Programmation octobre novembre 2017

FAUTE D’AMOUR (LOVELESS) du 12  au 17 octobre  

De Andrey Zvyagintsev – Russie, France – 2017 – 2h08 – VOST

Avec Mariana Spivak, Alexei Rozin, Matvei Novikpv, Marina Vasilieva, Andris Keishs…. 

Boris et Zhenya ne s’aiment plus et entament une procédure de divorce. Ils se disputent sans cesse et enchaînent les visites de leur appartement en vue de le vendre.

Ils préparent déjà leur avenir respectif : Boris est en couple avec une jeune femme enceinte et Zhenya fréquente un homme aisé qui semble prêt à l’épouser. Si chacun est bien disposé à refaire sa vie, reste à savoir qui aura la garde de leur fils de 12 ans, Alyosha. Alors que ce dernier assiste à une énième dispute de ses parents, il disparait. Les jours passent, Alyosha reste introuvable…

Les films du réalisateur mêlent toujours l’intime et le politique. Une cellule familiale en crise qui permet d’explorer les contradictions et la violence de la société russe d’aujourd’hui.

Prix du Jury au Festival de Cannes.

HAPPY END du 19 au 24 octobre

De Michael Haneke – France – Autriche – 2017 – 1h48

Avec Jean-Louis Trintignant, Isabelle Huppert, Mathieu Kassovitz, Fantine Harduin…       

Par le biais de son dernier film, Michael Haneke nous entraîne dans les eaux troubles d’une famille bourgeoise de Calais dont il dresse un portrait caustique et mordant. Eve, adolescente de 13 ans interprétée par la toute jeune Fantine Harduin, vient vivre avec son père qu’elle connaît peu, suite à l’hospitalisation de sa mère et va devenir l’élément perturbateur de la névrose familiale orchestrée par différents personnages : son grand-père, octogénaire suicidaire, son père, médecin reconnu mais totalement dénué d’émotion, ou encore sa tante qui tient la barre de l’entreprise familiale. Ouvriers et migrants font également quelques incursions dans cet univers glacé. Happy End est un constat terrifiant, à la fois intime et universel de l’état de la société.

Ce film a été nominé au festival de Cannes 2017

L’ATELIER du 26 au 30 octobre

De Laurent Cantet – France –  2017 – 1H53 

Avec Marina Fois, Matthieu Lucci….

Antoine, bel adolescent plutôt mutique et solitaire de La Ciotat  cultive sa misanthropie en nageant seul dans l’eau bleu marine, et ses muscles devant la glace, entre deux jeux vidéo guerriers. Il a accepté de suivre un atelier d’écriture où quelques jeunes en insertion doivent écrire un roman noir avec l’aide d’Olivia, une romancière parisienne reconnue. Contrairement à ce que ces jeunes lui balancent dès la première séance d’écriture, Olivia n’a pas décidé de sacrifier son été avec eux pour se faire du fric sur leur dos, mais parce que cela l’«intéresse ». Savoir ce qu’ils ont dans la tête et le ventre, les aider, par l’écrit, à faire resurgir le passé de leur ville et de son chantier naval fermé depuis vingt-cinq ans, la motive. Mais cette nostalgie ouvrière laisse Antoine totalement froid. Rapidement, il s’oppose à ses camarades et à Olivia, qui cherche à en savoir plus sur ce mystérieux jeune homme…

En compétition au festival de Cannes  dans la sélection « Un certain regard » 

LE  JEUNE  KARL  MARX du 2 au 7 novembre

De Raoul Peck – France/Allemagne – 2017 – 1h58 – VOST

Avec August Diehl, Stephan Konarske, Vicky Krieps, Olivier Gourmet

Le grand mérite du nouveau film de Raoul Peck est de rappeler que l’auteur du « Capital »fut, d’abord, un jeune homme rieur, amoureux, à l’énergie débordante.

Ennemi du biopic classique, Raoul Peck s’est concentré sur une brève période de la vie de Marx : ces cinq années pendant lesquelles le journaliste allemand va élaborer le concept de lutte de classes .

Cette aventure intellectuelle est aussi le récit émouvant d’une amitié. Entre Marx, le bourgeois en rupture de ban, et Engels, l’héritier d’un riche industriel du textile qui préfère la compagnie des ouvriers à celle des capitalistes, la complicité est quasi immédiate.

Le jeu des acteurs, plein de fougue et de passion, apporte un surcroît de vie à la mise en scène élégante et soignée.

UNE FAMILLE SYRIENNE du 9 au 14 novembre

De Philippe Van Leeuw – Belgique, France – 2017 – 1h26 – VOST

avec Hiam Abbasse , Diamand Bou Abboud, Mohamed Abbas… 

Dans un immeuble, quelque part dans une ville syrienne indéterminée, tout le monde a fui, sauf eux : une famille qui cohabite avec la bonne et un couple de voisins recueillis avec leur bébé. Cet appartement est une scène. On ne peut en franchir les limites sans plonger dans un décor irréel. Au delà de l’immeuble, tout n’est que décombres, poussières, fracas d’armes lourdes, chutes de bombes, bourdonnements d’hélicoptères. Nous sommes enfermés avec ces tragédiens du quotidien, sursautant à chaque sifflement d’obus, effrayés quand des miliciens tambourinent à la porte exigeant leur impôt en nature…Au milieu de ce huis clos, une femme. C’est à elle qu’il revient d’assurer une apparente normalité dans ce chaos. Un film plus éloquent et instructif que beaucoup de reportages.

 

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