Né à Leicester le 20 juin 1941
Grande-Bretagne
Réalisateur , producteur
Les Liaisons Dangereuses, Hight Fidelity, The Queen, Tamara Drewe, Philomena, Confident Royal, The Lost King.
Stephen Frears : « J’ai eu un bon parcours. Mais tout ça, ça se termine »
Le réalisateur britannique de « The Queen » et, aujourd’hui, de « The Lost King » se réclame de Billy Wilder et revendique le droit à la moquerie. Entretien.
Drôle, acide, vif, Stephen Frears fabrique un cinéma à son image : sucré-salé. Dans « The Lost King », il aborde avec ironie un sujet qui agace les historiens : la quête de la tombe du roi Richard III, entreprise par une jeune femme, Philippa Langley, contre vents et marées. Frears, au passage, égratigne l’establishment et montre le fantôme du souverain qui hante le paysage. Depuis « My Beautiful Laundrette » (1985), le cinéaste s’en prend à la société (de classes) britannique, à la Couronne (« The Queen ») et, sans doute, aux coiffeurs (personne ne l’a jamais vu peigné). A 81 ans, alors qu’il était de passage à Vienne pour une master class, il s’est confié à « l’Obs » avec son ironie habituelle. Converser avec lui, c’est inviter un désordre agréable.
Qu’est-ce qui a attiré votre attention, dans l’histoire improbable de « The Lost King » ?
Je suis né à Leicester, et c’est là qu’on cherchait la sépulture du roi. C’était amusant, comme coïncidence. Et l’idée que Richard III pouvait reposer sous un parking était particulièrement ridicule. Ça, ça me plaisait.
C’est un étrange récit. Il y a une critique sociale, de l’humour, une fin inattendue, c’est donc un film très Frears.
C’est un film très unfashionable. Ce qui fait que je l’aime beaucoup. Et Sally Hawkins, dans le rôle de Philippa Langley, est fantastique. Il y a du drame et de l’ironie, c’est dans l’esprit de Billy Wilder. Il filmait des drames et pouvait raconter des blagues.