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FREMONT

Semaine du premier  au 6 février : FREMONT

De BABAK JALALI 2023 -USA- 1H28- VOST

Avec Anahita Wali Zada…. Jeremy Allen White, Gregg Turkington, Hilda Schmelling, Avis See-

Prix du jury au Festival du cinéma américain de Deauville

Dessiné dans les rondeurs de l’enfance, le visage que l’on voit occupant toute l’image et qui sera de quasi tous les plans délivre une douceur pleine de détermination. Cela tient, sans doute, au regard, direct et franc, qui l’illumine. Donya (Anaita Wali Zada), réfugiée afghane de 21 ans, ancienne traductrice pour l’armée américaine et expatriée au retour au pouvoir des talibans, vit désormais à Fremont, ville de la baie de San Francisco, en Californie. Elle y a trouvé un nouveau travail dans une petite fabrique familiale de fortune cookies (« biscuits à message ») tenue par un couple d’immigrés chinois. Le soir, elle dîne seule dans un petit restaurant de quartier, toujours le même, avant de retrouver son studio, où elle peine à s’endormir.

C’est ainsi que s’esquisse le portrait auquel le cinéaste Babak Jalali consacre son quatrième long-métrage, Fremont, petite merveille en noir et blanc, épurée du superflu et d’effets, au profit d’une grâce un brin mélancolique et d’une rare beauté.

Fremont, nous parle d’exil (géographique, social, mental), de ces vies en marge et de la solitude qui en résulte : il a  reçu, en septembre, le Prix du jury au Festival du cinéma américain de Deauville

A cet exil, source de nombreuses souffrances, le cinéaste ajoute néanmoins une puissance dont il se fait un devoir. Celui d’accorder force et volonté aux personnages de ses films, à l’inverse du caractère victimaire dont on affuble le plus souvent les déracinés. Donya porte ce flambeau, qui, malgré sa modestie, refuse de se laisser faire et sait ce qu’elle veut. Le film agit de même : la tristesse diffuse sans cesse contrariée par des situations absurdes, une drôlerie pince-sans-rire pour le moins irrésistible. Bien que routinière, la vie de Donya croise une galerie de personnages plus ou moins loufoques, sujets aux névroses, un vague à l’âme dont il est préférable de rire plutôt que de pleurer : La politesse de Babak Jalali…. Donya trace, doucement son chemin. Promue au sein de la petite entreprise où elle travaille, elle rédige désormais les messages incorporés aux biscuits qu’elle se contentait il y a peu d’emballer. Ces courts messages destinés à offrir en quelques mots un peu d’espoir à ceux qui les découvrent nous livrent désormais les humeurs et les désirs de la jeune femme. Notamment celui de vivre une histoire sentimentale qui l’aiderait à rompre avec sa solitude. Décidée à forcer le hasard, Donya glissera son numéro de téléphone sur l’une de ces petites langues de papier. On taira évidemment l’issue, surprenante et admirable, à laquelle conduira cette initiative. On dira seulement qu’elle est à l’image de Fremont, film profond et émouvant.

D’après la critique du  Monde de Véronique Caubaopé

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HOW TO HAVE SEX

HOW TO HAVE SEX

De Molly Manning Walker- Royaume -uni, Grèce-2023 – 1H28

Prix un certain regard au festival de Cannes 2023

Tara, Skye et Em : trois jeunes filles anglaises de 17 ans, expertes dans l’art de s’habiller pour en paraître plus de 18, débordantes d’une énergie propre à l’adolescence et joyeusement persuadées de leur amitié éternelle, débarquent en Grèce pour quelques jours de vacances après leurs examens de fin d’année : elles savent exactement ce qu’elles veulent : une chambre avec vue sur la piscine, boire jusqu’à vomir et recommencer… et surtout permettre à Tara de perdre sa virginité. Assez vite, se dessinent les différents enjeux de ce voyage de toutes les folies, sur lequel souffle un premier vent de liberté pour nos héroïnes en quête de divertissement et de souvenirs à ramener dans leurs valises.

Tara est la plus petite des trois, la plus grande gueule aussi. Skye la complimente souvent sur son apparence pour parfois la rabaisser sur son intelligence, ou en tout cas sur ses résultats scolaires. Une rivalité sourde plane sur leur amitié dite indestructible. C’est Skye qui la ramène souvent au fardeau que semble être sa virginité avec une bienveillance teintée d’acidité. Alors, quand Tara rencontre Badger et Paddy, deux garçons d’un appartement voisin, elle commence à se préparer à l’éventualité de passer à l’action…

« How to have Sex » raconte la manière dont on s’inscrit  dans une histoire écrite par la société ; une histoire distordue qui devient une légende : perdre sa virginité c’est passer d’enfant à  femme, la garder c’est ne pas grandir. Dans cette légende, les termes désir, plaisir et consentement ne sont évidemment pas prononcés. Il faut le faire comme un rite de passage obligatoire, sans se poser de question. Il faut le faire pour ressembler à tout le monde. Molly Manning Walker, dont c’est le premier long-métrage, réussit à retranscrire de manière assez subtile ces impressions universelles ressenties à l’adolescence. On ressent la pression que Tara s’inflige à elle-même comme on pressent la façon dont cette vulnérabilité pourrait vite être exploitée.

. D’après la Critique du site « Abus de ciné » 2023

Horaires sur le site Cinecimes .fr

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Cannes 2023 Palmarès et Contre-Palmarès….

Télérama Cannes 2023 : on a classé tous les films en compétition, du plus raté à la Palme d’or potentielle

21 – “Black Flies”, de Jean-Stéphane Sauvaire

Un jeune urgentiste et un collègue endurci traversent un New York chaotique, entre guerre des gangs et foule de condamnés. Désolé de tirer sur l’ambulance, mais Sean Penn, une fois de plus, en fait trop dans ce film balourd à la violence complaisante, remake inavoué et, surtout, inutile d’À tombeau ouvert de Scorsese.

20 – “Club Zéro”, de Jessica Hausner

Derrière la mise en scène arrogante et précieuse de la réalisatrice autrichienne ne reste que son mépris pour les troubles alimentaires des héros adolescents d’un film vainement provocant. Une caricature du cinéma d’auteur européen sous (mauvaise) influence de Michael Haneke.

Lire notre critique

https://www.telerama.fr/cinema/cannes-avec-club-zero-jessica-jausner-pousse-la-satire-de-notre-epoque-jusqu-a-la-nausee-7015691.php

19 – “La passion de Dodin-Bouffant”, de Tran Anh Hung

Chatoyant produit destiné à l’export – sous le titre international The Pot-au-feu, ça frétille du patrimoine –, cet ode à la gastronomie mijote, à feu très doux (2h14) et en lumières chaudes, une conception de l’art de vivre fin XIXe dont personne n’aurait songé à vérifier la date de péremption. Ça ouvre l’appétit, certes, mais, en termes de cinéma, on frôle l’indigestion.

Lire notre critique

https://www.telerama.fr/cinema/cannes-la-passion-de-dodin-bouffant-une-pub-de-deux-heures-pour-le-pot-au-feu-7015734.php

18 – “Le retour”, de Catherine Corsini

Le programme du film tourné par la réalisatrice dans sa Corse natale oscille entre ouverture de placards pleins de squelettes, choc social attendu au bord de la piscine et récit d’apprentissage sensible (racisme, rébellion et émois de tous genres). Ça fait beaucoup. Trop.

17 – “La Chimère”, d’Alice Rohrwacher

La cinéaste italienne des Merveilles imagine un homme obsédé par l’image d’une absente, et qui met son don de médium au service d’une bande de pilleurs de tombes étrusques. Très vite, et malgré le charme de Josh O’Connor, l’expérience part, hélas, dans toutes les directions, tant par son esthétique que par sa narration – film de deuil, comédie néo-réaliste, manifeste pour la marginalité, tragédie musicale, romance en germe…

16 – “Firebrand – le jeu de la reine”, de Karim Aïnouz

Catherine Parr, la sixième femme du roi Henri VIII, le « Barbe-Bleue » anglais, échappera-t-elle à la décapitation subie par deux de ses prédécesseuses ? Alicia Vikander et Jude Law excellent dans ce film élégant mais un peu trop propre, qui aurait davantage sa place sur la BBC qu’en compétition à Cannes.

15 – “Perfect Days”, de Wim Wenders

En filmant les gestes immuables d’un employé modèle des toilettes publiques à Tokyo, le cinéaste allemand compose une ode à la poésie du quotidien, bien filmée, mais qui laisse un peu de marbre. Le monsieur-pipi en question, Koji Yakusho, a toutefois un charisme fou, qui mériterait le prix d’interprétation.

14 – “Banel et Adama”, de Ramata-Toulaye Sy

Le seul premier film de la compétition mêle le conte et la tragédie dans un village du Sénégal menacé par la sécheresse. Un pari risqué qui court mille fois le péril de la joliesse et du dialogue appliqué mais le déjoue, parfois in extremis, grâce à un personnage féminin dont la grâce cache à la fois un secret dévorant et une force insoupçonnable.

13 – “The Zone of Interest”, de Jonathan Glazer

La vie quotidienne et familiale de Rudolf Höss, commandant d’Auschwitz, à quelques mètres du camp. Ce quasi-huis clos chez les monstres travaille avec un soin maniaque l’éternelle question de la banalité du mal et de la représentation de l’horreur. La mise en scène est virtuose mais son parti pris de distance esthétique confine à la pose et dénature partiellement le sujet. Comme si le film subissait la contagion du vide qu’il dénonce.

12 – “Monster”, de Hirokazu Kore-eda

Cinq ans après sa Palme d’or pour Une affaire de famille, le cinéaste japonais use de points de vue successifs façon Rashomon, pour raconter avec pudeur et empathie une attirance entre deux écoliers particulièrement émouvante. Dommage qu’il ait fallu tant de longues digressions pour en arriver là.

11 – “Vers un avenir radieux”, de Nanni Moretti

Le réalisateur de Journal intime revient à l’autofiction existentielle qui a fait sa gloire avec une comédie mélancolique censée conjurer trois disparitions réelles ou redoutées : celle du communisme, celle d’un couple et celle du cinéma. Le sujet grave mais le film, souvent réjouissant.

10 – “L’été dernier”, de Catherine Breillat

Dix ans après son dernier film, la cinéaste sulfureuse fait un retour gagnant avec le portrait complexe d’une quinquagénaire qui attire son jeune beau-fils dans ses filets. Son récit, vif et subtil, est maîtrisé de bout en bout. Et Léa Drucker, géniale, est l’une des prétendantes les plus évidentes au prix d’interprétation.

9 – “The Old Oak”, de Ken Loach

Dans une bourgade sinistrée du Nord de l’Angleterre, le patron d’un pub (le formidable Dave Turner, principal rival de Koji Yakusho pour le prix d’interprétation masculine) se lie d’amitié avec une jeune réfugiée syrienne, en dépit de la xénophobie ambiante. Ce beau récit à fort potentiel lacrymal, semble puiser sa force dans toute l’œuvre passée du vétéran Ken Loach. Et nous prouve une fois de plus à quel point le « vieux chêne » (87 ans en juin) est encore vert.

8 – “Asteroid City”, de Wes Anderson

Une famille endeuillée, une petite ville dans le désert du Nevada, une météorite et une troupe de théâtre newyorkaise se mêlent dans un récit gigogne proliférant. Le dandy texan recrée à sa manière chic et décalée l’Amérique à la fois triomphante et inquiète des années 1950. Et, deux ans après la déception de The French Dispatch, retrouve la grande forme.

7 – “Jeunesse”, de Wang Bing

Fidèle à sa méthode d’immersion au long cours, le grand documentariste chinois a filmé entre 2014 et 2019 les « petites mains » qui travaillent dans les 18 000 ateliers de confection de Zhili, accumulant deux mille six cents heures ( !) de rushes. Il en tire aujourd’hui un premier film (deux autres devraient suivre), déjà très copieux mais jamais ennuyeux. Un témoignage social terrifiant mais porteur d’une énergie communicative grâce à la vitalité des jeunes ouvriers filmés avec admiration par Wang Bing.

6 – “Les filles d’Olfa”, de Kaouther Ben Hania

Autour de l’histoire vraie d’une mère célibataire dont les deux filles aînées sont parties faire le djihad en Libye, la réalisatrice tunisienne brode un film intense, aux frontières du documentaire et de la fiction, pour interroger les violences faites aux femmes et la transmission des traumas familiaux. L’audace du film pourrait être son passeport pour le prix du Jury.

5 – “Rapito – L’enlèvement”, de Marco Bellocchio

En 1858, les autorités pontificales enlèvent un enfant juif baptisé en douce. De ce scandale mondial, le réalisateur du Traitre tire un récit puissant, alternant humour grinçant et scènes déchirantes dans un style opératique. Un prix de la mise en scène (au minimum) ne serait pas volé.

4 – “Les feuilles mortes”, d’Aki Kaurismäki

Pour évoquer la naissance des sentiments entre deux esseulés, le cinéaste finlandais de L’Homme sans passé déploie des trésors d’humour pince-sans rire. Un hommage au cinéma qui offre à ses spectateurs un merveilleux refuge.

3 – “Les herbes sèches”, de Nuri Bilge Ceylan

La chronique magistrale des états d’âme d’un trio d’enseignants dans un village reculé d’Anatolie orientale. Comme pour Anatomie d’une chute (lire ci-dessous), le nouveau film tchekhovien du cinéaste turc pourrait gagner tout aussi bien le prix du scénario (le sien est d’une richesse folle), le prix de la mise en scène (somptueuse, comme toujours), ou un voire deux prix d’interprétation (pour Deniz Celiloglu et/ou Merve Dizdar)… Et pourquoi pas le Grand Prix pour synthétiser toutes ces récompenses ?

2 – “May December”, de Todd Haynes

Sur fond de scandale passé, le réalisateur de Carol orchestre avec une maestria narrative et formelle la rencontre vertigineuse de deux femmes, dont l’une doit jouer le rôle de l’autre. Avec des interprétations démentes de Julianne Moore et de Natalie Portman – cette dernière étant la principale concurrente de Sandra Hüller (dans Anatomie d’une chute, lire ci-dessous) pour le prix d’interprétation féminine.

1 -“Anatomie d’une chute”, de Justine Triet

Il y a là tous les éléments concourant au suspense d’une véritable intrigue policière, mais rehaussée d’une approche intime des personnages. Bataille d’ego, désir, frustration, jalousie… la réalisatrice excelle avec un scénario diabolique sur la dissolution du couple. Un projet ambitieux pour du grand cinéma. Notre Palme d’or .

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L’improbable voyage de Harold Fry de Hettie Mac Donald GB 1H48

Peut-être n’est-il jamais trop tard dans la vie pour surprendre son monde ? ce matin-là démarrait comme tant d’autres, pour Harold Fry : l’’aspirateur avait nettoyé la moquette au beige fané ; derrière les rideaux, on avait espionné le voisin en train de bichonner un arbuste : Rituels sans éclat, petites distractions pour remplir le vide d’une retraite sans vagues. Ainsi procédait à pas mesurés la routine dans ce quartier pavillonnaire de Kings bridge.

À l’aune de cette vie monotone, ce matin-là un fourgon postal dépose une simple lettre…, une enveloppe d’un rose sirupeux venue d’un improbable lieu : Berwick-upon-Tweed dans le Northumberland, la ville la plus au Nord de l’Angleterre, à plus de 700 km de là. Harold s’étonne :  qui connaît-on là-bas ? Absolument personne, lui réponds Maureen, son épouse qui se renfrogne devant sa tasse de thé ; d’une voix perplexe, alors Harold annonce après avoir décacheté l’intruse que c’est une lettre de « Queenie ». Soudain le petit déjeuner de Maureen est gâché, son regard ne masque ni sa contrariété, ni une forme de jalousie inquiète que l’attitude étrange d’Harold ne cessera de nourrir. Depuis combien de temps n’avaient-ils pas eu de nouvelles de Queenie ? 10, 20, 30 ans ? La voilà qui s’annonce terrassée par un cancer
Harold, en être sensé qu’il a toujours été ou voulu paraître, aurait pu, aurait dû se contenter de répondre par quelques mots de réconfort maladroits couchés sur un bout de papier. Et c’est même son premier réflexe, qui entraîne ses pas vers la première boîte aux lettres venue pour envoyer sa réponse à Queenie. Mais un passage éclair dans une station-service, les mots échangés avec la vendeuse aux cheveux bleus, mi-ange, mi punkette, vont changer le cours de son existence. Ses pas ne s’arrêteront pas à la poste, ils ne s’arrêteront peut-être jamais plus, ils l’éloigneront inexorablement du domicile familial vers une quête insensée, déraisonnable, à tout le moins improbable : aller voir Queenie et la sauver. Voilà notre Harold qui entreprend la Longue Marche, celle de sa vie, celle pour la vie, se répétant inlassablement à haute voix comme un mantra hypnotique : « Je vais marcher, et tu vivras. » Folie admirable, majestueuse ! Nous voilà réglant nos pas dans ceux d’Harold, entrainés dans un périple que l’on n’imaginait pas,  riches en rencontres réjouissantes et attachantes : Un périple au cours duquel les chemins d’aujourd’hui serpenteront avec les méandres du passé de notre marcheur, de ses regrets, vers l’espérance d’une rédemption, d’impossibles réparations,  et peut-être l’amour retrouvé.

Voilà un film modeste et serein, beau comme un instant de grâce, infiniment réconfortant et bienfaisant… …

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Programmation Mai Juin

 

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Du 11 au 16 Mai

BEAU IS AFRAID 

De Ari Aster – USA – 2023 – VOST – 2h 59 

Beau doit se rendre chez sa mère pour son anniversaire, mais son introversion radicale comme la lourdeur d’un nouveau traitement neuroleptique semblent avoir pour effet de liguer les choses contre lui. Incapable de prendre son avion à temps, culpabilisé par la désapprobation d’une mère ogresse, Beau s’extirpe à grand-peine de son appartement, et s’engage dans une dérive picaresque semée de rencontres étranges et de visions hallucinatoires, qui prend la forme d’un long cauchemar éveillé. La première moitié du film est impressionnante. Ari Aster projette la folie de son héros sur le monde environnant, la réalité américaine apparaissant sous ce prisme comme un grand asile à ciel ouvert.

 

Du 18 au 23 Mai

Du 18 au 23 Mai

BURNING DAYS 

De Emin Alper – Turquie – 2022 – 2h08 – VOST 

En Turquie, un jeune et scrupuleux procureur croise le fer avec les traditions. Dans de somptueux plans larges, devenu juge et partie contre son gré, il trouve un adjoint suave et énigmatique en la personne du journaliste opposé à l’édile en place. S’installe entre eux une ambiguïté qui sera un autre péché pour la communauté où règnent violence sexuelle et homophobie.

Un thriller politique remarquable d’intensité.

 

Du 18 au 23 Mai

Du 18 au 23 Mai

CHIEN DE LA CASSE 

De Jean-Baptiste Durand – France – 2023 – 1h33 

Avec Raphaël Quenard, Anthony Bajon, Galatéa Bellugi… 

Dog et Mirales tuent le temps, tout le temps, dans leur petit village endormi du sud de la France, comme si demain n’existait pas, entre petits trafics et bières sur canapé. Autant Mirales, a l’esprit vif, n’a de cesse de taquiner Dog, garçon naïf et impassible, autant celui-ci se laisse harceler. Un jour, une fille débarque dans le village. Elsa et Dog tombent amoureux, et Mirales ne le supporte pas… Ce tendre et insolent premier long métrage raconte l’amitié d’une grande gueule et de son souffre-douleur.

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Du 25 au 30 Mai

Du 25 au 30 Mai

LA DERNIÈRE REINE 

De Damien Ounouri et de Adila Bendimerad – Algérie/France – 2023 – 1h53 – VOST 

Algérie 1516, les réalisateurs nous livrent là un conte captivant entre légende et histoire. Dans le royaume d’Alger règne Salim et sa belle épouse Zaphira. Devant la menace d’invasion par l’Espagne de Charles Quint, Salim fait appel au terrible pirate Barberousse, armé par Soliman le Magnifique. Malgré leur alliance, Barberousse va éliminer Salim, tant il convoite son pouvoir et son épouse. Mais Zaphira va lui résister. Magnifique film où le travail de reconstitution des costumes et des armes de l’époque ajoute à luxuriance des décors.

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Du 25 au 30 Mai

Du 25 au 30 Mai

ABOUT KIM SOHEE 

De July Jung – Corée du Sud – 2023 – 2h15 – VOST 

Le film s’inspire d’un fait divers survenu en Corée du Sud: le stage de fin d’études d’une lycéenne dans un centre d’appels de Korea Telecom tourne au drame, à cause de la pression incessante mise sur ses épaules par ses supérieurs…

Le film est scindé en deux : une première partie détaille la mécanique de l’affaire, au fil d’un portrait empathique de la jeune fille puis on suit l’enquête d’une flic , qui va dénoncer les dérives d’une société qui n’a rien d’autre à enseigner à ses jeunes générations qu’à courber l’échine.

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Du 1 au 6 Juin

Du 1 au 6 Juin

L’IMPROBABLE VOYAGE D’HAROLD FRY 

De Hettie Mac Donald – Royaume-Uni – 1H48 – VOST 

« Je vais marcher et tu vivras ». Tout juste retraité, Harold Fry mène une vie maussade aux côtés de sa femme Maureen, Il apprend, alors que sa vieille amie Queenie est mourante, il sort de chez lui bouleversé, marche pour lui poster une lettre, mais …. Décide de continuer à marcher, avec sa lettre dans la poche pour se rendre a son chevet. Il se lance alors dans un improbable périple de plus de 700 km à travers l’Angleterre, persuadé que son voyage, maintiendra Queenie en vie. Au fil de rencontres inattendues et libératrices, Harold se redonnera-t-il une chance ?

 

Du 1 au 6 Juin

Du 1 au 6 Juin

SHOWING UP 

De Keilly Reichardt – USA – VOST 

Ni riche ni célèbre, Lizzie, sculptrice d’une quarantaine d’années, établie à Portland, vit seule avec son gros chat et travaille à temps partiel pour une école d’arts plastiques. Alors qu’elle s’apprête à exposer ses statuettes dans une petite galerie, les tensions et la difficulté d’être la submergent.

La réalisatrice en tire un film insituable, à la fois satire d’une certaine Amérique baba cool, et chronique dépressive intime.

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Du 8 au 13 Juin

Du 8 au 13 Juin

BRIGHTON 4TH 

De Levan Koguashvili – Georgie – 1H36 – VOST 

Little Odessa est un quartier de New York, à la pointe sud de Brooklyn, peuplé d’immigrants de l’ex URSS. Kakhi, costaud, taiseux, la soixantaine, arrive de Tbilissi où il fut naguère champion de lutte. Il vient rendre visite à son fils, qu’il croyait étudiant en médecine, mais qui est en fait criblé de dettes de jeu, et menacé par la Mafia locale. Il décide de lui venir en aide. Koguashvili trouve le bon équilibre entre la description de ce quartier haut en couleurs, et la chronique d’un amour paternel plus fort que tout.

 

Du 8 au 13 Juin

Du 8 au 13 Juin

LA FILLE D’ALBINO RODRIGUE 

De Christine Dory – France – 1H30 

Avec Emilie Dequenne, Galatea Bellugi, Philippe Duquesne 

Rosemary, 16 ans, vit toute l’année en famille d’accueil et part rejoindre sa famille biologique pour les vacances. A son arrivée, son père n’est pas à la gare pour l’accueillir comme prévu. Dans les jours qui suivent, son père ne réapparaît pas : face aux questions répétées de Rosemary, sa mère ne cesse de se contredire, celle-ci va ,alors, apprendra à s’écouter, à écrire, et à trahir ceux qu’elle aime , avec son émancipation à marche forcée . Personnages portés par un duo de comédiennes étincelantes

 

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lAlma Viva 10eme film de la programmation

ALMA VIVA

De Christèle Alves Meira, 1H28, film français, portugais et belge

 Avec Lua Michel, Ana Padrao, Jacqueline Corado

 Alma viva est une Histoire simple et âpre, elle se déroule dans un village du Portugal niché au creux des montagnes : les hommes l’ont quelque peu déserté, les femmes y ont du caractère, les croyances la vie dure, le verbe de la truculence.

Alma Viva est un film profond, cocasse et direct qui appelle un chat un chat, montre les cadavres dans les cercueils, les viscères des poissons (pêchés par explosif), les corps nus des vieilles dames durant la toilette.

Alma viva est un film aux contours énigmatiques qui parvient à réunir en un seul geste le trivial et le spirituel, la rudesse du quotidien et l’éclat joyeux d’une chanson. Dans ce tableau où règnent le désordre et un équilibre précaire, la violence des sentiments et des coups de sang ne porte guère à conséquence, l’humour venant chaque fois dévier le drame

Une petite fille nous y guide : Elle se nomme Salomé (admirable Lua Michel, propre fille de la réalisatrice)) et, comme chaque été, elle passe ses vacances dans la maison familiale de sa grand-mère. Ici, au milieu des montagnes, la vie semble immuable, les querelles entre voisins se prolongent d’une année sur l’autre. Silencieuse et sérieuse observatrice, la gamine circule au milieu de ce petit monde, sans trop se faire remarquer. Le spectacle de ce théâtre du quotidien l’interroge autant qu’il la construit, l’occupe et la tourmente un peu – surtout les croyances sur les morts et leurs esprits.  La mort soudaine de la grand-mère (qualifiée de sorcière) va réveiller les vieilles rancœurs au sein du village, et dans la famille. Au milieu des disputes, qui émaillent la préparation des obsèques, la petite fille se sent hantée par l’esprit de cette grand-mère, elle voit ce que les autres ne voient pas, crée un dialogue entre visible et invisible, se fait à son tour traitée de Sorcière et finit par trouver sa propre voie.

Peinture d’un village portugais a la croisée des légendes et des croyances, Alma Viva est une ode à la vie.

D’après la critique du Monde, lors de la sortie du film à la Semaine de la critique à Cannes en 2022

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DALVA

DALVA

Film de Emmanuelle Nicot – France, Belgique -1h20

Avec Zelda Samson, Alexis Manentti, Fanta Guirassy…

Emmanuelle Nicot réalise avec Dalva son premier long. Au delà de ses premiers pas dans la mise en scène autour de deux courts-métrages, elle est connue comme directrice de casting. Le choix d’une actrice pour soutenir tout un film est évidemment fondamental, d’autant plus quand il est question d’une pré-adolescente au passé lourd. Zelda Samson est Dalva, personnage qui donne son nom au film et le contient tout entier. On la rencontre au moment de la séparation forcée avec son père abusif, dans les cris et la violence. C’est autour du thème très délicat de l’inceste que tourne ce film, mais plus précisément des différentes étapes qui suivent le placement d’une jeune fille qui n’a aucun repère de sociabilité.

Dalva a vécu recluse avec son père, en fuite permanente pour ne pas avoir à affronter le regard de la société, jusqu’à perdre la trace d’une mère qu’elle considère de fait démissionnaire. La première réussite de la réalisatrice est de ne jamais juger ses personnages.Quand Dalva défend son père, le recherche à corps perdu, la caméra la regarde, tente de comprendre les mécanismes qui amène une enfant à se construire autour d’un tel interdit. Les discussions engagées avec elle tentent de décortiquer la rhétorique de l’enfermement dans la seule réalité jamais proposée. Comment comprendre le monde quand on ne le connait pas ? Pourquoi ce que l’on vit serait une transgression quand on n’a jamais été confronté au bien et au mal et à la vie en communauté ? Ces deux questions jalonnent les premières séquences de l’arrivée de Dalva dans ce foyer qui devient son seul refuge.

La progression de l’histoire, tout comme l’écriture du film, est très graduelle. Il y a à la fois de la douceur et de la pédagogie dans la démarche d’Emmanuelle Nicot. Elle transmet plusieurs idées fortes et nécessaires, avec tout d’abord celle qu’il faut du temps à un enfant pour sortir des logiques qui ont nourri toute son éducation. La transformation de Dalva se diffuse sur tout le film, d’abord pour donner le change à ses éducateurs, qu’elle considère comme ses geôliers, puis comme une possibilité réelle quand elle se fait sa première amie au sein du foyer. La solidarité et l’acceptation qui y règnent sont particulièrement touchantes et bien représentées. Il ya une vie dans ce lieu où tous et toutes ont en commun d’être différents, salis pour reprendre les mots de Samia, l’amie et confidente, et une autre avec le monde extérieur, représenté notamment par l’école.

Mais le film pose également en creux une critique du système de « réinsertion » de ces enfants en proie à des difficultés extraordinaires. Le personnage de Jayden, joué  par le très convaincant Alexis Manentti, est le point de rencontre de ces contradictions. Dur et froid avec ses protégé.e.s, il sait aussi se montrer critique face à une principale de collège aux propos discriminatoires, montrant du doigt l’hostilité vis à vis de ces enfants qui sortent de la norme et menacent l’équilibre des « normaux ». Son visage couturé de cicatrices et sa rudesse laissent à penser que le propre passé de cet homme le rapproche de ceux à qui il donne son temps, des parloirs en prison jusqu’aux nuits à veiller au sein du foyer. L’absence de solutions pour les enfants comme Samia, consciente des impasses qu’on lui présente, est également un noeud d’émotions particulièrement fort et bouleversant.

Cette amie au caractère tempétueux qui fait réaliser à Dalva qu’elle possède une porte de sortie pour se reconstruire : une mère aimante prête à la recueillir et lui donner cette nouvelle chance dont telle a tant besoin. Emmanuelle Nicot dresse, en une heure trente, un portrait saisissant qui ne tombe jamais dans le misérabilisme ou l’apitoiement, préférant décrire avec subtilité le processus long et douloureux d’une renaissance et d’un espoir pour les grands blessés peuplant les foyers pour l’enfance. 

 

Critique Le Bleu du Miroir.

Ciné Surprise le 02/05/2023 .

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Davy Chou (Retour à Séoul)

Né le 13 août 1983 à Fontenay-aux -Roses

Franco-cambodgien

Réalisateur, scénariste, producteur

Diamond Island, Retour à Séoul

Dans son deuxième long métrage, le cinéaste raconte la quête des origines de Freddie, interprétée par la plasticienne Park Ji-min, elle-même d’origine coréenne. Il nous raconte la création de ce film coup de poing.

Retour à Séoul, de Davy Chou, en salles depuis le 25 janvier, est une bombe de cinéma, aussi douce qu’étrange, aussi pop que noire, où explose un personnage féminin réellement singulier. Rencontre avec un cinéaste franco-cambodgien qui casse les codes avec intelligence et admire les filles qui le bousculent.

(suite…)

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PROGRAMMATION NOVEMBRE DECEMBRE

Du 10 au 15 Novembre

E O 

De Jerzy Skolimowskiz – Pologne – 1h27 -VOST 

Avec Sandra Drzymalska, Isabelle Huppert, Lorenzo Zurzolo 

Le monde est un lieu mystérieux, surtout vu à travers les yeux d’un animal. Sur son chemin, EO, un âne gris aux yeux mélancoliques, rencontre des gens bien et d’autres mauvais et fait l’expérience de la joie et de la peine, mais jamais, à aucun instant, il ne perd son innocence. Le tableau fascine, et à l’occasion amuse, par son taux de misanthropie assumée. 

Un conte bouleversant. Prix du jury à Cannes. 

http://cinecimes.fr/jerzy-skolimovski-eo/

Les 14 et 15 Novembre

UN BON DEBUT 

De Xabi et Agnès MOLIA – Documentaire, France – 1h39 

Des élèves sont si décourageants qu’on les croit irrécupérables. Le professeur Gentil ne les croit pas perdus et le prouve avec sa classe de 3ème à Grenoble et le dispositif Starter. Filmés dans l’ampleur d’un format Scope, au fil d’une année scolaire, ces collégiens sont des héros et héroïnes de grand écran, avec leur fièvre, leurs fugues, mais surtout leur volonté vibrante d’être perçus autrement, grâce à l’écoute et à l’espoir. 

 

Du 17 au 22 Novembre

UN BEAU MATIN 

De Mia Hansen-Love-France-2022-1h52 

Avec Léa Seydoux, Pascal Greggory, Melvil Poupaud, Nicole Garcia… 

Il s’agit du portrait d’une jeune femme (Léa Seydoux, lumineuse), qui élève seule sa fille, et qui va être confrontée à la grave maladie de son père, et concomitamment au retour impromptu dans sa vie d’un ami perdu de vue. Un beau matin évolue en permanence entre l’angoisse de la fin de la vie et la possibilité joyeuse d’un nouvel amour au chemin cependant tortueux. Récit poignant à l’écriture délicate, il n’est cependant pas dénué d’humour, notamment grâce à Nicole Garcia, piquante dans le rôle de la mère de la jeune femme… 

http://cinecimes.fr/mia-hansen-love-un-beau-matin/

Du 17 au 22 Novembre

MÉDUSE 

De Sophie Lévy – France- 2022 – 1 h 26 

Romane habite avec sa soeur Clémence, restée hémiplégique et aphasique à la suite d’un accident. Le quotidien de Romane est rythmé par son travail à l’extérieur et l’attention quasi permanente que réclame l’état de sa soeur. Un soir Romane rencontre Guillaume qui est pompier, elle en tombe rapidement amoureuse et rentre avec lui. Au matin Guillaume découvre Clémence. Souvent frustré dans son travail de ne pouvoir sauver certaines victimes, il se sent alors investi d’une mission, ramener Clémence à la vie, sorte de rédemption pour lui. Cette relation va plonger le trio dans la jalousie, et l’impression de la part de Romane de se faire « voler » sa vie. Film fort en émotions, qui reprend le mythe de Méduse, à la fois victime et bourreau .

http://cinecimes.fr/sophie-levy-meduse/

Du 24 au 20 Novembre

R.M.N. 

De Christian Mungiu – Roumanie – 2022 – 2h05 – VOST 

Le récit se déploie dans un village de Transylvanie où l’embauche dans une usine de travailleurs Sri Lankais va faire exploser les haines de classe, de religion et de race, sachant que les locaux ont décliné la proposition d’occuper ces postes, préférant aller mieux gagner leur vie dans des pays où ils deviennent eux-mêmes des étrangers – haïs et craints – aux yeux des autres. Mungiu explore l’absurdité tragique de cette situation et décrypte les rumeurs et les angoisses infondées à la base de cette haine de l’étranger. 

Du 1 au 6 Décembre

BUTTERFLY VISION 

De Maksym Nakonechnyi – Ukrain,République Tchèque, Croatie, Suède – 1h47- VOST 

On suit une militaire ukrainienne de retour, enceinte, auprès des siens après plusieurs mois passés en prison où elle a été violée par des soldats russes. Butterfly Vision raconte la difficile reconstruction de cette femme résiliente qui refuse le statut de victime alors que chacun autour d’elle, à commencer par son compagnon furieux, semble mieux savoir qu’elle ce qu’elle a à faire. Ce portrait de femme, traversée régulièrement par les visions cauchemardesques de la tragédie qu’elle a vécu, séduit par sa complexité, par la volonté de ne jamais chercher à justifier ses comportements ou ses décisions parfois déstabilisantes, comme ce choix assumé du refus d’avorter. 

Du 8 au 13 Décembre

LES REPENTIS 

De Iciar Bollain-Espagne -2021-1H55-VOST 

Il s’agit de l’histoire réelle de Maixabel Lasa, la veuve de Juan Maria Jauregui, un homme politique assassiné par l’organisation terroriste ETA en 2000. Onze ans plus tard, l’un des auteurs du crime qui purge sa peine en prison demande à la rencontrer, après avoir rompu ses liens avec le groupe terroriste. Malgré ses doutes et son immense douleur, Maixabel accepte de rencontrer en face à face la personne qui a assassiné son époux. Un poignant monologue final sur la souffrance de l’après qui n’empêche pas la main tendue.

http://cinecimes.fr/iciar-bollain-les-repentis/

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programmation du 31 mars au 3 mai 2022

Du 31 mars au 5 Avril

DE NOS FRERES BLESSES
De Hélier Cisterne – France – 2022 – 1h35 – VO
Avec Vincent Lacoste, Vicky Krieps, Jules Langlade
1954, Hélène et Fernand tombent amoureux. Avec lui, elle part pour Alger, découvre sa beauté et l’attachement que Fernand porte à son pays. Alors que l’Algérie et la France se déchirent, leur vie bascule. L’histoire vraie du combat d’un couple pour la liberté.

 

 

 

Du 31 Mars au 5 Avril

PETITE NATURE
De Samuel THEIS – France-1h35. Avec Aliocha Reinert, Antoine
Reinartz, Mélissa Olexa, Izïa Higelin
Johnny, 10 ans, est un enfant frêle aux longs cheveux blonds. À la maison, il s’occupe de sa petite sœur. Sa mère picole pas mal. Elle est du genre à cogner facilement, y compris sur lui. Elle l’incite à être plus viril. Son père est parti. Il y a juste des amants de passage. Alors Johnny fait face. Il se débrouille, il a du répondant, il est futé.
Il s’affirme avec ingénuité et lucidité. Et son instituteur lui apporte un cadre et du savoir et Johnny se prend de passion pour lui.
Caméra d’Or à Cannes 2021

Du 7 au 12 Avril

PICCOLO CORPO
De Laura Samani, France, Italie, Slovénie 1h39, VOST
Avec : Celeste Cescutti, Ondina Quadri
Odyssée mystique d’une mère prête à tout pour faire baptiser son enfant mort-né. Un beau portrait dans l’Italie du début du XXème.
Agata accouche de son 1er bébé qui meurt aussitôt. On lui dit qu’elle est si jeune, qu’elle en aura d’autres mais Agata s’entête dans sa douleur. Elle refuse que son bébé mort ne soit qu’un brouillon inutile,une enveloppe vidée promise à l’oubli. L’enfant mort-né est privé d’au-delà car non baptisé, piégé pour ,l’éternité dans les limbes.Agata part seule avec le cadavre de son bébé dans un coffre de bois,en quête d’un sanctuaire lointain où il serait possible de ressusciter le bébé un instant pour lui donner le sacrement nécessaire.

Du 7 au 12 Avril

 

ENTRE LES VAGUES
D’ Anais Volpe- film français- 2022-1H40
Avec SouheilaYacoub et Deborah Lukumunea
Rêver, foncer, tomber, repartir rêver encore et recommencer : ellesont l’énergie de leur jeunesse, la joie, l’audace et l’insouciance :Margot et Alma sont inarrêtables, inséparables, elles veulent toutes
deux devenir comédiennes, elles mènent leur combat, elles sontproches du but, il leur paraissait inaccessible et puis…. Soudain lavictoire proche et l’insouciance se dissipent, un autre combat, se profile…

 

Du 14 au 19 Avril

SOUS LE CIEL DE KOUTAÏSSI
De Aleksandre Koberidze – Georgie – 2021 – VOST – 2h 30
Avec Giorgi Bochorishvili, Ani Karseladze, OlikoBarbakadze….
On dit parfois que les Géorgiens sont les Méditerranéens du Caucase mais ce caractère ne saute pas aux yeux chez les cinéastes locaux, souvent sombres. Sous le ciel de Koutaïssi, d’Alexandre Koberidze, vient donc à point nous rappeler qu’un film peut être libre, facétieux, magique et drôle avec un conte amoureux qui témoigne aussi de la passion du réalisateur pour le cinéma, le football et d’autres petites choses qui embellissent le quotidien.

 

Du 14 au 19 Avril

PLUMES
De Omar El Zohairy-Egypte-2021- 1H52-VOST
Avec Demyana Nassar, Samy Bassouni, Fady Mina Fawzy
Les paroles des hommes, les actes des femmes…Dans cette famille pauvre égyptienne, la mère ne dit rien, obéit, s’occupe de son mari et de ses 3 enfants… Jusqu’au jour où le mari est changé en…poulet… par un magicien. Lui le coq humain qui régnait sur la
maisonnée! La mère, effacée jusque – là, doit alors prendre les commandes, affronter l’extérieur, faire les démarches, tenir tête aux hommes, traçant avec ténacité sa route et gardant la tête froide.
Grand Prix à la Semaine de la Critique Cannes 2021

http://cinecimes.fr/?p=5298&preview=true

 

Du 21 au 26 Avril

ALI ET AVA
De Clio Barnard – Grande-Bretagne – 1h35
Avec Adeel Akhtar, Claire Rushbrook, Shaun Thomas…
Ava, veuve d’origine irlandaise, est à la tête d’une famille éparpillée.Refaire sa vie semble loin de ses préoccupations. Ali, jeune chauffeurde taxi d’origine pakistanaise, n’arrive pas, lui , à avouer à sa famille
que sa femme le quitte. Bien qu’habitant la même ville de Bradford,ils n’avaient aucune raison de se rencontrer et encore moins des’aimer. Blessés par la vie, c’est leur affection commune pour Sofia,
une jeune fille dont Ava est l’assistante maternelle qui les fait se croiser .De là va naître un lien profond au-delà des différences culturelles et sociales.

Du 21 au 26 Avril

CONTES DU HASARD ET AUTRES FANTAISIES
De Ryûsuke Hamaguchi – Japon – 2 h – VOST
Avec Kotone Furukawa , Kiyohiko Shibukawa, Katsuki Mori…
Ce sont ici trois trajectoires de femmes qui ont en commun finesse d’écriture, sobriété de mise en scène et sens du romanesque. On ressent dans ces trois histoires ( un étrange triangle amoureux, une
tentative de séduction, une rencontre née d’un malentendu ) un immense plaisir de conter et une capacité surprenante à déjouer les trajectoires attendues.Chacune de ces femmes se révèle tout en gardant ses mystères et c’est toute la finesse du cinéma de Hamaguchi : ne pas vouloir résoudre, se contenter de caresser l’insaisissable avec une délicatesse infinie.
Grand prix du jury à Berlin

Du 28 Avril au 3 Mai

MONEYBOYS
De C.B.Yi – Autriche- Taïwan – 2021 – 1H56 – VOST
Avec Kai Ko, Zeng Meihuizi, Bai Yufan
A Pékin, l’amour d’un prostitué, pour un autre. Un film sur la honte.A Pékin, l’amour d’un prostitué, pour un autre. Un film sur la honte, l’estime de soi et le droit au bonheur, où tout est doux et tragique. Fei, un Chinois de 20 ans, se prostitue afin de subvenir aux besoins de sa famille, qui dans son village reculé, ignore comment il gagne de l’argent. A la ville, il a aussi trouvé le grand amour en la personne d’un autre travailleur du sexe, plus aguerri.
La mise en scène révèle les vertiges et les mirages de l’exode ruraldans une Chine qui se modernise tout en maintenant les tabous quant à la prostitution et l’homosexualité.

http://cinecimes.fr/c-b-yi-moneyboys/

Du 28 Avril au 3 Mai

WOMEN DO CRY
De Mina Mileva et Vesela Kazakova, Bulgarie- 2021- 1h47
Avec Maria Bakalova, Ralitsa Stoyanova, Katia Kazakova
Une cigogne blessée, une femme en pleine dépression postnatale, une jeune fille confrontée aux stigmates du VIH, une mère qui cherche un peu de magie dans le calendrier lunaire…Une cigogne blessée, une femme en pleine dépression postnatale,
une jeune fille confrontée aux stigmates du VIH, une mère qui cherche un peu de magie dans le calendrier lunaire… Sœurs, mère set filles se confrontent à leurs fragilités et à l’absurdité de la vie, au moment où de violentes manifestations et débats sur le genre déchirent leur pays, la Bulgarie.
Un film d’une liberté folle, haut en couleurs et colères, qui n’hésite pas être drôle et qui ne triche jamais. Un véritable tour de force musclé par le réel, un rafraîchissement pour notre époque!
Un Certain regard du Festival de Cannes 202

http://cinecimes.fr/mina-mileva-et-vesela-kazakova-women-do-cry/

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