Hollande
Photographe, réalisateur
Control, The American, Un Homme Très Recherché, Life
Anton Corbijn
L’inspiration d’Iain Canning pour un projet comme Life est venue en partie du fait qu’il a travaillé sur Control d’Anton Corbijn, film biographique sur Ian Curtis, de Joy Division. Leur association a continué. La brillante carrière d’Anton a commencé par la photographie. Son travail a marqué le monde du rock. Ensuite, il est passé aux vidéoclips, puis aux longs métrages. Iain commente : « il y a beaucoup de points communs entre Control et Life, parce qu’ils amènent tous les deux Anton à l’essence même de ce pourquoi il est connu, en dehors des films ». Ces points communs sont la photographie et l’influence du photographe sur le sujet…
Anton connaît bien les relations personnelles et créatives qui peuvent émerger et, en travaillant sur Control, il a puisé dans son expérience photographique avec Ian Curtis et Joy Division. Il semblait parfait pour réaliser Life. Iain Canning remarque : « Ce qui a touché la corde sensible d’Anton, c’est que ça raconte l’histoire d’un photographe qui part en voyage avec un artiste et parvient à en définir l’iconographie ». En outre, le reportage photographique de Dennis Stock a eu lieu l’année de la naissance d’Anton, en 1955 et Anton a bien aimé l’idée que la relation artiste-photographe se soit construite au début de sa propre vie.
Anton Corbijn note : « Stock était un photographe qui photographiait une personne intéressante, connue et qui appartenait au monde des arts. C’est ce que je fais ». La propre carrière d’Anton s’est forgée à partir de sa relation de travail étroite avec le musicien hollandais Herman Brood, qui est devenu la plus grande star de rock de tous les temps en Hollande. Les photographies d’Anton ont contribué à la renommée de Brood et il est resté ami avec le musicien, comme Dennis Stock aurait pu le rester avec James Dean si celui-ci n’était pas mort subitement. Cependant, Anton dit : « Je me suis identifié à l’histoire du jeune photographe qui débute face à quelqu’un dont la carrière a explosé et qui l’a laissé en retrait ».
Anton, bien sûr, est devenu célèbre mais il travaille derrière la caméra, de sorte qu’il s’identifie à Dennis Stock. (Ils ont même une source d’inspiration commune, le photographe W. Eugene Smith, l’un des “vieux maîtres”, dit Anton). Du point de vue d’Anton, la force du film ne repose pas uniquement sur le sujet James Dean : « C’est en réalité l’histoire de Dennis Stock. Nous la voyons en grande partie à travers ses yeux… et l’accent est mis sur sa version de l’histoire et comment il vit cette amitié ». Le photographe et l’acteur partagent l’écran dans « Life ». Anton fait remarquer que « Jimmy et Dennis apprennent l’un de l’autre : Dennis parvient à considérer un peu différemment sa relation avec son fils, et pour James Dean, il était très intéressant d’avoir un ami qui ait sa propre opinion, pas un homme qui dise oui à tout. Je ne pense pas que Stock était comme ça ». Pour ce qui est des véritables personnes incarnées, Anton reconnaît qu’il a une responsabilité d’exactitude mais il souligne également que son travail est créatif : « Il est évident que vous voulez rester au plus près de la personne et en même temps, c’est un film. Dans un film, vous recherchez toujours une sorte de dramaturgie, mais vous n’allez pas tenter de transformer un affreux personnage en quelqu’un de gentil et vice versa.Vous essayez de donner de la profondeur au personnage et aux motivations des acteurs ». Mais il faut avoir l’étoffe de grands acteurs pour exprimer la vision d’un réalisateur. (Notes de production).
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http://www.telerama.fr/cinema/james-dean-par-dennis-stock-ou-la-naissance-d-une-icone,131135.php