du 23 au 28 Octobre
De Georges Sikharulidze – Georgie/France/Italie – Vost – 1h35
Avec Malkhaz Abuladze, Data Chachua, Salomé Gelenitze…
La panoptique est un type d’architecture carcérale imaginée parle philosophe Jéremy Bentham de la fin du 18eme siècle, consistant à surveiller les détenus en permanence. Face à l’abandon de ses parents, la mère partie travailler à l’étranger, le père s’apprêtant à se faire moine orthodoxe et son meilleur ami adhérant à une milice raciste et réactionnaire, Sandro ressent un profond sentiment d’abandon. Il se débat pour faire coexister son devoir envers le visage culpabilisant de Dieu et les pulsions sexuelles auxquelles il résiste. Le tout dans une société géorgienne post soviétique, nationaliste et très pieuse, faite de tabous de xénophobie et de violence.
Prix de la critique à CINEMED ce premier film, venu de Georgie, pose un regard original sur les tourments inavouables de l’adolescence.

Du 30 Octobre au 4 Novembre
De Sepideh Farsi – Documentaire – France/Iran/Palestine –
1h53 – VOST
«Put your soul on your hand and walk» est ma réponse en tant
que cinéaste, aux massacres en cours des Palestiniens. Un miracle a eu lieu lorsque j’ai rencontré Fatem Hassona. Elle m’a prêté ses yeux pour voir Gaza où elle résistait en documentant la guerre, et moi, je suis devenue un lien entre elle et le reste du monde, depuis sa « prison de Gaza » comme elle le disait. Nous avons maintenu cette ligne de vie pendant plus de 200 jours. Les bouts de pixels et sons que l’on a échangés sont devenus le film que vous voyez. L’assassinat de Fatem le 16 avril 2025 suite à une attaque israélienne sur sa maison en change à jamais le sens.
La fiche du film

Du 6 au 11 Novembre
Film de Kristen Stewart – Etats-Unis/France/Lettonie – 2h08 –
2025 – VOST
Avec Imogen Poots, Thora Birch, James Belushi…
Kristen Stewart part des Mémoires de Lidia Yuknavitch «La mé-
caniques des fluides» (2011) dans lesquelles celle-ci relate une
jeunesse brisée par un univers familial toxique, entre une mère
alcoolique et un père despote incestueux qui a abusé d’elle, puis
sa reconstruction par la littérature. Le résultat impressionne par
sa radicalité, dans un film que l’on ressent physiquement, dans
la peau de ce personnage en souffrance. En jouant sur les cou-
leurs, la matière ou le son, dans un geste de plasticienne, où les
rapports physiques sont organiques et dénués de tout érotisme,
elle ne cherche pas à séduire mais à déranger, à transmettre les
sensations les plus désagréables, les plus insupportables, celles
que provoque l’inceste, la haine de soi-même et l’envie de dis-
paraître dans le bruit et la fureur… De la survie…

Du 6 au 11 Novembre
Film d’animation France/Luxembourg – 1H21
De Nathaniel H’limi et Clémence Madeleine-Perdrillat
Présenté au Festival d’Annecy 2025 (Prix du Jury) et au Festival
d’Angoulême
Imaginé en 2016, suite à un appel à projets de France Télévi-
sion. Violette, 8 ans, enfant gaie, et pleine d’entrain, devient
orpheline à la mort de ses parents au Bataclan en 2015. Dé-
vastée, elle n’envisage plus d’avenir…Sa seule famille est son
oncle Régis, gardien au château de Versailles, et qu’elle n’aime
pas! Mais derrière l’aspect bourru de Régis se cache un lourd
secret que l’on découvrira peu à peu. Ces deux blessés de la vie,
désireux de s’en sortir, comprennent alors qu’il ne leur reste plus
qu’à s’apprivoiser mutuellement. Un exercice chaotique mais
probant qui fait toute la saveur de la narration. Le film aborde
une multitude de sujets graves, tels que le deuil, la colère, le
regard des autres, le poids de la famille mais aussi l’espoir l’at-
tachement, la résilience, tout en préservant malice et subtilité,
cocon parfait pour la reconstruction de ces deux êtres meurtris.

De Alejandro Amenabar – 2025 – VOST – 2H14
Avec Julio Pena, Alessandro Borghi, Miguel Rollan….
Biopic Historique Aventure
Alger 1575. Sur le marché aux esclaves, les prisonniers chré-
tiens attendent leur sort. Parmi eux, Cervantès qui sera retenu
en prison pendant 5 ans. Pour tromper son ennui, Cervantès se
met à inventer des histoires d’évasion et prend un malin plaisir
à imaginer son retour à la liberté. Il gagne même l’attention des
autres captifs qui attendent avec impatience la suite de ses récits
qui, à son retour en Espagne, constitueront sa principale source
d’inspiration. Un jour, un garde vient le chercher et l’escorte,
anxieux, jusqu’au sultan lui-même. Se met alors en place une
relation de dominant / dominé entre Cervantès et le Pacha… Si-
gné Amenabar, ce presque huis-clos fait preuve d’une liberté de
ton assez réjouissante. Il nous offre une ode vibrante à la liberté,
à la littérature, et au romanesque.

De Kei Ishikawa – britannique et japonais – 2025 – 2H03
Présent à Cannes 2025 dans la sélection «un certain regard»
Royaume-Uni, 1982. Une jeune anglo-japonaise entreprend
d’écrire un livre sur la vie de sa mère, Etsuko, marquée par les
années d’après-guerre à Nagasaki et hantée par le suicide de sa
fille aînée. Etsuko commence le récit de ses souvenirs trente ans
plus tôt, lors de sa première grossesse, quand elle se lia d’amitié
avec la plus solitaire de ses voisines, Sachiko, une jeune veuve
qui élevait seule sa fille. Au fil des discussions, l’écrivaine re-
marque une certaine discordance dans les souvenirs de sa
mère… les fantômes de son passé semblent toujours là – silen-
cieux, mais tenaces.