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MANCHESTER BY THE SEA

De Kenneth Lonergan – Etats Unis – 2016 –2h 15–VOST

Avec  Casey Affleck, Michelle Williams, Kyle Chandler…

 Ce film , tout en subtilité et retenue, raconte l’histoire de Lee, homme solitaire et irritable, détruit par une tragédie personnelle qu’il tente d’oublier le soir dans les bars entre bières et embrouilles. Suite au décès de son frère, Lee désigné comme tuteur de son neveu se retrouve confronté à un passé tragique et à ses doutes de ne pouvoir faire face à la réalité. Par la puissance d’évocation de ses thématiques et la sobriété de son exécution, ce film peut parler à chaque spectateur d’une façon différente selon son vécu La finesse du regard de Lonergan embrassant l’absurdité des situations fait que ce film reste étonnamment drôle. Un chef – d’oeuvre à ne surtout pas manquer.

NERUDA

De Pablo Larraín- Chili/Argentine/France/Espagne-2016-1h48-VOST

Avec Luis Gnecco, Gael Garcia Bernal, Mercedes Morán.

 À la fin des années 1940, le poète communiste chilien Pablo Neruda est déclaré traitre au régime populiste en place. Il doit fuir, se cacher…Cet épisode bien réel – du moins au début de la cavale, entre 1947 et 1949 – inspire au réalisateur un grand poème visuel, fait de scènes courtes, insolites, caustiques et rêveuses. Sur ce tableau fantasque et libre d’une époque où les poètes étaient plus grands que la vie, où ils promettaient avec une confiance effrontée, des lendemains fraternels, plane aussi l’ombre de la dictature. Un film sur la légende Nérudienne.

OUVERT LA NUIT

De Edouard Baer-France-2017-1h37

Avec Edouard Baer, Sabrina Ouazani, Audrey Tautou, Gregory Gatebois

 De bar chic en troquet de quartier, le road movie nocturne de Luigi, patron de théâtre désinvolte et dévoué à sa troupe, alter ego d’un Edouard Baer resplendissant. Hymne à la tchatche, à l’imprévu, au hasard des rencontres, à cette capacité qu’a la nuit d’abolir les frontières entre les gens et les classes, le film est aussi une déclaration d’amour à la Ville lumière, filmée avec fougue et sans clichés.

 FAIS  DE  BEAUX  RÊVES

 De Marco Bellocchio – Italie – 2016 -2h14-VOST

 Avec Valerio Mastandrea, Nicolo Cabras, Bérénice Bejo, Guido Caprino….

 Marco Bellocchio explore avec grâce les souvenirs d’un jeune homme blessé par un drame    familial. Massimo est hanté par le souvenir de sa mère disparue. On est à Turin en 1969, dans la première scène on les voit danser un rock. Leur attachement est manifeste. Devenu journaliste sportif, Massimo  (V Mastandrea) n’aura de cesse de questionner cette disparition. Le récit se construit autour des doutes et des peurs du héros entre les années 70 et la fin des années 90. Bellocchio poursuit le travail en profondeur sur le territoire de l’inconscient individuel et collectif. Une œuvre remarquable où les secrets et les non-dits de l’enfance peuvent dicter une vie.

SOUVENIR

De Bavo Defurne – Belgique – 2016 – 1h30

Avec Isabelle Huppert, Kevin Azaïs, Johan Leysen

Une chanteuse oubliée tente un retour, encouragée par un jeune boxeur amoureux. Une fable plus subtile que prévu, où l’improbable triomphe. Entre prosaïsme et féerie, ce film, réalisé par un Flamand quasi inconnu, paraît bien modeste, au moins dans son propos. Mais il montre à quel point la présence d’Huppert, dès lors qu’on la place au centre de l’histoire, tire un film vers le haut, apporte l’ambiguïté et l’irrésolu, autant dire le cinéma.

JACKIE

De Pablo Larrain – USA – 1H40

Avec Nathalie Portman, Peter Sarsgaard, Greta Gerwig

Avec « Jackie », Pablo Larrain zoome sur les heures, qui suivent l’assassinat de John Kennedy, le 22 novembre 1963 : un moment décisif dans le devenir  icône de la femme du président. Plus que le drame en soi, c’est la réaction de Jackie qui le fascine. L’image publique, qu’elle avait patiemment élaborée avec son mari vient de se briser dans le sang. Jackie va la réparer avec une efficacité  redoutable : elle contrôlera froidement le récit qu’elle veut laisser aux médias, elle orchestrera des funérailles flamboyantes pour son mari. A l’instar de « Neruda », le film est avant tout une entreprise  de déconstruction, un antibiopic : Larrain préfère choisir un instant précis pour mieux extraire ensuite les fils de sa narration ; pour lui l’Histoire est avant tout affaire de «  storystelling » donc de fiction…

 

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