LE RIRE DE MA MERE
De Colombe Savignac et Pascal Ralite
Avec Suzanne Clément, Grégoire Colin, Pascal Demolon, Igor Van Dessel, Corrado Invernizzi, Sabrina Seyvecou.
Adrien (Igor Van Dessel) vit une adolescence tourmentée et n’a pas la vie facile. Ses parents, Romain (Pascal Demolon) et Marie (Suzanne Clément), sont divorcés mais ils ont gardé une douce complicité. Comment Romain, cet homme posé et un peu maniaque, pourrait-il se passer du rire de Marie, si impulsive, si extravagante ? Un jour Adrien prend conscience d’une douloureuse vérité qui va tout changer, non seulement pour lui, mais également pour toute sa famille. Il va devoir faire face à la grave maladie de sa mère. Bref, grandir plus vite que prévu… Marie a beau rester bravache (avec sa perruque rose au sortir de la chimiothérapie, un soir de réveillon), l’ado sait qu’il va devoir être très courageux….
Critiques de Telerama et Première : * La réussite de ce premier long réside dans sa manière d’éviter le pathos grâce à un ton doux-amer et jamais complaisant sur la maladie, distillé par le duo Savignac-Ralite. Pascal Demolon, trop rarement en haut de l’affiche et accompagné ici d’un casting en tous points réjouissant, y évolue comme un poisson dans l’eau. Le rire de ma mère est à son image : émouvant et drôle, de concert et sans fausse note. * Belle surprise que ce drame lumineux, d’une pudeur remarquable pour un tel sujet : le deuil du point de vue de l’enfant. Une tendresse diffuse et de nombreux traits d’humour tirent le film vers une ode à la transmission de la vitalité et aux souvenirs joyeux. Dans des paysages battus par le vent comme dans une cuisine où une femme confie le bonheur de son fils à une autre, Suzanne Clément rayonne en lionne blessée mais flamboyante. Face à elle, Pascal Demolon prouve que le registre de la gravité lui va comme un gant. Belle
Critique de AlloCiné. Propos recueillis auprès des réalisateurs et de P. Demolon par B. Baronnet au Festival du film francophone d’Angoulème
« Le Rire de ma Mère » est votre premier long métrage, mais vous avez une longue expérience dans le cinéma. Pouvez-vous présenter en quelques mots votre parcours ?
J’étais assistante à la mise en scène. J’ai assisté pas mal de réalisateurs, donc j’avais une expérience de plateau, mais pas du tout de réalisation ou de direction d’acteurs J’ai toujours beaucoup écrit. J’ai eu une formation littéraire. Au début, c’était ça ma passion, l’écriture. Mais mettre en images un texte, c’est particulier, et ça n’a rien à voir avec des métiers d’assistant réalisateur. C’est une expérience qui nous a aidés car on n’a pas du tout appréhendé le plateau. On savait ce que c’était, on savait comment ça fonctionnait, et c’était un gain de temps énorme. Ce qui m’inquiétait le plus, c’était la direction d’acteurs et ça s’est fait très naturellement. On a beaucoup travaillé en amont avec les comédiens On a pu s’apprivoiser.
Pascal Ralite : J’étais assistant aussi. Après, j’ai pris d’autres chemins : j’ai fait de la décoration, de la régie, de la production… Aujourd’hui, on peut dire que c’est le métier de la production qui a été mon principal poste pendant les 20 dernières années. Comme Colombe, j’avais des velléités de réaliser. J’ai fait des courts métrages, des petits documentaires. Et puis il y a une rencontre par rapport à cette histoire, qui est un peu une histoire que l’on a vécu et qui nous a donné envie d’écrire ensemble.
Pascal Demolon, vous avez employé plusieurs fois le mot sensibilité, et c’est vrai que c’est quelque chose de marquant dans le film. Il y a une sensibilité, mais aussi une luminosité…
Pascal Demolon : Mais oui, c’est un hymne à la vie ! C’est l’impression que j’avais senti dans le scénario, mais que j’ai ressentis doublement après avoir vu le film la première fois. On sort emporté par une vague d’émotion qui nous amène à avoir envie d’aimer la vie. C’est cette grâce là qu’ils ont insufflée dans le film.
Débat sur ce film à la fin de la séance du lundi 19 mars